Leçons tirées de Job

« Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal. » — Job 1:1

Le livre de Job est unique à plusieurs égards et, de ce fait, certains critiques bibliques ont suggéré qu’il serait peut-être bien de ne pas le classer avec les autres écrits que nous considérons comme la Parole inspirée de Dieu.

Cependant, nous sommes convaincus qu’à l’évidence, il s’inscrit comme faisant partie de la Parole de Dieu. Notez comme l’Apôtre Jacques se réfère à l’exemple de Job. Non seulement il garantit la crédibilité de ce livre, mais en propose également une étude pour en tirer des enseignements.

On lit dans les versets suivants : « Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience, les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion » (Jacques 5:10,11).

Dans les versets ci-dessus, nous voyons Job classé parmi les prophètes d’autrefois qui ont parlé au nom du Seigneur. Jacques suggère en outre que les épreuves de Job devaient être « un exemple de souffrances et de patience », un exemple pour l’église au cours de cet Age de l’évangile.

De plus, il nous fait remarquer la profonde miséricorde de Dieu dans la mesure où, après avoir été fidèle dans les afflictions, Job a été richement récompensé par Dieu. Il a reçu le double de tout ce qu’il avait perdu.

Le récit de Job

Venons-en au livre de Job et remarquons son début très classique : « Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal. Il lui naquit sept fils et trois filles. Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet homme était le plus considérable de tous les fils de l’Orient » (Job 1:1-3). Ces versets présentent tout ce que nous savons de Job, particulièrement en ce qui concerne ses antécédents.

Le patriarche Job vécut dans le désert, ou dans la région d’Uts, dont on pense qu’elle était quelque part entre Moab et l’ancienne Chaldée. Alors que Job vivait les expériences rapportées dans ce livre, les Israélites habitaient dans le pays de Goshen en Egypte, ce qui nous donne une idée de la période.

Il est un indice qui permet d’identifier ceci comme étant l‘époque à laquelle Job a vécu, et qui est en rapport avec l’un des compagnons de Job — Eliphaz, qui lui a apporté du réconfort — et la généalogie d’Esaü donnée dans Genèse 36. Nous n’irons pas plus loin là-dessus car cela ne concerne pas les enseignements du livre de Job.

Job s’est retrouvé au cœur d’une controverse entre Satan et l’Eternel Dieu. Satan prétendit que Job louait Dieu seulement parce qu’il l’avait « protégé » et lui avait permis de prospérer dans ses terres. Il dit que si Dieu enlevait à Job tout ce qu’il possédait, il le maudirait en face.

Le Seigneur permit alors que Satan fasse s’abattre toutes ces catastrophes sur Job : ses enfants ont tous été tués, ses troupeaux et tous ses serviteurs ont été détruits à tel point qu’il ne lui restait plus rien. Il a même été frappé d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête. La seule chose que Satan ne pouvait pas faire était d’enlever sa vie à Job (Job 1:6-12 ; 2:1-8).

Même l’épouse de Job s’est détournée de lui pour un temps, Satan ayant insinué, à travers elle, « maudit Dieu, et meurt ». Il ne restait rien d’autre à Job que sa vie et sa foi en Dieu, et quelle épreuve de la foi cela a été !

Le récit rapporte, toutefois, que « en tout cela Job ne pécha point par ses lèvres » (Job 2:10). Bien qu’il n’ait pas péché ni ne se soit plaint, il était très perplexe et n’arrivait pas à comprendre la situation. Comme il pensait que des cendres pourraient l’aider à guérir ses furoncles, il est sorti hors de la ville et a trouvé un dépôt de cendres, où il s’est assis et s’en est recouvert (verset 8).

Les compagnons de Job

Eliphaz, Bildad et Tsophar, trois amis de Job qui avaient entendu parler de sa condition misérable, vinrent à lui pour le réconforter et le trouvèrent assis sur le tas de cendres avec tous ses furoncles et couvert de cendres de la tête aux pieds. Ils purent à peine en croire leurs yeux. En fait, ils étaient si choqués qu’ils ne purent prononcer un mot. Ils se tinrent juste assis à terre, se regardant l’un l’autre pendant toute une semaine.

