Dieu et la création – 7ème partie

L’homme, une âme vivante

« L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, Il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante. » — Genèse 2:7

Le second chapitre de la Genèse contient un récit détaillé de la création de l’homme. L’homme dont la création est décrite en détail dans ce chapitre est le même que celui mentionné dans le premier, dont il est dit qu’il fut créé « à l’image de Dieu » (verset 27) ; il n’est pas vrai que le premier chapitre de la Genèse décrit la création d’un homme spirituel, comme certains le prétendent, alors que l’homme du second chapitre serait terrestre, charnel, plein de péchés.

La meilleure autorité que nous ayons sur ce point est l’apôtre Paul, qui nous dit que le « premier » homme était « tiré de la terre, terrestre » (1 Corinthiens 15:47). Paul nous informe également que « le premier homme, Adam, devint une âme vivante » (verset 45).

Le premier homme

Visiblement, il ne pouvait y avoir d’homme existant avant le « premier » homme, et de ce fait l’harmonie des deux récits de la Genèse ne s’inscrit pas dans la théorie (non fondée sur les Ecritures) d’une race humaine pré-adamique, mais dans le fait que le premier chapitre de la Genèse est un récit court et général de toute l’œuvre originale de Dieu trouvant son apogée dans la création, et le second chapitre, qui est un récit détaillé de la création de l’homme par Dieu, sa relation avec lui, incluant la manière dont il fut fait.

En suivant le récit détaillé sur la manière dont l’homme fut créé, nous nous émerveillons de sa simplicité et en même temps, de son exactitude scientifique. Il nous est dit que l’homme fut formé de la « poussière de la terre ». Nous ne sommes pas obligés de le prendre dans un sens littéral qui serait une absurdité, comme si l’eau avait été mélangée à de la poussière et qu’un corps ait été formé à partir de la boue résultante.

C’est tout simplement la manière de Dieu d’expliquer que l’organisme humain, son corps fut fait à partir d’éléments chimiques variés se trouvant dans la terre. Ceux pour qui ce récit fut fait à l’origine n’auraient pas compris les termes techniques et scientifiques, mais Dieu a la possibilité de décrire les choses en termes simples et l’a fait dans ce texte merveilleux.

L’organisme humain fut créé, mais il n’avait pas de vie. Il avait des yeux, mais ne pouvait pas voir; un nez, mais il ne pouvait pas sentir les parfums du jardin d’Eden. Il avait une langue, mais qui ne pouvait rien goûter, des oreilles pour lesquelles tous les sons étaient silence. Il avait des mains sans aucun sens du toucher. Son cœur parfait avec ses valves bien coordonnées, ainsi que ses connexions avec les artères et les veines de ce corps parfait, était immobile. Ses poumons étaient immobiles.

C’était un organisme parfait, dont toutes les parties étaient parfaitement assemblées, comme seul un maître Créateur pouvait le faire. Mais c’était un corps mort, sans vie.

Si l’homme devait vivre, quelque chose de plus qu’un corps parfait était nécessaire, ce à quoi Dieu suppléa. Il « insuffla dans ses narines un souffle de vie » et instantanément cet organisme sans vie devint vivant. Le souffle de vie transporta de l’oxygène dans ses poumons et ils commencèrent à fonctionner. Cela fit que le cœur commença à pomper du sang vers les artères en l’aspirant des veines. Cela provoqua aussi des pulsations de vie dans les nerfs, permettant aux oreilles d’entendre, aux yeux de voir, au nez de sentir, à la langue de goûter et aux mains de ressentir. Le premier homme était à présent vivant ; il était devenu une « âme vivante ».

Etait-ce cette puissance magique que Dieu insuffla dans les narines d’Adam ? Certains ont supposé à tort qu’il s’agissait d’une entité vivante indestructible qui possédait la vie en dehors de cet organisme dans lequel elle était insufflée, c’est-à-dire une âme immortelle qui s’échappa quand mourut le corps d’Adam.

La réponse scripturale à cette question est essentielle si, en tentant de démêler les fils de la Vérité qui parle de l’espérance de la vie éternelle, nous ne nous égarons pas. Le mot hébreu qui est traduit par l’expression « souffle de vie » est ‘n’chamah’. Ce mot hébreu est traduit par « souffle » en Genèse 7:21-22.

Décrivant cette destruction causée par le déluge, le récit dit que « Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait sur la terre, et tous les hommes. Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut. »

Cette utilisation inspirée du mot hébreu ‘n’chamah’ révèle que les animaux de création inférieure avaient le même souffle de vie que celui insufflé dans les narines de l’homme.

