La création – 13ème partie

LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE

Recherche d’une femme pour Isaac

Chapitre 24

Verset 1 :

« Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Eternel avait béni Abraham en toute chose. »

Deux choses sont révélées dans ce verset : Abraham était à présent vieux, ‘avancé en âge’, et l’Eternel l’avait béni en ‘toute chose’. A cette époque, Abraham avait 140 ans, sa femme Sara était morte depuis 3 ans et Isaac avait 40 ans. Même s’il avait fait des erreurs, il est vrai que l’Eternel l’avait béni en toutes choses, car grâce à l’alliance qu’il avait faite avec lui, sa providence l’avait protégé continuellement. Il n’y a pas de témoignage plus élogieux sur un serviteur de Dieu que celui exprimé ici concernant Abraham. Quelle vie pourrait être plus riche et plus satisfaisante que celle qui est bénie par l’Eternel ‘en toutes choses’ !

Versets 2 à 6 :

« Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, l’intendant de tous ses biens : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse ; et je te ferai jurer par l’Eternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite, mais d’aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac. Le serviteur lui répondit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; devrai-je mener ton fils dans le pays d’où tu es sorti ? Abraham lui dit : Garde-toi d’y mener mon fils ! »

Le ’plus ancien serviteur’ d’Abraham était Eliezer (Genèse 15:2), quoique son nom ne soit pas mentionné dans ce chapitre. Il n’était pas seulement le chef de ses serviteurs, mais Abraham avait également décidé d’en faire son principal héritier avant la naissance d’Isaac. Mais l’Eternel corrigea cette décision et lui donna l’instruction de faire de son propre fils son héritier (Genèse 15:4).

Abraham était très préoccupé par le fait qu’Isaac ne devait pas épouser une Cananéenne, mais qu’une épouse devait lui être trouvée dans son propre peuple. De plus, pour des raisons qui ne sont pas données dans ce chapitre, il ne voulait pas qu’Isaac aille personnellement en Mésopotamie pour y chercher une épouse, et il décida que son plus vieux serviteur s’en chargerait.

Le fait qu’Abraham occupait une position si importante dans l’accomplissement du plan de Dieu et qu’Isaac était la descendance de la promesse, justifie la manière dont une épouse était choisie pour une descendance promise, à savoir être l’illustration d’une caractéristique plus importante du plan de Dieu : la manière dont est choisie une ‘épouse’ pour Christ, l’Isaac antitypique et la descendance spirituelle d’Abraham.

Dans cette belle image il semble raisonnable de conclure qu’Abraham représentait le Père Céleste, Isaac représentait le Seigneur Jésus et Eliézer, le saint esprit. C’est par le travail du saint esprit de Dieu, qui opère par la vérité que l’église, l’épouse de Christ est recherchée, puis rendue capable de faire le voyage sur le chemin étroit vers son fiancé céleste, Jésus-Christ.

Versets 7 à 9 :

« L’Eternel, le Dieu du ciel, qui m’a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m’a parlé et qui m’a juré, en disant : Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son ange devant toi ; et c’est de là que tu prendras une femme pour mon fils.

Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé de ce serment que je te fais faire. Seulement, tu n’y mèneras pas mon fils. Le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura d’observer ces choses. »

Abraham avait foi que la mission d’Eliézer serait un succès. Dieu l’avait béni et il était sûr que le même Dieu enverrait son ange devant Eliézer pour diriger cette importante entreprise. Et combien il est vrai que dans l’exercice de cette influence, sa puissance (le saint esprit), l’Eternel utilise des messagers nécessaires pour accomplir ses grands desseins !

Abraham assura son serviteur que s’il suivait ses instructions, mais qu’il échouait dans sa mission, il serait dégagé du serment qu’il avait fait de trouver une épouse pour Isaac parmi son propre peuple.

Tous ceux du peuple du Seigneur pendant l’Age de l’évangile coopèrent avec le saint esprit pour chercher et trouver une épouse pour Christ ; et la volonté d’Abraham de libérer son serviteur de sa responsabilité en cas d’échec, s’il avait fait tout son possible, peut nous suggérer que nous sommes responsables de nos meilleurs efforts pour effectuer le travail demandé par le Seigneur, et non pour les résultats que nous pouvons atteindre ou ne pas atteindre.

