Aux clartés de l’Aurore |
Le juste vivra par la foi
« Car je n’ai point honte de l’Evangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi » — Romains 1:16,17
Le livre aux Romains est la plus longue épître de Paul et, en introduction dans ses salutations, il énonce trois points importants.
Tout d’abord, il défend son apostolat. Un apôtre est celui qui est appelé et envoyé, en particulier pour rendre témoignage de l’Evangile.
Paul dit qu’il a été « appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu » (Romains 1:1). Dans ce même verset, il se présente comme « serviteur » ou esclave de Jésus. Autrement dit, sa vie a été entièrement consacrée à faire la volonté de Dieu et à diffuser le message de l’Evangile.
Deuxièmement, dans ses paroles d’introduction, Paul affirme que le thème central de l’Evangile, c’est Jésus-Christ. Il dit que Jésus est le Fils de Dieu « qui est né de la postérité de David, selon la chair » (Romains 1:3).
En tant que « postérité de David », Jésus remplissait une des qualités requises pour être une rançon, ou le prix correspondant, pour le père Adam. La qualité requise était qu’il soit un être humain. Sinon, il ne pouvait pas être un rédempteur qui corresponde à Adam, qui était aussi de chair et de sang. La rançon exigeait une vie d’homme [Jésus] pour une vie d’homme [Adam].
En tant que Fils de Dieu, Jésus remplissait une autre condition importante, à savoir l’exigence de la perfection de la part de celui qui devait racheter Adam et sa race. Jésus, bien qu’être humain né d’une femme, a reçu l’étincelle de la vie parfaite de Dieu, son Père, cette étincelle qui a été miraculeusement mise par Dieu dans le sein de Marie.
Une bonne compréhension de la façon dont Jésus a rempli ces deux qualités nous montre comment il a pu être parfait, séparé des pécheurs, et être pourtant le prix correspondant ou rançon pour Adam.
Le troisième point de l’introduction de Paul dans Romains, c’est que la vie de Jésus et son ministère ne devaient pas être accomplis seulement pour quelques personnes, ou pour certains groupes ou nations spécifiques. Au contraire, c’était dans le dessein éternel de Dieu que l’Evangile du Christ finisse par apporter le salut à tous, « pour amener en son nom à l’obéissance de la foi tous les païens » (Romains 1:5).
La foi est progressive
Les versets cités au début de notre étude font allusion à l’un des enseignements fondamentaux de cette épître de Paul, à savoir l’importance de la foi.
Bien que n’étant pas expressément indiqué ici, il est fait allusion à l’expression ‘justification par la foi’, et cela devient plus tard l’un des thèmes centraux de cette lettre. La foi devait maintenant devenir un principe de grande importance dans la vie de tous ceux qui s’efforcent d’obtenir le salut par l’Evangile de Christ, tant les Juifs que les Gentils.
Dans Romains 1:17, Paul met en évidence deux vérités importantes concernant la foi.
Premièrement, la foi est quelque chose de progressif, « par la foi et pour la foi ». Par ceci, Paul voulait dire que la foi se développe graduellement dans la vie du peuple de Dieu.
Il y a une foi plus élémentaire qui croit fermement en Dieu et à ses plans, mais n’a pas été entièrement testée et éprouvée par les expériences de la vie. Tandis que l’enfant de Dieu grandit et se développe, et que sa foi est mise à l’épreuve, il acquiert un niveau de maturité plus grand et plus complet, qui peut finalement être victorieux dans les expériences de la vie quelle que soit leur gravité ou leur difficulté.
Le deuxième point de Paul dans le verset 17 suit naturellement sa description de la nature progressive de la foi. Ce principe de caractère devrait progresser au point que toute notre vie soit mue par la foi, et que chaque pensée, parole et acte, chaque décision, action et prière, soit une question de confiance totale et entière à Dieu et à sa volonté. C’est ce que signifie sa déclaration : « Le juste vivra par la foi ».
Reconnaître le besoin
Dans Romains 3:23 et 24, on trouve ces paroles de Paul : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus–Christ ».
Paul déclare plus tôt dans le même chapitre qu’ Israël était avantagé par rapport aux autres nations de la terre parce que « les oracles de Dieu leur ont été confiés » (Romains 3:2).
Par l’expression « oracles de Dieu », on entend les déclarations — ou les paroles — de Dieu.
