La création – 14ème partie

LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE

Abraham meurt dans la foi
Naissance de Jacob et d’Esaü

Chapitre 25

Versets 1 à 4 :

« Abraham prit encore une femme nommée Ketura. Elle lui donna des fils : Zimrân, Yoqchân, Medân, Madian, Yichbaq et Chouah. Yoqchân engendra Saba et Dedân. Les fils de Dedân furent les Achourim, les Letouchim et les Leoumim. Les fils de Madian furent Epha, Épher, Hénok, Abida et Éldaa. Ce sont là tous les fils de Ketura. »

Ces quatre versets représentent tout ce que la Bible dit sur le mariage d’Abraham et de Ketura. Dans la mesure où l’Apôtre Paul présente Agar, la servante de Sara qu’elle donna comme épouse à Abraham, comme une figure de l’alliance de la loi sous laquelle se trouvait la nation d’Israël, Sara comme une figure de l’alliance sous laquelle les disciples de Jésus se développent et apprécient la liberté, il a été suggéré que Ketura représente la nouvelle alliance sous laquelle Israël et le monde seront bénis durant le règne de Christ (Jérémie 31:31-34 et Galates 4:21-31).

Dans une prophétie d’Esaïe concernant la gloire du Christ, la semence spirituelle d’Abraham, trois des descendants de Ketura sont mentionnés, comme pour indiquer les bénédictions lointaines de l’Eternel qui seront dispensées à toute l’humanité (voir Esaïe 60:1-7). Sous les arrangements de la Nouvelle Alliance, tous les êtres obéissants, juifs ou gentils, recevront des bénédictions de la vie, la vie humaine, par la semence spirituelle d’Abraham, la classe d’Isaac.

Versets 5, 6 :

« Abraham donna tout ce qui lui appartenait à Isaac. Quant aux fils de ses concubines, il leur fit des dons et, de son vivant, il les envoya loin de son fils Isaac du côté de l’orient, dans le pays d’Orient. »

Dans le premier verset, Ketura est désignée comme une « femme » (épouse), aussi on ne sait si les « concubines » évoquées ici incluent Ketura, mais c’est probablement le cas (1 Chroniques 1:32). Le verset insiste sur le fait qu’Isaac était le seul vrai héritier, c’est-à-dire une image de Jésus et aussi de ceux qui sont « héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ » (Romains 8:17). Jésus fut fait héritier de toutes choses et l’espoir de l’église est de partager cet héritage avec lui.

Les fils des concubines d’Abraham, cependant, reçurent des ‘dons’, ce qui suggère que dans son plan divin, Dieu a également des bénédictions pour ceux qui ne sont pas participants du ‘Haut Appel’ en cohéritage avec Jésus (Philippiens 3:14).

Même l’humanité déchue a reçu beaucoup de bénédictions du Créateur à travers les âges. Le soleil a brillé et la pluie est tombée à la fois pour les justes et les injustes. Plus tard, quand le royaume sera établi entre les mains du Christ divin, la vie éternelle sera offerte à tous comme un ‘don’ de Dieu par le Rédempteur du monde.

Versets 7 à 10 :

« La durée de la vie d’Abraham fut de 175 ans. Puis Abraham expira. Il mourut après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il fut réuni à ses ancêtres décédés. Isaac et Ismaël, ses fils, l’ensevelirent dans la grotte de Makpéla, dans le champ d’Ephrôn, fils de Tsohar, le Hittite, vis-à-vis de Mamré. C’est le champ qu’Abraham avait acheté aux Hittites. Là furent ensevelis Abraham et sa femme Sara. »

Abraham mourut à l’âge de 175 ans ‘rassasié de jours’. Il eut une vie merveilleuse puisque l’Eternel l’avait béni. Sa foi en Dieu et en ses promesses continua sans faiblir jusqu’à la fin. Il avait vu beaucoup d’évidences de la puissance de Dieu par l’accomplissement de ses promesses ; cependant « il mourut dans la foi, n’ayant pas reçu l’accomplissement de la promesse » (Hébreux 11:13,39).

