Notre marche de la foi

« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » — Hébreux 11:1

Paul explique que « la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ». Si nous possédions les choses que nous espérons, et si nous pouvions voir les choses invisibles, la foi ne serait pas nécessaire. C’est parce que nous sommes entourés de circonstances et de conditions qui leur sont adverses, et qui les cachent, que la vue des choses glorieuses que Dieu a promises n’est possible pour nous que par la foi — la foi de les dépasser et de voir, par-delà ces choses, cette terre promise spirituelle qui est « un pays lointain » (Esaïe 33:17).

Ceux qui connaissent le plan Divin savent pourquoi Dieu a permis au mal de régner pendant plus de six mille ans. Ils croient que, de cette manière, l’humanité finira par tirer une leçon précieuse sur le caractère coupable du péché, et ses terribles répercussions sur le pécheur. Ils comprennent cependant que le monde doit avoir l’opportunité de faire l’expérience des conditions favorables du millenium avant de pouvoir comprendre pleinement, et d’apprécier correctement, la raison du présent règne du péché et de la mort.

La permission du mal est aussi destinée à être d’un grand intérêt pour l’église de cet Age de l’Evangile. Nous devons aujourd’hui tirer des leçons de cette expérience et la seule façon d’y parvenir est en se reposant sur la base de la foi. A cette époque où le mal est si répandu, où le méchant prospère, où les orgueilleux sont heureux, il faut la foi pour défendre une Vérité impopulaire et se tenir au côté des justes et des personnes humbles et douces qui sont persécutées. En de telles circonstances, notre foi doit reposer sur les promesses de Dieu, et la garantie qu’Il les accomplira. Il nous a promis la nature divine, « gloire, honneur et immortalité » (Romains 2:7). Sur la base de la foi et de l’obéissance, nous devons nous montrer dignes d’une telle récompense.

Ceux qui marchent par la foi durant l’Age de l’Evangile vont constituer une Nouvelle Création. Nous sommes dès maintenant de « nouvelles créatures » en Jésus-Christ (2 Corinthiens 5:17). Dans le passé, toutes les créatures intelligentes de Dieu furent d’abord créées, puis éprouvées. Mais avec la nouvelle création les choses sont différentes. Nous sommes éprouvés avant la fin du processus de création, car lorsqu’il sera terminé tous ceux qui auront été choisis auront l’immortalité. Ils seront immortels, ils doivent donc être jugés dignes d’une création aussi élevée avant de l’atteindre.

C’est la raison pour laquelle l’Eternel permet à son peuple d’être entouré du mal, et de l’influence du mal. C’est seulement leur foi en Lui — et en la justice de son plan pour eux et pour le monde — qui leur donne la victoire sur leur environnement. Le monde, sous la direction de Satan, trouve un allié en notre chair déchue. La foi en Dieu et en ses promesses de nous guider et de nous aider — foi dans la gloire qu’il a promise — est indispensable pour pouvoir être victorieux sur cette alliance profane.

Les œuvres de la foi

Après avoir expliqué que la foi est la ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas, Paul nous rappelle un certain nombre d’exemples merveilleux de ce que la foi accomplira dans nos vies de fidèles. Il tire ses illustrations des expériences des fidèles de l’Ancien Testament. Ceci est d’autant plus significatif que ces hommes de Dieu avaient moins de connaissance du plan divin que nous n’en avons, et qu’ils n’étaient pas motivés pour courir pour une aussi grande récompense que celle qui nous est offerte durant l’Age de l’Evangile.

Les Anciens Dignes, cependant, firent preuve d’une foi merveilleuse. « C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn » (Hébreux 11:4). Enoch marcha avec Dieu ; Noé prêcha la justice et construisit une arche ; Abraham offrit Isaac en sacrifice [ou montra sa volonté de le faire] ; Moïse choisit d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché ; Joseph prit fermement le parti de la justice dans la terre d’Egypte ; Josué conquit Canaan ; Elisée provoqua et vainquit les sacrificateurs de Baal ; Daniel ferma la gueule des lions ; les trois Hébreux risquèrent les flammes de la fournaise chauffée sept fois plus ; et Jérémie endura l’horreur du cachot. Ces hommes de Dieu avaient une chose en commun qui leur permit de traverser ces épreuves. C’était leur foi en Dieu et en ses promesses.