A la fois par la loi et par ceux qui les enseignaient, les dirigeaient et par les prophètes, Israël avait des instructions de Dieu pour leur montrer comment leur vie devait être vécue et à quels principes ils devaient se conformer.
Toutefois, ils n’avaient pas une foi suffisante pour garder les instructions de Dieu telles qu’il le voulait, si bien que Paul pose la question suivante : « Eh quoi ! Si quelques–uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira–t–elle la fidélité de Dieu ? » (Romains 3:3).
Paul donne immédiatement la réponse : « Loin de là ! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu’on te juge » (Romains 3:4).
Paul a compris la situation dont les Juifs souffraient, comme l’aurait fait toute autre nation que Dieu aurait pu choisir pour recevoir sa loi, ses paroles et ses oracles. Les lois de Dieu sont parfaites et, en tant que telles, elles ne peuvent pas être suivies dans leur totalité par un être imparfait quels que soient ses efforts pour y arriver et la noblesse de ses intentions.
La lutte de l’homme contre le péché est présente chez tous les membres de la race déchue. Ce manque de foi montre la situation dans laquelle se trouve toute l’humanité. Paul le souligne, quand il dit en Romains 3:19 :
« Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu ».
La fidélité de Dieu
La question demeure : que dire de la fidélité de Dieu ? Quel est son plan pour la race déchue, à la fois les Juifs et les Païens ? Peuvent-ils être guéris ? Dieu doit-il tout recommencer ?
Paul nous donne l’assurance que la réponse réside dans la pensée initiale selon laquelle Dieu a en effet un plan de rétablissement de l’humanité.
« Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus–Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction » (Romains 3:21,22).
Paul dit dans ces versets que le plan de Dieu pour le rétablissement de l’homme est centré sur la fidélité en Jésus-Christ. Il indique plus loin que c’est par la grâce de Dieu, ou une faveur imméritée, que ce rachat est fourni.
Paul poursuit son étude en nous rappelant que bien que le rachat soit donné gratuitement par la grâce de Dieu, il y a une responsabilité de notre part pour obtenir les bienfaits prévus par le Rédempteur.
Cette responsabilité est la foi en Dieu, l’auteur du salut, et la foi en Jésus, l’instrument utilisé pour l’accomplir. Il faut aussi obéir à Dieu chaque jour de notre vie, et Il nous montre sa volonté et nous guide avec sa providence.
« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus–Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être, par son sang pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi » (Romains 3:24-28).
Un exemple de foi
« Car que dit l’Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » (Romains 4:3). Aucun homme, Juif ou Païen, ne pouvait garder parfaitement la loi de Dieu, et nous avons appris la grande importance de la foi dans la vie de ceux qui cherchent à être trouvés acceptables par Dieu.
Durant ce présent âge de l’Evangile, le fondement de cette foi se voit dans l’œuvre rédemptrice accomplie par Jésus. Paul nous dit que cette foi a toujours été particulièrement agréable au Père céleste, et il utilise l’exemple d’Abraham et de sa foi pour montrer combien Dieu a pris plaisir en ceux qui, à travers les âges, ont démontré cette caractéristique.
Par sa foi Abraham a été compté, ou estimé, juste devant Dieu. Comment était-ce possible ? Comment un homme foncièrement imparfait, comme Abraham l’était, pouvait être considéré juste simplement en ayant cette qualité de foi ?
La réponse à cette question réside dans le grand amour et la miséricorde de Dieu, et dans la sagesse avec laquelle il a conçu son plan pour l’humanité.
Dans le cas d’Abraham, Dieu savait bien à l’avance qu’il ne pouvait pas être justifié par les œuvres d’une loi, « parce que la loi produit la colère » (Romains 4:15). Pourtant, il vit qu’Abraham avait un grand désir de le servir, et qu’il avait des conditions de cœur et une motivation pour la justice qu’il pouvait utiliser et développer.
Sachant cela, Dieu a mis au point une méthode par laquelle il a pu, sans violer son attribut de la justice, ‘compter’ ou ‘estimer’ Abraham juste par la foi.
