L’amour est plein de bonté

« La charité est patiente, elle est pleine de bonté » — 1 Corinthiens 13:4

Le mot ‘charité’ dans ce texte est une traduction du mot grec ‘agape’, dont une traduction plus compréhensible serait le mot ‘amour’. La charité pure est l’acte de donner ou d’accorder une faveur à ceux qui ne sont pas en mesure de la rendre, ou de pouvoir donner une compensation quelconque en retour au donateur.

Par conséquent la charité est un des éléments les plus importants de la qualité divine d’amour.

C’était un acte d’amour exceptionnel de la part de Dieu que de ‘donner’ son Fils bien-aimé pour être le Rédempteur de l’humanité. Ce don était au bénéfice de ceux qui n’étaient pas en mesure de s’acquitter envers le donateur. C’était un acte d’amour — « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

L’amour est un des grands principes de Dieu. Cependant, il intègre toutes les qualités de générosité et pas seulement celui de charité. L’amour, en conséquence, en tant que principe dirigeant toute la vie d’un chrétien, devra toujours se manifester de manière à produire le plus de bénédictions possibles sur tous ceux qui sont concernés.

La vie chrétienne devrait être en harmonie avec le principe de l’amour Divin, comme cela est établi dans la Parole de Dieu. Il ne s’agit pas seulement de renoncer à soi-même, mais aussi de faire la volonté de Dieu.

On peut abandonner ses ambitions et ses affaires mais, au lieu d’accepter la volonté divine, se sentir motivé par le désir de faire d’une manière positive la volonté de quelqu’un d’autre à la place de sa propre volonté.

Celui qui agit ainsi peut se dévouer à la cause d’un leader terrestre, ou d’une organisation particulière. Ou, il peut chercher à faire plaisir à son père ou à sa mère, ou à un ami qu’il aime particulièrement. Un mari peut abandonner sa propre volonté pour faire celle de sa femme, ou vice versa.

Ainsi un individu peut être tout à fait désintéressé, cependant si une volonté autre que celle de Dieu a supplanté la sienne, il ne se soumet pas à l’influence de l’amour divin.

Jésus a dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:15). Certains des plus cruels événements de l’histoire ont été perpétrés au nom de l’amour. Mais, après analyse, on peut se rendre compte que ce n’était pas pour Dieu que de telles offenses étaient commises, mais pour des amis, ou pour une église, ou un groupe, et, parfois, tout simplement pour imposer ses propres idées.

Mais l’amour divin véritable n’est jamais cruel, abusif, irréfléchi ou sarcastique. Il ne soutient jamais des amis contre la volonté divine, comme cela est révélé par la vérité de la Parole de Dieu.

Là où la nécessité de la volonté divine s’impose, elle prend résolument position pour ce qui est juste et s’oppose sévèrement à ce qui est mal, même si le mal est commandité par ses plus chers amis ; mais finalement elle sera toujours en faveur du bien.

L’amour humain est parfois méchant

Il est très facile de confondre l’amour sentimental avec le grand principe de l’amour Divin. Si c’est le cas les enjeux importants de la vie Chrétienne sont perdus de vue.

C’est ainsi qu’il est tout à fait possible que quelqu’un croie avoir atteint une condition de chrétien de très haut niveau vis-à-vis de l’amour, alors qu’en réalité il demeure dans une sorte de ‘paradis de fous’. Chaque chrétien doit déterminer pour lui-même si c’est vrai ou faux dans son cas particulier en faisant de simples tests.

L’amour sentimental se manifestera de manière amicale, généreuse envers ses propres amis ; mais souvent de manière hostile, odieuse envers ses ennemis. Ainsi les moines qui vivaient au Moyen Age pouvaient écrire des phrases éloquentes à propos de l’amour de Jésus, et en même temps, se joindre aux persécutions à mort contre ceux qui n’étaient pas d’accord avec eux.

