Abondez en actions de grâces

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. » — Colossiens 2:6,7

Des actions de grâce chaque jour

Ceux qui consacrent leur vie à l’accomplissement de la volonté de Dieu et qui ont accepté notre Seigneur Jésus comme leur chef, considèrent chaque jour comme une action de grâces.

Pour eux chaque expérience de la vie, que ce soit de la joie ou de la douleur, est une occasion de rendre grâces. Ils savent qu’ils sont constamment à l’ombre de la providence affectueuse du Seigneur, dont tous les desseins ont été conçus par lui pour le bien le plus élevé et éternel.

Ceux-ci rendent grâces à Dieu non seulement pour le soleil et la pluie, mais aussi pour les expériences tristes et douloureuses. Ils en sont venus à réaliser que sous la direction divine les douleurs profondément cachées produisent souvent les fruits les plus riches de paix et de joie dans le Seigneur.

Le chagrin et les épreuves peuvent générer une plus grande mesure d’actions de grâce. Ceci peut être vrai en particulier pour l’enfant consacré de Dieu. Certains de ceux qui ont été alités pendant des années et ont subi des souffrances indicibles, apprécient souvent davantage la grâce divine que ceux à qui le Seigneur permet de le servir dans des circonstances plus normales. Leurs expériences les ont amenés à dépendre plus pleinement de notre bon Père Céleste, et ils ont appris à vivre plus près de lui, étant toujours conscients de leur besoin continuel de son aide.

Des cœurs reconnaissants

Beaucoup de fidèles serviteurs de Dieu dans le passé étaient des hommes qui ont enduré beaucoup de difficultés, mais leurs cœurs étaient remplis de reconnaissance. C’était le cas de l’Apôtre Paul.

Peu de disciples du maître ont souffert plus que lui, et pourtant on ne trouve aucun mot de plainte dans tous ses écrits. Sa souffrance a surtout été provoquée par sa fidélité au service de notre Père céleste, conformément au message : « et je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom » (Actes 9:16).

Paul a accepté sa charge et s’est consacré avec ardeur dans la voie de la fidélité dans le service de Dieu, ce qui lui valut des souffrances presque continues et des épreuves. Pourtant, il continua résolument dans le chemin étroit du sacrifice et de la souffrance, et avec un cœur rempli de reconnaissance. « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4:17).

Les richesses de la grâce

La fidélité de l’apôtre à l’appel divin lui a permis de souffrir et de mourir avec le Christ, et a causé son emprisonnement à Rome où il a écrit l’exhortation à la reconnaissance figurant dans notre texte de référence (Colossiens 2:6,7).

Son épître à l’église de Colosses a été écrite avec l’esprit d’amour et de gratitude envers le Seigneur pour les richesses de la grâce divine qui lui avaient été accordées. Il ne parlait pas de sa propre situation dans l’épreuve, alors qu’il était prisonnier à Rome, mais a seulement demandé : « Souvenez-vous de mes liens. » (Colossiens 4:18).

Paul était plus préoccupé de l’assistance spirituelle des frères et sœurs à Colosses que de ses propres épreuves. Il n’avait jamais visité ces frères et sœurs, et ne les connaissait pas, mais dans sa lettre il a écrit : « C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle » (Colossiens 1:9).

Il a également prié pour leur croissance spirituelle et leur entendement. « Pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour » (Colossiens 1:10-13).

Une gratitude désintéressée

La gratitude désintéressée de l’Apôtre Paul est ainsi démontrée par sa sollicitude envers les frères et sœurs de Colosses, et contribue à donner du poids à ses paroles. Son propre esprit de reconnaissance se traduit par le fait qu’il met en garde ceux à qui il écrit afin qu’ils rendent grâce à Dieu de les avoir délivrés de la « puissance des ténèbres », et cela a été manifesté dans leurs cœurs par l’Évangile de Vérité.

