Jésus : un exemple de consécration

Les encyclopédies bibliques de Mcclintock et de Strong définissent la consécration de la manière suivante : être saint (souvent rendu par ‘sanctifié), se dévouer, accomplir, acte de se dévouer ou de se mettre à part pour vénérer ou servir Dieu.

Les étudiants de la Bible ont ajouté à ceci la pensée selon laquelle la consécration signifie être pleinement et entièrement soumis à l’accomplissement de la volonté de Dieu.

Le Fils de Dieu a toujours été consacré. En tant que Logos, précédant l’homme, il a été entièrement consacré à Dieu, son Créateur, et pleinement engagé à son service et à faire sa volonté.

De même, en tant que Christ glorifié, depuis le moment de sa résurrection à la nature Divine jusqu’à présent, et jusqu’à l’éternité, il est également consacré à l’accomplissement du bon plaisir du Père.

Nous souhaitons cependant nous pencher sur l’homme Jésus-Christ, le Fils de Dieu, lorsqu’il est venu sur terre, fait un peu inférieur aux anges lors de sa première venue, et nous allons examiner sa consécration durant cette période courte, mais d’une importance vitale, de son existence.

C’est cet aspect de sa consécration, en tant qu’homme Jésus, qui était si cruciale pour l’espoir de salut de l’homme, et c’est aussi cet aspect qui nous concerne le plus en tant qu’exemple, tandis que nous nous efforçons de suivre ses traces comme de véritables chrétiens.

Nous sommes dans la chair comme il l’a été – nous aussi, nous passons à travers les épreuves et les difficultés de la vie (Hébreux 10:33), nous aussi, nous nous efforçons de vivre une vie de sacrifice (Romains 12:1), nous aussi, nous devons être fidèles jusqu’à la mort (Apocalypse 2:10), tout comme les épreuves de consécration que Jésus a traversées durant son ministère lors de sa première venue.

Jésus est l’exemple parfait de la consécration, du fait qu’il a accompli fidèlement la volonté de Dieu et l’a servi dans l’absolue perfection, non seulement d’intention de cœur, mais dans chaque pensée, chaque mot et chaque acte.

La réalisation de ses vœux de consécration était parfaite en tout, sans défaut, sans faille. Nous ne pouvons espérer atteindre une telle perfection. Cependant, en examinant spécifiquement la façon dont il a accompli sa consécration, nous pouvons tirer des leçons qui nous aideront à atteindre, au moins en partie, la norme qu’il a fixée pour nous.

Nous souhaitons nous pencher sur six exemples de la consécration de Jésus, centrés sur six textes des écritures, qui sont tous basés sur son dévouement à l’accomplissement de la volonté du Père, et examiner ces exemples car ils pourraient nous aider.

Faire la volonté de Dieu

« Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur » (Psaume 40:8). La consécration de Jésus et sa réalisation était un plaisir absolu pour lui, parce qu’elle était fondée sur une totale soumission à la loi de Dieu dans son cœur. Cette loi était tellement gravée dans son être, et il était tellement en accord avec elle, qu’il s’est toujours estimé heureux de faire tout ce que Dieu lui demandait de faire.

Les attributs de Dieu — ce qu’Il est — étaient tellement enracinés en Jésus que faire la volonté de Dieu était une perspective qui l’enchantait, quelles que soient les circonstances extérieures.

Ceci est un exemple pour nous. La consécration du chrétien devrait être fondée sur la loi de Dieu, et non pas seulement en apparence mais dans le cœur, avec le même plaisir qu’a montré Jésus. « Non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. » (Ephésiens 6:6).

Chercher à être guidé par Dieu

« Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jean 5:30).

La consécration de Jésus a été guidée par sa recherche continuelle de Dieu et de sa Parole. Jésus, bien qu’il fût un homme parfait, n’a pas tenté d’utiliser uniquement son propre jugement pour orienter ses actions et ses paroles. Il a continuellement cherché à connaître et à suivre les voies de son Père, que ce soit par la prière, l’étude de sa Parole, ou par les connaissances acquises à travers ses propres expériences.

