La création – 21ème partie

LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE

La promesse répétée

Chapitre 35

Versets 1 à 7 :

« Dieu dit à Jacob : Monte à Beth-El et installe-toi là ; là tu feras un autel au Dieu qui t’est apparu alors que tu t’enfuyais pour échapper à Esaü, ton frère. Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Supprimez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous et changez de vêtements. Nous monterons à Beth-El ; là je ferai un autel au Dieu qui m’a répondu au jour de ma détresse et qui a été avec moi sur le chemin que j’ai parcouru.

Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient dans leurs mains, ainsi que les anneaux qui étaient à leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem. Ensuite ils partirent.

La terreur de Dieu se répandit sur les villes environnantes, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob. Jacob arriva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à Louz, c’est-à-dire Beth-El, en Canaan. Là, il bâtit un autel, et il appela le lieu El-Beth-El (« Dieu de Beth-El ») ; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui alors qu’il s’enfuyait pour échapper à son frère. »

Dieu dût à nouveau gérer les erreurs de son peuple pour le bon déroulement de ses plans. Avant l’incident rapporté dans le chapitre précédent, Jacob semblait content de rester à Sichem, mais ce n’était pas la volonté du Seigneur. Ainsi, voyant l’attitude hostile des peuples voisins qui allait résulter d’après lui des actes de ses fils vis-à-vis des Héviens, il voulait satisfaire à la demande du Seigneur de déménager à Béthel.

L’Éternel commanda à Jacob de construire un autel à Béthel pour honorer celui qui lui apparut lorsqu’il fuyait son frère Esaü. Jacob retint apparemment de cette demande la remontrance, légère, qu’il avait été trop indulgent en permettant à sa famille le culte des dieux de son beau-père Laban, car il ordonna à tous ceux de sa maison de lui donner leurs dieux étrangers afin que rien n’interfère avec son culte du vrai Dieu, qui, comme le dit Jacob « me répondit au jour de ma détresse ». La famille respecta les instructions de Jacob, en lui donnant toutes ses idoles, et celles-ci furent enterrées sous un chêne près de Sichem.

Cette question réglée, Jacob commença son voyage vers Béthel. Si l’on se demande comment il leur était possible d’échapper à leurs voisins hostiles sans être attaqués ou poursuivis, le récit nous dit que la « terreur de Dieu » était sur les villes du district afin que les gens aient peur de molester Jacob et ses fils.

On ne sait ce qui conduisit à cette situation, mais nous savons que Dieu a toujours un moyen de réaliser ses objectifs qui sont accomplis par l’intermédiaire de son peuple élu.

Enfin ils arrivèrent à Béthel, également appelé Louz. Ici, en accord avec la direction de l’Éternel, Jacob construisit un autel et rebaptisa la ville El-Bethel, « parce que Dieu lui apparut, lorsqu’il fuyait la face de son frère ».

A cette occasion, Dieu avait promis d’être avec Jacob, de le bénir et de le garder, et il avait tenu sa promesse.

A présent, il était de retour là où il avait commencé sa fuite d’Esaü et l’Éternel était toujours avec lui. Combien Jacob dût avoir loué le Seigneur pour tout ce qu’il avait fait pour lui !

Versets 8 à 15 :

« Débora, nourrice de Rébecca, mourut ; elle fut ensevelie au-dessous de Beth-El, sous le chêne qu’on a appelé du nom de Chêne-des-Pleurs. Dieu apparut encore à Jacob, à son arrivée de Paddân-Aram, et il le bénit. Dieu lui dit : Ton nom est Jacob, mais on ne t’appellera plus du nom de Jacob.

Ton nom sera Israël. Ainsi il l’appela du nom d’Israël. Dieu lui dit : Je suis le Dieu-Puissant. Sois fécond et multiplie-toi ; une nation et une assemblée de nations seront issues de toi, et des rois sortiront de tes reins.

