Notre vie de consécration

« Mon fils, donne-moi ton cœur, Et que tes yeux se plaisent dans mes voies » — Proverbes 23:26

La consécration, en tant que concept général, n’est pas difficile à définir. Elle signifie simplement la consécration pleine et entière de sa vie à l’accomplissement de la volonté de Dieu et à son service. Il a été et sera toujours bon pour toutes les créatures intelligentes de Dieu, quelles que soient leurs conditions de vie, qui se dévouent et se consacrent à leur Créateur.

Les saints anges ont ainsi été consacrés, depuis leur création. Les anciens dignes, de même, étaient aussi consacrés à Dieu. Jésus, en tant que Logos dans sa forme pré-humaine, en tant qu’homme Jésus, et comme Christ glorifié, a toujours été pleinement consacré à son Père Céleste.

L’humanité aussi, à la fin du règne de Christ, une fois qu’elle sera entièrement revenue en harmonie avec Dieu et qu’elle aura réussi l’épreuve de l’obéissance, sera totalement dédiée et consacrée à Dieu, à sa volonté, et à son service.

Cependant, il y a quelque chose d’unique au sujet de la consécration car elle appartient aux fidèles de Dieu, depuis la Pentecôte et ceci jusqu’à nos jours.

Cet aspect unique de la consécration a commencé avec Jésus, lorsque, à l’âge de trente ans, il s’est présenté à Jean-Baptiste à la rivière du Jourdain. Bien qu’il fût consacré à Dieu d’une manière générale en tant qu’homme bien avant l’âge de trente ans, Jésus a donné un sens nouveau et particulier à sa consécration au Jourdain, centré autour de trois aspects :

1) C’est à ce moment-là qu’il s’est offert volontairement en sacrifice, abandonnant tout espoir terrestre — qu’il aurait pu avoir autrement — ainsi qu’il l’a montré symboliquement par son immersion dans l’eau par Jean-Baptiste.

2) Après s’être ainsi offert en sacrifice, il fut alors considéré par Dieu comme une nouvelle créature, ayant une espérance de la vie céleste, qui allait être éprouvée, formée et développée pour un magnifique dessein futur, celui d’être le grand sacrificateur des hommes dans le royaume, pour les ramener de l’esclavage du péché et de la mort.

3) Il a pris part à la fois à l’accomplissement du sacrifice en donnant sa vie humaine et à son développement comme nouvelle créature, et a été engendré par la juste puissance et l’influence de l’esprit saint de Dieu afin d’être lui-même dirigé vers son développement et sa maturité.

Ce sont à ces aspects particuliers de la consécration et du sacrifice, à savoir le développement des nouvelles créatures et l’engendrement de l’esprit, que les disciples de Jésus ont eu accès à partir de la Pentecôte. Cette occasion particulière de consécration, offerte uniquement pendant le présent âge de l’Evangile est encore accessible aujourd’hui.

La consécration implique la responsabilité

Quand on se donne au Seigneur par la consécration, on accepte l’invitation donnée dans notre texte de référence : « Mon fils, donne-moi ton cœur ». Lorsqu’il est offert à Dieu, le cœur, parce qu’il est le siège de nos sentiments les plus profonds et de nos motivations, incarne notre don de tout ce que nous avons, notre tout.

Ainsi, tous ceux qui ont donné leur vie à Dieu l’ont fait pour qu’il puisse faire d’eux les siens. Si étonnant que cela puisse paraître, Dieu ne fait pas de nous les siens en nous transformant miraculeusement en chrétiens parfaits.

Au lieu de cela, Il fait quelque chose qui pourrait d’abord être considéré comme bizarre : Il nous rend tout ce que nous lui avons donné, mais avec une différence essentielle. Dieu dit, pour ainsi dire :

« J’ai accepté ce que vous m’avez donné, votre tout. Maintenant cela m’appartient. Vous m’appartenez ainsi que tout ce qui concerne votre vie. Je donne la preuve de cette appartenance car j’ai maintenant imputé les mérites du sacrifice de mon fils en votre nom et vous êtes justifiés à mes yeux. Vous avez été rachetés à un grand prix. Maintenant, bien que je vous rende ce que vous m’avez donné, cela m’appartient toujours, mais je vous fais le gardien de ces choses que vous m’avez données. Vous avez maintenant une responsabilité pour laquelle vous devez prouver votre fidélité.