Leur connaissance des promesses de Dieu était la base de leur foi. C’est grâce à la connaissance de ces promesses qu’Abraham « attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (verset 10). Tous ces hommes fidèles de l’ancien testament jouirent de la même connaissance des desseins de Dieu, non pas avec la même clarté que celle qui nous permet de les comprendre de nos jours, mais suffisamment clairement pour réaliser que tout avantage ponctuel dont ils pourraient bénéficier n’était rien comparé à la valeur des bénédictions éternelles que Dieu leur avait promises.

Mais leur foi ne venait pas seulement de la connaissance. Le fondement de leur foi reposait sur le fait qu’ils étaient persuadés que les promesses de Dieu étaient véritables, et que leur cœur pouvait avoir confiance en elles. En s’appropriant les promesses de Dieu, ils calquaient leur vie en harmonie avec elles. Quand, par exemple, Abraham entendit la voix de Dieu l’appelant à partir dans un pays inconnu, il obéit. S’il n’avait pas fait preuve d’une pleine obéissance, il aurait alors manifesté son manque de foi.

Ainsi en était-il avec tous les Anciens Dignes. Ils ne s’embarrassaient pas des choses de ce monde, ils ne plaçaient pas leur confiance dans l’homme, ni dans les faux dieux du peuple dont ils étaient si fréquemment entourés. Comme Paul le montre, ils marchaient comme pèlerins et étrangers sur la terre, aspirant au royaume que Dieu leur avait promis. Jacques écrit que « la foi sans les œuvres est inutile » (Jacques 2:20), et par leurs œuvres les Anciens Dignes démontrèrent la grande vitalité de leur foi. C’était une foi qui ne diminuait pas, peu importe à quel point l’adversaire qui les combattait était terrible. C’était une foi qui ne tremblait pas face à un malheur terrestre.

L’importance de la connaissance

Comme ces hommes fidèles, nous devons avoir la connaissance de Dieu et de ses plans afin d’exercer une foi vivante et victorieuse. En Romains 10:14, Paul pose la question « Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? ». L’Eternel attend de nous que nous exercions une foi solide, une foi basée sur une connaissance vérifiée, aussi nous a-t-il demandé de plaider avec lui « Venez et plaidons ensemble, dit l’Eternel » (Esaïe 1:18).

Les hommes qui sont trop impressionnés par leur propre importance peuvent nous demander d’accepter leur parole sans poser de question ou sans l’examiner, mais le Dieu suprême de l’univers nous invite à plaider avec lui, afin d’être convaincus que ce qu’il a dit est vrai. Comme notre Dieu est merveilleux !

Nous plaidons avec Dieu à travers sa Parole. « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10:17). Quand nous étudions les Ecritures et que nous réfléchissons, Dieu plaide avec nous ; c’est-à-dire qu’il fait appel à notre raison sur la base d’une merveilleuse harmonie, beauté, grandeur, et d’un caractère raisonnable du gracieux plan des âges qui est déroulé dans sa Parole. Avec ce solide fondement de connaissance, notre foi sera proportionnellement solide. Une foi victorieuse est plus que seulement croire en Dieu et dans le fait qu’il a fait des promesses. Jacques nous dit que « les démons le croient aussi et ils tremblent » (Jacques 2:19). Notre croyance, notre foi, si elle nous donne la victoire sur le monde, la chair et le diable, doit nous permettre de faire plus que de trembler. Elle doit devenir une conviction personnelle et vitale qui nous conduit à obéir à Dieu en faisant sa volonté.

La foi en Dieu et en Christ

En plus d’avoir foi dans les promesses de Dieu, et dans son gracieux plan qu’elles mettent en évidence, nous devrions avoir foi en Dieu lui-même. Par la foi, notre relation avec notre Dieu doit devenir une relation personnelle par laquelle nous l’apprécions de plus en plus comme notre Père Céleste bien-aimé — un Père avec lequel nous pouvons toujours avoir une douce communion. Notre foi devrait nous permettre d’aller vers lui lorsque nous sommes dans la tristesse et de déverser les tristesses de notre cœur, avec l’assurance qu’il sera toujours prêt à nous fournir « le baume de Galaad » (Jérémie 8:22), pour nous réconforter chaque fois que nous en avons besoin.

