Vie chrétienne et doctrine |
La création – 3ème partie
LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENESE
Chapitres 5, 6 et 7
Genèse : Chapitre 5
Versets 1, 2
« Voici le livre de la postérité d’Adam. Lorsque Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. Il créa l’homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d’homme, lorsqu’ils furent créés. »
Sur l’évidence apportée par des milliers de tablettes mises à jour par les archéologues, l’expression dans ce premier verset du chapitre 5 pourrait bien être la signature d’Adam au récit des quatre premiers chapitres précédents de la Genèse.
Le texte hébreu permettrait la traduction suivante : « Voici le récit d’Adam et de ses descendants depuis le jour où Dieu les créa à son image et à sa ressemblance ». Dans la mesure où il est largement prouvé que l’écriture sur des tablettes était pratiquée avant le déluge, il n’est pas déraisonnable de supposer qu’Adam écrivit le « livre » mentionné dans ce verset. Quand des tablettes furent utilisées comme listes historiques de familles, elles étaient soigneusement conservées ensemble, et la dernière dans la série constituait la signature de l’ensemble. Chaque tablette était une page d’un livre.
Il y a une théorie erronée largement acceptée, disant que l’homme qui fut créé à l’image de Dieu, comme décrit dans le premier chapitre de la Genèse, n’était pas l’homme appelé Adam dans le second chapitre.
Ces deux versets du chapitre 5 désapprouvent cependant cette théorie, car ils parlent de l’homme créé à l’image de Dieu, et Adam est la même personne. Certains ne remarquent pas que le premier chapitre du livre est plutôt un bref résumé du travail tout entier de création de la terre par Dieu et que, commençant avec le second chapitre, les Ecritures présentent en détail non seulement la manière dont l’homme fut créé, mais sa chute dans le péché et la mort, ainsi que son relèvement au « temps de rétablissement de toutes choses » (Actes 3:21).
« Il les créa du nom d’homme ». Ce passage insiste sur le fait qu’Eve était en réalité une partie d’Adam, que la séparation fut faite pour la propagation de la race humaine, afin d’accomplir les desseins de Dieu concernant la terre, qui fut « formée … pour être habitée » (Esaïe 45:18).
Versets 3 à 32
« Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours qu’Adam vécut furent de neuf cent trente ans ; puis il mourut.
Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Enosch. Seth vécut, après la naissance d’Enosch, huit cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans ; puis il mourut.
Enosch, âgé de quatre-vingt-dix ans, engendra Kénan. Enosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours d’Enosch furent de neuf cent cinq ans ; puis il mourut.
Kénan, âgé de soixante-dix ans, engendra Mahalaleel. Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit cent quarante ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Kénan furent de neuf cent dix ans ; puis il mourut.
Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra Jéred. Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Mahalaleel furent de huit cent quatre-vingt-quinze ans ; puis il mourut.
Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra Hénoc. Jéred vécut, après la naissance d’Hénoc, huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Jéred furent de neuf cent soixante-deux ans ; puis il mourut.
Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah. Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours d’Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.
Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans, engendra Lémec. Metuschélah vécut, après la naissance de Lémec, sept cent quatre-vingt deux ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent soixante-neuf ans ; puis il mourut.
Lémec, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Eternel a maudite. Lémec vécut, après la naissance de Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Lémec furent de sept cent soixante-dix sept ans ; puis il mourut.
