La crainte de l’Eternel

« La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. » — Psaume 111:10

La crainte a été définie comme un profond respect, une vénération ; une attitude d’humilité véritable envers Dieu et les choses saintes. Tout d’abord et avant tout, telle doit être l’attitude de chaque enfant de Dieu envers le grand et tout puissant Créateur, son Père Céleste. Le Psalmiste dit « Dieu est terrible dans la grande assemblée des saints, Il est redoutable pour tous ceux qui l’entourent » (Psaume 89:8).

C’est donc la première des qualités que doivent posséder tous ceux qui voudraient s’approcher de Dieu de manière acceptable, afin d’avoir la possibilité d’apprendre ses enseignements et ses voies. Personne ne peut approcher Dieu pour apprendre de Lui et recevoir les premiers éléments de la sagesse d’en haut sans cette qualité de crainte.

Lorsque Dieu apparut à Moïse dans le buisson ardent et que Moïse s’approcha, l’Eternel lui dit : « N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte » (Exode 3:5). Ceci montre l’importance du respect pour pouvoir s’approcher du grand Jéhovah.

Nous devons tout particulièrement avoir cet esprit de vénération lorsque nous nous approchons de Dieu par la prière. C’est le premier élément dans le modèle de prière que Jésus donna à ses disciples « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié » (Matthieu 6:9). Ceci suggère que l’une des choses que nous désirons par-dessus toutes les autres est que le nom de notre Père Céleste soit ‘sanctifié’, respecté, vénéré, considéré comme suprêmement saint.

Le nom de Dieu représente sa personnalité, composée, comme la Bible nous le révèle, de quatre grandes qualités, ou attributs — Sagesse, Justice, Amour et Puissance. Ces attributs, quoique appréciés d’une certaine manière par tous les Chrétiens, peuvent être clairement vus dans leur plénitude seulement lorsque nous considérons l’ensemble du Divin plan des âges ; en d’autres termes : « en contemplant comme dans un miroir la gloire du Seigneur » (2 Corinthiens 3:18).

La Justice

Tout d’abord, nous voyons la qualité de justice telle qu’elle est présentée dans la juste sentence de mort qui vint sur nos premiers parents, et se transmit de manière naturelle à tous leurs enfants. « Tous meurent en Adam » (1 Corinthiens 15:22).

Cet attribut prend toute son importance lorsque nous voyons qu’avant que toute chose puisse être faite pour l’humanité, avant que l’amour de Dieu ne puisse atteindre le condamné, la justice devait être satisfaite. Désormais, un autre homme parfait devait apparaître désirant donner volontairement en sacrifice sa vie parfaite, une vie sans condamnation. C’est notre Seigneur Jésus qui l’a fait volontairement. Aussi Paul dit : « Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2:5,6).

Jésus nous dit aussi : « Ma chair, que je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6:51). Ceci rend possible, en temps voulu, la délivrance de la mort d’Adam et de tous ceux qui sont condamnés en lui. Paul dit : « Car puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts » (1 Corinthiens 15:21).

Aussi combien est-il convenable que nous recherchions à respecter cette qualité de justice dans la personnalité de Dieu, respectant chacune de ses manifestations à notre égard, ou à l’égard de ses autres enfants.

L’Amour

Bien que l’amour — cet attribut de Dieu — ait toujours existé, il a été spécialement manifesté par la venue de Jésus, et l’œuvre qu’il a accompli de la part de son Père à notre égard. Comme Jean le dit « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui » (1 Jean 4:9).

L’amour de Dieu avait toujours été une partie intégrale de sa personnalité Divine, car « Dieu est amour » (verset 8). C’est l’essence même de son être, et dans une certaine mesure, on peut l’apprécier en considérant la succession infinie de plaisirs et de joies qui seront accordés à de nombreux niveaux de vie à ses créatures loyales et obéissantes.

Mais jamais auparavant Dieu n’avait été confronté à des circonstances dont l’enjeu fut d’un tel prix pour lui. Jean nous dit que, pour Dieu, le temps de répandre son amour est arrivé lorsque Jésus est venu dans le monde « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

Nous pouvons aimer vraiment notre prochain dans des conditions qui ne demandent qu’un petit sacrifice ou pas de sacrifice du tout, puis il peut se faire qu’à un moment donné un grand sacrifice doive être fait si cet amour continue. C’est ce qui est arrivé pour notre Père Céleste lorsque, à un certain moment, il « envoya son Fils » pour notre salut (Galates 4:4).

La Puissance

Il est toujours possible pour les esprits respectueux de voir l’œuvre de Dieu dans l’univers. On peut véritablement s’émerveiller de la manière dont ses desseins sont ordonnés, toutes choses étant soutenues par « sa parole puissante » (Hébreux 1:3). Mais en ce qui concerne l’œuvre du plan Divin, la puissance sera particulièrement manifestée par l’établissement de son royaume et de ses règles de fer, par la résurrection des morts et le rétablissement d’innombrables milliards d’êtres humains.

La Sagesse

Finalement, lorsque la grande œuvre de salut s’accomplira, à la fin de l’Age Millénaire, la sagesse de Dieu brillera en toute chose, et les hommes chanteront : « Tes œuvres sont grandes et admirables … Tes voies sont justes et véritables » (Apocalypse 15:3). Même la destruction des méchants incorrigibles à la fin du royaume millénaire sera considérée comme un acte de sagesse, provoquant l’accord respectueux de la part de toutes les créatures. « Quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi… et ils seront pour toute chair un objet d’horreur » (Esaïe 66:24).