« Je vous rends votre travail. Accomplissez-le du mieux possible, comme si vous travailliez pour moi. Attention toutefois à vous souvenir qu’il peut aussi devenir un fardeau et qu’il peut vous éloigner de moi en vous prenant un temps précieux si vous lui accordez une trop grande part de votre vie.

« Je vous rends vos talents et vos capacités. Je veux que vous les utilisiez davantage pour les choses spirituelles. Utilisez-les pour me servir et pour servir vos frères et sœurs autant que possible. Utilisez vos talents pour répandre auprès des autres le message réconfortant de l’Evangile. Méfiez-vous des tentations d’utiliser vos talents d’une façon qui pourrait favoriser la fierté ou l’amour propre. N’oubliez pas qu’au mieux vous n’êtes que des serviteurs de mon fils Jésus, et qu’il est votre maître.

« Je vous redonne aussi votre temps et votre énergie. Je sais que vous devez en utiliser une certaine partie pour assurer vos besoins temporels, mais au-delà je vous encourage à racheter le temps, utilisez les minutes ou les heures disponibles que vous pouvez avoir jour après jour pour étudier ma parole, et pour vous livrer à la méditation et à la prière, pour assister aux réunions avec vos frères et sœurs, pour les servir et les aider, et trouvez un moyen de vous impliquer dans la diffusion du magnifique message de l’évangile du royaume.

« Résistez aux tendances de la chair à perdre un temps excessif à des occupations et intérêts mondains, même ceux qui pourraient être considérés comme bons et sains. Ce ne sont que des passe-temps éphémères.

« Je vous redonne votre esprit et votre caractère. Je veux que vous travailliez à leur développement. Je veux que vous soyez transformés par le renouvellement de votre esprit. Pour ce faire, vous devez cultiver le fruit de l’esprit : amour, joie, paix, patience, douceur, bonté, foi, docilité et tempérance. Dans le même temps, je vous souhaite de vous débarrasser, au mieux de vos capacités, des mauvaises tendances naturelles que vous avez.

« Je vous rends aussi votre cœur, l’essence même de ce que vous m’avez donné à la consécration. Oui, je l’ai accepté et il m’appartient, mais je veux que vous le repreniez, que vous le conserviez soigneusement pour être sûrs qu’il reste pur. Gardez votre cœur avec zèle, car c’est en lui que se trouvent les expériences de la vie.

« Je veux que vous utilisiez les désirs acceptables du cœur que vous m’avez donnés en consécration pour vous motiver dans tous les aspects de la vie. Votre cœur peut vous être d’une grande aide quand vous accomplissez quotidiennement les vœux que vous avez faits. Car s’il vous arrive de trébucher et de ne pas me servir en parole ou en action comme vous le devriez, c’est votre cœur, parce qu’il est dans une condition appropriée et qu’il a des motivations justes, qui compensera grandement vos erreurs et vos hésitations involontaires en parole et en action.

« Je vous redonne ces choses, et tout ce que vous m’avez donné, votre tout, pour que vous en soyez les gardiens. En plus, je vous donne encore une chose très spéciale et importante. Ce n’est pas quelque chose que vous m’avez donné et que je vous rends. C’est quelque chose qui vient directement de moi. Je vous donne l’engendrement de mon esprit saint, mon pouvoir et mon influence. C’est ce don spécial qui vous aidera à remplir fidèlement votre responsabilité dans toutes ces choses que je vous ai rendues.

« Animés par cet esprit saint et soumis à l’influence de sa direction, vous serez en mesure d’accomplir toutes les choses nécessaires pour assurer votre vocation et votre élection. Sans cela, les influences du monde, la chair déchue et l’adversaire, vous empêcheront d’être un gardien fidèle. Soyez donc sans cesse remplis de mon esprit et vous ne chuterez pas. »

Cette responsabilité que le Père céleste a donnée à tous ceux qui consacrent leur vie pour lui, renferme les trois aspects particuliers de la consécration qui ont été mentionnés précédemment : le sacrifice, le développement de la nouvelle créature et l’engendrement spirituel.