Par la foi, nous devrions être capables de voir notre Seigneur Jésus comme notre tendre Berger bien-aimé, qui prend soin de tous nos besoins. Esaïe écrit « Comme un berger, il paîtra son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein » (Chapitre 40:11). Le Seigneur prend tendrement soin de nous. Il peut avoir recours à la discipline ; mais cela ne sera pas nécessaire si notre foi est en plein accord avec toutes ses demandes, et si nous le suivons dans les sentiers de la justice partout où il peut nous conduire.

Renforcée par la pratique

La foi se raffermit lorsque nous ne nous contentons pas de recevoir les promesses de Dieu, mais que nous les éprouvons également. Ce principe est illustré par l’expérience d’Israël lors de la traversée du Jourdain vers la terre promise.

Les sacrificateurs, qui marchaient en tête des Israélites, devaient toucher les eaux de la rivière avec leurs pieds, et la promesse était que les eaux se sépareraient pour faire un chemin à travers lequel ils pourraient traverser jusqu’à l’autre rive. Les sacrificateurs, remplis de foi, touchèrent les eaux, et l’Eternel, accomplissant sa promesse, fit diviser les eaux. Ils ont éprouvé la promesse de Dieu, et ont vu qu’elle se vérifiait. Leur foi fut ainsi renforcée. Chaque fidèle enfant de Dieu devrait se réjouir de telles preuves de l’amour de Dieu, et de ce qu’il est capable d’accomplir toutes ses bonnes promesses. Il en sera ainsi si nous choisissons le chemin de l’obéissance comme l’Eternel nous l’indique au travers de sa Parole. Notre pleine consécration à l’Eternel fut la première étape importante de notre obéissance à la foi qui s’est cristallisée peu à peu dans nos cœurs tandis que notre connaissance grandissante de la Vérité nous révélait que nous n’appartenions pas à nous-mêmes, mais à l’Eternel.

Vient ensuite la preuve de l’acceptation de l’Eternel, puis l’engendrement du saint esprit. Chaque nouvelle étape de la foi, alors que nous développons les détails de la volonté divine à travers notre vie quotidienne, est récompensée par de nouvelles preuves de la présence de l’Eternel qui nous guide, de sa providence qui nous dirige, et de sa grâce qui nous soutient.

Les « œuvres de la foi »

En 1 Thessaloniciens 1:3, l’Apôtre Paul parle des « œuvres de la foi ». La foi est le moteur de toute notre activité au service de l’Eternel. Elle nous permet de comprendre et d’apprécier « les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2:10), et de les enseigner à d’autres à qui l’Eternel a donné des oreilles pour entendre.

Par la foi dans les vérités de la Parole, nous sommes en mesure d’offrir un sacrifice acceptable à Dieu, de combattre le bon combat de la foi, de renoncer à nous-mêmes et au monde et d’être vivants pour Dieu, d’être zélés pour le service de Dieu, d’abonder dans les grâces de l’Esprit, de souffrir par amour de la justice, et de déjouer les flèches de l’Adversaire. Sans la foi, nous ne pourrions faire aucune de ces choses convenablement pour Dieu. La foi nous permet de faire la volonté de Dieu sans douter de sa sagesse, ou sans se demander ce que cela pourrait nous coûter. La foi dit ‘Je ferai ce que tu veux que je fasse, Cher Dieu ; je serai ce que tu veux que je sois’. Par la foi, Daniel « ferma la gueule des lions » (Hébreux 11:33), et la foi nous permettra de rendre témoignage à la Vérité dans un monde indifférent et hostile. C’est ainsi que notre foi, par nos œuvres, vaincra le monde.

Les épreuves de la foi

Pierre écrit « C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1:6,7).

La signification de l’illustration de Pierre est claire. Comme notre foi, et les fondements du caractère Chrétien sur lesquels elle est construite, contient certains éléments de rebuts, d’impuretés, l’Eternel nous affine par des épreuves — épreuves qui sont représentées par le feu du fondeur. Ailleurs, les Ecritures parlent de l’Eternel comme du Grand Fondeur, le purificateur de l’argent et de l’or (Malachie 3:3). Ce n’est pas un feu littéral que l’Eternel utilise pour affiner et renforcer notre foi, mais des épreuves sévères. Pour la plupart, elles consistent en de petites contrariétés de la vie — pertes, déceptions, retards, restrictions, ‘mises à l’index’, nos propres fautes ou les fautes des autres, échecs, tribulations, obligations, oppositions, douleurs physiques, lassitudes, chagrins, dangers, et persécution.

