Aux clartés de l’Aurore |
La conversion de Pierre
« Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort ». (Luc 22:31-33)
La manière d’agir de la providence divine dans la vie de l’apôtre Pierre, à partir du moment où il a été appelé par Jésus pour être pêcheur d’hommes, est à la fois instructive et encourageante.
Pierre était le nom donné à Simon, dont parle notre texte en référence, au moment où il a déclaré avec conviction que Jésus était le Messie annoncé (Matthieu 16:16-18).
Pierre a vraiment cru que le Seigneur était venu pour briser le joug de la servitude romaine sur Israël et pour établir son royaume de la promesse, qui devait commencer son travail de bénédiction à Jérusalem, et enfin étendre sa sphère d’influence sur toute la terre.
Malgré cela, avant la Pentecôte, ni Pierre ni les autres apôtres n’ont compris qu’il y avait deux phases dans le royaume de Dieu. Ils connaissaient seulement la phase terrestre de ce royaume.
Tout au long de son ministère, Jésus avait dit à ses disciples d’une manière ou d’une autre que s’ils lui étaient fidèles, ils auraient une part dans le règne de ce royaume.
Ceci même n’était, au début, qu’une simple espérance terrestre, parce qu’ils croyaient que le royaume messianique devait être terrestre. Ils connaissaient sans doute la manière dont la puissance miraculeuse de Dieu s’était souvent exercée dans l’Ancien Testament.
Cependant, ils semblaient attachés par leur vision limitée de la vérité à l’idée que le Messie établirait son puissant gouvernement en déployant une puissance royale. Dans leur esprit, un tel déploiement se traduirait par la capitulation des soldats romains devant lui, en marche vers la gloire, menant sa petite troupe de fidèles qui partageraient la gloire du royaume avec lui.
Tandis que Jésus avait dit à ses disciples qu’il s’attendait à mourir, qu’il donnerait sa chair pour la vie du monde, c’est l’une des choses qu’ils n’ont pas comprise jusqu’à ce que Jésus la leur ait rappelée après sa résurrection, et par l’Esprit Saint reçu à la Pentecôte.
En effet, il leur a donné une parabole concernant « un homme de haute naissance » qui est allé dans un pays lointain pour se faire investir de l’autorité royale, et revenir ensuite. Il a donné cette parabole parce que ses disciples croyaient que son royaume devait « paraître à l’instant » (Luc 19:11).
Cependant la pleine signification de cette parabole semblait également échapper aux disciples. Pour eux, le royaume était proche, et ils ne voulaient pas croire quoi que ce soit d’autre. Ainsi, comme le ministère de Jésus approchait de sa fin, il a annoncé à ses disciples qu’il allait à Jérusalem où il s’attendait à être arrêté et mis à mort (Matthieu 16:21).
C’était au-delà de ce que Pierre pouvait comprendre et accepter. Si Jésus était vraiment le Messie, et qu’il était venu établir le royaume de la promesse puissant et universel, pourquoi allait-il se livrer à ses ennemis à Jérusalem et leur permettre de le mettre à mort ?
Pierre dit à Jésus : « A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas ». Alors Jésus dit à Pierre : « Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Matthieu 16:22,23).
L’alliance du sacrifice de Jésus avec son Père céleste exigeait sa mort, et toute influence contraire, y compris le conseil avisé de son bon ami Pierre, ne venait pas du Seigneur, mais était l’expression d’un point de vue humain, inspiré, comme Jésus l’a indiqué, par le grand adversaire, Satan.
LE DESSEIN DE DIEU
Jésus poursuivit, et dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui–même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » (Matthieu 16:24,25). C’était une grande vérité, mais c’était, à l’époque, bien au-delà de la capacité des disciples à comprendre, et de toute évidence Pierre s’y est opposé.
Peu de temps après cela, Jésus a subi son calvaire dans le jardin de Gethsémané. Lorsque la foule de Jérusalem surgit pour l’arrêter, Pierre a tiré son épée dans un effort pour protéger son maître. Il lui avait déconseillé de se rendre d’abord à Jérusalem. Maintenant, il était déterminé à empêcher son arrestation et sa mort s’il le pouvait.
Jésus ordonna à Pierre de remettre son épée, car, s’il le voulait, il pouvait demander à son Père céleste d’envoyer douze légions d’anges pour le protéger. Jésus n’avait pas besoin de l’aide de Pierre, pas plus qu’il a demandé à son Père d’envoyer des anges gardiens pour le protéger, car il savait que c’était la volonté du Père à son égard qu’il meure. « Ne boirai–je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » (Jean 18:11).