L’histoire est rapportée ainsi : « Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au–dessus de leur tête. Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande » (Job 2:12,13). Enfin, Job a commencé à ouvrir son cœur à ses trois amis. Tous trois étaient apparemment des hommes craignant Dieu, et étaient venus dans le but exprès de réconforter leur ami Job. Mais ces trois soi-disant consolateurs, devenus très éloquents et adressant des pensées d’une grande banalité dans leur conversation avec Job, se sont en fait révélés plus des accusateurs que des consolateurs.

En fait, ils ont insinué que tous les problèmes de Job étaient des punitions de Dieu à cause de son péché. Ils l’ont accusé d’être un pécheur, un hypocrite et un menteur. Le récit des conversations de Job avec ces trois ‘amis’ est consigné dans les chapitres 4 à 31.

Au cours de la conversation de Job avec ses trois amis, un autre jeune homme, nommé Elihu, est entré en scène. Il avait assisté à la discussion et ne pouvait se contenir plus longtemps. Il a fait un sermon avec des mots plutôt appropriés, blâmant l’attitude des amis de Job et parlant de beaucoup de choses profondes et véridiques concernant Dieu. Toutefois, Elihu n’a pas non plus réussi à donner la réponse que recherchait Job, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles Dieu permettait qu’il subisse toutes ces calamités (chapitres 32 à 37).

Dieu parle à Job

Quand toute aide humaine semblait avoir échoué, Dieu a parlé à Job et a commencé à lui faire comprendre certaines choses concernant son attitude. Nous voyons en cela que, si Job n’a jamais perdu la foi en Dieu, il a néanmoins eu besoin d’apprendre d’importantes leçons afin de freiner sa tendance à l’arrogance et à la fierté. Il avait besoin d’être humilié. Job n’avait jamais eu d’adversité dans sa vie. Il avait besoin de cette expérience afin d’apprendre la valeur de l’obéissance dans des conditions défavorables.

Lorsque le Seigneur vit qu’il avait tiré des leçons de ses épreuves, il mit un terme à sa misère. Job a surmonté ses épreuves, et à cause de cela le Seigneur l’a béni abondamment, avec beaucoup plus que ce qu’il avait eu auparavant, doublant sa fortune, lui donnant une nouvelle famille et prolongeant les années de sa vie. Telle est brièvement l’histoire de Job.

Similitudes entre Job et Jésus

Nous croyons qu’il y a des leçons à tirer de l’expérience de Job qui peuvent être une aide pour nous dans notre marche chrétienne. En premier lieu, cependant, on note certains parallèles entre l’expérience de Job et celle de notre Seigneur Jésus. Job était l’homme le plus riche de tout l’Orient. Jésus ou le Logos a possédé la richesse de l’univers. Il était le deuxième seulement, en gloire, après Dieu.

Job s’est plié à la volonté divine en renonçant à tout ce qu’il avait, y compris sa propre santé. Il a parlé de lui-même comme étant « pour ainsi dire mort ». Jésus a mis de côté sa gloire céleste et sacrifié sa vie humaine parfaite sur la croix. « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8:9).

Job a été persécuté par ses trois consolateurs, tous parlant de Dieu avec éloquence, mais accusant Job d’être pécheur, hypocrite et menteur. Jésus a été persécuté par les trois sectes religieuses de son époque, les scribes, les pharisiens et les sadducéens. Ils affirmaient adorer Dieu, mais ils ont traité notre Seigneur de pécheur, d’hypocrite et de menteur.

Job a appris la valeur de la foi et de l’obéissance à Dieu dans des conditions défavorables. Jésus « a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » (Hébreux 5:8).

Job : l’Éternel lui a redonné la prospérité, en lui donnant beaucoup plus que ce qu’il avait avant.

Jésus : il a été élevé en gloire, a obtenu l’honneur, l’immortalité, la nature divine, une gloire bien plus grande que celle qu’il avait avec le Père, en tant que Logos.

Leçons pour l’église

Si les parallèles ci-dessus existent entre Job et notre Seigneur, alors il y a certainement des enseignements précieux pour ceux qui suivent les pas du Maître.