Ce n’était pas le bon moment pour Dieu de révéler l’intégralité de son plan ; comme il n’était donc pas nécessaire qu’Abraham le connut, il ne comprit pas qu’Isaac était une image de la semence spirituelle destinée à être l’instrument de bénédiction de toute l’humanité. Il reçut cependant toutes les bénédictions du divin plan qui lui étaient essentielles afin de coopérer avec Dieu pour ce qui devait être accompli de son temps.

Abraham démontra sa foi dans le plan de Dieu par son obéissance dans tout ce que Dieu demanda de lui. C’est ce que chaque membre du peuple de Dieu doit faire ; et, ce faisant, il se réjouit des bénédictions reçues si abondamment.

Abraham fut ‘réuni à ses ancêtres’. Dans les Ecritures des expressions similaires à celle-ci sont utilisées pour la mort de plusieurs serviteurs de Dieu. Dans le cas d’Abraham, un grand nombre des gens du peuple étaient païens et ne croyaient pas en Jéhovah, le vrai Dieu ; cependant, dans la mort, tous étaient ensemble. Ceci est en harmonie avec l’enseignement global de la Bible, en particulier que les méchants et les justes sont inconscients dans la mort, et que l’espoir d’une vie future réside dans la promesse de Dieu de ramener les morts à la vie.

Abraham sera rétabli comme l’un ‘des princes sur toute la terre’ (Psaume 45:16), tandis que les nations membres de sa famille avec lesquelles il repose dans la mort, ‘ressusciteront pour le jugement’ c’est-à-dire, pour être mis en jugement pour la vie (Jean 5:29).

Ismaël et sa mère Agar furent envoyés loin de la maison d’Abraham quand Isaac fut sevré, parce qu’Ismaël persécutait Isaac. Cependant, quand Abraham mourut, ses deux fils s’occupèrent ensemble de son enterrement. Abraham fut enterré dans la grotte de Makpéla, le site qu’il avait précédemment acheté pour y enterrer sa femme Sara.

Versets 11 à 18 :

« Après la mort d’Abraham, Dieu bénit son fils Isaac qui habitait près du puits de Lahaï-roï. Voici la postérité d’Ismaël, fils d’Abraham, que l’Égyptienne Agar, servante de Sara, avait donné à Abraham. Voici les noms des fils d’Ismaël, avec le nom de leurs lignées : Nebayoth, premier-né d’Ismaël, Qédar, Adbeél, Mibsam, Michma, Douma, Massa, Hadad, Téma, Yetour, Naphich et Qedma. Ce sont là les fils d’Ismaël ; ce sont là leurs noms avec leurs campements et leurs agglomérations. Douze princes étaient à la tête de leurs peuplades. La durée de la vie d’Ismaël fut de 137 ans. Il expira et mourut, et il fut réuni à ses ancêtres décédés. Les Ismaélites demeurèrent depuis Havila jusqu’à Chour, qui est en face de l’Égypte, en allant vers l’Assyrie. Ismaël s’établit en face de tous ses frères. »

Le verset 11 contient une simple déclaration de fait sur la fin de la vie d’Abraham, et informe le lecteur qu’à présent Isaac, ses expériences et la manière dont Dieu l’a béni, seront le principal sujet évoqué. Les versets 12 et 13 présentent un bref compte rendu des générations d’Ismaël, mais dans la mesure où ce dernier n’allait pas être traité de façon particulière par l’Éternel, on ne trouve pas plus d’informations que cette généalogie, d’ailleurs peu importante dans le cadre de la réalisation du plan divin.

Versets 19 à 23 :

« Voici la postérité d’Isaac, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac. Isaac était âgé de quarante ans, quand il prit pour femme Rébecca, fille de Betouel, l’Araméen, de Paddân–Aram et sœur de Laban, l’Araméen. Isaac supplia l’Éternel en faveur de sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel entendit sa supplication. Sa femme Rébecca devint enceinte. Les enfants se heurtaient dans son sein, et elle dit : Qu’est–ce qui m’arrive ? Elle alla consulter l’Éternel. L’Éternel lui dit : Deux nations sont dans ton ventre, deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles ; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. »

L’expression ‘la postérité d’Isaac’ est en fait le récit historique de sa vie, à commencer par sa naissance, comme fils d’Abraham. Alors que sa vie n’était ni aussi longue, ni aussi remplie d’événements importants liés au plan de Dieu que celle de son père, il fut néanmoins béni par Dieu comme l’héritier des promesses faites à Abraham.

