Vie chrétienne et doctrine |
La création – 2ème partie
LE PLAN DE DIEU
DANS LE LIVRE DE LA GENESE
Chapitres 3 et 4
Genèse : Chapitre 3
Verset 1
Il y a eu beaucoup de spéculations concernant l’identité du ‘serpent’ mentionné pour la première fois dans le verset d’introduction de ce chapitre. Ce terme est une traduction du mot hébreu nachash qui veut dire siffler, murmurer, chuchoter comme le font les enchanteurs. L’explication que le ‘serpent’ était plus rusé que tous les animaux des champs n’est pas en conformité avec ce que nous savons des serpents aujourd’hui. Le mot hébreu traduit ici par ‘animal’ pourrait tout aussi bien être rendu par créature vivante, et certains disent que le ‘serpent’ était en réalité le Lucifer déchu, tel que le dit Apocalypse 20:2.
Ce qui plaide en faveur de cette explication est que cela signifierait qu’Eve fut confrontée à l’influence d’un esprit glorieux quoique déchu plutôt qu’à la présence repoussante d’un serpent, à savoir à la difficulté qu’elle a eu à résister à ses suggestions. Mais indépendamment du moyen par lequel la tentation fut présentée à Eve, les Ecritures sont explicites sur le point que Satan fut en fait le vrai tentateur, ce qui est la chose la plus importante.
La méthode employée par Satan dans le cas d’Eve fut la même qu’à travers tous les âges, à savoir mettre en doute la Parole de Dieu. ‘Dieu a-t-il dit que vous ne devez pas manger de tous les arbres du jardin ? ’. Satan était familiarisé avec la Parole de Dieu, on le voit près de 4000 ans après quand il tenta Jésus. Alors que Satan se complet dans l’immoralité et le crime résultant de la chute de l’homme, sa principale activité est de détruire la confiance du peuple de Dieu dans la véracité de sa Parole.
Versets 2, 3
En répondant au ‘serpent’, Eve révéla qu’elle avait eu une connaissance certaine des exigences de Dieu. Cette information lui fut visiblement communiquée par Adam, étant donné qu’elle fut créée après que ce commandement lui fut donné. L’ordre ‘Vous n’y toucherez pas’, fut rajouté par Eve et exprime son désir de se conformer aux directives de Dieu jusqu’au plus petit détail.
Verset 4
Ayant réussi à engager la conversation avec Eve, lui ayant fait exprimer sa compréhension de la loi de Dieu et de la punition en cas de transgression, ce ‘serpent ancien’ entreprit rapidement de nier le fait que Dieu ait dit que la punition pour la désobéissance à ses instructions serait la mort : ‘Tu mourras’. Mais en niant ceci, Satan insista en disant ‘Vous ne mourrez pas’. C’est à partir de cette négation de la Parole de Dieu que sont sorties toutes les fausses doctrines qui ont trompé le monde mourant tout au long de l’âge.
Le mensonge de Satan ‘Vous ne mourrez pas’ trouve son expression aujourd’hui dans la théorie non conforme aux Ecritures disant qu’il n’y a pas de mort. Toutes les philosophies tendant à montrer que la mort n’est pas une réalité trouvent leur origine dans ce mensonge de Satan. Entre autres, on trouve l’immortalité inhérente, l’immortalité de l’âme, la transmigration des âmes, la réincarnation etc..
Verset 5
Dans ce texte nous avons un exemple des méthodes utilisées par Satan pour tromper par un savant mélange de vérité et d’erreur. Il était vrai que le fait de manger du fruit défendu amènerait pour la race humaine une connaissance du bien et du mal, mais il n’était pas vrai que les créatures humaines deviendraient des dieux.
Nous ne pouvons pas être sûrs de ce que Satan voulait dire sous le terme ‘dieux’ ou puissants, mais c’est probablement l’origine de l’idée qu’à leur mort les créatures humaines passent à une existence plus élevée, pareille à celle des anges. Il était essentiel que Satan introduise une vision telle que celle-ci dans l’esprit des gens pour détourner leur attention de la réalité de la mort.
