La création – 25ème partie

LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE

Joseph nommé gouverneur

Chapitre 41

Versets 1 à 8 :

« Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve. Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla.

Il se rendormit, et il eut un second songe. Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige. Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussèrent après eux. Les épis maigres engloutirent les sept épis gras et pleins. Et Pharaon s’éveilla. Voilà le songe.

Le matin, Pharaon eut l’esprit agité, et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l’Egypte. Il leur raconta ses songes. Mais personne ne put les expliquer à Pharaon. »

Il ne faut pas supposer que les rêves soient toujours des révélations de Dieu sur des choses à venir, en particulier les rêves de ceux qui ne sont pas en relation d’alliance avec Dieu. Et en fait, depuis la constitution définitive de la Parole inspirée de Dieu, la Bible, le Seigneur n’a pas guidé son propre peuple par le moyen de rêves, cela n’étant pas nécessaire. Nous avons à présent les Ecritures inspirées qui sont suffisantes pour chaque besoin (2 Timothée 3:16-17).

Dans les temps anciens, quand Dieu inspira des rêves à d’autres qu’à son propre peuple, ce n’était pas pour leur bénéfice particulier, mais pour influencer la course de leur vie, comme il est dit de ceux qu’il guidait et bénissait.

Par conséquent, les rois mages furent avertis par un rêve de ne pas retourner chez Hérode comme ils le prévoyaient, car cela aurait mis en danger la vie de Jésus.

Ce fut aussi le cas pour Pharaon. Dieu n’était pas intéressé par le fait de préserver sa vie et celle des Egyptiens en général, mais il le fit dans l’intérêt des enfants d’Israël. C’est pour cette raison qu’il inspira des rêves à Pharaon qui devaient servir ses desseins.

Versets 9 à 13 :

« Alors le chef des échansons prit la parole, et dit à Pharaon : Je vais rappeler aujourd’hui le souvenir de ma faute. Pharaon s’était irrité contre ses serviteurs ; et il m’avait fait mettre en prison dans la maison du chef des gardes, moi et le chef des panetiers.

Nous eûmes l’un et l’autre un songe dans une même nuit ; et chacun de nous reçut une explication en rapport avec le songe qu’il avait eu. Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, esclave du chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes, et il nous les expliqua. Les choses sont arrivées selon l’explication qu’il nous avait donnée.

Pharaon me rétablit dans ma charge, et il fit pendre le chef des panetiers. »

Dans l’oubli du chef des échansons de parler en bien de Joseph aussitôt qu’il fut sorti de prison, nous pouvons voir la providence de Dieu. S’il avait parlé de lui immédiatement, il est probable que Pharaon n’aurait pas été dans la même attitude réceptive et que rien ne se serait passé. Peut-être aurait-il même rendu la vie de Joseph plus difficile en prison.

Le peuple de Dieu devrait s’efforcer de voir toutes ses expériences comme étant la providence de Dieu. Nous pourrions être amenés à blâmer ce qui semble être la cause immédiate d’épreuve, par exemple l’attitude inamicale de ceux qui nous entourent, mais c’est une erreur.

Dieu est capable de nous protéger de toute circonstance défavorable, et s’il ne le fait pas, c’est parce que sa sagesse y voit une leçon nécessaire, ou même un plus grand dessein qu’il peut accomplir par notre personne. Par conséquent Jésus ne blâma pas ses accusateurs et ses persécuteurs, mais il dit : « Ne boirai-je pas la coupe que mon père m’a donné à boire ? » (Jean 18:11).

Versets 14 à 24 :

« Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de vêtements, et se rendit vers Pharaon. Pharaon dit à Joseph : J’ai eu un songe. Personne ne peut l’expliquer ; et j’ai appris que tu expliques un songe, après l’avoir entendu.

Joseph répondit à Pharaon, en disant : Ce n’est pas moi ! C’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon.

Pharaon dit alors à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve. Et voici, sept vaches grasses de chair et belles d’apparence montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres, fort laides d’apparence, et décharnées : je n’en ai point vu d’aussi laides dans tout le pays d’Egypte.

Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses. Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées ; et leur apparence était laide comme auparavant. Et je m’éveillai.

Je vis encore en songe sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige. Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d’orient, poussèrent après eux. Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis.

Je l’ai dit aux magiciens, mais personne ne m’a donné l’explication. »

Quand Pharaon vit que ses sages et magiciens étaient incapables de lui interpréter ses rêves, il eut l’esprit agité. Les circonstances rappelèrent au chef des échansons l’existence de Joseph et la promesse qu’il lui avait faite. Ce fut bien sûr une occasion idéale, non seulement de rendre la pareille à Joseph, mais également de résoudre un problème pour Pharaon, aussi il raconta au roi l’expérience qu’il avait eue avec le prisonnier Joseph.

