Adam condamné à mourir

« C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » — Genèse 3:19

Quand Eve, séduite par le serpent, transgressa et qu’Adam fit de même en mangeant le fruit défendu, ils mirent en marche le processus de punition de mort. La sentence qui les frappa avait été exprimée clairement par Dieu à Adam. Ce dernier avait été mis en place dans le jardin d’Eden pour y vivre. Il y avait abondance de nourriture dans le jardin et Dieu avait dit à Adam: « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2:16,17).

SAISIS DE PEUR

Après qu’Adam et Eve aient transgressé la loi de Dieu (Genèse 3:6), nous lisons que « les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. Alors ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.

Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. Et l’Eternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme répondit : La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Eternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (versets 7-13)

Dieu, dans sa prescience, connaissait la course descendante dans laquelle le péché continuerait à conduire la race humaine, maintenant que cette loi avait été transgressée. Sachant cela, il réalisait que les possibilités procréatrices qu’il avait données à nos premiers parents, depuis qu’Eve avait été tirée d’Adam, seraient dévoyées. Pour cette raison, et visiblement immédiatement après qu’ils aient désobéi, il provoqua chez Adam et Eve un sentiment de honte dû à leur nudité. Ceci l’amena à leur faire des vêtements, et dès lors, tout au long des âges, les vêtements ont aidé la race à garder sous contrôle leur pouvoir de reproduction donné par Dieu.

En plus de leur honte, nos premiers parents, à cause de leur désobéissance, ressentirent un sentiment de peur. Cette réaction malheureuse au péché a été l’expérience de ceux qui ont pratiqué le mal durant les âges dès lors. Adam et Eve avaient de bonnes raisons d’avoir peur. Ayant été créés parfaits, ils auraient pu résister à la tentation placée devant eux. Eve, bien sûr, fut trompée. Cependant, en faisant ainsi, elle désobéit à son Créateur.

Le serpent fut la pièce maitresse de Satan, le diable. Le récit ne nous dit pas comment cette conversation eut lieu avec Eve et il n’est pas important pour nous de le savoir. Mais les arguments présentés par Satan furent convaincants et dès lors qu’Adam et Eve désobéirent, ils tremblèrent de peur devant leur Créateur et Bienfaiteur.

LA PUNITION TOMBE

Adam et Eve apprirent vite ce que Dieu avait à l’esprit en disant « le jour où tu en mangeras, tu mourras »; en effet, Dieu détaille la sentence les concernant: « Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3:16-19).

Une confirmation ultérieure de cette sentence de mort est donnée aux versets 22 à 24 du même chapitre: « L’Eternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. Et l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie. »

Dans la Traduction Marginale de Genèse 2;17, la mise en garde de Dieu contre la peine de mort est traduite par « le jour où tu en mangeras, mourant tu mourras ». Cela suggère non une disparition immédiate du souffle de vie, mais un processus lent de mort, et c’est ce qui s’est effectivement passé. Adam et Eve furent chassés de leur jardin et il leur fut interdit d’avoir accès aux arbres de vie, et de ce fait ils commencèrent à mourir. Adam, dans sa course descendante depuis le sommet de l’échelle de la perfection, vécut 930 ans avant de retourner à la poussière d’où il avait été tiré. Quand il mourut, la punition complète pour son péché s’accomplit. Adam ne fut pas trompé par Dieu quant à la nature de sa punition.

Rien n’a change depuis quant à la punition divine pour le péché. Plus de 4000 ans après que la sentence « tu es poussière, et tu retourneras à la poussière », l’Apôtre Paul, écrivant sous l’inspiration du Saint Esprit, affirma en Rom 6;23: « le salaire du péché, c’est la mort ». Comme nous l’avons vu, Adam fut fait « âme vivante » (Genèse 2:7) et nous lisons en Ezéchiel 18:4: « l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ».

LA SIGNIFICATION DE LA MORT

Qu’est-ce que la mort ? Le dictionnaire Webster la définit par « extinction ». Cette définition est en plein harmonie avec les enseignements de la Bible. Nous lisons en Ecclésiaste 9:10 : « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas. »

Le prophète Job eut à endurer une calamité si sévère qu’il estima qu’il eut mieux valu pour lui de mourir étant enfant. Il explique en termes imagés que la mort est un état où « ne s’agitent plus les méchants, et là se reposent ceux qui sont fatigués et sans force ».

Citons Job 3:11-22 : « Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère ? Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles ? Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour me recevoir, et des mamelles pour m’allaiter ? Je serais couché maintenant, je serais tranquille, je dormirais, je reposerais, avec les rois et les grands de la terre, qui se bâtirent des mausolées, avec les princes qui avaient de l’or, et qui remplirent d’argent leurs demeures. Ou je n’existerais pas, je serais comme un avorton caché, comme des enfants qui n’ont pas vu la lumière. Là ne s’agitent plus les méchants, et là se reposent ceux qui sont fatigués et sans force ; les captifs sont tous en paix, ils n’entendent pas la voix de l’oppresseur ; le petit et le grand sont là, et l’esclave n’est plus soumis à son maître. Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme, qui espèrent en vain la mort, et qui la convoitent plus qu’un trésor, qui seraient transportés de joie et saisis d’allégresse, s’ils trouvaient le tombeau ? »

Ici Job explique que ceux qui souffrent beaucoup et sans répit sont heureux quand ils réalisent que la mort est proche et qu’ils trouveront le tombeau. Il dit que ceux qui sont morts sont « au repos et… en paix » Ils dorment et sont « en paix ». Ceci confirme Ecclésiaste 9:5-6 qui dit : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri ». La mort est donc un état d’oubli. « Les morts ne savent rien ». Amour, haine et envie, tout périt dans la mort.

TOUS MEURENT

La transgression par Adam de la loi divine apporta la mort non seulement à lui-même, mais à toute sa descendance. L’Apôtre Paul dit à ce propos « par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes » (Rom 5;18) et « tous meurent en Adam » (1 Cor 15;22). Depuis la transgression adamique, tous ceux de la race humaine sont imparfaits, affligé plus ou moins par des maladies diverses.

Il est vrai que dans des conditions normales, personne ne veut mourir. L’expression « mort naturelle » est souvent utilisée en opposition à une mort accidentelle ou violente. En fait, pour les humains, la mort est toujours non naturelle. C’est pourquoi l’on ne peut jamais s’y accoutumer. Qu’elle frappe à l’enfance, à l’âge adulte ou dans la vieillesse, c’est toujours un visiteur indésirable.

Mais nous remercions Dieu pour la promesse qu’un jour cet ennemi redoutable sera détruit! Une fois le dessein de création de Dieu totalement accompli, une fois tout ce qui n’est pas en harmonie avec sa loi de justice éradiqué de cette terre, alors, comme dit Paul « le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (1 Cor 15;26). Cette déclaration de Paul confirme les paroles du prophète Esaïe: « Il anéantit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages » (Es 25;8).

Ce glorieux achèvement du plan divin sera accompli par Christ. Quand Paul écrit que « le jugement vint sur tous les hommes » par Adam, il ajoute « comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Rom 5;18). Et en 1 Cor 15;22 il ajoute « et comme tous meurent en Adam, de même tous ressusciteront en Christ ».

Ainsi, tandis que la tristesse peut envahir nos cœurs quand nous pensons aux joies et bénédictions gâchées par le péché originel, nous pouvons nous réjouir dans l’espérance que par la rédemption de Christ, ce qui devait prévaloir est encore à venir. Le paradis sera restauré !

A suivre …