Aux clartés de l’Aurore |
Chercher le Royaume de Dieu
« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » — Matthieu 6:33
Quand Jésus a commencé son ministère terrestre, il a enseigné à ses disciples beaucoup de vérités importantes qui devaient les préparer à leur nouvelle marche dans la foi. Par exemple, il leur a appris à prier le Père céleste d’une manière acceptable.
Il a expliqué : « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Matthieu 6:6). Le Maître a ensuite présenté à ses disciples un modèle de prière qui est devenu la base de toutes les autres prières, connu sous le nom de ‘la Prière du Seigneur’.
Plusieurs siècles plus tôt, le psalmiste David avait révélé les vrais sentiments de son cœur, quand il écrivit : « Je demande à l’Eternel une chose, que je désire ardemment : Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel, Pour contempler la magnificence de l’Eternel Et pour admirer son temple » (Psaume 27:4).
Plus tard, l’apôtre Paul a encouragé le peuple particulier du Seigneur, « réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité » (Romains 2:7).
Rechercher les choses d’en haut
Dans sa lettre aux frères de Colosse, l’apôtre les a encouragés à rechercher les bénédictions spirituelles qui viennent d’en haut :
« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie » (Colossiens 3:1-5).
S’efforcer assidûment
Notre passage de l’Ecriture en référence est essentiellement un point majeur du ‘Sermon de Jésus sur la montagne’ qui a commencé au chapitre précédent de l’évangile de Matthieu.
Les enseignements du Maître attirent particulièrement notre attention sur la manière par laquelle nous pouvons fidèlement nous efforcer à recevoir une fonction dans le futur royaume de Dieu, et sur le bon développement d’un caractère chrétien qui est fondé sur des principes justes.
Jésus a utilisé ensemble les mots ‘chercher’ et ‘premièrement’ pour mettre l’accent sur l’objectif initial et principal de notre marche en nouveauté de vie, et comme nouvelles créatures en Jésus-Christ. Le mot chercher suggère de s’efforcer assidûment par des efforts sincères et réfléchis à essayer d’atteindre un certain but.
Notre Seigneur a utilisé à nouveau le même mot pour mettre en perspective cette importante leçon. Il a dit : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe » (Matthieu 7:7,8).
Chercher le royaume de Dieu implique un engagement fort et profond de la part de chaque enfant de Dieu, consacré. C’est montrer un effort déterminé pour nous préparer afin que nous puissions partager avec notre Seigneur Jésus la direction dans son futur royaume. Seuls quelques-uns parviendront à une fonction aussi élevée. Jésus a parlé de cette classe de chrétiens comme d’un « petit troupeau » : « Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Luc 12:32).
Le prix glorieux du Haut appel de Dieu en Jésus-Christ sera un don suprême pour tous ceux qui montrent leur amour et leur loyauté envers lui par le dévouement fidèle entièrement à sa cause, et sont trouvés fidèles à leur alliance de sacrifice. L’application effective et quotidienne de notre engagement, et les conditions de vie de ceux qui veulent être des disciples demandent beaucoup d’efforts pour être fidèles à leur alliance de sacrifice même jusqu’à la mort (Apocalypse 2:10).
Une nouvelle façon de vivre
Le Seigneur n’attend pas de nous que nous abordions le nouveau mode de vie pour la Nouvelle Créature en Jésus-Christ sans d’abord nous asseoir et réfléchir pour en évaluer le coût.
Jésus a été très clair, quand il a dit à ses disciples : « Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ? » (Luc 14:27-30).
Porter la croix
Le Maître a parlé de porter notre croix, ce qui suggère de l’endurance face à nos épreuves et aux difficultés dans notre marche de consacrés. Porter sa croix est un engagement continu, et personne ne peut espérer avoir une part dans la gloire de co-héritier avec le Christ sans être fidèle. Porter notre croix signifie avoir la volonté de défendre la vérité à tout prix, et respecter les principes de la justice.
Notre engagement envers Dieu ne doit pas être fait dans le but de simplement nous satisfaire dans l’espoir que ce que nous pouvons gagner sera d’une valeur beaucoup plus grande que ce que nous abandonnons. Ceux qui ont donné leur cœur à notre Bon Père Céleste ont atteint un point de décision dans leur vie qui les assure que la récompense céleste leur sera donnée pour leur fidélité.
Evaluer le coût
Lorsque nous évaluons le coût de notre marche de consacrés, nous ne pouvons pas prévoir toutes les diverses épreuves ou les difficultés dont nous devrons faire l’expérience, ou le sens et la signification de la vie de sacrifice à venir. Les épreuves, les tentations, et les tests relatifs à notre engagement se produiront plus particulièrement après la consécration, et non pas avant.
La consécration est une affaire sérieuse, et pour être un fidèle disciple de notre Seigneur nous avons besoin de nous lancer dans un nouveau mode de vie, et ceci jusqu’à la mort (Apocalypse. 2:10).
La principale chose à considérer pour ceux qui répondent à l’appel céleste et qui souhaitent donner leur vie à Dieu, est de savoir s’ils peuvent répondre fidèlement à toutes les obligations et les modalités de leur consécration, qui seront devant eux. Evaluer le coût c’est mettre de côté toutes les espérances terrestres, les ambitions et les désirs de la chair.
Cette question a été abordée par l’apôtre Paul dans sa lettre à l’église de Philippes. Il écrit : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3:7-10).
Le chemin étroit
Jésus a insisté sur les difficultés du chemin étroit du sacrifice en le comparant à un enseignement qui a été compris par ceux qui vivaient à son époque. Il a parlé de la porte d’accès à une ville antique qui était maintenue fermée et verrouillée pendant la nuit comme une protection pour ceux qui vivaient à l’intérieur.