Pharaon fut impressionné et fit sortir Joseph de la prison. Quoiqu’une certaine autorité ait été donnée à Joseph sur les autres prisonniers, il souffrait sans doute des duretés de la vie en prison, qui en ce temps-là étaient souvent cruelles.

Quand Pharaon dit à Joseph la raison pour laquelle il avait envoyé le chercher, qu’il avait entendu dire qu’il savait interpréter les rêves, Joseph avoua ne pas avoir d’aptitude par lui-même, mais comme les fois précédentes, en attribua le crédit à Dieu.

Les deux nouvelles années qu’il avait passées en prison, après que le chef des échansons ait été relâché et ait promis de parler en bien pour lui, n’avaient pas rendu Joseph amer. Il faisait toujours confiance en Dieu et il était prêt à lui rendre gloire pour l’aptitude qu’il pouvait posséder dans l’interprétation des rêves.

Versets 25 à 36 :

« Joseph dit à Pharaon : Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose ; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. Les sept vaches belles sont sept années : et les sept épis beaux sont sept années : c’est un seul songe. Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine.

Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Egypte. Sept années de famine viendront après elles ; et l’on oubliera toute cette abondance au pays d’Egypte, et la famine consumera le pays. Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter.

Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu’il le mette à la tête du pays d’Egypte. Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Egypte pendant les sept années d’abondance. Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont venir ; qu’ils fassent, sous l’autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans les villes, et qu’ils en aient la garde. Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui arriveront dans le pays d’Egypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la famine. »

Le pharaon raconta son rêve à Joseph, lui parlant des 7 vaches grasses et des 7 vaches maigres, puis des 7 épis pleins et des 7 épis vides. Vraisemblablement dans le but d’impressionner Joseph sur la difficulté d’interpréter ces rêves, il expliqua que les magiciens n’avaient pas réussi à lui révéler ce qu’ils signifiaient.

L’approche de Joseph vis-à-vis de ce problème fut directe, et en une seule phrase il simplifia sa réponse en expliquant que les deux rêves signifiaient la même chose, qu’ils ne faisaient qu’un. « Les sept vaches belles sont sept années : et les sept épis beaux sont sept années : c’est un seul songe ».

Dans les rêves de ses compagnons prisonniers, le chef panetier et le chef échanson, les objets qu’ils avaient vus représentaient des jours, mais dans les rêves de Pharaon ils représentaient des années.

Le rêve concernait une période de 14 ans – 7 ans d’abondance – représentés par les vaches grasses et les beaux épis – et 7 ans de famine – représentés par les vaches maigres et les épis vides. Le rêve était doublé, expliqua Joseph, parce que la chose était arrêtée de la part de Dieu et elle arriverait bientôt.

Cette méthode d’établissement d’une vérité était liée à l’arrangement divin prévoyant que toute grande vérité devait être confirmée par la bouche de deux ou trois témoins. Ainsi à la fois les vaches et les épis attestèrent que les 7 années d’abondance devaient être suivies par 7 années de famine. De ce fait il ne restait plus de doute sur le déroulement des 14 années à venir dans le pays d’Egypte.

Joseph non seulement interpréta les rêves de Pharaon, mais ajouta aussi, en temps et en heure, un excellent conseil. Quand Pharaon appris ce qui était prêt d’arriver dans le pays dont il était le roi, il fut sans doute très perturbé.

Joseph donna son conseil approprié concernant la nomination d’un administrateur des denrées alimentaires, quelqu’un qui pourrait emmagasiner les surplus des 7 années d’abondance, afin qu’il y ait assez de provision pour faire vivre le pays pendant les 7 années de famine.

Versets 37 à 45 :

« Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs. Et Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverions–nous un homme comme celui–ci, ayant en lui l’esprit de Dieu ? Et Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera au–dessus de toi.

Pharaon dit à Joseph : Vois, je te donne le commandement de tout le pays d’Egypte.

Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph ; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien ; et l’on criait devant lui : A genoux ! C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte. Il dit encore à Joseph : Je suis Pharaon ! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Egypte.

Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath–Paenéach ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti–Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte. »

Pharaon écouta le conseil de Joseph et en fut impressionné. Il était visible que si Joseph pouvait interpréter ses rêves et mettre en place aussi rapidement un plan pour parer à l’urgence de la situation, il serait le meilleur choix pour tenir le poste en tant qu’administrateur des denrées alimentaires. Il donna donc le poste à Joseph, avec des pouvoirs pour mener sa tâche au mieux.

Cette nomination ne devait pas être secrète, aussi Pharaon fit en sorte que ce gouverneur devait être reconnu par le peuple, lequel devait s’incliner devant lui. C’était sans doute une expérience embarrassante pour Joseph, car pour plus d’un cela aurait signifié moins d’amour pour Dieu et moins de désir de lui rendre gloire face à une pareille perspective, mais cela n’affecta pas Joseph.