Noé, âgé de cinq cents ans, engendra Sem, Cham et Japhet. »
Le but principal du reste de ce chapitre est de donner la chronologie du temps s’étant écoulé depuis la création jusqu’au déluge. Ceci est montré dans le tableau ci-dessous, où figurent les 10 générations d’Adam à Noé et le nombre d’années séparant deux générations, ce qui nous donne d’une manière précise le nombre d’années s’étant écoulées d’Adam à Noé :
« Adam, âgé de 130 ans, engendra un fils et l’appela Seth. » (verset 3) | 130 |
« Seth âgé de 105 ans, engendra Enoch. » (verset 6) | 105 |
« Enoch âgé de 90 ans, engendra Kenan. » (verset 9) | 90 |
« Kenan âgé de 70 ans, engendra Mahalaleel. » (verset 12) | 70 |
« Mahalaleel âgé de 65 ans, engendra Jéred. » (verset 15) | 65 |
« Jéred âgé de 162 ans, engendra Hénoc. » (verset 18) | 162 |
« Hénoc âgé de 65 ans, engendra Metuschélah. » (verset 21) | 65 |
« Metuschélah âgé de 187 ans, engendra Lémec » (verset 25) | 187 |
« Lémec âgé de 182 ans, engendra un fils, et il l’appela Noé » (verset 28) | 182 |
« Noé était âgé de 600 ans quand le déluge d’eau fut sur toute la terre » (Genèse 7:6) | 600 |
Total des années depuis la création jusqu’au déluge : | 1656 ans |
Hénoc et Lémec sont les seuls de cette liste pour lesquels d’autres informations que leur âge et leurs enfants sont données. D’Hénoc il est dit « qu’il marcha avec Dieu » (Genèse 5:22). Jude nous dit qu’Hénoc prophétisa la venue du Seigneur avec les myriades de ses saints pour exécuter son jugement (Jude 14,15). Cela pourrait indiquer qu’il comprenait en partie le plan divin du salut et le fait qu’il marcha avec Dieu résultait de ce qu’il avait confiance en Dieu et en ses desseins et qu’il fut fidèle en portant témoignage.
« Puis Hénoc ne fut plus, car Dieu le prit », dit le récit (Genèse 5:24). Dans le Nouveau Testament nous lisons qu’Hénoc « fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort » (Hébreux 11:5). Cependant il est aussi mentionné dans l’Epître aux Hébreux, dans la liste des nombreux personnages fidèles de l’Ancien Testament : « C’est dans la foi qu’ils sont tous morts » (Hébreux 11:13,39,40).
Ces différents passages laissent un certain doute sur le sens de l’expression « Hénoc ne fut plus, car Dieu le prit ». Une expression similaire se trouve en Jérémie 31:15 et là elle fait référence à la mort. Concernant les habitants de la cité de Sodome que le Seigneur détruisit, les Ecritures déclarent qu’il « les a fait disparaître » quand il vit cela (Ezéchiel 16:50). Ainsi le fait qu’Hénoc « ne fut plus » et que « Dieu le prit » peut très bien se référer à la mort.
Le passage du Nouveau Testament disant qu’il « ne vit pas la mort » peut bien signifier que dans son expérience il n’avait pas été en contact avec les mourants ou peut-être qu’il « ne vit pas la mort » dans le sens de l’anticiper, que ce soit par dégénérescence ou par maladie.
Lémec, en appelant son fils Noé, observa : « Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Eternel a maudite » (Genèse 5:29).
Ce passage indique que les contemporains de Lémec étaient familiers avec le récit de la création et avec le fait que c’est par la faute de l’homme que la terre avait été maudite (Genèse 3:17).
Genèse : Chapitre 6
Versets 1, 2
« Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. »
Adam, lors de sa création, est mentionné par les Ecritures comme « un fils de Dieu » (Luc 3:38). Cependant à cause du péché il perdit sa position, et il en fut de même pour toute sa descendance (Romains 5:12). A l’époque citée dans ce passage, il n’y avait pas d’homme ayant eu une position de fils de Dieu. Qui donc est cité par cette expression du verset 2 comme « fils de Dieu » ?
En Job 1:6, 2:1 et 38:7 nous avons des références aux « fils de Dieu » qui de toute évidence étaient engendrés de l’esprit ou étaient des êtres spirituels. Si nous considérons le témoignage de 1 Pierre 3:19,20, 2 Pierre 2:4,5 et Jude 6, nous sommes amenés à la conclusion qu’il s’agissait de ces anges, fils de Dieu qui, en se matérialisant, s’étaient mariés avec des filles de la race humaine.
