Dieu et la création – 9ème partie

Tentation et chute

« L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » — Genèse 2:16,17

Le Créateur avait doté l’homme de la capacité de distinguer le bien et le mal. Ayant créé nos premiers parents parfaits, ceux-ci possédaient la force morale nécessaire pour résister à la tentation de faire le mal. Mais ils ne savaient pas, intuitivement, ce qui était bon et ce qui ne l’était pas.

Cette connaissance devait leur être communiquée par leur Créateur qui, ce faisant, devint leur législateur. Les lois que Dieu leur communiquait étaient simples et compréhensibles, tout à fait à leur portée, même pour des personnes inexpérimentées comme Adam et Eve.

LA LOI DE DIEU

Certaines choses étaient attendues de leur part. Ils devaient se multiplier et remplir la terre, ainsi que la leur soumettre. La loi de Dieu leur assurait qu’ils pouvaient manger librement de tous les arbres en Eden à une exception : « l’arbre de la connaissance du bien et du mal ».

Les Ecritures ne disent pas de quelle sorte d’arbre il s’agissait. Peut-être ne se différenciait-il pas fondamentalement des nombreux autres arbres du jardin. Nous ne pensons pas non plus que le fruit de cet arbre aurait contenu un mystérieux élément, qui une fois mangé, leur aurait donné une compréhension qu’ils n’avaient pas jusque-là.

Ce fut l’acte de désobéissance consistant à consommer de cet arbre et ce qui s’en suivit, qui allait conduire à la pleine connaissance du bien et du mal.

L’amour de Dieu avait pourvu magnifiquement ce qui était nécessaire à nos premiers parents. Ils étaient parfaits et ils dominaient sur le royaume animal de la terre. Une merveilleuse habitation leur avait été fournie et ils disposaient en abondance de nourriture qui leur assurait la vie.

Leur Créateur qui les aimait, avait donc le droit légitime d’exiger d’eux qu’ils lui obéissent. De quelque point de vue que l’on se place, ils lui devaient l’obéissance demandée. Le premier commandement ou loi que Dieu donna à nos premiers parents était simple et compréhensible.

Les lois faites par l’homme sont généralement compliquées et au sens obscur. Dans beaucoup de cas on se sent impuissant face à certaines lois avant d’avoir consulté un juriste, et il arrive que des juristes ne soient pas d’accord sur leur interprétation.

Même à la Cour Suprême des Etats-Unis, il arrive fréquemment des désaccords quant à l’interprétation de lois, bien que les juges de la Cour Suprême aient une très grande habitude de ce genre de cas.

Mais Adam et Eve n’avaient pas besoin d’un juriste pour interpréter la loi, très claire, concernant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ils ne devaient tout simplement pas manger de cet arbre. Il n’y avait pas de circonstances obscures où ils auraient pu décider eux-mêmes s’ils pouvaient ou non manger du fruit défendu.

Il n’y avait aucune espèce d’exception. « Vous n’en mangerez pas » disait la loi, « car le jour où vous en mangerez, vous mourrez ».

Cette loi fut donnée à Adam avant qu’Eve ne fut créée, mais il l’en avait pleinement informée, ce qui nous est révélé dans les trois premiers versets du chapitre suivant.

Citons ces versets : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. » (Genèse 3:1-3).

TENTATION

Les réactions humaines courantes d’aujourd’hui indiquent que quand une chose est interdite, il y a un désir accru de la transgresser, ce qui a dû se passer dès le commencement, quand nos premiers parents étaient parfaits.

Concernant Eve il est écrit : « La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea » (verset 6).

Même l’arbre défendu était ‘agréable à voir’ autant qu’appétissant en tant que nourriture. Ceci était vrai du jardin dans son ensemble. Normalement, tout élément de la nature est agréable à l’œil et il est évident que Dieu l’avait ainsi prévu pour la joie légitime de sa création humaine.

De la nourriture délectable et nourrissante avait également été fournie par l’Eternel pour le plaisir et la vie de l’homme. Il n’y a rien dans la Bible indiquant que Dieu aurait voulu que son peuple mange de la nourriture pauvrement préparée et insipide, le privant de ce fait d’un plaisir de ses sens naturels pour qu’il vive plus près de lui.

Ce sont là des notions obligeant à l’adoration de Dieu qui ont été introduites pendant les âges des ténèbres. Le fruit défendu en Eden n’était pas défendu parce qu’il était agréable à regarder et bon à manger.

Il était mal de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tout simplement parce que Dieu l’avait interdit. C’était le test suprême d’obéissance que Dieu avait placé devant nos premiers parents. C’était un test de leur foi et confiance en lui.

C’était un test légitime, parce que les pensées et les voies de Dieu sont tellement plus élevées que celles de l’homme et bien au-delà de la compréhension humaine. De ce fait, si l’homme devait obéir aux lois de Dieu seulement s’il décidait qu’elles étaient bonnes, cela aurait toujours été le chaos sur terre.