Versets 10 à 14 :

« Le serviteur prit dix chameaux parmi les chameaux de son seigneur, et il partit, ayant à sa disposition tous les biens de son seigneur. Il se leva, et alla en Mésopotamie, à la ville de Nachor. Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de la ville, près d’un puits, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser de l’eau. Et il dit : Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham ! Voici, je me tiens près de la source d’eau, et les filles des gens de la ville vont sortir pour puiser de l’eau. Que la jeune fille à laquelle je dirai : Penche ta cruche, je te prie, pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac ! Et par là je connaîtrai que tu uses de bonté envers mon seigneur. »

Dans ces versets nous apprenons une des principales raisons pour lesquelles Eliézer avait été fait chef des serviteurs de la maison de son maître : il croyait au Dieu d’Abraham et il était heureux de le rechercher pour sa providence et ses bénédictions dans l’entreprise assignée par son maître. Sans doute Eliézer sentait-il que cette mission était en rapport avec l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham ; et ayant témoigné de la merveilleuse manière dont Dieu avait béni son maître jusqu’à ce point, il croyait qu’il continuerait à faire ainsi. Il attendait avec confiance du Dieu d’Abraham qu’il le guide vers la femme appropriée pour être l’épouse d’Isaac.

Versets 15 à 28 :

« Il n’avait pas encore fini de parler que sortit, sa cruche sur l’épaule, Rebecca, née de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, frère d’Abraham. C’était une jeune fille très belle de figure ; elle était vierge, et aucun homme ne l’avait connue. Elle descendit à la source, remplit sa cruche, et remonta. Le serviteur courut au-devant d’elle, et dit : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d’eau de ta cruche. Elle répondit : Bois, mon seigneur. Et elle s’empressa d’abaisser sa cruche sur sa main, et de lui donner à boire. Quand elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient assez bu. Et elle s’empressa de vider sa cruche dans l’abreuvoir, et courut encore au puits pour puiser ; et elle puisa pour tous les chameaux. L’homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l’Eternel faisait réussir son voyage, ou non. Quand les chameaux eurent fini de boire, l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets, du poids de dix sicles d’or. Et il dit : De qui es-tu fille ? Dis-le-moi, je te prie. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour passer la nuit ? Elle répondit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca et de Nachor. Elle lui dit encore : Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance, et aussi de la place pour passer la nuit. Alors l’homme s’inclina et se prosterna devant l’Eternel, en disant : Béni soit l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n’a pas renoncé à sa miséricorde et à sa fidélité envers mon seigneur ! Moi-même, l’Eternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur. La jeune fille courut raconter ces choses à la maison de sa mère. »

Le serviteur d’Abraham avait forgé dans son esprit un plan par lequel il pourrait connaître la volonté du Seigneur. Arrivé en Mésopotamie, il s’arrêta près d’un puits juste à l’extérieur de la ville de Nahor. C’était apparemment la coutume pour les filles d’apporter l’eau pour leur maison et Eliézer pensa qu’en cet endroit il aurait une bonne opportunité de rencontrer celle qu’il cherchait.

C’était à ce puits que le serviteur d’Abraham trouva Rebecca, puisant l’eau et heureuse de servir ceux qui en avaient besoin. L’esprit de service est l’une des principales caractéristiques de ceux appelés par le saint esprit pour être les membres de l’épouse de l’Isaac antitypique. Ils ne sont pas seulement trouvés près de la grande fontaine de vérité (représentée par le puits) mais sont prêts à utiliser toute opportunité possible pour rafraîchir les autres avec leur eau vivifiante, les ‘excellemment grandes et précieuses promesses’ de Dieu qui constituent le divin plan des âges.

En l’interrogeant, Eliézer apprit que Rebecca était une fille du peuple de son maître. En plus d’être heureuse de lui servir de l’eau, elle manifesta ensuite son désir de le servir par sa gracieuse hospitalité. Comme Abraham, qui hébergea des anges sans le savoir, Rebecca, sans le savoir, proposa à un messager du Seigneur d’être hébergé chez elle en disant : « Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance, et aussi de la place pour passer la nuit ».

