Souffrir jusqu’à la mort

Verset mémoire : « Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira » — Luc 23 :46

Texte choisi : Luc 13:32-46

Notre leçon d’aujourd’hui porte sur la crucifixion de Jésus. D’après le récit de Luc 23:32-33, Jésus a été crucifié entre deux « malfaiteurs », un de chaque côté de lui. Les ennemis de Jésus ont peut-être voulu détourner l’attention de l’injustice de leurs propres voies et jeter une mesure de justice dans le procès dans son ensemble, ou encore, il est possible qu’ils aient simplement voulu rabaisser Jésus en faisant de lui le compagnon de hors-la-loi.

Quelles qu’aient pu être leurs raisons, les Écritures nous disent que tout cela était supervisé par Dieu pour montrer symboliquement combien la mort de Jésus servait vraiment à prendre la place d’Adam, qui avait pêché et était un « malfaiteur » aux yeux de Dieu. Parlant prophétiquement de Jésus, Esaïe écrit : « … il a été mis au nombre des malfaiteurs. » (Esaïe 53:12).

Ceux qui clouèrent Jésus à la croix ne souhaitaient pas se contenter de cela. Ils voulaient également l’humilier publiquement autant que possible. D’abord, ils lui ôtèrent ses vêtements et tirèrent au sort pour savoir qui en deviendrait propriétaire. Ils étaient loin de réaliser qu’une fois de plus ils faisaient ce qui avait été annoncé. Le psalmiste avait dit : « Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique. » (Psaume 22:18).

Alors ils se mirent à se moquer de lui verbalement, en disant : « Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu ! Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient : si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs. » (Luc 23:35-38).

Jésus, bien sûr, resta imperturbable devant cette humiliation. Il savait en effet que si telle était la volonté de son Père, sa puissance pourrait être utilisée pour arrêter le procès, mais parce que l’heure de sa souffrance et de sa mort était venue, Jésus accepta ces épreuves humblement et docilement telles qu’elles arrivaient. Il a été « semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie. » (Esaïe 53:7).

Les deux malfaiteurs étaient de toute évidence au courant de qui était Jésus. L’un d’eux pestait contre lui, disant : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! » (Luc 23:39). Il manifestait évidemment son désir égoïste que Jésus use de son pouvoir (ce dont il avait sans doute été témoin avant) pour se sauver, mais plus important encore, pour que lui et son compagnon soient sauvés.

Cependant l’autre malfaiteur était d’une disposition de caractère contraire, et il le réprimanda en disant : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. » (Luc 23:40-42).

La demande du second malfaiteur qu’on se rappelle de lui quand Jésus serait venu dans son royaume n’a pas échappé à l’attention du Maître. Jésus promit en effet qu’il se souviendrait de cet individu, bien que criminel, lorsque son royaume aurait été mis en place dans le futur sur la terre. Il déclara : « Je te le dis en vérité, en ce jour : Avec moi tu seras dans le paradis » (Luc 23:43, traduction mot à mot de la version anglaise Rotherham, équivalant à la nouvelle traduction en français courant).

Notre verset mémoire dit qu’ainsi, Jésus ayant accompli toutes choses, sa vie humaine prit fin, et que son « esprit » ou souffle de la vie retourna à Dieu qui l’avait donné.

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Association des Etudiants de la Bible