Il a attiré plus particulièrement l’attention sur une petite porte dans la plus grande qui pouvait être ouverte pour permettre l’entrée dans la ville. Elle était appelée ‘chas de l’aiguille’ parce qu’un chameau ne pouvait passer par la porte qu’après que sa charge ait été enlevée et qu’on le fasse traverser la porte à genoux.
Le Maître avait fait remarquer qu’il était très difficile pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Nous lisons : « Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux » (Matthieu 19:21-23).
Cela a servi d’illustration importante parce que l’homme riche avait beaucoup de trésors et d’intérêts à abandonner sur terre, et il était nécessaire qu’il se décharge en donnant tout ce qu’il possédait au Seigneur.
Jésus a continué son explication, en disant :
« Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent : Qui peut donc être sauvé ?
Jésus les regarda, et leur dit : Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. Pierre, prenant alors la parole, lui dit : Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ?
Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle » (Matthieu 19:24-29).
Le déchargement du chameau et la nécessité de le faire mettre à genoux pour entrer dans la ville, étaient une image de l’homme riche qui doit se décharger d’intérêts terrestres et de trésors, et ainsi s’humilier devant Dieu. Si le cœur de l’homme riche avait été plus agréable à notre Bon Père Céleste, il lui aurait montré un moyen d’utiliser ses richesses de manière acceptable qui le mènerait à une plus grande fidélité.
Dieu sait comment diriger toutes choses pour le bien de son peuple et de ceux qui désirent le connaître et le servir. « Et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:27,28).
Les épreuves et les difficultés du chemin étroit sont un façonnage, un ajustage, et nous préparent à prendre part avec notre Seigneur Jésus à son futur royaume de justice qui sera établi sur toute la terre. Réjouissons-nous en tout temps et en toutes circonstances de cette perspective merveilleuse, et apprenons à observer les directives du Seigneur.
La coupe de Jésus
La gravité de la consécration n’avait pas été sagement considérée par certains, et a peut-être été l’une des raisons pour lesquelles les disciples de Jésus se disputaient pour savoir qui d’entre eux serait le plus grand dans son futur royaume. Le récit de l’Ecriture fournit l’information que deux de ses disciples firent même la demande que l’un puisse s’asseoir à la droite de Jésus et l’autre à sa gauche dans son royaume futur (Marc 10:37).
Jésus n’a pas découragé ses disciples d’entretenir l’espoir de partager les gloires de son futur royaume, mais il a expliqué qu’ils auraient besoin de boire sa coupe d’épreuves et de participer au baptême en sa mort (Marc 10:38,39).
Il leur dit alors : « Mais pour ce qui est d’être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu’à ceux à qui cela est réservé » (Marc 10:40).
Ainsi, Jésus a été clair sur le fait que toutes les récompenses sont données à ses fidèles par le Père céleste, et conformément à leur degré de foi et d’obéissance.
La coupe dont Jésus parlait était symbolique, et était l’image de toutes nos épreuves en suivant le chemin étroit et en cherchant à faire la volonté du Père. C’était la coupe que le Père céleste avait versée pour Jésus afin qu’il la boive depuis l’époque de son baptême au Jourdain, jusqu’à ce qu’il soit conduit à la croix du Calvaire pour donner sa vie pour le monde.
Jésus aimait ses parents terrestres, les disciples, et d’autres qui l’ont suivi. Du point de vue charnel, il aurait pu préférer une façon de vivre qui les aurait pris en compte et lui aurait permis de jouir de leur communion fraternelle. Toutefois, il ne pouvait pas suivre ses penchants naturels. Il était venu faire la volonté du Père, et boire la coupe que le Père avait versée pour lui.
Pour être fidèle à ce dessein, il a été nécessaire pour lui de rompre tous les liens terrestres. Jésus a dit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête » (Matthieu 8:20).
Jésus aurait pu utiliser sa personnalité qui inspirait confiance et la puissance de travail miraculeuse qui lui avait été donnée, pour attirer le public et il aurait pu devenir la personne la plus populaire dans le monde à cette époque. Toutefois, il a compris la tâche qu’il devait réaliser et le message qu’il devait proclamer.
Il a dénoncé l’erreur populaire, et a été un partisan inébranlable de la vérité impopulaire. Il pouvait lire dans le cœur de ses ennemis, et il savait qu’ils étaient des hypocrites. C’est ce qui a suscité leur animosité qui lui a finalement coûté la vie. Cela faisait partie de la « coupe » que le Père avait versée pour lui.
En parlant de Jésus, Paul a fait remarquer qu’il « s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:7-11).
Notre coupe
Quand nous nous consacrons pour faire la volonté du Père, il nous est aussi donné une coupe à boire. Nous pouvons mesurer le degré de notre réussite en prenant la coupe en nous demandant si réellement nous recherchons « d’abord le royaume de Dieu et sa justice ».
Faire la volonté de Dieu a été la première préoccupation de Jésus, et ce doit être aussi notre première préoccupation. Il nous conseille donc, « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? » (Matthieu 6:24,25).
Paul a dit : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:13,14).
L’Apôtre écrit encore : « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4:6,7).
Rechercher d’abord le Royaume
Avec la paix de Dieu qui dirige nos cœurs et nos esprits, nous pouvons concentrer toutes nos pensées et nos efforts sur les magnifiques promesses concernant le futur royaume dont il est question dans le passage des Écritures en référence (Matthieu 6:33).
Ainsi écoutons les mots d’encouragement de l’apôtre : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées ».
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