Cela aussi est un exemple pour nous. Si Jésus, être parfait, a jugé nécessaire de rechercher la volonté et les voies de Dieu, combien devons-nous nous tourner davantage vers Dieu, sa Parole, et sa providence suprême pour guider notre conduite lors de nos épreuves.

« C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez ». (1 Thessaloniciens 2:13). Ce faisant, en effet, nous nous associons aux paroles de Jésus (Jean 5:30), ce qui prouve que nous ne cherchons pas notre propre volonté, mais la volonté de notre Père céleste qui nous a appelés.

Une consécration active

La consécration de Jésus était centrée sur l’action : faire la volonté de son Père, travaillant à ses œuvres. Nous lisons : « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4:34).

Ce n’était pas une consécration passive, restant assis paresseusement et attendant que le Père fasse tout le travail. Il ne s’agissait pas seulement d’une déclaration de foi, ou d’une attitude pour montrer de la foi sans les œuvres. Il ne faisait pas semblant.

Ce n’était pas un vague désir lointain de faire quelque chose pour Dieu dans l’avenir. C’était une consécration basée sur la possibilité immédiate — le jour même — de prendre la parole, de faire et d’agir dans toutes les circonstances de la vie dans le but, en quelque sorte, d’aider à accomplir la volonté et les œuvres de son Père.

Bien que l’œuvre la plus importante du ministère de Jésus était de fournir le prix de la rançon, il y avait beaucoup d’autres œuvres dans lesquelles il était engagé : présenter la parole de la vérité et de la doctrine, être un exemple parfait de conduite, être au service des autres, accomplir des miracles, et bien plus encore.

Pour nous, comme pour Jésus, notre consécration implique de travailler et d’être actifs, avec un accent particulier sur l’idée qu’il y a du travail à faire aujourd’hui même.

Comme le dit l’Apôtre Jacques : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt comment il est. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité » (Jacques 1:22-25).

Certains des moyens pour travailler à notre consécration sont les suivants : étudier la Parole de Dieu, s’appliquer à connaître son plan, améliorer notre conduite, servir les frères et sœurs, les ecclésias, les conférences, et même ceux qui sont dans d’autres régions du monde ; rendre témoignage et réconforter ceux qui sont dans le deuil ; répandre le message de la vérité par tous les moyens à notre disposition, encourager nos frères et sœurs, porter les fardeaux les uns des autres, être des exemples au travail et à la maison, faire toutes choses comme si c’était pour l’Eternel.

Ce ne sont là que certaines des œuvres qui devraient accompagner notre consécration. Aucun membre du corps de Christ ne peut faire toutes les œuvres qu’il y a à faire pour le Seigneur, mais tous peuvent et doivent être engagés dans certains aspects du travail pour le Seigneur.

Mettre toutes les expériences en perspective

La consécration de Jésus a toujours été effectuée dans le sens, dans la perspective, et dans le cadre du plan de salut de son Père.

Comme il est indiqué dans Jean 6:38-40, il a déclaré : « Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:38-40).

Jésus désirait que tous croient en lui et qu’ils aient la vie éternelle au dernier jour — tout d’abord l’église, puis l’humanité au cours de son règne de justice. Tout ce qui ne permettait pas d’y parvenir était sans intérêt pour lui.

Toutefois, aucun des membres de l’humanité, le plus vil, le plus pécheur, n’a été mis de côté, car Jésus a vécu pour l’objectif final du plan de son Père, à savoir que Dieu souhaite « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4), et qu’ils bénéficient de la vie éternelle.

C’était le but ultime pour lequel Jésus oeuvrait, et tout dans sa vie allait dans cette direction.

L’exemple est le même pour nous. Le chrétien devrait toujours vivre dans la perspective du plan de Dieu, même au milieu des épreuves et des souffrances.