Comme Job, nous sommes, en un sens, un sujet de controverse entre Satan et notre Père céleste. Nous aussi, nous avons de profonds enseignements à tirer, surtout l’humilité, afin de parvenir à une relation plus étroite et plus profonde avec notre Père céleste.

Certaines de ces expériences difficiles par lesquelles nous passons peuvent être provoquées par notre adversaire le Diable, dans ses efforts visant à détruire notre foi, mais elles sont permises et soigneusement dirigées par Dieu, pour que l’humilité et tous les beaux fruits de la justice puissent se développer dans notre vie, si nous nous y exerçons de manière convenable.

Dans le cas de Job, la principale bataille était entre la fierté et l’humilité. Satan a calculé que Job perdrait entièrement sa foi en Dieu si toutes les choses qui excitaient son orgueil et sa vanité naturelle lui étaient enlevées. Dieu, en revanche, estimait que ces mêmes expériences, dirigées par lui, pourraient briser la fierté et l’orgueil de Job et l’aider à développer les magnifiques qualités d’humilité à l’image de Dieu.

Rappelons-nous l’histoire en Luc chapitre 22, en commençant par le verset 24. Une contestation était apparue entre les disciples de notre Seigneur, au sujet de qui serait le plus grand d’entre eux.

Cette question, qui leur était venue à l’esprit, était d’origine satanique. Jésus dit à Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères » (Luc 22:31,32). Nous voyons comment Satan a essayé d’utiliser l’esprit d’orgueil comme une brèche pour détruire la foi des disciples, avant même qu’ils aient été engendrés de l’Esprit de Dieu à la Pentecôte.

Le Seigneur, dans sa sagesse, a donné cette réponse sévère afin que les faiblesses de la propre chair de Pierre soient un moyen de lui donner un esprit d’humilité et qu’il puisse devenir très utile dans le ministère de la vérité après la Pentecôte. Le résultat, nous le savons, c’est que Pierre a été un fidèle serviteur et apôtre du Seigneur, même jusqu’à la mort.

L’apôtre Paul est un autre exemple de la manière dont les efforts de Satan pour détruire ont été soigneusement contrôlés par Dieu de façon à ce que Paul puisse prospérer spirituellement. N’avons-nous jamais pensé que Satan ait eu quelque chose à voir avec la cécité de Paul ? L’apôtre a dit : « Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:7-10).

Paul a appris à se réjouir de ces expériences difficiles. C’est aussi ce que Job a appris dans sa vie. C’est également ce que les disciples du Maître doivent apprendre. Si le peuple du Seigneur subit des reproches, des persécutions, et éprouve de l’angoisse pour l’amour de Christ, nous devrions nous réjouir de ces épreuves. C’est un moyen de nous abaisser, de nous humilier sous la puissante main de Dieu afin qu’il puisse nous élever en temps voulu. L’esprit de fierté, de vanité, et d’orgueil, ne peut pas entrer dans le royaume. Nous devons nous en débarrasser ici même, tant que nous sommes de ce côté du voile.

Comprendre nos expériences

Job a recherché la sagesse et la compréhension, comme d’autres l’ont fait jadis, notamment Salomon et Ezechias. Nous lisons en Job 28:12 : « Mais la sagesse, où se trouve-t-elle ? Où est la demeure de l’intelligence ? ».

Job n’arrivait pas à comprendre pourquoi Dieu permettait à ces choses terribles, selon la chair, de venir sur lui. Il en est donc arrivé à la conclusion que Dieu l’avait abandonné et plutôt que d’essayer de communiquer avec Dieu à ce sujet, Job s’est d’abord tourné vers ses amis terrestres pour obtenir des conseils et du réconfort, au lieu de chercher Dieu.

Parfois, nous faisons aussi ce genre d’erreurs. Peut-être avons-nous eu de graves épreuves et avons-nous alors cherché des conseils par tous les moyens possibles, en remuant pratiquement ciel et terre, avant de nous confier au Seigneur et de Lui demander conseil et décision. Oh, combien il est agréable à notre Père céleste, si nous nous tournons plutôt immédiatement vers lui en cas de détresse, car « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse » (Psaumes 46:1).