Aucun des membres du peuple de Dieu n’expérimente toutes ces choses, et pour beaucoup d’entre nous aucune d’entre elles, en règle générale, n’est excessivement dure. Il est certain qu’elles font mal, et ce n’est que si notre foi se repose sur la promesse que « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8:28) que nous pourrons les endurer et continuer à nous réjouir dans le Seigneur.

Parfois, les choses agréables de la vie peuvent être des épreuves pour notre foi. Ainsi, lorsque nos expériences sont agréables pour la chair, il est facile de perdre de vue l’Eternel, et notre besoin d’exercer notre foi en Lui et en ses promesses. Si rendre un service au Seigneur signifie abandonner la facilité et le confort dont nous pourrions jouir, notre foi est testée.

Jésus indique ce principe lorsqu’il dit : « Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » (Marc 10:23). Peu de membres du peuple de Dieu de nos jours ont des richesses financières, mais nous pouvons avoir d’autres richesses comme la santé, ou d’autres avantages qu’une foi solide pourra nous pousser à utiliser plus activement pour le Seigneur.

Si notre foi est forte, nous verrons dans chaque expérience et dans chaque situation de la vie un défi à l’obéissance. Nous verrons aussi que chaque épreuve et chaque joie que le Seigneur permet le sont pour notre plus grand bien. Croyons-nous réellement qu’aucune arme envoyée contre nous n’est efficace et qu’aucune joie charnelle ne peut nous éloigner de notre Dieu, si nous nous reposons sur lui et que nous croyons en lui et en sa grâce promise ? S’il en est ainsi, nous avons donc une foi victorieuse.

Endurer les épreuves

Jésus a dit : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation » (Marc 14:38). Bien que ces paroles étaient adressées à ses proches disciples pendant ces heures éprouvantes de Gethsémané, elles sont une recommandation qui nous convient aussi tout à fait. Nous devons veiller. Les ennemis de la nouvelle créature sont toujours en alerte pour nous piéger dans les mailles du filet de la fierté, de l’ambition, des honneurs terrestres, de la facilité, et des plaisirs du monde.

La chair est faible et elle est facilement victime des flatteries de Satan et du monde. C’est là que la foi nous procurera la victoire ; une foi qui, pleinement convaincue des promesses de Dieu, nous permettra d’être attentifs à ses directives, ses avertissements, ses principes de justice, et d’être pleinement confiants que son aide est assurée en cas de besoin. En cela les « œuvres de la foi » seront notre étude diligente de la Parole, et son application zélée dans chaque détail de nos vies consacrées.

Jésus a dit également que nous devons prier. La prière permet de garder ouverte la ligne indispensable de communication avec notre Père Céleste, Lui qui nous a promis que : « Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité » (Psaume 84:12). Jésus a dit que notre Père donnerait sans aucun doute le saint Esprit à ceux qui le lui demanderaient. Par le saint Esprit nous sommes éclairés et fortifiés. Lorsque nous sommes remplis de son Esprit, nous avons l’assurance que celui qui est avec nous est plus grand que tous ceux qui sont contre nous.

La foi nous assure de cela, et nous donne donc la victoire dans nos épreuves, quelle que soit leur nature. Ainsi nos inquiétudes sont transformées dans « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » (Philippiens 4:7). Comme la foi supporte l’épreuve, nous donnant l’assurance que chaque circonstance douloureuse est essentielle pour que notre être soit transformé à l’image du Seigneur, l’âme est adoucie à une soumission d’amour à tout ce que la providence peut permettre. Alors que notre foi se fortifie, nous pouvons finalement et calmement dire « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Philippiens 4:13).

Il ne s’agit pas de confiance en soi, car lorsque nous comptons sur nous-mêmes, nous tremblons. Mais lorsque, par la foi, nous nous tournons vers le Seigneur, croyant qu’aucune de ces bonnes promesses n’échouera jamais, nous sommes forts ; et nous pouvons dire : « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1 Corinthiens 15:57).

Chaque nouvelle victoire de notre foi nous rapproche du Seigneur et nous amène à une plus grande détermination à connaître et à faire sa volonté. Par expérience, nous apprenons que, à chaque étape de l’obéissance, la grâce du Seigneur nous soutient, et sa sagesse nous guide. Il arrive que nous ne sachions pas toujours pourquoi certaines épreuves sont permises, mais la foi nous permet de nous reposer dans sa volonté, sachant qu’il donne beaucoup à ceux qui le choisissent. La victoire dans la foi nous permet de comprendre qu’il est préférable de marcher dans le noir avec lui que d’avancer tout seul en pleine lumière.