Versets 6, 7
De la lecture de ces passages il est évident que Satan a présenté une image plus attractive de ce qui résulterait de la désobéissance à la loi de Dieu. Il assura à Eve que le fruit de l’arbre était ‘bon à manger’, ‘agréable à la vue’ et ‘précieux pour ouvrir l’intelligence’. Avec toutes ces raisons pour transgresser les commandements de Dieu — plus le doute de voir effectivement la mort en être le résultat — Eve succomba à la tentation et Adam la rejoignit dans la transgression.
Eve fut trompée, mais l’Apôtre Paul nous informe qu’Adam ne le fut pas (1 Timothée 2:14). C’est à Adam que le Créateur donna directement sa loi ; sa communion avec son Dieu venait du fait qu’il avait fait confiance en sa Parole. Il savait que la mort résulterait de sa désobéissance, mais il choisit d’accompagner sa femme dans une voie dont il savait qu’elle le mènerait à un désastre certain. Peut-être s’était-il souvenu de sa solitude avant la création d’Eve et avait-il senti que sa vie serait sans objet sans elle.
Le fait de réaliser brutalement qu’ils étaient nus est à prendre avec le symbolisme utilisé tout au long des Ecritures, indiquant que ceux qui sont coupables devant Dieu sont représentés comme ayant besoin d’être recouverts. Ce symbolisme trouve sa plus importante application en relation avec la ‘robe’ de justice de Christ qui couvre les imperfections de tous ceux qui viennent à Dieu par lui.
Versets 8 à 10
« Ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir ». Tandis qu’Adam et Eve transgressaient la loi de Dieu, ils étaient toujours près de la perfection qu’ils possédaient avant de pécher et visiblement, Dieu les avait créés d’une façon telle qu’ils puissent communiquer avec lui plus directement qu’il n’est possible à des créatures humaines imparfaites.
Il n’est pas nécessaire de supposer que le Créateur lui-même parlait personnellement et d’une manière audible avec eux. Mais quelle que soit la méthode qu’il ait utilisée, cela a dû être d’une façon suffisamment directe et indubitable pour qu’ils ne se trompent pas dans la signification du message.
Ils étaient effrayés. La peur est l’un des inévitables résultats du péché. Ce principe se vérifie dans les expériences de la race humaine tout entière. Parce que la race humaine a continué à pécher, toute l’humanité continue à être sous l’emprise de la peur.
Une connaissance à la fois du bien et du mal devait être la conséquence d’avoir consommé du fruit défendu. Ils commencèrent à acquérir leur connaissance du mal presque immédiatement ; mais ils n’atteindraient la pleine connaissance du bien et du mal qu’à la fin de l’Age Millénaire. La race humaine tout entière possédera alors la connaissance par l’expérience et grâce à elle, pourra être capable de décider d’obéir à Dieu et vivre, ou lui désobéir et mourir.
Versets 11 à 13
L’un des traits de la nature humaine déchue est de blâmer les autres pour nos propres fautes. Cette tendance se manifesta très clairement dans l’expérience humaine et nous trouvons Adam blâmant Eve (ceci supposant que le Créateur lui-même était d’une certaine manière à blâmer, parce c’est lui qui lui avait donné Eve pour femme) et Eve blâmant le ‘serpent ancien’. Quand on fait le mal, la meilleure chose à faire est d’accepter le blâme, et autant que faire se peut, s’améliorer.
Versets 14, 15
Dans cette condamnation, il apparaît évident qu’il y avait plus qu’un simple serpent dans la tentation de nos premiers parents. La ‘descendance’ du serpent dont il est question ici est la descendance de Satan, c’est-à-dire de tous ceux qui se placent sous son influence et accomplissent ses desseins pécheurs.
‘L’inimitié’ placée entre la descendance du serpent et celle de la femme a été manifestée tout au long des âges par la persécution de ceux à qui Dieu a manifesté sa faveur.
La promesse que la descendance du serpent allait ‘blesser’ le talon de la descendance de la femme suggère l’opposition, mais pas une issue fatale. Le fait pour la femme d’écraser la tête du serpent indique la destruction de ce grand ennemi de Dieu et de l’homme représenté ici par le serpent, à savoir Satan, le diable.
La descendance de la femme est le Christ, composé de Jésus, la tête et de l’Eglise, son corps ; et l’une des promesses du Nouveau Testament assure que Satan sera écrasé sous les pieds de l’Eglise (Romains 16:20). Il nous aussi dit que Dieu détruira tous les méchants (Psaume 145:20).
