La création – 9ème partie

LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE

La visite des anges

Chapitre 18

Versets 1 à 5 :

« L’Eternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna en terre. Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds ; et reposez-vous sous cet arbre. J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, vous continuerez votre route ; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l’as dit. »

Mamré faisait partie des alliés d’Abraham quand il secourut Lot (Genèse 14:13). L’expression ‘chênes de Mamré’ se rapporte à la plaine qui appartenait à Mamré, car Abraham ne faisait qu’y séjourner. Il était cependant en bon terme avec beaucoup de Cananéens.

‘L’Eternel apparut’ à Abraham, nous dit le texte, quoique cette apparition s’avéra en fait être la visite de trois ‘hommes’ servant de messagers de l’Eternel. Cette façon de s’exprimer est employée assez fréquemment dans la Bible quand elle parle des œuvres de l’Eternel à l’égard de la race humaine.

En fait, aucun être humain ne put voir Dieu et vivre (Exode 33:20). Cependant, quand il envoie ses messagers, il s’attend à ce que ceux qui sont visités les traitent avec dignité et considèrent le message qu’ils délivrent.

Ces ‘hommes’ qui visitèrent Abraham étaient en fait des anges, c’est-à-dire des êtres spirituels. Ils s’étaient matérialisés pour pouvoir converser librement avec le patriarche. Dans le Nouveau Testament l’Apôtre Paul se réfère à eux et cite même l’hospitalité d’Abraham comme un exemple digne d’imitation : « N’oubliez pas l’hospitalité; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir » (Hébreux 13:2).

Versets 6 à 8 :

« Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu’on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l’arbre. Et ils mangèrent. »

Il est nécessaire de nous mettre à la place d’Abraham pour comprendre son grand désir de faire en sorte que ses visiteurs inattendus se sentent ‘comme à la maison’. Ce n’était pas comme une ville grouillante de monde. Au contraire, il vivait sous la tente, dans la plaine. Il se pouvait que des jours se passent sans qu’un étranger ne passe devant sa tente et voici que trois étrangers se présentèrent, tout portant à croire qu’il s’agissait d’hommes importants.

Quand Abraham les vit, ce devait être un grand événement auquel il désirait donner le plus d’éclat. Abraham était un homme important dans cette partie du monde et était accoutumé à donner des ordres quand il voulait quelque chose. Il ne demanda pas à Sara si elle désirait préparer un repas pour ces visiteurs exceptionnels. Il lui ordonna simplement de le faire. Il fit de même au serviteur auquel il dit d’apprêter un veau pour le repas.

Abraham montra un empressement certain à recevoir ces trois hommes, puisque le récit nous dit qu’il ‘courut à son troupeau’ et choisit personnellement un veau tendre pour le repas. Des visites du Seigneur par des messagers n’étaient pas quelque chose de nouveau pour Abraham.

Tandis que l’apôtre Paul explique qu’il avait reçu des anges sans le savoir, il est possible qu’il ait compris que ces trois hommes étaient plus que ce qu’ils voulaient bien montrer. En tout cas il se révéla être un hôte exquis ; et Sara semble avoir très volontairement coopéré avec lui.

Versets 9 à 15 :

« Alors ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Il répondit : Elle est là, dans la tente. L’un d’entre eux dit : Je reviendrai vers toi à cette même époque ; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge : et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant : Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs ? Mon seigneur aussi est vieux. L’Eternel dit à Abraham : Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant : Est-ce que vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille ? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque ; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant : Je n’ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit : Au contraire, tu as ri ».

Abraham se tint debout pendant que ses invités mangeaient, jouant ainsi le rôle de serviteur, et tout en mangeant, ils lui demandèrent où était sa femme. Elle avait préparé jusque là le repas et ce faisant, n’était pas apparue à leur yeux. Puis celui des trois visiteurs qui parlait dit à Abraham : « Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils ».

Visiblement la tente n’était pas loin de l’endroit où ils mangeaient puisque Sara entendit cette annonce et, comme Abraham, elle rit ; le texte dit : ‘elle rit en elle-même’ ou ‘elle rit intérieurement’. Mais l’ange le savait et quand il se référa à cela plus tard. Sara nia avoir rit, aussi l’ange dit : « Au contraire, tu as ri ».