L’Apôtre Paul exprime magnifiquement cette perspective dans son épître aux Romains : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité — non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise — avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement ; Et ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:18-23).

Remettre toutes choses entre les mains de Dieu

« Il s’éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Matthieu 26:42). La profondeur de la consécration de Jésus lui a permis de se remettre complètement entre les mains de son Père dans les moments difficiles.

Même en tant qu’homme parfait, Jésus est passé par des épreuves dans lesquelles il lui était nécessaire de faire totalement confiance à son Père pour être guidé et dirigé. Il s’est rendu compte que même en étant consacré à Dieu, il avait besoin de la direction bienveillante de son Père, en particulier pendant les épreuves les plus difficiles.

Ce n’était pas de la faiblesse de la part de Jésus, mais au contraire une force de caractère du fait qu’il a choisi de vraiment se soumettre et non pas, peut-être, dans le feu de l’épreuve extrême, de faire quelque chose qui aurait pu ne pas être en harmonie avec la volonté de Dieu.

Quelle leçon d’humilité cet exemple est pour nous ! Si Jésus, homme parfait, a éprouvé le besoin de se mettre entre les mains de Dieu au cours de ses épreuves les plus difficiles, à combien plus forte raison devons-nous faire de même.

« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins… Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; que peut me faire un homme ? » (Hébreux 4:16 ; 13:5,6).

Notre assurance n’est pas en nous-mêmes, mais seulement dans le Seigneur en ce qu’il peut diriger chaque étape de notre vie, à condition de le laisser faire. Combien nous devrions penser : « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. »

Maintenir l’objectif en vue

Le but que Jésus avait en vue, il l’a exprimé dans la prière « Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6:10).

De quelle manière ? La consécration de Jésus s’est accomplie avec l’objectif ultime que finalement Dieu serait exalté par tous, que ce soit dans le ciel ou sur la terre, et que sa volonté serait faite sur tous les plans de l’existence.

Le désir de Jésus était que non seulement lui et ses disciples, mais aussi tous les hommes, dans les cieux et sur la terre, et toute la multitude des anges répètent un jour en complète harmonie les mêmes mots, ceux de notre texte d’introduction : « Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur ».

Grâce à cet objectif, Jésus avait confiance qu’en étant fidèle, il participerait à l’achèvement du plan de son Père.

L’exemple est clair pour nous. La consécration finira par être universelle sur la terre et au ciel. Le plan de Dieu doit se réaliser et ne tardera pas. Par conséquent, avec les objectifs du plan de Dieu en vue, nous ne devons ni faiblir dans notre confiance en Dieu ni tarder dans la réalisation de nos vœux de consécration. « Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas » (Hébreux 10:36,37).

En résumé

Récapitulons les exemples, dans la consécration de Jésus et son accomplissement, que nous avons examinés ici :

  1. La consécration de Jésus et sa réalisation ont été un plaisir pour lui, parce que la loi de Dieu était dans son cœur.
  2. La consécration de Jésus a été guidée par sa volonté permanente de chercher Dieu et sa Parole pour se diriger et s’instruire.
  3. La consécration de Jésus a été centrée sur l’action, faisant la volonté de Dieu et travaillant à ses œuvres.
  4. La consécration de Jésus était toujours menée dans la perspective et dans le cadre du plan de salut de Dieu.
  5. La consécration de Jésus était profonde et lui a permis de se mettre complètement entre les mains de son Père, surtout en période de grandes difficultés.
  6. La consécration de Jésus avait toujours comme objectif qu’un jour tous dans le ciel et sur la terre auraient le même plaisir à faire la volonté de Dieu.

Puissions-nous prendre à cœur ces exemples de la consécration de Jésus, car il est notre grand modèle, et puissions-nous les utiliser pour nous aider à remplir l’engagement que nous avons pris envers Dieu, notre Père.

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Association des Etudiants de la Bible