Joseph devenait virtuellement un dictateur, mais ce fut pour le bien de la nation. Cela nous illustre que la forme de gouvernement est souvent moins importante que les personnes qui gouvernent. Il n’y a pas de forme de gouvernement qui préservera le peuple du mal si ces lois sont administrées par des gens égoïstes et corrompus, tandis que quand les gouverneurs sont sages, justes et bénévoles, le peuple sous leur administration sera béni, indépendamment de la forme de gouvernement.

Personne ne pouvait se déplacer en Egypte sans le consentement de Joseph, pourtant il n’est pas mentionné que le peuple se soit plaint d’oppression sous sa direction.

Versets 46 à 57 :

« Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte ; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte. Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Egypte ; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour.

Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre. Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti–Phéra, prêtre d’On.

Joseph donna au premier–né le nom de Manassé, car, dit–il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit–il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction.

Les sept années d’abondance qu’il y eut au pays d’Egypte s’écoulèrent. Et les sept années de famine commencèrent à venir, ainsi que Joseph l’avait annoncé. Il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Egypte il y avait du pain. Quand tout le pays d’Egypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous les Egyptiens : Allez vers Joseph, et faites ce qu’il vous dira.

La famine régnait dans tout le pays. Joseph ouvrit tous les lieux d’approvisionnements, et vendit du blé aux Egyptiens. La famine augmentait dans le pays d’Egypte. Et de tous les pays on arrivait en Egypte, pour acheter du blé auprès de Joseph ; car la famine était forte dans tous les pays. »

Joseph était encore un jeune homme quand il devint gouverneur d’Egypte, étant âgé seulement de 30 ans. A cet âge, il fut chargé d’une mission qui était de préserver la vie, non seulement de son propre peuple, mais aussi celle des Egyptiens.

Jésus était âgé de 30 ans quand il commença son ministère, un ministère qui était destiné à donner la vie au peuple de Dieu et au monde entier, pas une extension temporaire de la vie présente, mais une vie éternelle.

Quittant la présence de Pharaon, le jeune gouverneur s’attela immédiatement à sa tâche. Apparemment il fit un relevé personnel de tout le pays. Ce faisant, il recensa sans doute les lieux de stockage possibles et fit les arrangements nécessaires pour que les surplus puissent y être mis. C’était une entreprise gigantesque pour l’époque et Joseph n’avait pas beaucoup de temps pour sa préparation, puisque la première année d’abondance était à la porte.

Nous lisons que pendant ces 7 années d’abondance la terre rapporta abondamment. C’était apparemment une expression utilisée dans l’ancien temps pour désigner une surabondance.

Une des promesses de bénédictions qui sera dispensée pour le monde pendant les 1000 ans du royaume de Dieu utilise cette expression, disant : « Les blés abonderont dans le pays, au sommet des montagnes, et leurs épis s’agiteront comme les arbres du Liban ; les hommes fleuriront dans les villes comme l’herbe de la terre » (Psaume 72:16).

Alors que Joseph était nommé gouverneur d’Egypte, il ne put choisir sa femme, puisque Pharaon lui donna Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. ‘On’ veut dire ‘cité du soleil’ et est appelé en hébreu ‘Own’ et ‘Bethchémech’, et en grec ‘Héliopolis’. C’était la ville universitaire de l’ancienne Egypte.

Pendant les 7 années d’abondance, deux fils naquirent à Joseph, Manassé et Ephraïm. Manassé signifiant ‘oubliant’, Joseph donna ce nom à son premier-né, car, dit-il, « Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père ».

Ces aspects sur l’attitude de Joseph à l’égard de ses expériences insistent sur le fait que pour lui, le Seigneur venait en premier en toutes choses.

Manassé et Ephraïm furent plus tard adoptés par Jacob dans sa famille et devinrent chefs de tribus en Israël. Pour une raison inexpliquée, Jacob nomma Ephraïm en premier, quoique Manassé fût le premier-né de Joseph.

Quand les 7 années de famine arrivèrent sur l’Egypte, le peuple réclama rapidement de la nourriture. Son appel à Pharaon fut orienté vers Joseph, qui s’était préparé pour cette urgence. La famine affecta non seulement l’Egypte, mais également les pays avoisinants et bientôt les gens vinrent de tous ces pays en Egypte pour chercher de la nourriture.

La prescience de Dieu pour le bien de son peuple anticipa cette situation. Le Seigneur avait à l’esprit le bien des enfants d’Israël quand il permit que Joseph soit vendu en Egypte.

Il y a ici une merveilleuse leçon pour tous ceux qui mettent leur confiance en Dieu. Nous ne devons pas perdre la foi à cause des difficultés qui pourraient nous arriver aujourd’hui, car dans les expériences que le Seigneur permet, les circonstances peuvent cacher un dessein plus grand et plus profitable.

Et si nous sommes fidèles, nous serons exaltés pour régner avec Christ, ayant le privilège de donner vie et santé à toute l’humanité.

&

(à suivre…)


Association des Etudiants de la Bible