Dieu et la création – 11ème partie

La grande duperie

« Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point » — Genèse 3:4

L’expression « le serpent ancien, qui est le diable, et Satan » (Apocalypse 20:2), fait visiblement référence au serpent qui apparut et trompa notre mère Eve. Le consensus général des commentateurs de la Bible est que Satan, qui est un esprit puissant quoiqu’invisible, parla par l’intermédiaire du serpent. Mais la manière dont il transmit son message à Eve n’est pas importante. Dans la présente étude nous considèrerons que c’est le Malin qui trompa Eve, quel que soit le rôle joué par le serpent.

Le père du mensonge

Concernant le Malin, Jésus dit « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8;44).

Ici Jésus nous ramène à ce qui s’était passé en Eden. Il déclare que Satan était effectivement un « meurtrier », car c’est sous son influence que nos premiers parents transgressèrent la loi de Dieu, dont la mort en fut l’issue. Notre Seigneur identifie ensuite la duperie de Satan en disant qu’il était un « menteur, et le père du mensonge ».

C’est Satan qui est à l’origine du péché de mensonge, son premier mensonge consistant à dire à Eve « vous ne mourrez point » (Genèse 3:4). Dieu avait pourtant clairement dit à Adam que la mort résulterait de leur désobéissance, et ce dernier communiqua cette information à sa femme. Mais Satan le nia ; non seulement il réussit à tromper Eve, mais tous ceux qui depuis, croient Satan dans son affirmation que la mort n’existe pas.

Ce travail de duperie peut toutefois continuer jusqu’au temps décidé par Dieu dans son plan, lorsque Satan sera lié « afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps, puis détruit » (Apocalypse 20;3 12-15 et Hébreux 2;14)

Il n’était pas difficile pour Eve de croire qu’elle ne mourrait pas en résultat de sa désobéissance. Elle n’avait pas l’expérience de la mort, et n’avait encore vu personne mourir. Sans doute prit-elle à la lettre la dénégation de Satan de l’affirmation de Dieu, croyant que malgré sa désobéissance, elle pourrait continuer à vivre et à profiter des bénédictions d’Eden, tout en étant plus intelligente. Quelle dut être sa déception quand, privée des arbres de vie, elle réalisa d’année en année que les semences de la mort travaillaient en elle, qu’elle s’affaiblissait et allait finalement mourir. Adam n’avait pas d’illusion sur ce point, car il ne fut « pas trompé » (1 Timothée 2:14). Il savait qu’il allait effectivement mourir.

Vous ne mourrez point

Le fait que la race humaine commença à mourir malgré l’affirmation « vous ne mourrez point » prouve que Satan était un menteur, comme Jésus le confirma plus tard. Mais après avoir trompé Eve, il n’avait pas l’intention de permettre à des circonstances ultérieures de prouver le contraire ; de ce fait, sa grande duperie suivante était que la mort n’est pas ce qu’elle semble être, mais qu’en réalité, ceux que nous appelons morts sont plus vivants que jamais.

C’est bien un mensonge de Satan, qui est partagé par ceux qui sans le vouloir adoptent sa tromperie disant que seul le corps meurt, considérant qu’il y a une entité distincte au sein de l’homme qui ne peut pas mourir, et qui s’échappe du corps lors de la mort et vit dans une autre sphère.

Le grand pouvoir de cette duperie réside dans le fait que personne ne veut mourir, et de ce fait il est plaisant de croire qu’il n’y a pas de mort. Continuant à favoriser cette grande tromperie, Satan introduisit dans les esprits plusieurs théories sur ce qui se passe avec la partie de l’homme qui ne meurt pas quand le corps meurt. Il s’agit des théories de la réincarnation et de la transmigration des âmes.

Ceux qui croient en la réincarnation pensent que chaque fois qu’un enfant est conçu, ou nait, l’esprit d’un défunt entre en lui et y reste jusqu’à ce que ce nouveau corps meure, l’esprit étant à nouveau sans demeure jusqu’à trouver refuge dans un autre enfant. La théorie est que la plupart d’entre nous ont fait de nombreux pareils changements et que cela durera sans doute indéfiniment. Par contre, nous ne savons pas comment les adeptes de la réincarnation expliquent l’accroissement constant de la population, car selon cette théorie reniant la mort, il y a plus d’esprits qui arrivent sur la terre que d’esprits qui la quittent. D’où viennent les nouveaux ?