À certains égards, les expériences d’Isaac furent semblables à celles de son père : par exemple, la stérilité de sa femme. Nous avons déjà étudié le récit de l’admirable manière dont une femme fut trouvée pour lui, et ici nous apprenons qu’il avait quarante ans quand il épousa Rebecca. Ce n’est que vingt ans plus tard que son premier fils naquit (verset 26), parce que Rebecca était stérile.

Isaac pria l’Éternel suite à la stérilité de sa femme et l’Éternel répondit à ses prières. Il est vraisemblable que dans ce cas, comme dans le cas d’Abraham et de Sara, Dieu voulut montrer le rôle de sa providence dans le développement de la descendance promise. Quelles que soient les difficultés, rien ne devait gêner l’accomplissement de ses promesses.

Lors de la naissance de ses jumeaux, Rebecca sentit que quelque chose d’inhabituel se produisait et afficha son anxiété en en faisant un sujet de prière. En réponse à sa prière, l’Eternel lui fit une prophétie concernant les descendants de ses fils, à savoir qu’ils seraient tous deux chefs de nations, mais que celui qui naîtrait le premier servirait l’autre.

Versets 24 à 34 :

« Au terme de sa grossesse, on vit que des jumeaux se trouvaient dans son sein. Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil ; et on lui donna le nom d’Ésaü. Après cela, sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Ésaü ; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans lorsqu’ils naquirent.

Ces garçons grandirent. Ésaü devint un habile chasseur, un homme de la campagne ; mais Jacob fut un homme tranquille, qui restait volontiers sous les tentes. Isaac aimait Ésaü, parce qu’il avait du goût pour le gibier ; et Rébecca aimait Jacob. Un jour que Jacob faisait cuire un potage, Ésaü revint de la campagne, accablé de fatigue. Ésaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a donné à Ésaü le nom d’Édom.

Jacob dit : Vends–moi aujourd’hui ton droit d’aînesse. Ésaü répondit : Me voici sur le point de mourir, à quoi me sert ce droit d’aînesse ? Alors Jacob dit : Prête-moi d’abord serment. Il lui prêta serment et vendit son droit d’aînesse à Jacob. Alors Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles. Il mangea et but, puis il se leva et s’en alla. C’est ainsi qu’Ésaü méprisa le droit d’aînesse. »

Ces versets nous racontent l’histoire bien connue de la naissance d’Ésaü et de Jacob et des caractéristiques différentes des deux garçons. Ésaü était le premier-né, compte tenu des coutumes de l’époque, l’héritage de son père lui appartenait.

Abraham donna tout ce qu’il avait à Isaac, ce qui signifie qu’Isaac fut riche en biens matériels. Mais, plus important encore, c’est à lui qu’appartenaient les promesses de Dieu relatives à la ‘semence’. Il les hérita de son père et plus tard, elles lui furent confirmées par Dieu.

Tout ceci, y compris les promesses, revenait à Ésaü par le droit d’aînesse. Toutefois, Ésaü fut prêt à vendre son droit d’aînesse à Jacob pour quelque chose d’aussi insignifiant qu’un potage, montrant ainsi qu’il n’appréciait pas son droit d’aînesse comme il l’aurait dû. Le récit dit qu’il le méprisa.

Jacob voulait visiblement le posséder, en particulier en ce qui concernait les promesses de Dieu faites à son grand-père Abraham. En effet, il était né quelques instants après Esaü, et donc par la légitimité du droit, privé du droit d’aînesse.

Pour cette raison, à la première occasion, il offrit à son frère de le lui racheter. Ésaü semblait tout à fait disposé à accepter l’offre de Jacob et le transfert du droit d’aînesse s’opéra. Les développements ultérieurs indiquent qu’il devait encore être confirmé par la bénédiction parentale.

&

(à suivre…)


Association des Etudiants de la Bible