Jude nous dit que ces anges « ne gardèrent pas leur premier état » et Pierre dit qu’ils « devinrent désobéissants ». Dieu avait demandé aux humains de se marier et d’engendrer des enfants, mais pour les anges, le fait de quitter leur habitation naturelle pour le faire était un acte de désobéissance. Cependant ils avaient la puissance pour le faire si la providence Divine ne les en empêchait pas.
En Genèse 18:2 à 8 et Hébreux 13:1, on trouve le récit de 3 anges qui se matérialisèrent, apparurent à Abraham et partagèrent le repas qu’il leur offrit lors de leur visite. Si un ange matérialisé pouvait partager la nourriture, il n’y a pas de raison de supposer que d’autres fonctions inhérentes à la nature soient impossibles.
Pierre et Jude expliquent que la punition de ces anges qui péchèrent, fut d’être retenus dans les « chaînes des ténèbres ». Ce sont les esprits qui sont responsables d’avoir trompé tant de personnes en leur faisant croire qu’elles pouvaient converser avec les morts.
Verset 3
« Alors l’Eternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans. »
La formulation de ce texte est très énigmatique. Le sens courant de cette expression est que l’esprit de Dieu n’est pas « resté » en l’homme pendant la période antédiluvienne. Il est raisonnable de conclure que cette période était incluse dans le discours de Paul à l’Aréopage : « Dieu, n’a pas tenu compte des temps d’ignorance ». Il n’entreprit pas en ce temps-là d’amener le monde à la repentance (Actes 17:30).
Quand nos premiers parents furent chassés de la faveur divine, Dieu cessa d’avoir contact avec la race humaine, à l’exception de quelques-uns qu’il sélectionna pour être ses représentants particuliers afin d’accomplir son plan en vue d’un futur rétablissement de la race.
Mais alors, que veut bien dire l’expression « Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme » ? Le mot hébreu traduit ici par « esprit » est le même traduit par « vents » dans le Psaume 104:4 : « Il fait des vents ses messagers ».
Par ailleurs, la signification de base du mot hébreu traduit par « rester » est « diriger » ou « exécuter ». Il est possible, par conséquent, que ce verset fasse référence au fait que Dieu avait donné à ses anges l’opportunité de diriger ce monde antédiluvien et qu’il veuille dire ici qu’il ne leur permettrait pas de continuer à le faire plus de 120 ans.
L’expression « car l’homme n’est que chair » ou « est devenu chair » peut faire référence au fait que les anges outrepassèrent leur droit en se matérialisant. Cette suggestion serait en harmonie avec le témoignage général des Ecritures concernant les arrangements de Dieu pour ce monde.
Verset 4
« Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants : ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité. »
La descendance de cette union illicite entre les anges déchus et les filles des hommes étaient des personnalités extraordinaires, d’un point de vue physique et mental.
Verset 5
« L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. »
Cette mentalité supérieure ne conduisit pas à la justice, mais sous l’influence du grand Adversaire ces être supérieurs utilisèrent leurs talents pour abaisser les gens vers les profondeurs du péché.
Versets 6, 7
« L’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. Et l’Eternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits. »
Beaucoup se demandent comment Dieu peut se « repentir ». Le dictionnaire Webster définit la repentance comme « le changement d’avis ou d’attitude de conduite dû à un regret ou à une insatisfaction ».
La pensée exprimée est que Dieu changea sa manière de se comporter à l’égard de la race humaine parce qu’il n’était pas satisfait de la conduite des hommes. Il mit fin à la direction des anges. Cela ne signifie pas que Dieu découvrit soudainement qu’il avait fait une faute. Dans les Ecritures, deux points de vue de Dieu sont présentés.
L’un concerne sont omniscience, sa possibilité de connaître toutes choses avant qu’elles n’arrivent. C’est pourquoi nous lisons que « ces choses sont connues de Dieu de toute éternité » (Actes 15:18).
