Ce que Dieu nous a donné

« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. » — 2 Timothée 1:7

La Bible identifie divers dons faits par Dieu, le principal d’entre eux étant celui de son Fils bien-aimé comme indiqué dans Jean 3:16. Il y a aussi le don de l’Esprit saint, une bénédiction dont Jésus dit que le Père céleste était plus disposé à donner à ses enfants que les pères terrestres à donner de bonnes choses à leurs enfants (Luc 11:13).

Dans le thème de notre verset, Paul nous assure que Dieu ne nous a pas donné « l’esprit de peur, mais de force, d’amour et de sagesse ». L’esprit « de force », « l’amour » et « la sagesse » c’est l’Esprit saint sous trois aspects de son fonctionnement dans la vie du chrétien.

Tous les étudiants attentifs de la Bible se rendent compte que toutes ces déclarations isolées sont mieux comprises en relation avec le contexte dans lequel elles apparaissent. Nous pensons que cela est particulièrement vrai en ce qui concerne l’observation de Paul sur ce que Dieu n’a pas donné et sur ce qu’il a donné.

Il y a beaucoup de choses dans l’épître qui éclairent ce texte. Cette épître révèle que Paul était à la fin de sa course chrétienne. Il était incarcéré dans une prison romaine et était condamné à mort.

Il n’était pas du tout dérangé par cela, car il écrivit : « Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » (2 Timothée 4:6-8).

Paul était prêt à être « offert », mais il aspirait à une certaine fraternité et à du réconfort, et exhorta Timothée à lui rendre visite dès que possible. Après avoir affirmé qu’il servait déjà de libation, Paul continue : « Viens au plus tôt vers moi ; car Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique ; Crescens est allé en Galatie, Tite en Dalmatie. Luc seul est avec moi. Prends Marc, et amène–le avec toi, car il m’est utile pour le ministère. » (2 Timothée 4:9-11).

Paul fait référence à Alexandre, le forgeron qui lui a fait beaucoup de mal (verset 14). Poursuivant, Paul écrit : « Dans ma première défense, personne ne m’a assisté, mais tous m’ont abandonné. Que cela ne leur soit point imputé ! C’est le Seigneur qui m’a assisté et qui m’a fortifié, afin que la prédication fût accomplie par moi et que tous les païens l’entendissent. Et j’ai été délivré de la gueule du lion. » (2 Timothée 4:16,17).

Paul dit : « Tous ceux qui sont en Asie m’ont abandonné. » (2 Timothée 1:15). En tenant compte de cela et de ce qu’il révèle dans le chapitre 4 concernant ceux qui l’avaient abandonné, et dans certains cas s’étaient retournés contre lui, nous pouvons comprendre pourquoi Paul estimait qu’il fallait que Timothée et Marc lui rendent visite.

Dans le même temps, Paul savait qu’il y avait un certain risque à demander cette visite. Sa déclaration selon laquelle aucun homme ne s’était trouvé avec lui à l’occasion de son premier procès, pourrait bien suggérer la raison pour laquelle ils l’avaient abandonné. Il se peut qu’ils aient eu peur d’être identifiés comme ses amis, emprisonnés, et peut-être condamnés à mort.

Paul n’a pas cherché à cacher cette situation à Timothée. Au lieu de cela, il rappela à son fils spirituel bien-aimé que toute peur qu’il pouvait avoir au sujet de la visite proposée n’était pas une crainte provenant de Dieu. Le fait qu’un service proposé soit dangereux, et entraîne naturellement un certain risque, ne doit pas être un critère pour savoir si c’est ou non la volonté du Seigneur. Ainsi Paul écrit : « N’aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Evangile, par la puissance de Dieu » (2 Timothée 1:8).

La puissance de Dieu

La peur ne devrait pas affecter le peuple du Seigneur tandis qu’il essaye de se déterminer à se soumettre à sa volonté en toutes circonstances. Paul a demandé à Timothée de lui rendre visite dans sa prison romaine en se rendant compte que cela présentait un certain danger. Timothée dut aussi le savoir.

Nous ne pouvons pas comprendre la véritable raison pour laquelle Paul considérait que cette visite était si importante, mais nous n’avons pas besoin de le savoir pour profiter de la leçon que la situation nous donne.

Cette leçon, c’est que si une situation qui appelle à l’action se présente dans notre vie, le simple fait que cela présente un danger ne signifie pas nécessairement que c’est contraire à la volonté du Seigneur. La situation dans son ensemble doit être prise en considération.

D’autre part, le peuple du Seigneur ne doit pas s’exposer inutilement au danger simplement pour montrer son courage. Cela pourrait bien être une manière de tenter le Seigneur, comme Jésus l’a indiqué s’il s’était jeté du haut du temple (Matthieu 4:5-7).