Petit à petit, Job a fait l’apprentissage d’une nouvelle dimension de la foi : la valeur de l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. Comme il poursuivait sa conversation avec ses amis, assis sur un tas de cendres, il a pris conscience du fait qu’il ne recevrait pas de conseils ou d’aide de leur part. Son esprit a alors commencé à se tourner davantage vers le Seigneur, et il a prononcé ces paroles : « Mais je veux parler au Tout-Puissant, Je veux plaider ma cause devant Dieu » (Job 13:3). Il semble que ce fut un tournant dans l’attitude de Job quand il a commencé à s’humilier pleinement sous la puissante main de Dieu.

La foi de Job devenait à présent de plus en plus forte, et il a été en mesure de prononcer, comme indiqué dans le verset 15 de ce même chapitre, les mots impérissables qui ont résonné à travers les âges et ont été un tel encouragement et une bénédiction pour nous : « Voici, il me tuera ; je n’ai rien à espérer ; Mais devant lui je défendrai ma conduite » (Job 13:15).

Avons-nous atteint ce point du développement chrétien où nous pouvons prononcer les mêmes mots, et où nous ne murmurons jamais et ne nous plaignons jamais de ce que la providence du Seigneur peut permettre ? Ou plutôt, ne nous plaignons-nous pas par moment ? Si c’est le cas, il y a peut-être alors d’autres leçons que nous pouvons encore apprendre de l’expérience de Job.

Les enseignements à tirer

Job commençait maintenant à apprendre certaines leçons que Dieu avait prévues pour lui. Il avait prié pour obtenir la sagesse, et il commençait à obtenir la compréhension. Comme il a commencé à apprendre ces choses, il a exprimé sa confiance en Dieu, quand il a dit : « Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; Et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or » (Job 23:10).

N’est-ce pas aussi vrai aujourd’hui avec le peuple du Seigneur ? Il connaît le chemin que nous prenons, et avec sagesse, nous permet de passer par les épreuves de feu qui sont nécessaires si l’on veut « en sortir purs comme l’or ». L’Apôtre Pierre, après avoir lui-même appris cette importante leçon par l’expérience, a dit : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver » (1 Pierre 4:12).

Job venait maintenant de comprendre quelles étaient les faiblesses de son caractère, et il savait ce que Dieu essayait de faire pour lui. Il a ensuite parlé librement de son ancien état d’orgueil, de sa vanité, et de son arrogance.

« Ma gloire reverdira sans cesse, Et mon arc rajeunira dans ma main. On m’écoutait et l’on restait dans l’attente, On gardait le silence devant mes conseils. Après mes discours, nul ne répliquait, Et ma parole était pour tous une bienfaisante rosée » (Job 29:20-22).

Nous n’avons pas été mieux que Job dans ce domaine. Le Seigneur attire avec soin l’attention de chacun de nous, à travers nos expériences, pour que nous aussi nous reconnaissions d’abord et que nous fassions quelque chose contre « l’orgueil de la vie », la vanité, et l’arrogance qui font tant partie de notre nature humaine déchue.

Nous humilier devant Dieu

Nous nous rappelons à nouveau, comme indiqué précédemment, — après que Job eut terminé sa conversation avec ses trois amis — que le jeune homme Elihu a prodigué avec éloquence des conseils à Job.

Il n’a pas bien compris le problème de Job, mais il a vraiment parlé de quelques vérités profondes qui concernent Dieu. Il est certainement intéressant de noter sa description du Tout-Puissant. « Nous ne saurions parvenir jusqu’au Tout–Puissant, Grand par la force, par la justice, par le droit souverain : Il ne répond pas ! C’est pourquoi les hommes doivent le craindre ; Il ne porte les regards sur aucun sage » (Job 37:23,24).

Quelle pierre précieuse est l’humilité quand on commence à voir ces leçons dans notre vie ! Peut-être que si nous pouvions nous voir comme Dieu nous voit nous travaillerions avec beaucoup plus de diligence à déraciner la fierté de notre caractère.