C’était sa fidélité à l’Évangile de Christ qui l’avait conduit en prison à Rome. Quelqu’un qui aurait eu moins de foi et de discernement aurait pu se dire qu’aussi vrai que l’Evangile puisse être, cela n’en valait pas le coût.

Cependant, Paul avait une foi pleine d’assurance et a bien compris les implications de la Vérité. Il a pu regarder en arrière au fil des ans et se rappeler ses expériences éprouvantes et néanmoins louer la façon selon laquelle le Seigneur l’avait conduit.

Ferme dans la vérité

Paul souhaitait que les frères et sœurs de Colosses demeurent fermes dans la vérité. L’incapacité à apprécier correctement la vérité de l’Évangile est l’une des principales causes d’instabilité dans la Vérité. C’était vrai à l’époque de Paul et c’est encore vrai aujourd’hui.

Si nous apprécions vraiment la vérité et en rendons grâce à Dieu chaque jour, nous ne deviendrons pas impatients. L’histoire des prétendus disciples du Maître au cours du présent âge de l’Evangile a souvent été cause d’apostasie et de perte de la foi. Paul l’a prédit dans sa lettre aux Thessaloniciens. « Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. » (2 Thessaloniciens 2:3,4).

Il a averti qu’après sa mort il y aurait un recul de la foi, et c’est ce qui s’est produit pendant l’Age des Ténèbres.

Au cours de la Réforme protestante, chaque réformateur a résisté avec vigueur pour la vérité telle qu’il l’entendait, mais ces nouveaux concepts de la vérité n’ont pas été facilement ou fermement défendus par leurs adeptes.

Epreuves de foi

La même épreuve de foi est maintenant appliquée au peuple du Seigneur à la fin du présent âge de l’Evangile. Si nous voulons tous croître en grâce et en connaissance, l’un des tests que nous devons passer avec succès est de rester fermes sur ce que nous avons déjà appris comme étant la Vérité.

Rendre grâces pour la bonté du Seigneur de nous avoir révélé les mystères du royaume des cieux est essentiel pour demeurer fermes. Nous devons être très reconnaissants pour la Vérité et ne pas oublier les ténèbres d’où nous avons été libérés.

Elevés

Le Psalmiste David a parlé de cette obscurité et dit : « Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas » (Psaumes 40:2).

La « fosse de destruction » est une expression utilisée dans les Écritures pour symboliser la confusion. La confusion de nos cœurs et de nos esprits qui nous entourait dans le monde — avant que nous ayons connu la vérité — était tout à fait horrible. Dans cette fosse, il y avait également de la boue.

Nous n’avions pas de bases solides sur lesquelles nous appuyer, mais le Seigneur nous a élevés et « a dressé nos pieds sur le roc ». Au lieu de la boue et du sable instables de l’imperfection humaine qui nous empêchaient de nous tenir fermement devant le Seigneur, nos pieds ont été placés sur le fondement solide de Christ.

Le psalmiste dit aussi que le Seigneur affermit nos pas. Dans la fosse de destruction, nous n’avions aucun objectif précis dans la vie, et nous partions à la dérive comme le monde. Mais le Seigneur nous a sortis de la confusion et nous a révélé un véritable objectif. Il nous a aussi donné un moyen pour nous diriger afin que nous puissions atteindre cet objectif.

Le Seigneur a affermi les pas de l’Apôtre Paul quand il a écrit, « Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:14).

Etablis dans la foi

Un espoir a été placé devant nous dont Paul a aussi écrit : « A cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Evangile vous a précédemment fait connaître » (Colossiens 1:5).

Notre vie n’est plus confuse et incertaine. Comme l’apôtre Paul le dit dans notre texte de référence, nous sommes maintenant « enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces » (Colossiens 2:7).

Si nous sommes ainsi établis, nos actions de grâce vont sûrement abonder. Toutefois, si nous cessons d’être reconnaissants pour les choses merveilleuses faites par le Seigneur pour nous retirer de la fosse de destruction et dresser nos pieds sur le roc, nous risquons alors de perdre la foi.