Le Seigneur ne nous a pas donné un esprit de peur, il nous a donné « un esprit de puissance » qui nous permet d’avoir part aux « afflictions de l’évangile ». Si nous sommes fidèles à l’évangile, portant les bonnes nouvelles du royaume avec zèle et courage, alors, nous participerons aux « afflictions de l’évangile ».

Ces afflictions de l’évangile peuvent être sous la forme de persécutions, ou elles pourraient tout simplement être une lassitude mentale et physique qui affecte souvent le témoignage fidèle de la Vérité. L’important est que nous devrions être prêts et heureux d’endurer ces « afflictions », sachant qu’en tout temps, le Seigneur nous donnera la force nécessaire. Paul assura Timothée que le Seigneur lui donnerait « l’esprit de puissance ». Nous pouvons être sûrs qu’il fera de même pour nous.

Les promesses de Dieu

Le chrétien trouve une importante source de force dans les promesses de Dieu. Par la foi, nous saisissons ces promesses et nous recevons la force de continuer sur le chemin difficile de la croix. Nous entendons le Seigneur dire : « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » (Hébreux 13:5).

Nous puisons du courage dans la certitude que le Seigneur est toujours à nos côtés pour nous guider par son esprit et surmonter toutes les épreuves pour le bien des nouvelles créatures que nous sommes.

Et puis il y a cette merveilleuse promesse : « L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger ». (Psaumes 34:7 ).

C’est par la foi que nous voyons ces messagers invisibles de Dieu envoyés pour exercer leur ministère pour les besoins de ceux qui sont « les héritiers du salut » : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14, 2:3).

Paul nous assure que l’infinie grandeur de la puissance qui a ressuscité Jésus d’entre les morts s’exerce aussi pour nous (Ephésiens 1:19,20). Dans le but d’expérimenter la grandeur de cette puissance, Paul était prêt à souffrir la perte de toutes choses (Philippiens 3:8-11). Il savait que cela impliquait une communion fraternelle dans les souffrances du Christ, un partenariat qui conduisait à la mort.

Quand Paul fut d’abord appelé pour son ministère, le Seigneur lui révéla les souffrances qui l’attendaient (Actes 9:16). Cela ne le découragea pas parce qu’il savait aussi que le divin « esprit de puissance » le soutiendrait à travers toutes les expériences difficiles qu’il rencontrerait. A partir de ce moment, depuis son domicile en prison à Rome, il assura Timothée de cette même réalité glorieuse du chemin de la vie du chrétien qui conduit à la mort.

Le Seigneur donne la force à son peuple : « Ne le sais–tu pas ? Ne l’as–tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la terre ; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point ; On ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, Et les jeunes hommes chancellent ; Mais ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point. » (Esaïe 40:28-31).

L’esprit d’amour

Paul nous informe que le Seigneur donne aussi à son peuple l’esprit « d’amour. » C’est par le plan divin que l’amour de Dieu nous est révélé. Grâce à cette glorieuse vérité de la Parole, « l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs » (Romains 5:5).

Pour que cela soit vrai, nous devons extraire l’égoïsme de nos cœurs. L’amour divin ne peut pas opérer si nous vivons égoïstement. Tout comme il est important que l’esprit d’amour trouve à s’exprimer dans notre vie et devienne le motif de tout ce que nous pensons, disons et faisons.

Paul écrit : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » (1 Corinthiens 13:1-3).

Paul demanda avec insistance à Timothée de lui rendre visite en prison ce qui, du point de vue humain, était très risqué. Si, par la providence du Seigneur, cette visite avait conduit Timothée à un sacrifice complet de sa vie, le don de son « corps pour être brûlé », - le sacrifice - aurait été sans intérêt du point de vue du Seigneur s’il n’avait pas été motivé par l’amour. C’est un privilège de souffrir et de mourir pour Jésus.

Ceux qui sont appelés à marcher sur ses traces sont assurés à l’avenir du privilège de vivre et de régner avec lui, mais seulement s’ils ont été vidés de leur volonté et ont adopté sans réserve le don de Dieu qu’est « l’amour ».

Un esprit sain

En plus de l’esprit de « puissance et d’amour », le Seigneur donne également à son peuple un esprit « raisonnant d’une manière saine ». Qu’est-ce qu’un esprit sain ?

Du point de vue humain, un esprit sain est un esprit qui peut apprécier correctement et évaluer les différents faits, les idées et les circonstances de la vie, et prendre des décisions rationnelles reposant sur eux. Pour les esprits malsains, presque rien n’est vu ni compris à sa véritable lumière. Tout est déformé.