Pendant tout ce temps, Pierre continuait à croire que Jésus commettait une erreur. Certainement, un Messie mort ne pouvait pas établir un royaume à Jérusalem et assurer la paix, la santé, la sécurité et la vie pour le monde entier.
Il s’est rendu devant le tribunal où le maître a été amené devant le grand sacrificateur, peut-être dans l’espoir qu’il aurait encore l’occasion de lui venir en aide. Cependant, cela s’est aussi fini en un quasi désastre pour Pierre, qui s’est enfui du tribunal pour pleurer parce qu’il avait renié le Maître.
LE TROISIEME JOUR
Tôt le matin, le troisième jour après sa crucifixion, Jésus a été ressuscité d’entre les morts. Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé s’était rendues à la tombe du maître pour oindre son corps avec des aromates. Tout à coup, un ange leur est apparu, expliquant que Jésus n’était plus dans la tombe, mais qu’il était ressuscité d’entre les morts.
Alors l’ange a ordonné à ces femmes pieuses de poursuivre leur chemin, et de « dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit » (Marc 16:7).
Il semblerait qu’il y ait un sens réel attaché au fait que, en plus de diriger les femmes pour annoncer aux disciples la résurrection, une distinction toute particulière était faite à l’égard de Pierre afin qu’il reçoive ce message.
C’est Pierre qui avait conseillé à Jésus de ne pas se livrer à ses ennemis et leur permettre de le mettre à mort. C’est Pierre qui, avec son épée, a tenté d’empêcher l’arrestation du Maître. C’est à Pierre que Jésus a dit : « arrière de moi, Satan ».
Pierre avait également entendu l’explication selon laquelle ceux qui perdent leur vie en sacrifice, comme Jésus l’a fait, pourraient la sauver.
Lorsque Pierre a reçu ce message, qui lui était spécialement dédié, que son maître avait été ressuscité d’entre les morts, quel flot de réflexions a dû déferler en lui ! Maintenant, il avait l’assurance d’une chose, à savoir que Jésus n’avait pas perdu sa vie, bien qu’il se soit laissé mettre à mort.
Nul doute que Pierre était toujours ferme dans sa conviction que l’on ne devait pas être puni pour avoir fait le bien, et que seuls les méchants devaient être punis. Pour lui, tout autre point de vue serait contraire à la saine raison.
SUR LA RIVE DE GALILEE
Jésus est apparu à ses disciples un certain nombre de fois avant de retourner devant les tribunaux célestes. L’une de ces apparitions s’est produite sur le rivage de la mer de Galilée, ou Tibériade. Ici, Jésus a saisi l’occasion pour interroger Pierre au sujet de son amour : « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux–ci ? » (Jean 21:15).
A la veille de la crucifixion du Maître, Pierre avait avoué que même si tous les hommes, ou les disciples, venaient à abandonner Jésus, lui ne l’abandonnerait pas. Pierre a même dit qu’il donnerait sa vie pour lui. Maintenant, Jésus lui demandait, compte tenu de son reniement, s’il l’aimait toujours plus que les autres disciples, ou plus qu’il n’aimait son entreprise de pêche.
Pierre répondit : « Oui, Seigneur, Tu sais que je t’aime. » Jésus répondit : « Pais mes agneaux ». Jésus a posé à nouveau la même question, et la réponse de Pierre a été affirmative. Alors Jésus a demandé pour la troisième fois : « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime » (Jean 21:15-17 ).
Il s’agissait d’une réponse remarquable ! Pierre avait été réprimandé et confondu par Jésus, et il est probable que le Maître l’a incité à faire cet aveu devant les autres afin qu’ils sachent que Pierre n’avait dans son cœur rien contre le Seigneur.
L’expression de Pierre : « Tu sais toutes choses » pourrait bien venir du fait que Jésus a prédit qu’il le renierait, même si Pierre avait dit qu’il était prêt à mourir pour son maître.
Dans tous les cas, la situation était maintenant claire, et Pierre a reçu la mission de faire paître les brebis du Seigneur, ce qui devait aider à établir dans son esprit le fait que Jésus le tenait toujours en haute estime et en confiance.
« DEMEUREZ A JERUSALEM »
Pendant une période de quarante jours après sa résurrection, Jésus a fait des apparitions intermittentes à ses disciples. Il est indiqué que « Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu » (Actes 1:3).
Sa dernière apparition a été remarquable : « Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Actes 1:6). Ils s’accrochaient encore à l’espoir du royaume, le royaume terrestre qui devait d’abord restaurer la liberté d’Israël et ensuite étendre ses bienfaits à toutes les nations.