Enfin, Dieu lui-même a parlé à Job et a semblé terminer le processus pour qu’il s’humilie et brise son orgueil et son arrogance. D’abord au chapitre 38, Dieu a cherché à humilier davantage Job en attirant son attention sur le fait que la sagesse et la connaissance qu’il avait en tant que grand intellectuel de son époque n’étaient rien comparées à la sagesse de Dieu. Il a demandé à Job de répondre à un certain nombre de questions concernant la création des cieux et de la terre, la préparation de la terre, et les lois qui la gouvernent. Job, bien entendu, n’avait aucune réponse à ces questions.

Job, pour la première fois, a commencé à se voir sous son véritable jour. L’estimation qu’il avait de sa propre sagesse et de sa connaissance a été fortement diminuée. Nous avons sa réponse à Dieu à cet égard, « Job répondit à l’Eternel et dit : Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; Deux fois, je n’ajouterai rien » (Job 40:3 à 5).

Plus tard, Job continue de vider son cœur et dit au Seigneur : « Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées. Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. Ecoute-moi, et je parlerai ; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Job 42:2 à 6).

Parfois, nous entendons le Seigneur avec nos oreilles, mais nous ne le voyons pas de nos yeux. Nous ne verrons le Seigneur avec nos yeux que lorsque nous serons en mesure d’appliquer les enseignements que nous apprenons dans nos expériences quotidiennes. C’est là que nous voyons la main de Dieu dans notre vie, et il nous donnera des épreuves propres à nous aider à développer dans notre vie l’humilité de caractère, nécessaire pour être fidèle.

C’est avec les yeux de la foi que Job a enfin vu la main de Dieu qui avait dirigé avec attention la grande épreuve qu’il avait vécue, et c’est avec les yeux de la foi que nous sommes capables de nous humilier sous la puissante main de Dieu et le voir développer, à travers l’expérience, les pierres précieuses du caractère semblable à celui de Christ dans notre vie.

Satan, le père de l’orgueil

Remarquons également le chapitre 41, où Dieu parle du ‘léviathan’ et rentre dans des détails précis concernant son apparence et d’autres caractéristiques. Un léviathan est un serpent ou un dragon, et probablement que les dragons mythiques dont nous entendons parfois parler viennent, en partie, de la description que nous avons dans le livre de Job.

Ce chapitre fournit une description symbolique de Satan et de ses attributs. En effet, Satan est appelé « le dragon, le serpent ancien » (Apocalypse 20:2). On lit dans le dernier verset de Job 41, « Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, Il est le roi des plus fiers animaux ». Ceci est une bonne description du « dieu de ce monde » (2 Corinthiens 4:4). Satan a infecté le monde entier avec l’esprit d’orgueil, de vanité, et d’arrogance. La bataille opposait l’humilité à l’orgueil dans la controverse entre Satan et Dieu à l’égard de Job. C’est aussi précisément la question dans notre vie de disciples de Christ. Si le Seigneur doit remporter la victoire dans nos vies, alors nous devons éliminer tout entêtement, toute arrogance et tout orgueil et nous humilier pleinement devant lui.

Puissions-nous trouver la force dans la puissance de son Esprit opérant dans nos vies, et que sa Parole de vérité soit notre conseiller !

Un résultat glorieux

L’histoire de Job se termine très bien. Ses compagnons se sont excusés et sacrifiés pour lui. Job a prié pour eux et Dieu leur a pardonné. Quelle leçon se trouve là pour nous ! Nous aussi, nous devons aimer nos ennemis et prier pour eux. Nous devrions prier pour le monde, pour que le royaume merveilleux de bénédictions de Dieu arrive rapidement et rétablisse toutes choses.

En fin de compte, Job a reçu beaucoup plus que ce qu’il avait perdu : le double de tous ses biens. Nos esprits simples ne sont pas capables de comprendre les choses merveilleuses que Dieu a en réserve pour ceux qui l’aiment. « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9).

Il a été dit beaucoup de choses sur l’objectif de notre haut appel. Que cet objectif puisse nous inspirer à être plus humbles dans tous les aspects de notre vie, sous la puissante main providentielle de Dieu, de telle sorte que nous puissions, si nous sommes fidèles, être très élevés et avoir le privilège de participer à l’excellent travail de bénédiction et d’édification de toutes les familles de la terre.

Oh, quelle joie notre Père céleste a préparée devant nous. « Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu ? » (Hébreux 2:3).

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Association des Etudiants de la Bible