Verset 16
Dans ce texte nous avons des évidences importantes de l’inspiration de la Bible. D’un point de vue physique, il n’y a aucune raison pour que les mères, en donnant naissance à leur enfant, souffrent plus que les animaux, mais c’est le cas. Il n’y a pas de raison scientifique avancée à cela, excepté celle que nous trouvons dans le livre de la Genèse. C’est une partie de la punition qui résulta de la transgression par Eve de la loi de Dieu.
Versets 17 à 19
La punition d’Adam (et celle de la race humaine tout entière dont il était le représentant) était double. Premièrement il devait mourir — « tu es poussière et tu retourneras à la poussière » — et deuxièmement la terre allait être maudite, rendant difficile d’en tirer la nourriture nécessaire.
Il y a une signification spéciale dans l’expression « le sol sera maudit à cause de toi ». Dans la sagesse du Créateur, la terre était laissée dans un état non terminé, obligeant l’homme déchu à travailler durement pour subsister. Ce fut néanmoins pour le bénéfice de l’homme puisque cela empêcha la race humaine déchue de plonger encore plus profondément dans la débauche et le péché.
Verset 20
La signification des noms joue un rôle important dans la révélation du plan de Dieu. Marie, par exemple, sut qu’elle devait appeler son fils Jésus, ce qui signifie ‘sauveur’, parce qu’il sauverait son peuple de ses péchés. Le nom d’Eve est tiré d’un mot hébreu signifiant ‘donneuse de vie’. Comme le principe du don de la vie fait que le père ne peut donner la vie sans l’aide de la mère, l’importance de ce fait est accentuée par le nom qui fut donné à la mère originelle de la race humaine.
Verset 21
Les habits donnés par Dieu à nos premiers parents demandaient le sacrifice d’une vie ; on y trouve une allusion au don de justice de Christ qui allait recouvrir les imperfections de ceux qui reviennent à la faveur de Dieu par lui. Alors que Dieu ne révéla pas son plan de salut en détails à Adam et Eve, il ne les laissa cependant pas sans espérance.
Ses déclarations concernant la descendance de la femme sont très significatives à la lumière de ses promesses suivantes ; dans ces habits donnés aux premiers parents on voit d’ailleurs l’image d’une provision d’amour divin.
Versets 22 à 24
Dieu dit : « Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal ». Adam et Eve ne devinrent pas des ‘dieux’ dans un autre sens que celui de reconnaître le bien du mal et ils devaient à présent en faire l’expérience l’un et l’autre. Ils avaient une grande expérience du bien avant d’avoir transgressé la loi divine et leur vie ne devait pas être dénuée de bénédictions même après leur transgression.
L’Eternel dit que l’homme était devenu comme ‘l’un de nous’. Ce ‘nous’ dans ce passage est visiblement une référence à lui-même et au Logos, qui coopéra avec lui dans le grand travail de création (Jean 1:1-3).
La connaissance de Dieu du bien et du mal était intuitive et le Logos l’avait reçue de son Père Céleste. Mais l’homme, à présent, était en passe de l’obtenir par l’expérience. Quoiqu’un grand sentiment de culpabilité ait envahi nos premiers parents à cause de leur péché et qu’ils souffrirent de la perte de leur douce communion avec leur Créateur, la connaissance des terribles conséquences de leur désobéissance devait encore grandir.
Appliquant la sentence de mort, Dieu chassa Adam et Eve du paradis. Des chérubins avec des épées flamboyantes furent placés à l’est du jardin pour empêcher nos premiers parents d’y retourner.
Il est fort possible que ce soit un langage symbolique. Le professeur Strong définit le mot hébreu traduit ici par chérubin comme une ‘figure imaginaire’. Il est raisonnable d’en conclure qu’à la fois les chérubins et les épées flamboyantes sont des symboles de la providence divine qui rend impossible à l’homme déchu de continuer à profiter des bénédictions du jardin que Dieu avait planté pour lui. Il est possible qu’un désastre naturel ait rendu le jardin inhabitable.
Etant chassé de son paradis, le premier couple humain commença à mourir, autrement dit commença à réaliser par sa propre expérience que Satan avait menti en disant « Vous ne mourrez pas ».