Notre époque n’est pas celle dans le plan divin où Dieu donne un esprit sain aux esprits malsains en général. Nous nous réjouissons cependant, avec l’assurance que, dans le « temps du rétablissement de toutes choses » (Actes 3:21), tous ceux qui sont physiquement et mentalement malsains seront restaurés à la fermeté de l’esprit et du corps.

Nous pensons que l’esprit « sain » évoqué par Paul est quelque chose qui va au-delà de la capacité de l’esprit humain à penser rationnellement et à tirer des conclusions logiques. C’est, selon nous, une référence à la manière dont la nouvelle créature est guidée par l’Esprit saint pour faire la volonté du Seigneur.

Il est fort possible, et en fait presque certain, que celui qui est ainsi dirigé par l’Esprit de Dieu va faire des choses, et même prendre une direction de vie qui, du point de vue de la sagesse du monde, semble tout à fait irrationnelle.

Nous avons un bon exemple de cela avec l’apôtre Paul. Au moment de sa marche chrétienne quand il comparut devant Festus et lui rendit témoignage, ce chef des Gentils dit : « Tu es fou, Paul ! Ton grand savoir te fait déraisonner. » (Actes 26:24).

Le « grand savoir » auquel Festus faisait allusion était ce que Paul avait reçu à l’école du Christ. Il lui a donné un « esprit sain » qui - pour un étranger -, semblait pure folie, ou pire.

Visite de Timothée

Du point de vue humain, il n’aurait probablement pas semblé judicieux à Timothée de rendre visite à Paul dans la prison romaine. D’après le raisonnement de son esprit charnel, il ne pourrait rien accomplir lors d’une telle visite, et il perdrait peut-être sa vie.

Dans sa lettre à Timothée, Paul a exprimé un avis différent. Si ce jeune soldat de la croix bien-aimé s’avérait être craintif, Paul lui rappelait que l’esprit de peur n’est pas celui du Seigneur. Au lieu de cela, Dieu donne à son peuple la force de faire ce qu’il lui demande de faire. Paul, le porte-parole de l’Éternel, croyait évidemment qu’il y avait une raison importante pour laquelle Timothée devrait lui rendre visite à Rome.

La deuxième lettre de Paul à Timothée contient beaucoup d’instructions pour ce jeune enseignant dans l’église. C’étaient des instructions qui devaient l’aider à continuer avec succès dans le ministère après le départ de Paul.

Il écrivit, par exemple : « Toi donc, mon enfant, fortifie–toi dans la grâce qui est en Jésus–Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie–le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » (2 Timothée 2:1,2).

Paul estimait probablement qu’il y avait beaucoup plus d’instructions et de conseils qu’il aimerait transmettre à Timothée que ce qui était possible par lettre. Cela peut très bien avoir été l’une des raisons pour lesquelles il voulait le voir.

Un service raisonnable

En tout cas, Paul sentit certainement que Timothée serait animé d’un esprit sain pour lui rendre visite à Rome, même si cela devait entraîner des difficultés et un certain degré de danger.

Après tout, ils croyaient tous les deux que c’était la condition pour suivre le Maître. Paul écrivit : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » (Romains 12:1).

Un esprit sain est un esprit capable de raisonner. La nouvelle créature sait que c’est une chose raisonnable de présenter son corps comme un sacrifice vivant. Ainsi en s’étant présenté soi-même au Seigneur, il serait déraisonnable, ou l’acte d’un esprit malsain, de se détourner de la voie du sacrifice.

Nous avons en Jésus une excellente illustration de cela. Il est notre modèle, et nous marchons sur ses traces. Jésus a donné son âme jusqu’à la mort et a été mené comme un agneau à l’abattoir. Au début de son ministère, Jésus évitait de s’exposer lui-même au danger. Réalisant qu’il avait des ennemis jurés en Judée, il déménagea au nord de la Galilée.

Il fit cela non parce qu’il avait peur, mais parce qu’il savait que le temps prévu par le Père pour l’accomplissement de son sacrifice n’était pas encore venu. Toutefois, lorsque le « temps convenable » fut effectivement venu, Jésus n’hésita pas à retourner en Judée et à annoncer à ses disciples « qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. » (Matthieu 16:21).

Les objections de Pierre

Pierre semblait certain que son maître bien-aimé faisait une grave erreur en s’exposant ainsi au danger. Il s’adressa à Jésus, et dit : « A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. » (Matthieu 16:22).

« Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. » (Matthieu 16:23).

Pierre voulait bien faire, mais il utilisait le raisonnement humain en tant que guide. N’importe qui n’étant pas guidé par le saint Esprit raisonnerait de la même façon. Du point de vue de la volonté divine, pour ceux qui ont fait alliance de sacrifier leur vie pour la cause divine, un tel raisonnement humain n’est pas sain.