Ils avaient beaucoup appris grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, mais ils n’avaient pas encore compris qu’il y avait deux phases au royaume de Dieu, le céleste et le terrestre, et que le rassemblement de ceux qui seraient admissibles à la phase céleste ne faisait que commencer.
La réponse de Jésus à la question des disciples était simple. Il a dit, « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Actes 1:7 ).
Il venait de leur demander de rester à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils reçoivent le saint Esprit, et maintenant il leur dit que - à commencer par Jérusalem - ils devaient être ses témoins auprès de toutes les nations. Ainsi, c’est une attente plus longue du royaume qui a été indiquée.
LA PENTECÔTE
Peu de temps après arriva la Pentecôte, et à ce moment l’effusion de l’Esprit saint. Grâce à la puissance de l’Esprit, ils se sont souvenus de beaucoup de choses que Jésus leur avait dites, et ont compris la signification profonde de la mort de Jésus.
Ce jour-là Pierre a prêché, et dans son sermon, il cite le Psaume 16:10, pour montrer que la mort de Jésus et sa résurrection avaient été prédites dans l’Ancien Testament. Voici l’homme qui peu de temps auparavant avait tenté d’empêcher la mort de Jésus, croyant qu’elle contrecarrerait le plan de Dieu concernant l’œuvre messianique !
A présent, à la suite de la révélation du saint Esprit, Pierre avait connu la ‘conversion’ dont parlait Jésus quand, la veille de la crucifixion, il lui dit : « Quand tu seras converti, affermis tes frères » (Luc 22:32).
Ce n’était pas une conversion du péché à la justice, mais une conversion d’un point de vue à l’autre. Pierre partageait le point de vue humain commun selon lequel seuls ceux qui commettaient l’iniquité devaient souffrir, et il savait que Jésus ne commettait pas l’iniquité, il a donc tenté de sauver sa vie.
Maintenant, il savait que le plan de rédemption de l’homme impliquait la souffrance et la mort de ceux comptés parmi les justes aux yeux de Dieu, et que c’était la volonté divine que Jésus saint et parfait se soumette volontairement et soit mis à mort par ses ennemis. Quel changement – ou conversion – dans la compréhension !
À UNE ESPERANCE VIVANTE
Comme tous les disciples ont dû être inconsolables quand leur Messie leur a été pris et crucifié. Ne réalisant pas qu’ils parlaient au Seigneur ressuscité, deux d’entre eux ont dit plus tard : « Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées » (Luc 24:21).
Quelle merveilleuse espérance ils avaient autour de Jésus. Ils voyaient Israël restauré à la liberté et la postérité de David sur le trône à Jérusalem. Ils se voyaient partager sa gloire, car il avait promis que, lorsqu’il serait assis sur le trône de sa gloire, ceux qui quitteraient tout pour le suivre seraient également assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël (Matthieu 19:28).
Il est vrai que l’espoir qu’ils caressaient était un espoir terrestre, mais il était glorieux. Ils ont temporairement perdu cet espoir quand Jésus a été crucifié.
Ils n’ont pas perdu espoir longtemps. Plus tard, Pierre a écrit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! » (1 Pierre 1:3-5).
Ils ont alors compris le fait qu’ils avaient été « régénérés » pour une espérance vivante, et non seulement cela, mais pour une espérance de vie qui était beaucoup plus grande que ce qu’ils avaient pu connaître quand ils marchaient avec Jésus dans la chair.
Ils étaient maintenant engendrés de l’espoir d’un héritage céleste, que Dieu avait préparé pour ceux qui se consacreraient entièrement à lui, pour être « gardés » par sa puissance « par la foi pour le salut ».
Avant la mort de Jésus, lorsque ses disciples travaillaient si fidèlement avec lui en Israël, ils ne savaient rien d’un héritage céleste, mais à présent ils savaient. Au départ, ils avaient pensé que leur récompense était proche, et qu’ils régneraient bientôt avec Christ.
Maintenant, ils savaient que leur récompense ne serait pas effective mais « révélée dans les derniers temps », même s’ils estimaient sans doute que les derniers temps étaient proches.
FORTIFIER LES FRÈRES
Jésus a dit à Pierre que, quand il serait converti, il devrait fortifier les frères, et dans sa première épître, nous le voyons agir ainsi. Il commence par souligner le fait que les souffrances du Christ avaient été annoncées par les prophètes, par la puissance du Saint-Esprit. Pierre dit : « l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies » (1 Pierre 1:11).
Plus tard dans l’épître, Pierre explique que les disciples qui suivent les traces de Jésus partagent ses souffrances prédites. Il écrit : « Bien–aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra » (1 Pierre 4:12,13).
