Vie chrétienne et doctrine |
La création – 31ème partie
LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE
Ephraïm et Manassé bénis
Chapitre 48
Versets 1 à 4 :
« Après ces choses, l’on vint dire à Joseph : Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Ephraïm. On avertit Jacob, et on lui dit : Voici ton fils Joseph qui vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur son lit.
Jacob dit à Joseph : Le Dieu tout-puissant m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni. Il m’a dit : Je te rendrai fécond, je te multiplierai, et je ferai de toi une multitude de peuples ; je donnerai ce pays à ta postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours ».
Jacob était à présent sur le point de mourir et un messager vint le dire à Joseph, qui se rendit rapidement au chevet de son vieux père avec ses deux fils, Manassé et Ephraïm. En cette occasion solennelle, Jacob, ayant en son cœur et en son esprit ce que l’Eternel avait fait pour lui, raconta à Joseph l’alliance qu’il avait faite avec lui à Luz (ou Béthel), lorsqu’il fuyait devant Esaü. Il avait eu la fabuleuse vision de l’échelle reliant le ciel à la terre avec l’Eternel debout sur le haut de l’échelle et les anges y montant et descendant (Genèse 28:10-13).
Ce fut une confirmation de l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham, incluant la promesse de bénir toutes les familles de la terre, quoique Jacob ne mentionna pas ce fait à Joseph. Peut-être était-ce parce que la tribu de Joseph ne serait pas celle dans laquelle le Messie, la descendance promise, devait venir ?
Après que Jacob eut reçu cette confirmation d’alliance de Dieu, il est dit en Genèse 29:1 qu’il « se mit en marche ». La pensée qui s’impose est que sa foi et son espérance furent renouvelées ; et cette assurance resta en lui, même à présent qu’il était sur le point de mourir. Il ne pouvait plus ‘se mettre en marche’, mais son cœur était léger et plein de foi.
Versets 5 à 14 :
« Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays d’Egypte, avant mon arrivée vers toi en Egypte, seront à moi ; Ephraïm et Manassé seront à moi, comme Ruben et Siméon. Mais les enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés du nom de leurs frères dans leur héritage.
A mon retour de Paddan, Rachel mourut en route auprès de moi, dans le pays de Canaan, à quelque distance d’Ephrata ; et c’est là que je l’ai enterrée, sur le chemin d’Ephrata, qui est Bethléhem. Israël regarda les fils de Joseph, et dit : Qui sont ceux-ci ? Joseph répondit à son père : Ce sont mes fils, que Dieu m’a donnés ici. Israël dit : Fais-les, je te prie, approcher de moi, pour que je les bénisse.
Les yeux d’Israël étaient appesantis par la vieillesse ; il ne pouvait plus voir. Joseph les fit approcher de lui ; et Israël leur donna un baiser, et les embrassa. Israël dit à Joseph : Je ne pensais pas revoir ton visage, et voici que Dieu me fait voir même ta postérité. Joseph les retira des genoux de son père, et il se prosterna en terre devant lui.
Puis Joseph les prit tous deux, Ephraïm de sa main droite à la gauche d’Israël, et Manassé de sa main gauche à la droite d’Israël, et il les fit approcher de lui. Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d’Ephraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé : ce fut avec intention qu’il posa ses mains ainsi, car Manassé était le premier-né ».
Jacob bénit les deux fils de Joseph et les adopta comme ses propres fils, en les faisant chefs de tribus. Jacob indiqua de cette manière que les deux fils de Joseph allaient prendre la place de ses propres fils Ruben et Siméon, bien que ceux-ci soient sur la liste des tribus spirituelles d’Israël en Apocalypse 7, où Manassé remplace Dan.
La bénédiction principale d’Ephraïm en tant que fils adoptif de Jacob semble avoir été, pour sa tribu, de recevoir la plus grande et la meilleure partie du pays quand Canaan fut divisé sous l’autorité de Josué.
La bénédiction par Jacob de ses deux petits-fils nous rappelle d’une certaine manière sa propre expérience, lorsque recevant la bénédiction paternelle d’Isaac, il s’attribua en tant que cadet la bénédiction réservée au premier-né. Joseph, réalisant que les yeux de son père étaient défaillants, prit ses précautions pour placer les garçons devant lui selon leur âge. Mais Jacob l’ignora délibérément en prononçant ses bénédictions.
Versets 15 à 20 :
« Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour, que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils multiplient en abondance au milieu du pays !
Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main droite sur la tête d’Ephraïm ; il saisit la main de son père, pour la détourner de dessus la tête d’Ephraïm, et la diriger sur celle de Manassé. Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père, car celui-ci est le premier-né ; pose ta main droite sur sa tête.
Son père refusa, et dit : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi deviendra un peuple, lui aussi sera grand ; mais son frère cadet sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations. Il les bénit ce jour-là, et dit : C’est par toi qu’Israël bénira, en disant : Que Dieu te traite comme Ephraïm et comme Manassé ! Et il mit Ephraïm avant Manassé ».
Quand Joseph vit que Jacob bénissait Ephraïm comme premier-né au lieu de Manassé, il essaya de s’interposer, supposant qu’il se trompait. Cependant, Jacob expliqua fermement qu’il savait ce qu’il faisait. Il expliqua que tandis que Manassé deviendrait le chef d’une grande tribu, ou peuple, la tribu d’Ephraïm serait encore plus nombreuse et que dans leur relation l’une avec l’autre, les deux seraient connues en tant ‘qu’Ephraïm et Manassé’.
Les Ecritures ne nous indiquent pas la raison de ce changement. On put supposer que Jacob, par vision prophétique, sut que la tribu d’Ephraïm deviendrait la plus grande des deux et que quand Canaan serait divisé selon les tribus, ce dernier recevrait la meilleure part.
Versets 21 et 22 :
« Israël dit à Joseph : Voici, je vais mourir ! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères. Je te donne, de plus qu’à tes frères, une part que j’ai prise de la main des Amoréens avec mon épée et avec mon arc ».
Sur son lit de mort, rien n’était plus certain pour Jacob que le fait que son peuple quitterait un jour l’Egypte pour le pays de la promesse. « Voici, je vais mourir, dit-il à Joseph, mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères ».
Quoique l’alliance conclue avec Abraham mettait l’accent sur le dessein de Dieu de bénir toutes les familles de la terre par sa ‘descendance’, le pays que Dieu avait promis dans son alliance semblait toujours être la principale préoccupation des Israélites, bien que Jacob n’ait pas oublié les autres aspects de cette alliance, comme nous le verrons dans sa bénédiction à Juda.
Jacob ne répartit pas physiquement le pays de Canaan à chacun de ses fils, mais il indiqua une portion supplémentaire qu’il voulu pour Joseph ; et quand, bien des années après, il fut donné une part à la tribu de Joseph, cet ordre de Jacob fut honoré. De plus, les os de Joseph furent enterrés dans cette partie de territoire. Voir Josué 24:32 et Jean 4:5.
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(à suivre…)