Genèse : Chapitre 4
Versets 1, 2
Ce passage indique qu’Adam et Eve n’exercèrent pas leurs pouvoirs de procréation avant d’être chassés d’Eden, ce qui prouve bien qu’il ne s’agissait pas du ‘fruit défendu’. Dieu leur avait commandé de se multiplier et de remplir la terre mais, par sa providence, ce commandement ne fut pas exécuté avant qu’ils aient péché.
A présent ils étaient condamnés à mort. Ils avaient perdu une mesure de leur perfection originelle et leurs enfants allaient obligatoirement hériter de leurs imperfections. De ce fait le péché originel entraîna la perte de la vie pour la race tout entière. Paul exprime la pensée clairement en disant : « Comme par un homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, … » (Romains 5:12).
Versets 3 à 8
Un petit détail nous est donné sur la vie domestique de la première famille terrestre. Caïn et Abel avaient à présent grandi et étaient devenus des jeunes gens. L’un devint cultivateur et l’autre gardien de moutons. Sans aucun doute bien des choses se passèrent pendant leur enfance et adolescence qui auraient pu être rapportées, mais pour les desseins de Dieu, il avait uniquement gardé cet incident.
Il est vrai que ce fut un accident tragique qui se termina par le meurtre d’Abel, mais il n’est pas décrit dans les Saintes Ecritures comme un simple meurtre, ni par le fait qu’il fut le premier meurtre et la première mort. Il est plutôt utilisé parce qu’il était une illustration d’un trait fondamental du plan de salut de Dieu.
Nous doutons que tous les détails de l’expérience de ces deux jeunes gens soient donnés. Ce qui est écrit nous apprend simplement que Dieu agréa le sacrifice que lui avait fait Abel, et pas celui de Caïn. Le récit ne donna pas de raison de cette apparente partialité. Au verset 7 le Seigneur dit à Caïn « Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte ».
Ceci semble cependant se référer à l’attitude de Caïn après l’acceptation du sacrifice d’Abel, signifiant que s’il prenait cette expérience dans un bon esprit, le Seigneur l’en compenserait d’une certaine manière plus tard.
L’apôtre Paul, écrivant sous l’inspiration du saint Esprit, jette une certaine lumière sur ce récit en disant que « c’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que Caïn » (Hébreux 11:4). Cela indiquerait qu’Abel apporta son offrande au Seigneur comme une œuvre de foi, sachant que c’était le type de sacrifice qui serait acceptable par lui.
Précédemment Dieu avait dit que la ‘descendance’ de la femme allait écraser ‘la tête du serpent’. Cela implique une délivrance des conséquences de la tragédie qui arriva en Eden. Le péché entra dans le monde, et pour délivrer la race humaine de ses conséquences, il fallait une rémission du péché. L’Apôtre nous informe que « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9:22).
C’est pourquoi, ayant fait cette promesse d’une future délivrance, Dieu commença à illustrer la manière dont il allait l’accomplir, indiquant que ce serait sur la base d’un sacrifice avec effusion de sang. Comme le plan de Dieu pour la rédemption et la délivrance se révèle par la Parole, nous apprenons que Jésus est ‘l’Agneau’ qui est ‘mis à mort’ et que c’est son sang qui rachète le péché d’Adam et de toute la race humaine (Apocalypse 5:12).
Versets 9, 10
L’égoïsme, se manifestant lui-même sous forme de jalousie, s’était emparé de Caïn et son attitude s’exprima par la question : «Suis-je le gardien de mon frère ?».
L’égoïsme conduit finalement à un point de vue tel que celui-là, alors que l’amour mène dans l’autre direction. Ceux chez qui l’amour de Dieu règne dans les cœurs se sentent concernés par le bien-être des autres, en particulier de ceux qui sont proches d’eux par la chair, et qui devraient être chéris.
Adam était un fils de Dieu (Luc 3:38) et de ce point de vue la race humaine tout entière était la famille de Dieu, quoique depuis la chute, elle s’en soit séparée. Mais Dieu aime cette famille et il a fait un plan par Jésus pour le rétablissement de tous ceux qui accepteront cet amour.