La nature humaine n’a pas changé, et nous devons tous nous tenir sur nos gardes, de peur qu’en nous laissant aller à de belles platitudes d’amour, nous n’entretenions secrètement du ressentiment ou de la haine dans nos cœurs. Ou bien de manière sarcastique faire preuve de mauvaise volonté envers ceux qui ne croient pas, ou qui ne font pas ce que nous préférons.

Le véritable amour est plein de bonté ; donc si nous découvrons que l’esprit qui nous anime n’est pas plein de bonté, même envers nos ennemis, nous pouvons être sûrs que ce n’est pas l’esprit d’amour.

Le fait qu’il soit possible de se tromper sur ce point est indiqué par Jacques qui dit : « De la même bouche sortent la bénédiction [pour nos amis et nos louanges à Dieu] et la malédiction [pour nos ennemis]. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi » (Jacques 3:10).

Jean dit : « Et l’amour consiste à marcher selon ses commandements » (2 Jean 6). Ignorer, ou mettre de côté certains des commandements de Dieu, aussi insignifiants que ces points puissent nous paraître, signifierait que nous avons manqué d’autant de suivre l’exemple de l’amour Divin dans nos vies.

Tous les commandements de Dieu nous ont été donnés pour nous guider afin de lui ressembler, et un des éléments les plus remarquables de ressemblance à Dieu est d’être résolument contre toute espèce de compromis avec l’injustice.

Les commandements de Dieu sont exigeants et peuvent avoir de graves conséquences, et si l’amour doit s’exprimer pleinement dans nos vies, nous devons être des étudiants proches et obéissants à sa volonté.

Ces commandements concernent la conduite personnelle, aussi bien que les questions de doctrine. Ils concernent notre propre compréhension des doctrines, et dirigent également notre attitude envers ceux qui transgressent ces commandements.

Jean nous dit : « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, [celle de Christ] ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! car celui qui lui dit : Salut ! participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 10,11).

Le point doctrinal particulier mentionné ici par l’apôtre n’est pas spécialement discuté dans l’église aujourd’hui ; mais le principe qu’il énonce s’applique toujours de la même manière. Pour beaucoup d’entre nous, cela peut être interprété comme un point de vue très étroit, dénué de liberté et de tolérance ; mais c’est ici l’expression inspirée qui donne le processus que suit Dieu pour pondérer des affaires de cette nature.

Les mêmes principes s’attachent à la conduite personnelle de ceux avec qui nous sommes associés. Nous sommes tous imparfaits ; et la miséricorde et l’amour divins exigent que nous nous regardions charitablement les uns les autres.

Dieu a pourvu, au travers des mérites de Christ, une robe de justice qui nous couvre, et il nous voit recouverts par cette robe. Donc nous devons également nous voir ainsi les uns les autres.

Ceci étant vu, l’amour ne doit pas contenir de l’erreur, sur le plan doctrinal ou autre ; mais l’amour, lorsqu’il est érigé comme un rempart contre l’erreur doit, néanmoins, continuer à être plein de bonté.

Quelqu’un peut être vraiment indigné à juste titre contre des efforts évidents pour répandre des doctrines erronées parmi le peuple de Dieu, cependant, ceci n’est pas une excuse pour attirer avec méchanceté l’attention des frères sur les dangers cachés.

La méchanceté en parole ou en action n’est jamais une manifestation d’amour. La méchanceté en parole peut se concrétiser par le sarcasme, la dureté, les exagérations, le ridicule, les fausses accusations, les insinuations, réduisant ce qui est bien en ce que nous croyons être partiellement faux.

L’apôtre Paul nous donne la même description générale, en disant : « L’amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas d’orgueil ; il n’agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité ; il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. » (1 Corinthiens 13:4-7 — version Darby).

La bonté vraiment nécessaire de nos jours

Nous vivons dans un monde qui est de plus en plus sous la domination de la méchanceté et de la haine. L’esprit de haine semble, de nos jours, presque pénétrer l’atmosphère.