Les victoires de la foi augmenteront notre force pour résister aux attaques de nos ennemis — le monde, la chair, et le diable. Le Seigneur nous a procuré une merveilleuse armure de protection, mais nous ne connaissons pas sa réelle valeur tant que, par la foi, et en obéissance au Capitaine de notre salut, nous ne devenons pas des combattants actifs dans la lutte Chrétienne. En combattant le bon combat de la foi et en prenant conscience de la valeur de l’armure de la Vérité que le Seigneur a fournie, nous nous fortifions « dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante » (Ephésiens 6:10). Nous apprenons que celui qui est avec nous est plus grand que tous ceux qui sont contre nous.

Les victoires de la foi permettent au chrétien de développer sa personnalité. Pierre nous exhorte à ajouter à notre foi la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience, la piété, la gentillesse fraternelle et l’amour. La foi est le fondement de toutes ces grâces. Quand la foi est faible, la personnalité est instable, mais une foi forte et toujours croissante entraîne l’abondance de « ces choses », qui en retour nous assureront « l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 1:4-11).

Sans la foi, les épreuves amènent souvent, non pas à une maturité de caractère, mais à une disposition à être irritable. Le cœur déçu devient rancunier et rebelle. Mais une foi convaincue, par laquelle nous sommes certains de la valeur intrinsèque de toutes nos épreuves, transforme toutes les expériences difficiles et douloureuses de la vie en une douce providence de Dieu, destinée à nous aider à produire en nous « le fruit de la lumière qui consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité » (Ephésiens 5:9).

Lorsque par la foi nous voyons nos joies et nos peines comme venant de Dieu, plutôt que de simples choses de la vie, une expérience éprouvante ne nous aigrit pas. Au contraire, nous voyons dans chacune de ces expériences une occasion de remercier l’Eternel de permettre d’autres « légères afflictions » que par la foi nous considérons « produisant pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4:17). Ainsi chaque épreuve ardente, peu importe qui ou ce qui en est la cause, au lieu d’être ‘une pierre pesante’ est ‘un pas de plus’ vers des niveaux plus élevés de grâce et de vérité.

Lorsque Jésus était à Gethsémané et qu’il savait que ses ennemis étaient sur le point de l’arrêter et de le crucifier, il ne pensa pas à cette coupe amère comme à une coupe qu’ils avaient versée pour lui. Au lieu de cela, il considéra — comme il le dit à Pierre — que c’était la coupe que le Père lui avait donnée à boire (Jean 18:11). Il devrait en être ainsi pour nous, et cela en proportion de notre foi dans les promesses et la providence de Dieu.

La foi est essentielle dans chaque aspect de la vie Chrétienne. Notre étude de la Bible serait vaine sans la foi. Dans la Bible, nous trouvons tous les trésors de la sagesse divine si essentielle à notre instruction dans la justice et pour nous diriger sur le chemin étroit. Nous avons besoin de cette sagesse, et Jacques nous dit que si nous la demandons à Dieu, il nous la donnera « simplement et sans reproche », mais que nous devons « la demander avec foi, sans douter » (Jacques 1:5,6). Sans la foi, comme nos prières seraient vaines !

La foi est la base de notre communion avec les frères. Notre activité dans la vigne de l’Eternel est le travail de la foi. Le combat du chrétien est le bon combat de la foi, et la victoire sur le monde et sur tous nos autres ennemis est la victoire de la foi. Notre voyage sur le chemin étroit est la marche de la foi. « Le juste vivra par sa foi » (Habacuc 2:4). Notre vie en tant que nouvelles créatures dépend d’une foi solide et grandissante en Dieu, en ses promesses, et en chaque preuve d’amour qu’il nous donne — la foi dans le sang expiatoire de Christ ; la foi dans les œuvres du saint Esprit ; la foi dans les œuvres des anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14).

Plus nous expérimentons les bénédictions résultant de ces preuves d’amour de notre Père Céleste, plus notre foi est fortifiée, et plus notre confiance en lui est grande. Ainsi, en développant peu à peu notre obéissance, nous verrons alors que Dieu exauce notre prière pour que notre foi soit augmentée en nous prouvant que chacune de ses bonnes promesses est vraie.

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Association des Etudiants de la Bible