Si nous apprécions ce que Dieu a fait pour nous et pour le monde et aspirons à être comme lui, nous prendrons plaisir à nous intéresser aux choses qu’il aime. Au contraire de l’attitude égoïste de Caïn, nous assumerons joyeusement quelque responsabilité que ce soit envers les autres et nous chercherons à leur faire du bien.
Le mot hébreu traduit par ‘sang’ au verset 10 est au pluriel et devrait être traduit par ‘sangs’. Ceci montre que Dieu considéra le meurtre d’Abel comme une figure des expériences qui viendraient sur tous ceux qui, à travers les âges, par leurs œuvres, manifesteraient leur foi en lui et en sa parole. De ce point de vue, tout le sang juste versé serait comme le sang juste d’Abel (Matthieu 23:35).
Versets 11 à 15
La punition de Caïn fut sévère. Le mot ‘punition’ au verset 13 devrait être traduit par iniquité ou péché. La version des Septantes, la Vulgate et d’autres versions rendent ce passage par « Mon iniquité est-elle trop grande pour être pardonnée ? ». Cette traduction s’harmonise bien avec la réponse de Dieu, qui assure Caïn que, quoiqu’il soit un homme marqué, il pouvait s’attendre à un certain degré de protection. Comme il n’y avait pas d’indication disant que Dieu lui avait pardonné, ce fut une réponse partielle à sa question, réponse qui lui assurait un certain degré de consolation.
Versets 16, 17
Le retrait de Caïn de la présence de Dieu veut dire que Dieu ne s’occupa plus de lui, et qu’à partir de ce moment il ne s’adressa plus à Dieu pour en obtenir les faveurs. Il habita dans le pays de Nod, qui est mentionné comme étant à l’est d’Eden. Sa position géographique exacte n’est pas connue à ce jour.
La mention de la femme de Caïn a suscité de tous temps la question : où donc Caïn a-t-il pu trouver sa femme ? Jusqu’à ce point du récit il n’est pas fait mention d’autres membres de la race humaine que Caïn et Abel. Cependant cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas eu d’autres enfants.
Au chapitre 5 verset 4, nous apprenons qu’Adam engendra des fils et des filles durant sa longue vie et il est raisonnable de conclure que des filles soient nées et soient devenues adultes au moment où Caïn put prendre femme. Comme la race n’était pas dégradée physiquement en ce temps-là comme c’est le cas depuis, ce mariage entre frère et sœur ne devait pas avoir de conséquences fâcheuses pour la descendance, comme c’est le cas aujourd’hui.
Versets 18 à 24
Enoch, le fils de Caïn, ne doit pas être confondu avec Enoch, le ‘septième depuis Adam’, descendant de Seth. La généalogie des descendants de Caïn nous indique clairement la nature de leur vie sociale.
Caïn fonda la première ville ; Lamech institua la polygamie et Jabal la vie nomade ; Jubal inventa les instruments de musique et Tubal-Caïn fut le premier forgeron.
Versets 25, 26
Le nom de ‘Seth’ veut dire ‘nommé’ ou ‘mis en place’. Eve donna ce nom à ce garçon particulier parce qu’elle croyait que Dieu le lui avait donné en lieu et place d’Abel. Elle avait à l’évidence foi en la promesse d’une ‘descendance’ et pensant que la providence de Dieu avait été donnée à Abel, elle sentait que quelqu’un devait être spécialement désigné par Dieu pour prendre sa place si cette promesse originelle devait être accomplie.
Nous ne pouvons être certains de ce que veut dire l’expression « C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Eternel ». Cela ne veut pas dire que l’adoration de Dieu commença seulement aux jours d’Enosch, car nous avons vu que bien des années avant, Caïn et Abel adoraient ensemble Dieu et lui apportèrent des offrandes. Une autre traduction dit : « C’est alors que les hommes commencèrent à s’appeler eux-mêmes du nom de Dieu ».
Il y a beaucoup d’exégètes hébreux qui pensent que ce texte nous donne l’origine de l’adoration de faux dieux et la prise du nom du vrai Dieu en vain.
Comme les premiers chapitres nous parlent de la chute de l’homme dans le péché, il est raisonnable de penser que ce passage complète l’histoire en nous informant de la corruption de l’adoration de Dieu par l’homme.
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