Le sacrifice

Le premier aspect, le sacrifice, est d’une importance vitale à deux points de vue particuliers :

Premièrement, ceux qui s’approchent de Dieu par la consécration, le font en ayant conscience qu’ils abandonnent, ou sacrifient, les droits à la vie terrestre qu’ils auraient eu, en vertu de l’arrangement du royaume de médiation qui finira par bénir toute l’humanité. Ceux-ci, au contraire, ont le désir de courir pour le prix de la vocation céleste.

Les Écritures parlent de cela comme d’un baptême dans la mort de Jésus. « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Romains 6:4,5).

Cet ensevelissement par la mort de Jésus est montré dans le symbole du baptême d’eau. Quand on est baptisé et plongé dans l’eau par immersion, cela symbolise la mort sacrificielle en tant qu’être humain.

Tout comme le baptême d’eau n’est qu’un symbole, de même le baptême dans la mort de Jésus n’est qu’un début. Il faut ensuite sans cesse éloigner les tendances et les désirs de la chair déchue.

Comme Paul poursuit dans Romains 6, versets 6 et 12 : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché… Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises ». Tous ceux qui sont baptisés dans la mort de Jésus doivent constamment lutter contre l’ambition, les buts, les espoirs, et les plaisirs terrestres, se rendant compte qu’ils ont renoncé à ces choses.

Un autre aspect important du sacrifice est celui qui concerne notre développement en tant que sacrificateurs compatissants. Si nous sommes fidèles, nous aurons l’immense privilège de participer au travail pour aider l’humanité jusqu’à la route de la sainteté dans le royaume. Pour ce faire, nous avons besoin de traverser les mêmes types d’expériences, d’épreuves, de souffrances et même de douleurs, qui sont communes à l’homme.

C’est seulement ainsi que nous serons véritablement touchés, comme Jésus l’était, par la sensation des infirmités du monde. Nous devrions donc nous attendre à vivre des expériences qui vont éprouver et tester notre détermination pour le Seigneur.

Nous devrions nous réjouir dans de telles expériences, car elles sont permises pour faire de nous des vases d’un usage spécial pour lui. « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Jacques 1:2-4).

L’Apôtre Paul résume notre consécration jusqu’au sacrifice par les magnifiques paroles que nous connaissons en Romains 12:1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable ».

Notre sacrifice est un « culte raisonnable » si l’on aime vraiment le Seigneur et que l’on a le désir de partager avec lui l’élévation de toutes les familles de la terre. Quelle cause plus digne de sacrifice pourrait-il y avoir que la possibilité qu’elle donnera d’aider à ramener la création suprême de Dieu — l’Homme — à l’état de perfection dans lequel elle a été originellement créée.

C’est le plan de Dieu de faire cette chose même. Combien nous devrions nous réjouir à la perspective de participer à cela et comprendre que notre sacrifice est un culte raisonnable.

Nouvelles créatures en Christ

Le deuxième aspect particulier de la consécration au cours de ce présent âge de l’Evangile est centré sur notre développement comme nouvelle créature.

Paul l’affirme : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17). Etre une créature nouvelle nécessite d’abord que nous continuions, comme indiqué précédemment, à rejeter les choses de la chair. Si l’on éloigne les choses de la chair, alors ses tendances, désirs, actions, paroles et pensées seront très probablement remplacés par ce qui est tourné vers le spirituel.

En outre, dans la mesure où l’on met de côté les ambitions du monde, ses buts et objectifs, on les remplace très probablement par des aspirations et des désirs célestes. En effet, l’habitude de se concentrer sur des choses célestes, en pensées, paroles et actions, servira à réprimer les tendances terrestres et charnelles.

Pour en revenir aux paroles de Paul dans Romains 6, il dit dans les versets 4 et 13 : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie…. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice ».

Cette nouveauté de vie, ou Nouvelle Créature, est également représentée par le symbole du baptême d’eau. Tout comme le baptême dans l’eau symbolise le vrai baptême dans la mort sacrificielle de Jésus, comme nous l’avons vu plus tôt, le fait de ressortir de l’eau montre la nouveauté de vie, en tant que nouvelles créatures en Christ.