En recevant cette cordiale invitation, Eliézer s’agenouilla et adora l’Eternel. C’était l’attitude convenable ! Trop souvent peut-être, nous pensons plus aux moyens que l’Eternel utilise pour nous bénir, qu’à lui-même. Eliézer n’oublia pas non plus que Dieu bénissait sa mission à cause d’Abraham et en lui adressant sa prière il dit : « Béni soit l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n’a pas renoncé à sa miséricorde et à sa fidélité envers mon seigneur ! Moi-même, l’Eternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur ».

Jacques nous dit qu’Abraham fut appelé « ami de Dieu » (Jacques 2:23). Quel merveilleux témoignage Eliézer donna au fait que Dieu ne laisse pas ses amis privés de miséricorde et de vérité ! Indépendamment de ses possessions terrestres, Abraham était l’homme le plus riche de son temps, tout simplement parce que Dieu était entré en alliance avec lui et lui avait révélé cette partie de son plan qui devait ensuite être comprise. Et combien nous sommes riches aujourd’hui, nous dont les yeux de la compréhension ont été ouverts pour voir et apprécier la profondeur du divin plan de bénir toutes les familles de la terre, en liaison avec la promesse faite à Abraham.

Eliézer donna à Rebecca un anneau d’or d’un poids d’un demi-sicle et des bracelets. Ceci peut symboliser les bénédictions spirituelles que tous reçoivent quand ils commencent à répondre à l’influence du saint esprit par la vérité. Rebecca montra de l’enthousiasme sur ce qui venait d’arriver et courut en informer sa famille. L’enthousiasme pour le Seigneur et pour la vérité est un autre trait essentiel de tous ceux qui deviendront membres de la classe de l’épouse antitypique.

Versets 29 à 31 :

« Rebecca avait un frère, nommé Laban. Et Laban courut dehors vers l’homme, près de la source. Il avait vu l’anneau et les bracelets aux mains de sa soeur, et il avait entendu les paroles de Rebecca, sa soeur, disant : Ainsi m’a parlé l’homme. Il vint donc à cet homme qui se tenait auprès des chameaux, vers la source, et il dit : Viens, béni de l’Eternel ! Pourquoi resterais-tu dehors ? J’ai préparé la maison, et une place pour les chameaux. »

Laban, le frère de Rebecca, montra un grand intérêt pour celui qu’elle avait invité à la maison. Avant de confirmer l’invitation de sa sœur, il voulut cependant s’assurer qu’Eliézer n’était pas un imposteur. Il vit les bijoux qu’il avait donnés à Rebecca et écouta son témoignage sur ce que le visiteur avait dit et en fut convaincu.

A l’évidence Abraham n’était pas le seul de sa famille qui adorait le vrai Dieu ; il semble que la manière d’Eliézer de s’exprimer sur le Dieu d’Abraham était familière à Rebecca et à Laban, puisqu’il dit à leur visiteur « Entre, béni de l’Eternel ».

Versets 32 à 54 :

« L’homme arriva à la maison. Laban fit décharger les chameaux, et il donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et de l’eau pour laver les pieds de l’homme et les pieds des gens qui étaient avec lui. Puis, il lui servit à manger. Mais il dit : Je ne mangerai point avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Parle ! dit Laban.

Alors il dit : Je suis serviteur d’Abraham. L’Eternel a comblé de bénédictions mon seigneur, qui est devenu puissant. Il lui a donné des brebis et des boeufs, de l’argent et de l’or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes.

Sara, la femme de mon seigneur, a enfanté dans sa vieillesse un fils à mon seigneur; et il lui a donné tout ce qu’il possède. Mon seigneur m’a fait jurer, en disant : Tu ne prendras pas pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite ; mais tu iras dans la maison de mon père et de ma famille prendre une femme pour mon fils. J’ai dit à mon seigneur : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre. Et il m’a répondu : L’Eternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage ; et tu prendras pour mon fils une femme de la famille et de la maison de mon père. Tu seras dégagé du serment que tu me fais, quand tu auras été vers ma famille ; si on ne te l’accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais.

Je suis arrivé aujourd’hui à la source, et j’ai dit : Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu daignes faire réussir le voyage que j’accomplis, voici, je me tiens près de la source d’eau, et que la jeune fille qui sortira pour puiser, à qui je dirai : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d’eau de ta cruche, et qui me répondra : Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que cette jeune fille soit la femme que l’Eternel a destinée au fils de mon seigneur ! Avant que j’eusse fini de parler en mon coeur, voici, Rebecca est sortie, sa cruche sur l’épaule ; elle est descendue à la source, et a puisé. Je lui ai dit : Donne-moi à boire, je te prie.