Il semble n’y avoir pas de limite à l’égoïsme humain et satanique qui veut arriver à ses propres fins. La généralisation des souffrances et des malheurs — habituellement sur des innocents — est infligée pour mener à bien les desseins de l’égoïsme. Des paroles amères de haine, et des missiles de destruction littérale semant la mort, voilà l’image des instruments par lesquels les tentatives sont faites pour faire progresser la bataille de l’égoïsme humain jusqu’à une victoire sans gloire.

A l’opposé de tout cela, combien est rafraîchissant l’esprit de bonté, tel que cet esprit est — ou devrait être — manifesté dans la vie du peuple consacré de Dieu ! Nous aussi, nous sommes engagés dans une bataille. C’est ‘le bon combat de la foi’ (1 Timothée 6:12).

Mais, « les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles » (2 Corinthiens 10:4). Notre armure est la Vérité, et notre épée la Parole de Dieu (Ephésiens 6:17). Cette épée, si l’on veut qu’elle soit efficace, doit être maniée avec amour. Elle doit produire de la bonté, de la miséricorde et de la sympathie. Elle ne doit jamais être utilisée pour nuire à son prochain, mais toujours pour aider et bénir.

En 2 Corinthiens 6, l’apôtre indique qu’il est nécessaire d’avoir étudié les Ecritures pour avoir une bonne conduite chrétienne afin de ne donner « aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme » (verset 3).

Parmi les nombreuses choses importantes mentionnées dans cette leçon, il est dit que notre service de la Vérité devrait être fait « par la bonté » (verset 6).

Combien de fautes inutiles ont été accumulées dans l’exercice du sacerdoce à cause des fautes du peuple de Dieu qui n’a pas fait attention à ce danger ! Par un zèle mal dirigé, nous sommes souvent prompts à défendre la Vérité, sans bonté. Cela ne devrait pas arriver !

Proclamons la Vérité, et parlons-en avec conviction et avec clarté ; mais parlons-en avec bonté. La grande puissance de la Vérité elle-même accomplira la volonté divine dans la vie de ceux qui sont sincèrement consacrés. Et il n’est pas nécessaire pour nous d’avoir recours à des méthodes mondaines pour gérer la Vérité d’une manière supposée être plus efficace.

Ayons totale confiance dans les méthodes de Dieu, croyant que, si nous y adhérons, le ministère divin — dans la partie du ministère qui nous est attribuée et où nous sommes engagés — sera mené à bien. L’amour est obéissant, et si nous obéissons complètement à ses commandements, nous serons charitables.

Notre vie devrait toujours être dirigée par un amour plein de bonté : à la maison, au bureau, à l’usine. L’amour devrait influencer notre vie à la maison, et nos rassemblements avec les frères.

A aucun moment, l’amour ne nous donne le droit d’être méchant. Notre corps déchu peut parfois avoir envie d’être méchant ; et tant que nous serons dans la chair, nous n’arriverons jamais à être aussi bons que ce que nous devrions être.

Mais nous ne devrions jamais cesser de nous battre contre les tendances mauvaises de la chair, et autant que possible, avoir la préoccupation constante de faire de la bonté une des habitudes de notre vie chrétienne.

Dans la société et le monde des affaires, la bonté est souvent pratiquée comme une règle ; dans ce cas, cela ressemble vraiment à un masque qui cache un esprit de mauvaise volonté et de méchanceté.

Mais la bonté chrétienne est plus qu’un masque. Elle devrait devenir une règle d’action profondément enracinée et dans laquelle nous nous réjouissons. Notre joie à pratiquer la bonté devrait être basée sur le fait que nous la considérons comme faisant partie de cette ressemblance à Dieu que nous nous efforçons de développer dans nos vies.

David a dit : « Heureux l’homme … qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel » (Psaume 1:2).

Pour nous, le fait de faire preuve de bonté est une partie de la loi de Dieu, nous devons donc être heureux en agissant avec bonté, car l’amour est plein de bonté.

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Association des Etudiants de la Bible