D’un autre côté, le Seigneur nous parle souvent par sa Parole comme s’il était l’un de nous, se mettant à notre niveau de compréhension quand il explique le déroulement de ses plans et desseins.
Nous en avons un bon exemple dans le texte considéré. Dieu devint mécontent du comportement pécheur de la race humaine et prit des dispositions pour détruire le monde tel qu’il était ; cela ne signifie en aucune façon qu’il ne savait pas à l’avance comment le monde finirait.
Dieu connaît le cours des événements à l’avance sans exercer nécessairement un contrôle arbitraire sur eux.
Versets 8 à 13
« Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel. Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu. Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet. La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par-devers moi ; car ils ont rempli la terre de violence ; voici, je vais les détruire avec la terre. »
Noé fut choisi par Dieu parmi cette génération mauvaise pour le représenter comme un témoin et pour faire ce qui était nécessaire pour sauver un noyau de la race du déluge à venir. Même dans les moments les plus sombres de la course descendante du monde vers le péché et la mort, Dieu n’a pas été sans témoin sur la terre ; combien heureux et honorés sont ceux qui sont sélectionnés par lui pour le servir de cette manière !
Il est dit de Noé qu’il était « juste et intègre dans son temps » et qu’il « marchait avec Dieu ». Sans doute presque toute la race humaine de ce temps avait été corrompue par ces mariages avec les « fils de Dieu » désobéissants. Mais Noé fut une exception. Il était « intègre » devant Dieu, ayant dirigé sa vie en gardant les principes divins de justice.
La terre n’était pas seulement corrompue devant Dieu, mais elle était « remplie de violence », révélant un abandon de la loi et de l’ordre. Cette condition existait juste avant le déluge et durant le temps appelé par Jésus « les jours de Noé » (Matthieu 24:37-39 ; Luc 17:26). Il est intéressant de noter que Jésus utilisa cette condition pour illustrer le temps présent, celui de sa seconde présence, puisque c’est le temps opportun pour le « présent monde mauvais » de se terminer (Galates 1:4).
La violence des jours de Noé était visiblement causée par les « géants » vivant en ce temps-là, c’est-à-dire la descendance des anges déchus. Il a été suggéré que nous avons également des « géants » de nos jours qui remplissent la terre de violence, des géants du capital et du travail à la fois, et qu’à cause de leurs idéologies opposées, ces géants contribuent à la destruction du présent ordre de choses, le présent monde.
Versets 14 à 16
« Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. Voici comment tu la feras : l’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut ; tu établiras une porte sur le côté de l’arche ; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième. »
Nous trouvons ici brièvement décrites les spécifications pour la construction de l’arche. Il est généralement admis que la coudée mentionnée ici fait environ 46 cm. Si c’est correct, cela veut dire que l’arche avait approximativement 137 m de long, 23 m de large et 14 m de haut. Elle avait trois ponts ou étages. Comme aucun espace n’était occupé par un moteur ou une réserve de combustible, c’était donc toute la place qui était nécessaire.
Versets 17 à 22
« Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel ; tout ce qui est sur la terre périra. Mais j’établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi : il y aura un mâle et une femelle. Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce, et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi, pour que tu leur conserves la vie. Et toi, prends de tous les aliments que l’on mange, et fais-en une provision auprès de toi, afin qu’ils te servent de nourriture ainsi qu’à eux. C’est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné. »
Un point important à noter, et mis en valeur dans ce passage est que l’Eternel prend la responsabilité de détruire ce monde. Dieu peut permettre au mal de continuer pour un temps, mais quand le temps est venu d’intervenir, en accord avec ses plans et ses desseins, il le fait ; et il veut que nous réalisions que c’est vrai quel que soit le moyen qu’il peut utiliser.