Nous nous doutons bien que nombreux sont ceux qui soutiennent que Dieu a donné une âme immortelle aux animaux inférieurs. Pour être cohérents, nous devons conclure que ce que l’Éternel insuffla dans les narines d’Adam n’était de ce fait pas une âme immortelle, mais, comme le dit le récit, le souffle de vie, le souffle par lequel toutes les créatures respirent.

« Tous un même souffle »

En Ecclésiaste 3:18-21 on trouve une merveilleuse démonstration de vérité sur ce sujet. Ici le mot souffle est une traduction d’un mot hébreu différent ‘ruwach’, un mot cependant qui, par ses différentes utilisations dans la Bible, a essentiellement la même signification que ‘n’chamah’, utilisé en Genèse 2:7 et Genèse 7:21-22.

Dans ce passage d’Ecclésiaste, le mot hébreu ‘ruwach’ est aussi traduit par « esprit ». Le passage dit « J’ai dit en mon cœur, au sujet des fils de l’homme, que Dieu les éprouverait, et qu’eux-mêmes verraient qu’ils ne sont que des bêtes. Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête sont pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle [ruwach], et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle [ruwach] des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? »

La traduction ‘Marginal Translation’ de la question posée dans ce passage est plus claire. Ce texte pourrait ainsi être paraphrasé : « Qui sait que l’esprit de l’homme monte et que l’esprit de la bête descend ? »

Le prophète avait déjà répondu à la question. Ayant cherché dans son cœur à connaître la réponse de Dieu à cette question, il dit que l’homme n’a pas de prééminence sur la bête, qu’ils n’ont qu’un seul souffle et qu’ils vont tous au même endroit lors de leur mort, c’est-à-dire à la mort.

En Ecclésiaste, nous trouvons une autre utilisation intéressante du mot hébreu ‘ruwach’, si souvent traduit par souffle dans l’Ancien Testament, le souffle commun à l’homme et à la bête. Dans ce livre on nous décrit l’expérience de la mort et ce que cela signifie. Il est dit « avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (chapitre 12:7).

Comme nous l’avons vu, dans le chapitre 3 de l’Ecclésiaste il nous est dit que l’esprit, ou souffle des bêtes va à la même place quand elles meurent, comme c’est le cas de l’esprit, ou souffle de l’homme. Faut-il en conclure, par conséquent, que les bêtes ont des âmes immortelles qui vont au ciel quand elles meurent ?

Les Ecritures ne portent pas de conclusion abrupte. Le mot hébreu ‘ruwach’, quelquefois traduit par esprit et quelquefois par souffle, décrit simplement une puissance invisible. Associé aux œuvres de Dieu, il décrit la puissance de Dieu. C’est un mot qui est traduit par esprit en Genèse 1:2, où il nous est dit que « l’esprit de Dieu se mouvait à la surface des eaux ».

Prêchant sur l’Aréopage, l’apôtre Paul expliquait qu’en Dieu « nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17:28). La puissance de Dieu, par laquelle nous avons la vie, est transmise à nos organismes par le moyen du souffle de vie. La même chose est vraie quant aux animaux inférieurs. A la mort, cette puissance invisible de vie retourne à Celui qui l’a donnée, même si le corps retourne à la poussière dont il a été tiré.

Une âme vivante

Le récit établit que quand Dieu insuffla le souffle de vie dans les narines de l’organisme humain parfait qu’il avait créé, « l’homme devint une âme vivante ».

Le fait essentiel relaté ici est facilement discernable, à savoir que l’homme « devint » une âme vivante. Il ne lui fut pas donné une âme, mais il devint une âme vivante ou un être vivant, lorsque le souffle de vie anima son organisme parfait.

Voilà la signification du mot âme tout au long de la Bible. La Bible ne parle nulle part d’âme immortelle. Cette expression n’est d’ailleurs pas contenue dans la Bible. Elle est née, selon les différentes religions, après la mort des apôtres.

Différents animaux ont été considérés comme des âmes, dans le même sens que les hommes. Nous citons : « Tu prélèveras sur la portion des soldats qui sont allés à l’armée un tribut pour l’Eternel, savoir : une âme sur cinq cents, tant des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis » (Nombres 31:28).

La conclusion évidente et incontournable, qui doit être établie à partir du témoignage scriptural complet sur ce point, est que l’homme fut créé en tant qu’être mortel. S’il lui fallait vivre éternellement, l’homme devrait être soutenu par de la nourriture et d’autres choses divinement fournies, et béni par le reflet ensoleillé de la faveur de son Créateur.

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A suivre …


Association des Etudiants de la Bible