Lorsque l’on souffre, savoir pourquoi il en est ainsi nous donne beaucoup de force, et ici Pierre nous rappelle qu’il existe la meilleure raison possible à notre souffrance en tant que chrétiens. C’est parce que c’est la volonté divine, qui a été annoncée par les saints prophètes de Dieu.
Encore une fois, Pierre écrit : « En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2:20,21).
Pierre a été attristé quand il a vu Jésus souffrir pour avoir fait le bien, mais par sa conversion, il a fini par comprendre que c’était la volonté de Dieu pour son maître, et que c’est maintenant la volonté de Dieu pour les disciples de Jésus.
Nous citons à nouveau Pierre au sujet de la souffrance du Chrétien : « Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien ? D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés » (1 Pierre. 3:13,14).
Jésus est pour nous un bon exemple du principe dont il est question dans cette exhortation. « Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien ? » Il est vrai que la souffrance de Jésus a été cruelle.
Une couronne d’épines a été placée sur sa tête, et il a été pendu sur une croix jusqu’à sa mort. Pourtant, en réalité, il n’a pas été blessé. Ces souffrances ont simplement achevé le sacrifice de son corps humain, sacrifice qu’il s’était engagé auprès de Dieu à accomplir.
C’est en tant que nouvelle créature que Jésus n’a pas été blessé. Tout ce qui lui est arrivé, c’est que, par la mort et la résurrection, il a échangé sa croix pour une couronne. Il en sera de même pour nous si nous continuons fidèlement à donner notre vie en suivant les traces du Maître.
C’est ce que signifiaient les paroles de Jésus à Pierre avant sa crucifixion, que l’on sauve sa vie en la perdant volontairement par le sacrifice.
DIEU PREND SOIN DE NOUS
Nous devrions vraiment apprécier les exhortations de Pierre, « et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » (1 Pierre 5:7). Dieu prend soin de son peuple de nombreuses manières : par l’Esprit saint, par les anges gardiens, à travers sa Parole de vérité, et par notre communion avec les frères.
Nous avons besoin de toutes ces aides, en particulier quand nous souffrons avec Christ. Quand tout va bien, nous pouvons avoir tendance à oublier que nous avons besoin que Dieu veille sur nous.
Nous avons pourtant besoin de lui tout le temps, par beau temps et dans les tempêtes. Puissions-nous ne jamais manquer de nous approcher du trône de la grâce céleste chaque fois que nous en avons besoin, et aussi en période de calme relatif.
Pierre ajoute : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pierre 5:8,9).
Satan attaque le peuple du Seigneur de plusieurs façons. Ici, l’apôtre semble nous rappeler que ses attaques consisteront souvent à s’efforcer de nous décourager à cause de nos afflictions, et c’est en effet l’une des méthodes de Satan.
Cependant, nous devons résister à ces attaques par la fermeté dans la foi, la « très sainte foi », qui nous a été révélée dans les Écritures. C’est grâce à la très sainte foi que nous comprenons la raison de la souffrance chrétienne.
Si nous ne savons pas pourquoi nous souffrons, nous sommes alors très vulnérables aux efforts de Satan pour nous décourager. Comme c’est différent quand on sait que nous avons été appelés pour souffrir avec le Christ, pour conclure une alliance avec le Seigneur par le sacrifice, et prendre notre croix et le suivre.
Le chrétien éclairé qui donne fidèlement sa vie ne demandera pas pourquoi il souffre. Il se réjouira de participer aux souffrances du Christ, et, au temps voulu par Dieu, il prendra part à sa gloire.
Le chrétien éclairé, se réjouissant par la très sainte foi, se rendra compte que le Christ a souffert et est mort comme Rédempteur de l’homme, et qu’il a été invité à mourir avec lui, à être participant dans la ressemblance de sa mort, pour pouvoir aussi être dans la ressemblance de sa résurrection.
Il saura qu’à la « première résurrection », il recevra son héritage céleste, et aura le privilège et l’honneur d’être associé à Jésus dans la bénédiction promise de toutes les familles de la terre.
Il sait que toutes les souffrances et la mort finiront par être détruites, et que toute la terre sera remplie de la gloire du Seigneur. Pour ces raisons, il ne permettra pas aux rugissements de Satan de lui faire peur, et continuera à décharger tous ses soucis sur le Seigneur.
Soyons sans cesse reconnaissants que Pierre, les autres disciples, et les consacrés au Seigneur du temps présent ont été « convertis » pour comprendre ces vérités merveilleuses.
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