Un cantique nouveau

David a proclamé que, lorsque le Seigneur a affermi nos pas, il nous a également mis un « cantique nouveau » dans la bouche, et a même adressé des louanges à notre Dieu (Psaume 40:3).

Ce « cantique nouveau » nous a été donné pour que nous puissions adresser des louanges à notre Dieu. Il est important pour nous de continuer à le chanter pour que son nom soit glorifié.

Ce cantique nouveau est la Vérité du plan divin, et nul ne peut l’apprendre à l’exception des quelques privilégiés qui sont appelés au cours de ce présent âge de l’Evangile (Apocalypse 14:3).

Ceci est en accord avec le constat selon lequel l’esprit humain est incapable, sauf par la grâce divine, de comprendre les mystères du royaume de Dieu. David a déclaré que le Seigneur met ce cantique dans notre bouche. Il est donné par Dieu par le merveilleux pouvoir de l’esprit saint, et il ne peut être découvert ou appris par d’autres personnes que celles qui ont le désir de pénétrer les secrets du plan divin.

Si nous avons appris ce cantique nouveau, il y a certainement lieu d’abonder en actions de grâces, car cela signifie que le grand Dieu de l’univers nous a accordé sa confiance et nous a révélé quelques-unes des choses cachées de son glorieux plan des âges.

Il a dissipé les ténèbres qui nous entouraient auparavant et nous a fait sortir de la confusion. Les nombreuses questions sans réponse qui peuvent à l’occasion éprouver notre foi ont maintenant été clarifiées.

Par sa Parole, nous voyons sa gloire affichée par sa sagesse infinie, sa toute-puissance, sa justice sans faille, et son amour immense. Pour cela, nous rendons grâces abondamment.

Le cantique que Dieu a mis dans notre bouche devient plus mélodieux tandis que nous continuons à le chanter les uns aux autres et, si nous en avons l’opportunité, à d’autres de la famille humaine déchue. Il s’agit d’un cantique nouveau, et pourtant en même temps c’est aussi la très vieille histoire qui semble, à chaque fois qu’on la répète, être plus merveilleusement douce.

Nous espérons avoir eu cette expérience au cours de l’année dernière, et que ce cantique est plus précieux pour nous aujourd’hui qu’il ne l’était il y a un an. Soyons donc plus affermis dans la vérité aujourd’hui que nous l’étions l’an dernier à cette époque.

Au cours de l’année précédente, beaucoup de personnes du peuple du Seigneur ont été richement bénies par des occasions de chanter le cantique nouveau. Toutes, cependant, devraient être les plus reconnaissantes au monde.

La providence continuelle de Dieu

Peut-être que nos expériences individuelles tout au long de l’année dernière ont, dans bien des cas, été différentes de celles des autres années, mais le même amour de Dieu veille sur tout son peuple pendant ce temps.

Il se peut que nous n’ayons pas toujours été en mesure de reconnaître la sagesse de ses relations avec nous, mais nous avons toujours été assurés de sa providence. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28).

Chaque occasion qui nous permet de faire quoi que ce soit au service de notre Dieu, quel qu’en soit le but, est une occasion pour rendre grâce, avec ferveur.

Plus nous rendons témoignage de la Vérité, plus nous travaillons et nous nous sacrifions pour que d’autres aient l’occasion d’entendre le message de la vérité, plus grande sera alors notre propre gratitude envers Dieu pour nous avoir appelés « des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2:9).

C’est pourquoi, chaque jour sera une action de grâces en proportion de notre fidélité continue à proclamer la bonne nouvelle. Ce sera le cas seulement si, tout d’abord, nous avons renoncé à notre volonté, et si nous avons permis à la vérité et à son esprit inspiré de remplir et de diriger notre vie.

Un bon état de cœur

Paul a fait état des dispositions correctes du cœur qu’il faut avoir, quand il a écrit aux frères de Corinthe.