Elle s’est empressée d’abaisser sa cruche de dessus son épaule, et elle a dit : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux. J’ai bu, et elle a aussi donné à boire à mes chameaux. Je l’ai interrogée, et j’ai dit : De qui es-tu fille ? Elle a répondu : Je suis fille de Bethuel, fils de Nachor et de Milca. J’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains. Puis je me suis incliné et prosterné devant l’Eternel, et j’ai béni l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit fidèlement, afin que je prisse la fille du frère de mon seigneur pour son fils.

Maintenant, si vous voulez user de bienveillance et de fidélité envers mon seigneur, déclarez-le-moi ; sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à gauche. Laban et Bethuel répondirent, et dirent : C’est de l’Eternel que la chose vient ; nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien. Voici Rebecca devant toi ; prends et va, et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Eternel l’a dit. Lorsque le serviteur d’Abraham eut entendu leurs paroles, il se prosterna en terre devant l’Eternel.

Et le serviteur sortit des objets d’argent, des objets d’or, et des vêtements, qu’il donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère. Après quoi, ils mangèrent et burent, lui et les gens qui étaient avec lui, et ils passèrent la nuit. Le matin, quand ils furent levés, le serviteur dit : Laissez-moi retourner vers mon seigneur. »

Eliézer fut traité avec une grande courtoisie dans la maison de la famille de Rebecca. La nourriture lui était proposée, mais pour le moment il avait des choses plus importantes à l’esprit que de satisfaire sa faim. L’Eternel l’avait béni si merveilleusement en le conduisant dans cette maison qu’il voulait immédiatement savoir si ses arrangements pourraient être réalisés ou non. Cette démonstration d’hospitalité et le désir de servir de Rebecca et de Laban pouvaient rapidement changer quand ils apprendraient le but réel de sa mission.

Ainsi, avant de manger, il insista pour raconter son histoire. Il commença en s’identifiant lui-même comme le serviteur d’Abraham. Sans doute s’était-il passé des années depuis qu’ils avaient vu ou entendu parler d’Abraham ; aussi quand ils entendirent que le chef de ses serviteurs était à présent sous leur toit, ils furent à la fois heureux et anxieux d’entendre ce qu’il avait à leur dire. Il expliqua alors le but réel de sa mission, en détaillant la manière dont la providence de l’Eternel l’avait guidé jusque là.

Ayant exposé l’affaire devant la famille, Eliézer les mit face à une décision. En leur racontant l’histoire, il insista sur la providence directe de Dieu dans cette démarche, et quand Laban répondit à sa question concernant leur acceptation pour Rebecca de l’accompagner en Canaan vers Isaac, il dit : C’est de l’Eternel que la chose vient ; nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien. Voici Rebecca devant toi ; prends et va, et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Eternel l’a dit.

En entendant cette réponse, Eliézer se prosterna une nouvelle fois devant l’Eternel. Puis il donna en cadeau des bijoux à Rebecca, ainsi que des vêtements ; il fit aussi de riches présents à Laban et leur mère. Ceci semble représenter les bénédictions additionnelles que reçoivent les membres de la classe de l’épouse quand ils en viennent à la décision de marcher sur le chemin étroit ; ce sont aussi les bénédictions reçues par leurs familles, celles qui coopèrent au lieu de s’opposer à ceux qui se consacrent entièrement à suivre les indications du saint esprit.

Versets 55 à 60 :

« Le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous quelque temps encore, une dizaine de jours ; ensuite, tu partiras. Il leur répondit : Ne me retardez pas, puisque l’Eternel a fait réussir mon voyage ; laissez-moi partir, et que j’aille vers mon seigneur. Alors ils répondirent : Appelons la jeune fille et consultons-la. Ils appelèrent donc Rebecca, et lui dirent : Veux-tu aller avec cet homme ? Elle répondit : J’irai. Et ils laissèrent partir Rebecca, leur soeur, et sa nourrice, avec le serviteur d’Abraham et ses gens. Ils bénirent Rebecca, et lui dirent : O notre soeur, puisses-tu devenir des milliers de myriades, et que ta postérité possède la porte de ses ennemis ! »

Eliézer ne resta qu’une seule nuit dans cette maison hospitalière. Il se leva tôt le lendemain matin et leur demanda de pouvoir repartir immédiatement. Face à ce désir de départ immédiat, la mère et le frère de Rebecca furent quelque peu choqués, puisqu’ils demandèrent à Eliézer de rester un peu, au moins dix jours. La version Margin dit ‘une année pleine, ou dix mois’. C’était de coutume en ce temps-là. Mais Eliézer insista sur l’importance de repartir de suite.