En outre, Dieu a évalué et jugé la foi d’Abraham, afin de prouver sa profondeur et sa sincérité. Quelques-uns de ces tests étaient les suivants :
1. Lui demander de quitter son propre pays et ses parents et d’aller dans un pays qu’il ne connaissait pas,
2. Ne pas lui donner de descendance jusqu’à ce que lui et Sarah aient tous deux dépassé l’âge normal de procréer, et
3. Lui demander de tuer Isaac, son fils tant attendu, et le lui offrir en sacrifice.
Abraham a réussi toutes ces épreuves de foi, ainsi que d’autres. En récompense, de merveilleuses promesses ont été faites à Abraham, des promesses qui finiraient par bénéficier à toutes les familles de la terre.
La foi d’Abraham, ses épreuves et la dernière bénédiction promise, ne venaient pas du fait qu’il suivait une quelconque loi, sauf la loi de la foi. « En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi » (Romains 4:13).
Nous devons aussi avoir cette foi
Dans Romains 4:16, Paul dit qu’Abraham est « notre père à tous ». Cela signifie que nous aussi, afin de recevoir les bénédictions de Dieu, nous devons faire preuve du même type de foi qu’Abraham.
De plus, notre foi doit être testée en profondeur comme la sienne l’a été, pour que Dieu puisse prouver notre loyauté envers lui, en toutes circonstances. Plus loin dans ce même chapitre, Paul déclare au sujet d’Abraham, que « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu » (Romains 4:20).
L’enfant de Dieu aujourd’hui doit développer ce même niveau de foi, illustré par Abraham. Tout comme ce fut le cas avec Abraham, nous aussi nous pouvons être comptés — ou estimés — justes devant Dieu par l’attribut de la foi.
Comme le dit Paul : « C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. Mais ce n’est pas à cause de lui seul qu’il est écrit que cela lui fut imputé ; c’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur » (Romains 4:22-24).
Les avantages de la foi
Paul poursuit sur le thème de la foi en disant : « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ » (Romains 5:1). Ceci s’adresse à ceux à qui est imputée la justice, par la foi en Jésus, c’est ce qu’on entend par l’expression « être justifié par la foi ».
Etant comptés comme justes, de nombreux avantages potentiels leur reviennent.
Premièrement, « nous avons la paix avec Dieu ». Autrefois, en tant que pécheurs condamnés à cause de notre héritage du père Adam, nous n’avions pas la paix avec Dieu.
Dans notre état déchu, nous étions inimitié contre lui, tout le contraire d’être en paix. Cependant, par le sang, ou le mérite, du sacrifice en rançon de Jésus, et par notre pleine foi en celui-ci, nous avons obtenu la paix avec le Dieu Tout-puissant et il peut nous traiter comme ses enfants.
Le prophète Esaïe parle symboliquement de la manière dont on obtient cette paix en prenant l’exemple du vêtement qui couvre les imperfections naturelles et les défauts. Il dit : « Je me réjouirai en l’Eternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance » (Esaïe 61:10).
Un autre des avantages obtenus par ceux qui sont dans cette condition de ‘justifiés’ est qu’ils ont accès à Dieu, ce dont ils ne bénéficiaient pas auparavant en tant qu’ennemis, et qu’ils ont un formidable espoir pour l’avenir.
Tout cela fait que ceux qui sont dans cette condition se réjouissent et glorifient Dieu (Romains 5:2). Paul poursuit cette étude en nous disant que, étant justifiés par la foi, nous aurons beaucoup d’expériences de toutes sortes, et que ces expériences sont spécialement conçues pour nous par Dieu lui-même pour nous aider à développer encore plus notre foi et prouver sa fidélité en toutes circonstances.
Il dit : « Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le saint esprit qui nous a été donné » (Romains 5:3-5).
La miséricorde et la grâce de Dieu
De peur que nous ne devenions prétentieux, Paul nous rappelle plus loin dans notre étude que Dieu a montré son amour pour nous en envoyant son fils, Jésus, « lorsque nous étions encore pécheurs » (Romains 5:8).
« Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Romains 5:10). La mort de Jésus en rançon a fourni le moyen par lequel nous pouvons avoir « la paix avec Dieu ».
Afin d’obtenir le salut complet que Dieu voulait, il ne fallait pas que Jésus demeure dans la mort mais qu’il revienne de nouveau à la vie, pour appliquer le mérite de son sacrifice à la justice de Dieu, et donc racheter la race d’Adam de la condamnation du péché et de la mort.
Tout cela faisait partie du dessein et du plan de Dieu, et a été rendu possible par sa miséricorde et son amour éternel pour sa création.