Paul parle de cette nouveauté et de son processus de développement dans le verset qui vient juste après celui cité plus haut disant que notre sacrifice est un culte raisonnable. Il dit, tel que c’est écrit dans Romains 12:2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ».

Ce « renouvellement de l’intelligence » est en réalité le développement de la nouvelle créature, la nouveauté de vie dont parle Paul en Romains chapitre 6.

En bref, ceux qui ont fait une telle consécration se sont engagés à développer un comportement semblable à celui de Christ. C’est vraiment ce qu’est la nouvelle créature, la conformité au comportement de notre Seigneur Jésus qui est, bien sûr, celui de Dieu lui-même.

C’est ce que Paul voulait dire quand il a parlé d’être transformé : prenez le caractère qui s’identifiait auparavant à nous, et transformez-le, changez-le, renouvelez-le, et reconstruisez-le à partir de rien, si nécessaire, en un comportement qui est aussi pleinement que possible en harmonie avec celui de notre maître Jésus. « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » (Philippiens 2:5).

Des trésors dans le ciel

L’un des meilleurs passages des Écritures auquel nous pouvons penser quand nous considérons à la fois notre sacrifice des choses terrestres et l’espoir, les buts, les objectifs spirituels que nous y substituons, — c’est-à-dire le développement de la nouvelle créature — sont ces paroles prononcées par notre Seigneur : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Matthieu 6:19-21).

Nous avons la possibilité d’amasser des trésors dans le ciel de nombreuses façons : par l’étude de la Parole de Dieu, par la prière et la méditation, en assistant à des réunions et en nous assemblant avec d’autres qui partagent « une foi du même prix », en rendant témoignage de la Parole de Dieu, en étant un exemple de caractère vis-à-vis de notre entourage, en donnant une parole de réconfort et d’encouragement à ceux qui en ont besoin, en étant au service de nos frères, en défendant les principes de justice, au risque même d’être ridiculisés ou critiqués, en souffrant pour la justice, et bien d’autres façons qui se manifestent sans cesse dans notre vie. Toutes ces choses sont amassées comme des trésors dans le ciel.

L’aide particulière de Dieu

Mais, pourrait-on dire : « C’est un chemin étroit, il n’est pas facile de faire le sacrifice, c’est un défi de se développer comme nouvelle créature et d’atteindre le niveau du caractère de Christ. Je ne peux pas faire cela tout seul ». C’est tout à fait vrai. Nous ne pouvons faire tout cela sans aide.

Le troisième aspect unique de la consécration pendant le présent âge de l’Évangile, c’est l’aide et le soutien particuliers que Dieu donne afin que nous puissions réussir à la fois notre sacrifice et le développement de notre nouvelle créature.

Dieu, en acceptant notre consécration, nous donne cette aide spéciale en nous engendrant par son esprit saint.

Ce n’est rien moins que la toute-puissance et l’influence de Dieu, qu’il a accordées à son peuple consacré, pour le guider, l’aider et l’accompagner à chaque étape sur l’étroit chemin.

Un consolateur promis

Jésus a parlé de l’esprit saint comme d’un consolateur quand il a expliqué à ses disciples qu’il ne pourrait pas être personnellement avec eux, pour les guider et les réconforter au cours de leur marche sur l’étroit chemin, comme il l’avait fait pendant trois ans et demi avant sa mort.

Il a toutefois dit qu’il leur enverrait un autre Consolateur, l’esprit saint. « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous…. Mais le consolateur, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14:16-18,26).

Quelle description pertinente du saint esprit : le consolateur ! C’est le pouvoir saint de Dieu, son esprit, qui, par son influence directrice et efficace, nous apporte en effet le réconfort, quelles que soient les expériences que nous traversons.

Tous ceux qui sont véritablement consacrés au Seigneur reçoivent pendant l’âge actuel de l’Evangile le même guide, pouvoir, la même aide, influence, et le réconfort et la paix qui en résultent.

Toutefois, pour que nous puissions véritablement bénéficier de l’esprit saint et recevoir le réconfort et la paix qui en découlent, il y a une condition à remplir : nous devons nous soumettre à la puissante inspiration de l’esprit de Dieu dans notre vie.

Pour ce faire, il faut que nous soyons doux, dociles, humbles, comme l’était Jésus. Remarquez ces paroles : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30).