La transmigration des âmes est un concept un peu différent et quelque peu moins plaisant. Cette théorie inclut aussi des cycles continus de l’âme, mais celle-ci ne trouve pas toujours refuge dans un corps humain. Cependant, selon cette théorie, pendant notre actuelle visite sur terre, nous pouvons être des êtres humains tandis que lors de notre dernière visite nous avons pu être chien, chat, éléphant ou araignée… Il y a cependant une fin à tout cela, car finalement l’âme s’en va une dernière fois et trouve du repos dans un Nirvana mythique, voulant dire ‘extinction de la flamme de vie’ ou ‘perte de toute conscience personnelle par absorption dans le divin’.

Cette méthode satanique essayant de rendre vrai le mensonge « vous ne mourrez point », a été adoptée par la plupart des religions païennes sous une forme ou une autre. C’est pourquoi un Hindou évite de marcher sur un insecte ou de tuer une mouche, de peur de blesser les sentiments d’un ancêtre. Pour beaucoup il peut sembler difficile de comprendre comment on peut croire à pareil non-sens, mais il n’est réellement pas plus déraisonnable que les théories affirmant qu’il n’y a pas de mort aient trouvé leur chemin dans les religions chrétiennes.

Traiter le péché

Toutes les religions du monde essayent, chacune à sa manière, de traiter le problème du péché. Des récompenses sont réservées pour les justes et des punitions pour les mauvais. Un Hindou juste n’aura pas à revenir sur terre comme chien et atteindra le Nirvana après moins de cycles terrestres que ceux qui sont moins justes.

De même, dans le crédo des églises, on prend en compte le fait qu’il y a des saints et des pécheurs, des croyants et des incroyants, des fidèles et des infidèles, et des tentatives sont faites pour expliquer comment les bons seront récompensés et les mauvais punis.

Dans toutes ces théories, la simple affirmation de la Bible disant que « le salaire du péché, c’est la mort » est ignorée. Comment peut-on croire que « le salaire du péché, c’est la mort » et en même temps prétendre qu’il n’y a pas de mort ?

Quand la punition divine pour le péché est niée, sa récompense pour la justice ne peut pas être appréciée. Paul écrit « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6;23).

L’enfer, dit-on, est seulement pour les pécheurs impénitents qui ont défié l’église d’une manière délibérée, avec malice et qui ont tourné le dos à tous ses règlements. Beaucoup d’hérétiques, nous est-il dit, tombent dans cette catégorie et par conséquent sont condamnés à passer une éternité en enfer. Condamné est le mot approprié, car dans cet enfer les mauvais doivent être torturés dans des flammes beaucoup plus chaudes que n’importe quel feu allumé par l’homme.

D’un point de vue humain, l’enseignement des païens semble meilleur que le dogme de l’enfer, quoique ce dernier présente une alternative ! En effet, on peut par ses efforts éviter d’être envoyé en enfer pour se retrouver après la mort au purgatoire.

Le purgatoire, dit-on, est comme son nom le dit, un endroit où l’on est purgé, nettoyé du péché et des souillures, au point de se trouver suffisamment pur pour aller au ciel. Les méthodes du purgatoire sont très drastiques. Il y a aussi un feu, un feu très chaud.

De ce fait la différence la plus importante entre l’enfer et le purgatoire est que les tortures de ce dernier ne sont pas éternelles. Il y a là une réelle échappatoire, le temps passé dans les flammes étant déterminé par un nombre de caractéristiques, l’une étant la façon dont le patient réagit au procédé de purification.

Pas assez bon pour le ciel

Au Moyen Age, différents réformateurs commencèrent à remettre en question de tels enseignements de l’église établie. Ils découvrirent que la doctrine du purgatoire n’est pas enseignée par la Bible et que le mot de purgatoire n’apparaît même pas dans la Parole sacrée ; de ce fait ils protestèrent contre cet enseignement.

Ce ne fut pas chose facile, car cela les laissait avec un problème. En rejetant le purgatoire, il n’y avait plus de place où aller pour les âmes partiellement mauvaises, hormis l’enfer.

Du point de vue de la miséricorde, quelques Chrétiens noircirent encore le sort des pécheurs, en particulier ceux d’entre eux péchant volontairement. Tout au long des âges il y en a eu des millions qui selon les standards de l’église et de la Bible, n’ont pas été trouvés assez bons pour aller au ciel.

Beaucoup de Chrétiens sont d’accord pour dire qu’il y a beaucoup de personnes bonnes dans le monde mais qui ne le sont pas assez pour aller au ciel, parce que non suffisamment consacrées à la cause de Christ. De ce fait, ceux-ci doivent passer l’éternité dans un enfer de tourments.

C’est une pensée repoussante, un des nombreux enseignements découlant du mensonge de Satan « Vous ne mourrez point ».

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A suivre …


Association des Etudiants de la Bible