Cette dernière remarque suggère que l’action manifeste de l’infinie Sagesse, de la Justice, de l’Amour et de la Puissance divine, seront approuvés par tous les hommes. Comme nous l’avons dit précédemment, tout ceci est compris dans le premier élément de la prière que notre Seigneur donna à ses disciples « Que ton nom soit sanctifié ».

Combien est-il normal pour tout le peuple de Dieu de désirer ardemment et de prier pour que vienne le temps où le nom de Dieu, sa sainteté, seront appréciés à leur juste valeur par toutes ses créatures ! « Son nom est saint et redoutable » (Psaume 111:9).

L’adoration

Il est normal pour nous de vénérer profondément notre Père Céleste, ajoutant ainsi à notre foi la qualité de piété (2 Pierre 1:6). Il est également important que nous ayons de la vénération pour le Seigneur Jésus, le serviteur actif du Père dans toutes ses œuvres de grâce « Puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages » (Psaume 45:11).

Il est évident qu’il ne peut pas y avoir de véritable adoration sans crainte, et que c’est le bon plaisir du Père que « tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (Jean 5:23). Nous devrions examiner la vie et les enseignements du Maître tels qu’ils sont décrits dans les évangiles avec beaucoup de respect. Nous devrions chercher à comprendre tout ce qu’il dit et fait à la lumière du plan Divin, nous rappelant que nous sommes appelés à le suivre, à prendre exemple sur lui, si nous espérons être avec lui dans la phase céleste du royaume.

Aucune partie de la Parole de Dieu — la plupart révélant la personnalité et l’œuvre de notre Maître — ne devrait être traitée irrespectueusement, ou citée à la légère. L’attitude convenable qui permettra que nous ayons la faveur et la compréhension de la Parole de Vérité est certainement suggérée par les paroles du Seigneur par l’intermédiaire du prophète Esaïe « Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole » (Esaïe 66:2).

Désormais, tout le peuple de Dieu recherche véritablement à respecter chaque partie et élément de la Parole de Dieu, venant à Dieu continuellement par la prière pour qu’Il nous révèle sa Parole, pour que nous puissions marcher avec révérence à la lumière de sa Vérité et rechercher à être sanctifiés.

La reconnaissance

Finalement, si nous voulons cultiver l’esprit de respect pour notre Père Céleste et pour notre Seigneur Jésus, et pour tout ce qu’ils ont à nous dire au travers de la révélation qui nous a été donnée, nous devons en tout temps respecter cette providence, tout particulièrement ses desseins providentiels vis-à-vis de nous en tant que Nouvelles Créatures en Jésus-Christ.

Nous avons l’assurance que toutes choses (les punitions comme les bénédictions) sont le résultat de l’action de sa parfaite Sagesse, de sa Justice, de son Amour et de sa Puissance. Les bénédictions qui viennent à nous en telle abondance devraient donc être reçues avec respect, et utilisées de telle manière qu’elles nous aident dans nos propres progrès sur le chemin étroit.

Même les bénédictions terrestres données par sa main doivent être reçues avec respect, généreusement, en accord avec sa volonté, et utilisées autant que possible à son service.

Lorsque les punitions, les épreuves et les difficultés viennent — elles devraient, elles aussi, être reçues non pas avec un esprit rebelle et plaintif, mais de manière respectueuse, soumise, avec un désir avide de connaître les raisons pour lesquelles de telles choses sont permises, et quelles leçons l’Eternel souhaite que nous en tirions.

Donc tandis que passent les années à l’école de Christ, nous apprenons que la crainte de l’Eternel n’est pas seulement le commencement de la sagesse, mais c’est aussi le milieu et la fin de la sagesse.

Nous trouvons que plus nous connaissons Dieu, plus nous recherchons à suivre le Seigneur Jésus, plus nous connaissons le plan grandiose pour lequel ils œuvrent ensemble ; et les expériences et les leçons que nous vivons quotidiennement, travaillent ensemble pour notre bien. Donc plus nous voyons qu’ils sont dignes de notre crainte, plus nous désirons que cette qualité se grave plus profondément dans nos cœurs.

Ensuite, il est juste de dire que notre Seigneur a un respect suprême pour son Père. Dieu lui-même a du respect pour ses lois parfaites et pour ses créatures intelligentes, et il est profondément attristé lorsque l’une d’elle est vaincue par le péché. Il apprécie chaque qualité véritable et noble possédée par ses enfants, particulièrement lorsque celles-ci ont été développées avec l’effort constant de lui ressembler ainsi qu’à son Fils bien-aimé, qui a été envoyé pour être un exemple que nous devons suivre. Donc notre crainte pour toutes les choses qui sont saintes n’est qu’un trait de caractère dont Jésus nous donne un parfait exemple.

Combien nous sommes heureux aussi que cet esprit de crainte animant maintenant les enfants de Dieu de l’Age de l’évangile sera, pendant la période du royaume, étendu à toute l’humanité. L’apôtre Jean écrit en Apocalypse 15:4 : « Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? … et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi ».

Le prophète Malachie nous dit « Car depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant, mon nom est grand parmi les nations » (Malachie 1:11). « On craindra le nom de l’Eternel depuis l’occident, et sa gloire depuis le soleil levant » (Esaïe 59:19). « Que tout ce qui respire loue l’Eternel ! » (Psaume 150:6).

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Association des Etudiants de la Bible