La création – 5ème partie

LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENÈSE

Un monde nouveau commence
Chapitres 10 et 11

Chapitre 10

Versets 1 à 5 :

« Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge : Les fils de Japhet furent : Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tiras. Les fils de Gomer: Aschkenaz, Riphat et Togarma. Les fils de Javan: Elischa, Tarsis, Kittim et Dodanim. C’est par eux qu’ont été peuplées les îles des nations selon leurs terres, selon la langue de chacun, selon leurs familles, selon leurs nations. »

Les descendants de Japhet dont le nom signifie ‘agrandissement’ occupèrent « les îles des nations » généralement supposées être les côtes de la Méditerranée en Europe et en Asie Mineure. Ils s’étendirent de là sur tout le continent européen et une grande partie de l’Asie.

Versets 6 et 7 :

« Les fils de Cham furent : Cusch, Mitsraïm, Puth et Canaan. Les fils de Cusch : Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. Les fils de Raema : Séba et Dedan »

Dans les Ecritures, l’Egypte est identifiée au pays de Cham (voir Psaumes 78:51 ; 105:23 et 106:22).

Cusch, un fils de Cham, et ses descendants, les Cuschites, semblent s’être développés sur les sentiers s’étendant du Haut-Nil jusqu’à l’Euphrate et au Tigre. L’histoire mentionne certains de ces descendants à Babylone et en Ethiopie.

Le nom de Mitsraïm, un autre fils de Cham est un terme fréquemment utilisé dans l’Ancien Testament pour décrire l’Egypte. C’est le pluriel de Mazor, et sa double signification se réfère probablement à la Haute et Basse Egypte. L’utilisation de ce nom est une confirmation de l’occupation de ce territoire par les Chamites.

Puth fut un autre fils de Cham. Les quelques mentions de ce nom dans la Bible indiquent une région ou un peuple d’Afrique, probablement non loin de l’Egypte (Nahum 3:9).

Canaan fut le quatrième fils de Cham, et le père des Phéniciens (Sidon) et d’un certain nombre de nations qui, avant la conquête par les Israélites, habitaient la côte de Palestine et plus généralement toute la partie ouest du Jourdain. Ces habitants furent également appelés des Canaanéites.

Versets 8 à 10 :

« Cusch engendra aussi Nimrod ; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l’Eternel ; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Eternel. Il régna d’abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, au pays de Schinear. »

Le nom de Nimrod veut dire ‘soulèvement’ ou ‘rébellion’ et montre à l’évidence son attitude rebelle envers Dieu. Le fait qu’il ait été « un vaillant chasseur devant l’Eternel » peut vouloir dire que par son intelligence et sa force à la chasse, il s’éloigna lui-même de l’Eternel aux yeux de son peuple.

L’historien juif Flavius Josèphe dit de lui : « Nimrod persuada l’humanité de ne pas devoir son bonheur à Dieu, mais de penser que sa propre excellence en était la source. Et il changea les choses en instaurant une tyrannie, pensant qu’il n’y avait pas d’autre moyen de détourner les hommes de la crainte de Dieu qu’en les soumettant à son propre pouvoir ».

Nimrod fut le fondateur de Babylone, et Babylone devint le symbole du grand système contrefait de la chrétienté qui se développa pendant le présent Age de l’Evangile, décrite dans le livre de l’Apocalypse comme « la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre » (Apocalypse 17:18).

Il semble évident par conséquent que déjà en cette époque lointaine tout de suite après le déluge, Satan recommença ses efforts pour s’opposer à Dieu et à sa justice.

Versets 11 à 14 :

« De ce pays-là sortit Assur ; il bâtit Ninive, Rehoboth Hir, Calach, et Résen entre Ninive et Calach ; c’est la grande ville. Mitsraïm engendra les Ludim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtuhim, les Patrusim, les Casluhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Caphtorim. »

La forme hébraïque du nom Assur est Assyrie. Par son fils Nimrod étendit son royaume et Ninive devint la capitale de l’Assyrie. Il est admis que Lebahim fut le père des Lybiens, qui habitèrent plus tard la partie nord de l’Afrique.

Versets 15 à 20 :

« Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth ; et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les familles des Cananéens se dispersèrent. Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Léscha. Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations. »

Le nom de Heth mentionné dans cette généalogie veut dire ‘terreur’ il est supposé être le père des Hittites. Comme tous les noms mentionnés dans ces versets apparaissent ailleurs dans les Ecritures et que les endroits peuvent être identifiés, ils sont relativement peu importants dans le cadre du plan de Dieu.

Le détail avec lequel Moïse écrivit ces informations est cependant très impressionnant et indique la justesse avec laquelle les faits historiques furent gardés.

Versets 21 à 32 :

« Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils d’Héber, et frère de Japhet l’aîné. Les fils de Sem furent : Elam, Assur, Arpacschad, Lud et Aram. Les fils d’Aram : Uts, Hul, Guéter et Masch. Arpacschad engendra Schélach ; et Schélach engendra Héber. Il naquit à Héber deux fils : le nom de l’un était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée, et le nom de son frère était Jokthan. Jokthan engendra Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth, Jérach, Hadoram, Uzal, Dikla, Obal, Abimaël, Séba, Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent fils de Jokthan. Ils habitèrent depuis Méscha, du côté de Sephar, jusqu’à la montagne de l’orient. Ce sont là les fils de Sem, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations. Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c’est d’eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge. »

La portion de terre occupée par les descendants de Sem commença au nord-ouest avec la Lydie et inclut la Syrie (Assur), la Chaldée (Arpacschad), des parties de l’Assyrie (Assur), la Perse (Elam) et la péninsule arabique (Jotkhan). Des interprétations modernes ont donné le nom de Sémites ou Sémitiques aux langues parlées par ces descendants réels ou supposés.