Puis ils dirent à leur visiteur qu’ils appelleraient Rebecca et la laisseraient seule décider. Si elle décidait de partir, ils ne s’y opposeraient pas. Aussi quand elle eut à se prononcer, elle dit : « J’irai ».

Comme ceci représente bien l’attitude de ceux qui deviennent membres de la classe de l’épouse antitypique ! C’est l’esprit de consécration vraie et prompte. Par la vérité ils apprennent l’amour de Dieu et l’amour de Christ. Ils apprennent que Christ est celui dont « la personne est pleine de charme » (Cantique 5:16), plein de grâce et de vérité. Ils apprennent leur privilège de suivre les indications du saint esprit et d’atteindre la Canaan céleste pour être toujours avec le Seigneur. Ils entendent le Saint esprit par la vérité qui leur dit : « Ecoute, ma fille, vois, et prête l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté ; puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages ». (Psaume 45:10-11) et, comme Rebecca, ils répondent « J’irai ».

Alors qu’apparemment la coutume laissait à la famille son mot à dire sur celui que les filles devaient épouser, la décision finale, visiblement, leur était laissée. En tout cas, ce fut le cas pour Rebecca. Et, ayant pris la décision favorable à Isaac, la mère et le frère bénirent Rebecca et lui dirent : « O notre soeur, puisses-tu devenir des milliers de myriades ! » (verset 60).

Ceci est, en réalité, une prophétie. La classe de la Rebecca antitypique, l’épouse de Christ, sera, en association avec lui, le canal de bénédiction par lequel la vie sera dispensée sur toute la race, des « milliers de millions ! »

Versets 61 à 67 :

« Rebecca se leva, avec ses servantes ; elles montèrent sur les chameaux, et suivirent l’homme. Et le serviteur emmena Rebecca, et partit. Cependant Isaac était revenu du puits de Lachaï-roï, et il habitait dans le pays du midi. Un soir qu’Isaac était sorti pour méditer dans les champs, il leva les yeux, et regarda ; et voici, des chameaux arrivaient. Rebecca leva aussi les yeux, vit Isaac, et descendit de son chameau. Elle dit au serviteur : Qui est cet homme, qui vient dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur répondit : C’est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et se couvrit. Le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites. Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère ; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère. »

Rebecca et ses servantes firent le voyage vers Isaac sur des chameaux. Ceci peut bien représenter la Parole de Dieu ou les différentes doctrines de sa Parole qui aident les membres de la future classe de l’épouse à effectuer leur voyage vers lui. Seul un amour de tout cœur pour le Seigneur et une foi bien enracinée dans les « excellemment grandes et précieuses promesses » (2 Pierre 1:4) de sa Parole nous permettra d’atteindre la fin du voyage, joyeux à la pensée d’être finalement acceptés dans la gloire avec notre Bien-Aimé, le Roi de gloire.

Dans l’antitype, ce n’est pas un individu qui devient l’épouse de Christ, mais la classe entière de l’église, en commençant par ceux acceptés à la Pentecôte et en continuant jusqu’à présent. Le voyage de Rebecca représenterait par conséquent le voyage de l’église tout au long de l’âge de l’évangile.

Comme Eliézer ramena Rebecca saine et sauve au bout de son voyage et la mit en présence d’Isaac à Lacha-Roï, ainsi le saint esprit guide l’église vers la fin de son voyage, jusqu’à la mettre en présence (parousia) de Christ.

Combien il est stimulant de réaliser que maintenant nous sommes au temps de sa présence, que la majorité de la classe de l’épouse n’a plus besoin de ses chameaux et que ceux restant de ce côté-ci du voile ont l’assurance que leur délivrance est proche et que eux aussi seront bientôt avec leur Seigneur, le Fiancé Céleste, en gloire ! (Luc 21:28).

&

(à suivre…)


Association des Etudiants de la Bible