Paul peut véritablement dire : « Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation » (Romains 5:11).
Paul résume cette partie de notre leçon en disant : « Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus–Christ lui seul.
Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.
Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus–Christ notre Seigneur » (Romains 5:17-21).
Connaître une nouvelle vie
C’est une chose de recevoir la grâce de Dieu, mais c’en est une autre d’agir par cette grâce d’une façon qui lui est agréable. Nous ne pouvons espérer continuer à recevoir sa miséricorde et sa faveur si nous ne cherchons pas à les utiliser dans notre vie quotidienne en agissant de manière appropriée et en développement notre caractère.
C’est là l’objet de la déclaration de Paul : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6:4).
Ayant reçu gratuitement la grâce de Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ, nous sommes invités à enterrer notre volonté dans la sienne jusqu’à la mort, et à suivre les traces qu’il a marquées devant nous.
Un caractère semblable à Dieu inclut le service aux autres, la souffrance pour la justice et la fidélité à Dieu en toutes circonstances.
C’est ce que signifie l’expression ‘nous sommes invités à enterrer notre volonté dans la sienne jusqu’à la mort’.
Il nous est rappelé que, bien que Jésus soit mort d’une mort en sacrifice, il a été « ressuscité des morts par la gloire du Père ». La résurrection de Jésus a été l’événement le plus glorieux dans le plan de Dieu.
Il est dit dans les Ecritures :
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.
Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis.
Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part.
Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l’Ecriture, Jésus devait ressusciter des morts.
Et les disciples s’en retournèrent chez eux. Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre ; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds.
Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis. En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai.
Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! C’est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses » (Jean 20:1-18).
Même ses plus proches disciples n’en ont pas tout de suite compris la portée. Plus tard, après avoir reçu l’Esprit saint le jour de la Pentecôte, leurs yeux se sont ouverts sur le sens profond de la résurrection de Jésus.
Elle a véritablement ajouté une nouvelle particularité au plan de Dieu qui a été conçu spécialement pour ceux qui veulent être les disciples du Maître.
En Romains 6:3-5, Paul fait un lien entre la vérité de la résurrection de Jésus et le privilège qu’ont ses disciples de marcher sur ses pas.
« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Romains 6:3).
De même que Jésus a été le bénéficiaire d’une vie nouvelle à sa résurrection d’entre les morts, nous aussi qui nous sommes consacrés à Dieu, et avons enterré notre volonté dans la mort avec Jésus, nous sommes ‘ressuscités’ symboliquement pour marcher en nouveauté de vie, d’attitude, et de changement de caractère.
Nouvelles créatures en Christ
Paul identifie ailleurs cette ‘nouveauté’ en disant : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature » (2 Corinthiens 5:17).
En tant que créatures nouvelles, nous devons marcher et vivre notre vie en nouveauté de pensée, de parole et d’action, sans être esclaves du péché comme nous l’étions auparavant, mais en étant au service de la justice au mieux de nos capacités.
Bien que nous ne puissions le faire parfaitement, ce doit être notre désir de le faire autant que possible. Parce que nous sommes couverts par la robe de la justice de Christ, comme exposé précédemment, Dieu peut ignorer les péchés involontaires résultant de la condition de pécheur dont nous avons hérité.
Ce n’est pas que nous ignorons ces imperfections et lacunes, mais nous devons nous efforcer chaque jour de surmonter autant que possible la condition déchue. L’ayant fait, Dieu exerce sa miséricorde sur nous en nous considérant comme des créatures nouvelles et en regardant la robe qui nous couvre, et non les imperfections cachées en dessous.
Ce n’est pas seulement important que nous nous efforcions de surmonter autant que possible la nature pécheresse de la chair d’avant, mais il faut aussi que nous la remplacions par des traits et des caractéristiques qui devraient accompagner une telle nouveauté de vie.
Paul mentionne quelques-unes des caractéristiques et des attitudes positives que nous pouvons développer dans cet état nouveau. Il dit : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses » (Galates 5:22,23).
À bien des égards, ces caractéristiques de notre vie nouvelle en Christ prennent naissance dans notre esprit et dans nos pensées. Cela devient le grand champ de bataille de la vie alors que nous nous efforçons à avoir un esprit et des pensées conformes à l’esprit qui plairait à notre Père céleste.
« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées » (Philippiens 4:8).
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