Un dicton moderne dit que nous devons faire confiance en Dieu même si nous n’en voyons pas la trace, ce qui est vrai. Dieu nous demande de débattre avec lui (Esaïe 1:18) et dans la mesure où il nous est possible de comprendre les tenants et aboutissants de ses lois, cette information nous est révélée.

Dieu ne refuse pas arbitrairement à son peuple de comprendre sa volonté, mais il s’attend à être obéi, même si dans sa sagesse il n’en donne pas toujours la raison.

Celui en qui nous croyons et à qui nous devons nos existences, celui dont les pensées sont au-dessus des nôtres comme le ciel est au-dessus de la terre, a le droit d’exiger notre obéissance, même si souvent cela se traduit par une obéissance aveugle. Nous devrions aimer lui obéir sous ces conditions.

Un poème (Hymns of Dawn) dit fort justement : « Je préfère marcher dans les ténèbres avec Dieu que seul dans la lumière, je préfère marcher par la foi avec lui, que seul par la vue ».

Ce fut à cette opportunité que fut confrontée Eve, puis Adam. Il n’y avait rien de mauvais dans l’arbre défendu (l’arbre de la connaissance du bien et du mal). Mais la raison pour laquelle Dieu l’avait interdit était cachée.

Par conséquent, savoir s’ils allaient obéir ou non était un test de leur foi, un test de leur confiance en leur Créateur. Combien il était approprié qu’un tel test soit placé devant eux ! Toutes les créations inanimées de Dieu lui obéissent, non par hasard, mais par la force.

Le soleil se lève et se couche bien selon une cadence arrangée par le Créateur. Pourquoi ses créatures intelligentes ne lui obéiraient-elles pas ?

Mais, doté d’une intelligence qui reflétait beaucoup les principes par lesquels le Créateur lui-même est gouverné, l’homme avait une libre volonté. Une part de l’image de Dieu dans l’homme était sa liberté de choix.

Dieu désirait son obéissance, mais seulement si l’homme, à cause de sa confiance en son Créateur, désirait lui obéir. Si un pareil objectif ne pouvait pas être atteint, l’homme devait être détruit – « Le jour où tu en mangeras, tu mourras ».

EVE FUT SEDUITE

Eve succomba à la tentation. Elle offrit le fruit de l’arbre défendu à Adam et il en mangea. L’Apôtre écrit en 1 Timothée 2:14 : « et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. »

Eve fut apparemment séduite par l’affirmation du serpent qui lui disait qu’en désobéissant, elle ne mourrait pas – « Vous ne mourrez point » (Genèse 3:4). Adam ne fut pas trompé par ce mensonge, mais il n’en rejoignit pas moins sa femme dans la transgression.

Un des motifs qui incita Eve à désobéir à son Créateur est noté au verset 6. Cet arbre était sans nul doute convoité car il permettait de rendre intelligent. Il n’y a rien de mal à cela, tant que cette sagesse permet de rester dans le droit chemin. Par ailleurs, rien n’indique qu’Eve désirait une connaissance des choses du péché.

Si elle avait fait confiance à son Créateur, elle aurait raisonné et se serait dit qu’au temps opportun, et dans des circonstances qui seraient sans doute optimales pour elle, la sagesse lui serait donnée. Mais cette confiance lui fit défaut.

Etant séduite en croyant que la menace d’une punition de mort n’était pas vraie, Eve pensa sans doute qu’elle n’avait rien à perdre, mais au contraire beaucoup à gagner par désobéissance.

Ce point de vue important nous révèle que la véritable obéissance à Dieu émane du cœur, motivée par un désir sincère de lui plaire. Mais Eve voulait manifestement désobéir puisqu’elle pensait précisément être trompée, et croyait qu’elle ne serait pas punie.

Rien n’est dit sur les raisons qui ont poussé Adam à rejoindre sa femme dans la désobéissance. Le récit dit simplement qu’Eve « en donna aussi à son mari qui était auprès d’elle ; et il en mangea » (verset 6).

Il a été supposé (et nous pensons, raisonnablement) qu’Adam, réalisant qu’il perdrait sa femme dans la mort à cause de sa désobéissance, décida qu’il ne voulait pas vivre sans elle. Aussi d’une manière délibérée et volontaire il partagea le fruit défendu, sachant très bien quelles en seraient les conséquences.

Adam révéla également un manque de foi et de confiance en Dieu. Il aurait dû savoir que s’il obéissait, surtout sous de si difficiles conditions d’épreuve, l’Eternel lui donnerait une compensation et qu’il ne serait pas laissé définitivement seul.

Mais il n’accepta pas ce point de vue. Le fait tragique que sa femme devait mourir prit possession de son esprit et dans un abandon insouciant, il se joignit à elle en transgressant la loi divine.

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A suivre …


Association des Etudiants de la Bible