Etudes de la Bible |
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Verset mémoire : « C’est en comptant sur ton obéissance que je t’écris, sachant que tu feras même au-delà de ce que je dis » — Philémon 21
Texte choisi : Philémon
Dans l’Église primitive les croyants se réunissaient souvent dans des maisons privées. Cela était une des caractéristiques du culte. Dans cette épître, Paul s’adresse principalement à Philémon chez qui les croyants se sont rassemblés pour la prière et l’étude de la Bible en se présentant comme un prisonnier de Jésus-Christ (Philémon 1-2).
Dans ses prières, Paul remercie Dieu d’avoir comme compagnon Philémon, ouvrier en Christ. Il mentionne en particulier l’amour et la foi manifestés par ce frère bien-aimé envers d’autres saints auxquels il donna un message réconfortant (Versets 4-7).
L’essentiel de la lettre de Paul à Philémon est un plaidoyer en faveur d’Onésime qui était un esclave en fuite converti au Christ à la suite du ministère de l’apôtre, alors qu’il était en prison. Paul lui demande de le recevoir et de lui pardonner, en mentionnant également sa propre condition concernant son âge et en faisant appel à Philémon semble-t-il, comme à un père envers son fils dans la foi (Versets 8-10).
Au moment où Onésime avait fui Philémon en tant qu’esclave, il n’était pas considéré d’une manière favorable par son maître. Cependant, Paul mentionne que, depuis sa conversion, Onésime lui a été personnellement très utile, pendant sa détention dans les chaînes, ce qui impliquait donc que si Philémon acceptait de le recevoir, il se révélerait être un meilleur esclave que ce qu’il avait été au moment où il s’était enfui (verset 11).
Dans sa lettre à Philémon, Paul suggère que le Seigneur aurait permis cette expérience pour aboutir en quelque sorte a un plus grand bien (Romains 8:28) et qu’Onésime devait être considéré par son maître, non pas comme un esclave, mais plutôt comme un frère en Christ avec lequel il serait maintenant en mesure de partager une communion spirituelle mutuellement enrichissante.
L’apôtre ponctue également son appel en indiquant à Philémon que s’il voulait considérer Paul comme son ami en Christ, il veuille alors bien accueillir Onésime sur la même base (versets 15-17).
Afin d’éliminer tout obstacle potentiel et se conformer à sa demande, Paul se dit prêt à assumer la responsabilité pour toute perte que Philémon pourrait subir, et il indique donc : « Porte cela à mon compte » (Verset 18 — traduction Darby).
Notre verset mémoire manifeste la confiance que Paul avait en Philémon qui faisait encore plus que ce que l’apôtre avait demandé. La question de dénoncer l’esclavage pourrait naturellement être un sujet de préoccupation dans l’esprit de certains qui pourraient se demander pourquoi l’apôtre n’avait pas critiqué Philémon pour le fait d’avoir des esclaves.
En tant que serviteur inspiré de Dieu, Paul reconnut que le royaume de Dieu serait le moment où toutes ces pratiques seraient supprimées, et sa principale préoccupation fut de prêcher l’Evangile et d’aider à établir l’église qui, sous l’autorité de Christ, éradiquera sur terre toutes les pratiques qui ne seront pas approuvées par le Père céleste.
Il n’est pas révélé dans cette épître si oui ou non Onésime obtint finalement sa liberté. Il était peut-être plus important d’encourager Philémon à agir d’une manière conforme à l’esprit des Ecritures et applicable à tous les croyants dans les nombreuses situations qu’ils seraient amenés à rencontrer pendant leur vie chrétienne. « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Ephésiens 4:32).
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