« Et c’est d’eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge » écrit Moïse au verset 32. C’est donc ainsi qu’il résume la manière dont les descendants de Noé se sont répandus pour peupler la terre. Son côté remarquable est qu’aucun récit historique, hormis celui que l’on trouve ici, ne donne ces informations.

Nous entendons beaucoup parler des races sémites mais aucun livre, à part la Bible, ne donne d’indication sur leur origine, du moins pas de la manière concise présentée dans la Bible.

Et toute découverte archéologique faite sur cette époque du berceau de la race sémite ne fait que confirmer l’exactitude des récits de la Bible.

Chapitre 11

Versets 1 à 9 :

« Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. »

Voila l’un des chapitres les plus intéressants de la Bible. Il commence par le souci des hommes de s’unir et de se protéger à l’ombre d’une grande tour, qui devait être le symbole de leur unité.

Puis il nous apprend comment Dieu anéantit cet effort et il se termine par la présentation d’Abram (Abraham), celui par la descendance duquel Dieu se proposa de bénir toutes les nations en les unifiant sous Christ « pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre » (Ephésiens 1:10).

Schinear est supposée être Babylone. C’était une plaine où les briques devaient être utilisées comme matériau et la glaise comme mortier. Il a été suggéré que Schinear était le nom par lequel les Hébreux connaissaient cette contrée et qu’il fut donné en premier à ce territoire par Abraham, quand il quitta Ur en Chaldée.

Le motif de la construction de la tour de Babel est un désir d’unité : « Faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre ».

La pensée que nous en retirons est que le nom lié à celui de la tour, était destiné à être un symbole d’unité et de force. C’était une forme d’adoration calculée pour détourner l’esprit de Dieu, la seule vraie source d’unité et de protection.

L’intervention de Dieu dans ce plan illustre une vérité vue ailleurs dans les Ecritures, à savoir que bien qu’il ait permis au péché de régner sur la terre, ce n’est pas sans restrictions. Il ne permit pas à l’homme égoïste d’aller plus loin.

Dieu est capable de favoriser la voie de celui qui veut l’adorer quand il le veut, autrement il peut aussi la restreindre (Psaume 76:10).

C’est ici que la barrière des langues de la terre fut premièrement instaurée, ce qui a permis d’empêcher toutes les nations de s’unir pour former une masse géante séparée de Dieu, et le défiant même !

Ce n’est pas la volonté de Dieu, cependant, que les nations de la terre soient toujours cloisonnées et étrangères les unes aux autres pour toujours, puisque par Jacob il promit la venue du «Schilo» et il dit que des peuples rassemblés lui obéiront (Genèse 49:10).

C’est alors que le Seigneur rendra à son peuple un langage pur, et qu’ils l’appelleront tous et le serviront d’un commun accord (Sophonie 3:8-9). Son glorieux nom, pas le nom d’une tour ou d’une ville, sera alors le lien qui les unifiera dans la paix et la justice.

De là vient l’origine du nom Babel, signifiant ‘confusion’. Il devint plus tard Babylone et la signification de ce nom, dérivé des circonstances de son origine, est sans nul doute l’une des raisons qui font que le Seigneur l’utilise dans le livre de l’Apocalypse pour symboliser le faux système de chrétienté qui a tant confondu l’adoration du vrai Dieu avec l’adoration des hommes et des démons, encouragé les conflits, et déshonoré Dieu en blasphémant son nom.

Versets 10 à 32 :

« Voici la postérité de Sem. Sem, âgé de cent ans, engendra Arpacschad, deux ans après le déluge. Sem vécut, après la naissance d’Arpacschad, cinq cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Arpacschad, âgé de trente-cinq ans, engendra Schélach. Arpacschad vécut, après la naissance de Schélach, quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles. Schélach, âgé de trente ans, engendra Héber. Schélach vécut, après la naissance d’Héber, quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des filles. Héber, âgé de trente-quatre ans, engendra Péleg. Héber vécut, après la naissance de Péleg, quatre cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles. Péleg, âgé de trente ans, engendra Rehu. Péleg vécut, après la naissance de Rehu, deux cent neuf ans ; et il engendra des fils et des filles. Rehu, âgé de trente-deux ans, engendra Serug. Rehu vécut, après la naissance de Serug, deux cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles. Serug, âgé de trente ans, engendra Nachor. Serug vécut, après la naissance de Nachor, deux cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Nachor, âgé de vingt-neuf ans, engendra Térach. Nachor vécut, après la naissance de Térach, cent dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles. Térach, âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Haran. Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran. Haran engendra Lot. Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. Abram et Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nachor était Milca, fille d’Haran, père de Milca et père de Jisca. Saraï était stérile : elle n’avait point d’enfants. Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent. Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans ; et Térach mourut à Charan. »

Nous avons ici un autre lien dans la chaîne chronologique biblique. Il nous donne les années depuis le déluge jusqu’au temps où Dieu fit une alliance avec Abraham. Ce fut un total de 427 ans.

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Association des Etudiants de la Bible