Il a dit : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien » (1 Corinthiens 13:1-3).

Etre affermi dans la vérité implique non seulement une adhésion à la doctrine du plan divin, mais aussi la possession de l’esprit de la Vérité, d’en être rempli et qu’il dirige notre vie. Ce n’est que dans ces conditions que nous abonderons en actions de grâces. Le mot grec traduit ici par « abonder » signifie surabonder, ou aller jusqu’à l’excès.

Si nous abondons dans la Vérité avec beaucoup d’actions de grâces, nous serons remplis à ras bord de son esprit. Il va élargir notre cœur et notre vie, et dans nos actions de grâce, nous allons chanter à haute voix les louanges de notre Dieu en annonçant au monde entier cette bonne nouvelle.

Le même mot « abonder » a été utilisé à nouveau par l’apôtre dans sa première lettre à l’église de Corinthe, pour les inciter à une plus grande fidélité : « Ainsi, mes frères bien–aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:58).

Le fait que notre « travail » ne sera pas vain est un autre motif de gratitude. Il se peut que nous ne voyions pas toujours le résultat de nos efforts pour proclamer la vérité. Si nous cherchons généreusement à connaître et à faire la volonté de Dieu dans toutes nos pensées, paroles et actions, en nous laissant façonner et sous l’influence de la direction de son esprit saint, nous pouvons être sûrs que notre travail ne sera pas vain.

La nourriture spirituelle

Bien que nous soyons reconnaissants pour la nourriture temporelle que nous recevons, nous sommes davantage reconnaissants pour la nourriture spirituelle qu’il nous donne.

« Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. Ils lui dirent : Que devons-nous faire, pour faire les œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:27-29).

Luc a rapporté l’une des merveilleuses paraboles de notre Seigneur, dans laquelle il évoque la « nourriture au temps convenable ».

Dans la parabole, Jésus exhorte ses disciples à veiller avec patience et à attendre son retour promis à la fin du présent âge de l’Evangile. Il leur dit que lorsqu’il viendra, ils reconnaîtront qu’il frappe et ils lui ouvriront rapidement la porte de leur cœur. A ce moment-là, il les invitera à partager la riche nourriture spirituelle qu’il est venu leur servir (Luc 12:36,37).

L’auteur de l‘apocalypse a également écrit au sujet de la nourriture et du souper de notre Seigneur avec son peuple, en disant : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3:20).

Expressions de reconnaissance

Restons fermes dans la foi, et que la vérité et son esprit débordent de nos cœurs pour rafraîchir et bénir les autres. Que cette foi « riche » dont Paul parle dans notre texte de référence continue d’être une expression désintéressée de notre sincère reconnaissance à notre bon Père céleste.

Soyons toujours conscients qu’il nous a fait sortir de la fosse de destruction, du fond de la boue, et qu’il a dressé nos pieds sur le roc. Que le fait qu’il ait établi nos voies soit également un motif permanent de reconnaissance, et que nos actions de grâce s’expriment en continuant à chanter le cantique nouveau que Dieu a mis dans notre bouche, comme le Psalmiste David nous y encourage : « Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu ; Beaucoup l’ont vu, et ont eu de la crainte, Et ils se sont confiés en l’Eternel » (Psaumes 40:3).

Nous ne savons pas toujours l’effet qu’il peut y avoir sur ceux qui peuvent nous entendre chanter ce cantique magnifique. Nous avons le privilège et la joie de chanter à haute voix les louanges de notre Dieu, en faisant connaître la vérité glorieuse quel que soit le résultat.

Si nous sommes fidèles en faisant cela, il se peut que certains apprennent à croire dans le Seigneur et à lui rendre grâces pour avoir entendu le ton du cantique nouveau et à apprécier certaines de ses merveilleuses harmonies.

Soyons reconnaissants pour l’occasion que nous avons de pouvoir élever la voix en louanges et en actions de grâce vers notre Père céleste.

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Association des Etudiants de la Bible