Jésus a expliqué pourquoi, et a inclus ses disciples dans l’explication : « Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui–même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait–il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16:24-26).

Dans cette explication, Jésus a assuré les disciples qu’il n’était pas réellement en train de rejeter sa vie, mais qu’il prenait la seule voie possible, qui mène à la vie divine, qui est la vie immortelle.

Jésus avait conclu une alliance avec le Père céleste qui impliquait le sacrifice de sa vie comme le Rédempteur du monde. En retour, le Père avait donné au Maître de nombreuses assurances de vie par la résurrection.

Ces promesses ont été une grande joie pour Jésus. Cette joie qui lui a permis de donner sa vie, de supporter la croix et la honte d’être considéré comme un blasphémateur aux yeux de ses ennemis (Hébreux 12:2).

Jésus savait que la seule façon d’entrer dans la vie future par la résurrection et d’être avec son Père céleste dans la gloire, était d’accomplir fidèlement le sacrifice de sa vie terrestre. S’il échouait, il perdait tout. Ainsi, pour lui, la seule façon de « trouver » sa vie par la résurrection, fut en premier de la « perdre » par un sacrifice d’obéissance et d’amour.

Nous le suivons

Jésus a invité ses disciples à prendre leur croix et à le suivre jusqu’à la mort. Quand nous franchissons cette étape de dévouement complet à la volonté du Seigneur, nous sommes obligés de marcher dans la voie où il marchait. L’esprit du Seigneur devient notre guide, et donc un esprit de raisonnement sain nous est donné.

Ce n’est pas un esprit qui nous retient de nous sacrifier, mais un esprit qui nous pousse à profiter de chaque occasion de donner notre vie. Nous étant nous-mêmes consacrés dans cette voie du sacrifice, ne laissons pas le raisonnement humain nous détourner de la voie de la fidélité, que cela vienne de nous ou de quelqu’un d’autre.

Paul avait une bonne vision de ce qu’était la vie de Jésus. Il savait comment il avait entrepris son dernier voyage à Jérusalem, sachant que la mort l’attendait dans cette ville sainte. Il est fort possible que Paul avait cette expérience à l’esprit quand il se trouva, de même, confronté à la question de savoir si oui ou non il irait à Jérusalem où les chaînes [ou liens] et éventuellement la mort l’attendaient.

Paul fut averti par le saint Esprit, par l’intermédiaire d’Agabus, qu’il serait lié à Jérusalem et livré au Gentils (Actes 21:10,11).

Des amis de Paul, comme Pierre l’a fait avec Jésus, tentèrent de le dissuader de se rendre à Jérusalem. Bien qu’ils ne s’en rendissent pas compte, ils utilisèrent le raisonnement humain, qui, du point de vue de Paul, et du Seigneur, n’était pas valable. « Alors il répondit : Que faites–vous, en pleurant et en me brisant le cœur ? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. » (Actes 21:13).

Notre Jérusalem

Notre « Jérusalem » consiste principalement en petits moyens de sacrifier notre vie. Notre première pensée chaque matin est-elle une réaffirmation de notre vœu de consécration de donner notre vie au service divin ?

Chaque soir, en faisant la rétrospective des expériences de la journée, pouvons-nous dire au Seigneur que nous avons fait tout ce qu’il nous a donné à faire le plus fidèlement possible? Pouvons-nous dire que nous n’avons pas laissé passer une occasion simplement parce que cela semblait trop difficile ?

Tandis que nous sommes chaque jour face à notre petite « Jérusalem » que cela soit sans crainte, sachant que la crainte ne vient pas de l’esprit du Seigneur. Que ce soit avec courage, sachant que le Seigneur nous donnera l’esprit de puissance. Il nous donnera toute la puissance dont nous avons besoin pour faire les choses qu’il nous donne l’occasion de faire.

Puissions-nous aussi quotidiennement nous purifier de l’esprit d’égoïsme. Ayant renoncé à notre volonté, nous cherchons à faire la volonté du Seigneur, à sa manière, qui est la voie de l’amour, car il nous a donné l’esprit d’amour.

Si nous sommes ridiculisés par le monde et nos amis mondains en étant trop partisans, trop radicaux dans la façon dont nous servons le Seigneur, rappelons-nous toujours que présenter notre corps tous les jours comme un sacrifice vivant est un service « raisonnable ». C’est seulement par le sacrifice de notre vie terrestre, que nous pouvons espérer gagner la vie céleste, et vivre et régner avec Jésus.

Soyons comme Paul qui, en se référant aux épreuves qui l’attendaient à Jérusalem, a déclaré : « Mais je ne fais pour moi–même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. » (Actes 20:24).

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Association des Etudiants de la Bible