‘Y a-t-il quelque chose d’impossible à Dieu ?’ pourrait être la leçon principale de ce récit pour nous. Ceci est d’une grande importance en ce qui concerne la réalisation du plan de Dieu. L’une des raisons pour lesquelles Dieu permit à Abraham et à Sara d’être si âgés avant la naissance d’Isaac était le but de démontrer que c’était lui le responsable de l’accomplissement de toutes ses promesses.

Beaucoup de chrétiens d’hier et d’aujourd’hui ont imaginé à tort que le succès des desseins de Dieu sur terre dépend des efforts des hommes. Nous devrions tous être heureux qu’il n’en soit pas ainsi et que son plan pour bénir toutes les familles de la terre par la descendance d’Abraham sera accompli de manière certaine, en dépit de toutes les circonstances qui semblent s’y opposer.

Versets 16 à 22 :

« Ces hommes se levèrent pour partir, et ils regardèrent du côté de Sodome. Abraham alla avec eux, pour les accompagner. Alors l’Eternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?

Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Eternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Eternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites.

Et l’Eternel dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai. Les hommes s’éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l’Eternel ».

L’Eternel met ses serviteurs dans la confidence, pour ce qui concerne certaines affaires. Ainsi la vérité, celle qui éclaire le peuple de Dieu, devrait intéresser toute l’humanité. Tous devraient avoir l’esprit d’Abraham et manifester de l’enthousiasme pour le plan de Dieu qui leur était révélé, leur assurant que par la descendance d’Abraham toutes les familles de la terre seraient bénies.

L’Eternel avait décidé de détruire Sodome à cause de la grande immoralité de la cité, mais il utilisa l’occasion pour tester l’intérêt d’Abraham pour les gens de la ville et particulièrement pour ses proches (Lot et sa famille) qui y habitaient. « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » dit l’Eternel, « Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre ».

Dans ce passage nous voyons un exemple intéressant de la manière dont Dieu permet à l’esprit forcément limité de ses serviteurs de comprendre son propre point de vue.

Paraphrasant la déclaration de Dieu à Abraham, on comprend que Dieu avait entendu dire que les gens de Sodome et Gomorrhe étaient très mauvais, aussi est-il descendu pour investiguer, et s’ils étaient aussi mauvais que le bruit le disait, ils les détruiraient certainement. En fait le Créateur de l’univers et Dieu du ciel et de la terre n’avait pas besoin de visiter la terre personnellement pour obtenir les informations dont il avait besoin. Mais c’était sa manière de parler à Abraham afin qu’il comprenne.

Versets 23 à 33 :

« Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? Et l’Eternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux.

Abraham reprit, et dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : pour cinq, détruiras-tu toute la ville ? Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes.

Abraham continua de lui parler, et dit : Peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes. Et l’Eternel dit : Je ne ferai rien, à cause de ces quarante.

Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il trente justes. Et l’Eternel dit : Je ne ferai rien, si j’y trouve trente justes.

Abraham dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il vingt justes. Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt.

Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes. Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes.

L’Eternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure ».

Abraham intercéda auprès de Dieu pour sauver la ville, s’il s’y trouvait un certain nombre de justes. Tout d’abord il demanda à Dieu si la ville pouvait être épargnée si 50 justes s’y trouvaient. Puis il continua en diminuant ce nombre, en ayant peut-être à l’esprit Lot et sa famille.

L’Eternel montra à la fois sa patience à l’égard d’Abraham et sa volonté de montrer de la pitié en lui répondant favorablement tant de fois lorsqu’il baissait le nombre de justes. Mais en fait, il n’y eut même pas le nombre requis de dix justes ; aussi la ville devait être détruite.

Ceci suscite une question intéressante concernant la promesse de Dieu de bénir toutes les nations de la terre, car Jésus dit qu’il n’aurait pas fallu beaucoup d’efforts pour ramener à la repentance Sodome et Gomorrhe. Si cela avait été le cas, dit Jésus, ils auraient été conservés et non détruits (Matthieu 11:23,24).

Jésus expliqua également qu’au jour du jugement, il leur sera donné une opportunité. Nous voyons ainsi, après tout, qu’ils seront ramenés à la vie, se souvenant de la promesse faite à Abraham que par sa postérité toutes les familles de la terre seront bénies.

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Association des Etudiants de la Bible