Tournez-vous vers moi

Verset clé : « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » – Esaïe 45:22

Texte choisi : Esaïe 45

Les chrétiens considèrent très souvent Jésus comme leur Sauveur et, effectivement, les Écritures renferment de nombreuses déclarations dans ce sens, par exemple : « c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2:11).

Cependant, la Bible parle aussi de Dieu lui-même comme le Sauveur de l’humanité. Bien que cela puisse paraître à première vue difficile à comprendre, il n’y a pas de contradiction à considérer à la fois Dieu, le Père, et son fils, Jésus-Christ, comme sauveurs, lorsque les Écritures sont bien comprises. La leçon d’aujourd’hui souligne, en paroles prophétiques, comment Dieu et Jésus, qui sont des êtres séparés et distincts, doivent tous deux être considérés comme des sauveurs.

Le premier point lorsque l’on considère ce sujet est que Dieu et son Fils Jésus sont, de fait, deux êtres séparés et non pas une partie d’un Dieu en trois parties. Dans notre leçon, ceci est montré en comparant le verset 1 avec d’autres versets du chapitre. « Ainsi parle l’Eternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées » (Esaïe 45:1) « Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, sauveur ! » (verset 15).

D’après le verset 15, ainsi que d’autres dans ce chapitre, il est clair que Dieu lui-même était le Sauveur d’Israël. Cependant le verset 1 parle de Cyrus en tant que oint par Dieu pour accomplir des choses en son nom. A l’appui d’autres récits des Ecritures (voir Esdras et Néhémie), nous savons comment Dieu utilisa Cyrus, le grand roi perse, pour sauver Israël et lui permettre de reconstruire le Temple et les murs de Jérusalem après le temps fixé de ses 70 ans de captivité.

C’est à la fois Dieu et son instrument oint Cyrus qui agirent conjointement et en collaboration l’un avec l’autre, pour être le sauveur d’Israël typique. Dans le même temps, personne ne conclurait à aucun moment que Dieu et Cyrus étaient une seule et même personne, ou un seul et même être. Ils étaient séparés, distincts, mais travaillaient ensemble à l’accomplissement du même objectif.

L’application de ce qui vient d’être exposé à ce que représente symboliquement Israël, a un accomplissement beaucoup plus grand. Cyrus a été utilisé comme image de Jésus-Christ, le fils de Dieu, ou de ce qui le typifie. Le mot « Christ » signifie oint et, de même que Cyrus avait été oint par Dieu pour accomplir son œuvre de salut en faveur d’Israël, Jésus a aussi été oint pour réaliser une œuvre de salut beaucoup plus grande et plus globale. Cette œuvre ne se limitait pas seulement à sauver une nation pour une période limitée dans le temps, comme ce fut le cas avec Israël.

Dieu et son fils oint, Jésus, travaillant ensemble et en coopération complète, s’engagèrent pour sauver toute l’humanité du péché et de la mort éternelle, et établirent les moyens par lesquels l’opportunité de vivre éternellement dans le royaume futur de Christ sera donnée à tous.

Le rôle de Jésus en tant que Sauveur était de fournir le prix de la rançon – celui d’une vie humaine parfaite -, correspondant à la vie que, par le péché, Adam avait perdue, entraînant ainsi toute l’humanité dans la mort. Ce prix a été fourni par la mort de Jésus, lui qui était un homme parfait ; ainsi, il a pris la place d’Adam et a levé la sentence de mort le concernant ainsi que sa descendance.

Toutefois, la mort de Jésus elle-même ne pouvait pas accomplir pleinement le salut de l’humanité. Dieu est alors intervenu dans un rôle spécifique. C’est lui qui, par sa propre puissance, a ressuscité Jésus d’entre les morts, permettant ainsi le versement de la rançon dans les mains de la justice, et assurant, en temps utile, à tous ceux qui sont morts d’obtenir une résurrection (Jean 5:28-29, version « Emphatic Diaglott » de Wilson) et d’être ainsi sauvés par l’intervention conjointe du Père et du Fils.