L’alliance que l’Eternel promit d’établir avec Noé le fut en fait après le déluge et après que Noé ait totalement obéi aux instructions de l’Eternel concernant la construction de l’arche et la manière dont il devait s’en servir. On ne trouvera pas de témoignage plus éloquent concernant un homme que celui noté dans ce passage : « C’est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné ». C’est cette pleine obéissance de la part de Noé qui constitua sa marche avec Dieu.
Genèse : Chapitre 7
Versets 1 à 6
« L’Eternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta maison ; car je t’ai vu juste devant moi parmi cette génération. Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle ; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle ; sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre. Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j’ai faits. Noé exécuta tout ce que l’Eternel lui avait ordonné. Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d’eaux fut sur la terre. »
La foi de Noé dut être sévèrement éprouvée pendant tout le temps qu’il construisait l’arche, mais c’est une foi victorieuse qui le rendit capable de continuer sa tâche et de se tenir séparé de l’injustice du monde qui l’entourait. Dieu prit note de ceci et quand le temps vint pour Noé d’entrer dans l’arche, il l’encouragea par une référence à sa justice. La voie du juste dans un monde mauvais est toujours difficile, mais l’Eternel ne le laisse jamais sans encouragement ni force.
Dans le chapitre précédent, la référence au fait de prendre dans l’arche des animaux par paire unique ne s’applique qu’à ceux qui n’étaient « pas purs », car dans le même chapitre Noé doit prendre 7 mâles et 7 femelles de tous les animaux « purs », sans doute pour que ces animaux puissent être utilisés comme nourriture.
Parmi les références de Jésus aux conditions prévalant aux « jours de Noé », il nous apprend que les gens ignoraient le déluge à venir et « qu’ils ne se doutèrent de rien jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche » (Matthieu 24:39 et Luc 17:27).
Ceci ne s’applique bien sûr pas à Noé, serviteur de Dieu. Il savait plusieurs années à l’avance que le déluge allait venir et à un moment donné il en connut le jour exact : « Dans 7 jours » lui dit l’Eternel, quand il fut temps d’entrer dans l’arche. Ce fut assez pour rassembler les animaux et les mettre dans l’arche.
« Noé exécuta tout ce que l’Eternel lui avait commandé ». Non seulement l’Eternel fit comprendre à Noé qu’il appréciait sa fidélité, mais il le fit noter cela pour que tout le peuple de Dieu puisse être encouragé plus tard par son exemple.
Dieu n’hésite pas à parler de la fidélité de son peuple. Il veut que son peuple sache qu’il apprécie sa loyauté et que les autres puissent être bénis par son exemple.
Le passage concernant l’âge de Noé au verset 6 peut sembler peu important, mais il permet de mesurer l’âge du monde avant le déluge, et par déduction le temps séparant la création du temps actuel.
Versets 7 à 24
« Et Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge. D’entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre, il entra dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l’avait ordonné à Noé.
Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits.
Ce même jour entrèrent dans l’arche Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux : eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes. Ils entrèrent dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle de vie. Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Puis l’Eternel ferma la porte sur lui.
Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle s’éleva au-dessus de la terre. Les eaux grossirent et s’accrurent beaucoup sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux. Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. Les eaux s’élevèrent de quinze coudées au-dessus des montagnes, qui furent couvertes.
Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait sur la terre, et tous les hommes. Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut. Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche. Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours. »
Nous avons ici le récit du déluge lui-même provoqué, selon les Ecritures, par « le jaillissement des sources du grand abîme et l’ouverture des fenêtres des cieux ». Le « grand abîme » était apparemment une grande capsule ou un anneau de vapeur qui entourait continuellement la terre avant le déluge.
Le fait que l’arc-en-ciel n’apparut qu’après le déluge semble indiquer que cet anneau de vapeur, ou « source du grand abîme » était suffisamment épais et dense pour empêcher les rayons du soleil d’atteindre directement la terre.
La rupture de cet anneau allait, par définition, provoquer un déluge d’eau, un déluge si grand qu’il allait durer douze mois (Genèse 7:11 et Genèse 8:13, 14).
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