La victoire par la douceur et l’humilité

En nous soumettant avec douceur et humilité à l’influence de l’esprit saint dans notre vie, nous allons remporter les victoires nécessaires à la fois au sacrifice et au développement de la nouvelle créature.

Ce faisant, nous pourrons ainsi démontrer notre fidélité à la responsabilité que Dieu nous a donnée quand nous nous sommes offerts pour la première fois entièrement à lui lors de notre consécration, et si nous demeurons fidèles, même jusqu’à la mort, nous recevrons en récompense la gloire, l’honneur et l’immortalité.

« Comme tous ceux qui sont guidés par l’Esprit de Dieu, ils sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17).

La plus merveilleuse des décisions

La plus merveilleuse et la meilleure décision que tout être humain puisse prendre est de donner son cœur à Dieu par la consécration.

Si nous sommes de ceux qui l’ont fait actuellement dans le présent âge de l’Évangile, nous marchons alors dans le chemin étroit. Nous sommes testés et éprouvés sur ce chemin pour prouver notre fidélité. Nous recevons également beaucoup de bénédictions de la main de Dieu.

Nous avons le privilège merveilleux de la prière au Père céleste, et un vaste réseau de frères et sœurs, proches ou lointains, vers qui nous tourner pour obtenir aide et soutien, et de qui nous pouvons apprendre beaucoup de leçons essentielles à partir de leurs exemples et de leurs expériences qui ont peut-être précédé les nôtres.

Pendant que nous continuons à marcher dans le chemin étroit, Dieu recherche deux choses principales alors que nous cherchons à lui prouver notre fidélité.

Premièrement, il veut nos meilleurs efforts. Il sait que nous ne pouvons pas faire toutes les choses que nous désirerions peut-être faire à son service, et que nous ne pouvons pas accomplir chaque tâche que nous décidons de faire exactement de la manière dont nous le voudrions, mais il demande en effet que nous fassions du mieux possible, que nous travaillions dur, que nous travaillions avec assiduité et que nous ne nous lassions pas de faire le bien. Il considérera de tels efforts comme complets à ses yeux, toute éventuelle lacune étant compensée par l’offre illimitée de sa grâce.

En second lieu, Dieu veut que notre volonté, nos intentions de penser, parler et agir de manière juste soient la préoccupation essentielle de notre cœur au cours de chacune de nos expériences.

Il comprend que nous ne sommes pas parfaits, et que nous ne serons pas en mesure d’avoir toute pensée, parole et acte, en pleine conformité avec ses normes parfaites.

Cependant, de même que nous nous sommes donnés à lui par la consécration, nous engageant ainsi à renoncer à notre volonté pour la sienne, Dieu veut que nous continuions tout au long de notre vie à avoir notre volonté, nos intentions semblables à ce que Paul exprime dans Romains 7:22 : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur », peu importe les erreurs que nous puissions faire le long du chemin.

La consécration rendue complète

Avec des cœurs ainsi motivés à déployer nos efforts les meilleurs et les plus sincères, et comme ces efforts sont dirigés par une volonté, un désir, d’être fidèles jusqu’à la mort, avec l’aide de l’esprit saint, le privilège de la prière, et le soutien de nos frères et sœurs partout dans le monde, notre consécration peut être et sera rendue complète, et le travail que Dieu a commencé en nous aura un résultat glorieux.

Comme Paul l’a promis : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6).

Le grand amour de Dieu envers ses enfants consacrés est bien illustré dans la prière que Moïse a offerte au nom de ses frères bien-aimés d’Israël. Il les aimait beaucoup et a été très patient avec eux. Il désirait grandement qu’ils soient fidèles à leur alliance avec Dieu, et il a exprimé son grand amour envers eux dans cette très courte, mais belle prière :

« Que l’Eternel te bénisse, et qu’il te garde ! Que l’Eternel fasse luire sa face sur toi, et qu’il t’accorde sa grâce ! Que l’Eternel tourne sa face vers toi, et qu’il te donne la paix ! » (Nombres 6:24-26).

Que ces mêmes sentiments soient continuellement ressentis par tous ceux qui ont donné leur cœur, leur tout, à Dieu dans la consécration.

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Association des Etudiants de la Bible