Le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai, et à ta descendance après toi je donnerai ce pays. Dieu s’éleva au-dessus de lui au lieu où il avait parlé avec lui. Jacob installa au lieu où il avait parlé avec lui une pierre levée — une pierre levée, une pierre sur laquelle il répandit une libation et versa de l’huile. Jacob appela du nom de Beth-El le lieu où Dieu lui avait parlé. »

Dieu profita de cette occasion pour renouveler à Jacob cette merveilleuse promesse qu’il avait faite à Abraham de bénir toutes les familles de la terre.

Il est bon de garder à l’esprit que tout le récit de ces chapitres est lié à la manière dont Dieu se propose de remplir cette alliance verbale avec Abraham. Les incidents individuels enregistrés sont de peu de valeur, sauf qu’ils sont liés à ce thème principal biblique.

Dieu dit à Jacob qu’une nation, et même des nations sortiraient de lui, et que des rois sortiraient de ses reins.

Paul montre que la réalisation de ce genre de promesses se trouve dans le développement de la descendance d’Abraham, et que cette descendance régnerait en tant que rois avec Christ (Romains 8:17; 11:15,25,26).

Versets 16 à 20 :

« Ils partirent de Beth-El. A quelque distance d’Ephrata, Rachel accoucha. Elle eut un accouchement pénible. Pendant les douleurs de l’accouchement, la sage-femme lui dit : N’aie pas peur, tu as encore un fils ! Comme elle allait rendre l’âme, car elle était mourante, elle l’appela du nom de Ben-Oni (« Fils de mon mal ») ; mais son père l’appela Benjamin (« Fils de la main droite »). Rachel mourut et fut ensevelie sur le chemin d’Ephrata, c’est-à-dire Beth-Léhem. Jacob installa une pierre levée sur sa tombe : c’est la pierre levée du tombeau de Rachel, jusqu’à aujourd’hui. »

Dans ces quelques versets nous avons un récit touchant de la mort de Rachel, l’épouse de Jacob pour qui il avait servi Laban, son père, pendant quatorze ans. Elle mourut en donnant naissance à Benjamin.

Le verset 18 parle de son âme sur le départ. Le mot âme est ici une traduction du mot hébreu nephech, qui signifie « vie ». Il ne désigne pas que Rachel ait eu une entité mystérieuse en elle qui s’en échappa à sa mort. Le récit signifie tout simplement que sa vie la quitta.

Versets 21 à 26 :

« Israël partit et dressa sa tente au-delà de Migdal-Eder. Pendant qu’Israël demeurait dans ce pays, Ruben alla coucher avec Bilha, concubine de son père, et Israël l’apprit. Les fils de Jacob étaient douze :

Fils de Léa : le premier-né de Jacob, Ruben ; puis Siméon, Lévi, Juda, Issacar et Zabulon.

Fils de Rachel : Joseph et Benjamin.

Fils de Bilha, servante de Rachel : Dan et Nephtali.

Fils de Zilpa, servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, ceux qui naquirent de lui à Paddân-Aram. »

Eder n’est mentionnée qu’une seule une fois dans la Bible. Selon le commentaire de saint Jérôme, elle était située à 1000 pas à l’extérieur de Bethléem. Hormis une référence au péché de Ruben, le reste de ces versets est concerné uniquement par une brève déclaration indiquant les douze fils de Jacob, les chefs des douze tribus de la nation israélite.

Versets 27 à 29 :

« Jacob arriva auprès d’Isaac, son père, à Mamré, à Qiriath-Arba, c’est-à-dire Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné en immigrés. Les jours d’Isaac furent de cent quatre-vingts ans ; puis il expira. Il mourut et fut réuni aux siens, âgé et rassasié de jours. Esaü et Jacob, ses fils, l’ensevelirent. »

« Isaac expira, il mourut et fut réuni aux siens ». Il fut recueilli auprès de ses pères, qui étaient tous ensemble dans l’état de mort et dans l’attente de la résurrection.

Il est intéressant de noter que Jacob et Esaü coopérèrent à l’enterrement de leur père. Suite à leur réconciliation, ils restèrent apparemment en bons termes.

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(à suivre…)


Association des Etudiants de la Bible