Vie chrétienne et doctrine |
La Bible – 15ème partie
L’Apocalypse de Jésus-Christ
Le dernier livre de la Bible est souvent appelé l’Apocalypse, qui est son titre en grec. Dans la traduction anglaise ‘King James’ il est intitulé ‘Révélation de Saint Jean’, ce qui suppose qu’il a été écrit par l’Apôtre Jean. Cependant, dans la toute première phrase de ce livre, Jean décrit ce qu’il va écrire comme la ‘Révélation de Jésus-Christ’ (1:1).
Puis l’apôtre ajoute «que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean» (1:1). L’expression ‘faire connaître’ signifie littéralement ‘enseigner par des signes’. En d’autres termes, les leçons importantes de ce livre concluant la Bible sont données dans un langage de signes ou de symboles.
Commençant par le verset 4 du premier chapitre, Jean s’adresse aux «sept églises qui sont en Asie». D’après les historiens, Jean était considéré en ce temps-là comme un important guide spirituel par ces églises. Cependant, comme les épîtres des différents apôtres furent adressées en premier à une église bien déterminée ou à des individus, puis par extension à toute l’église tout au long de l’âge de l’Evangile, ainsi en est-il aussi du livre de l’Apocalypse.
On peut raisonnablement penser que les sept églises d’Asie auxquelles Jean adresse ce livre sont figuratives ou symboliques de l’église pendant les sept époques de son développement.
Mais alors qu’il y a des points de description qui s’appliquent à chaque église sans s’appliquer aux autres, les promesses de Dieu de prendre soin de son peuple et de sa récompense future sont immuables. Aussi, ce qui est fait pour chaque église est certainement applicable à toutes.
Les sept églises d’Asie Mineure
Les sept églises d’Asie Mineure désignées comme destinataires à l’origine du merveilleux message de l’Apocalypse sont celles d’Ephèse, de Smyrne, de Pergame, de Thyatire, de Sardes, de Philadelphie et de Laodicée. Aux jours de l’Apôtre Jean il y avait un groupe ou congrégation de croyants dans ces différentes villes. Mais par la providence de Dieu il utilisa les caractéristiques de chacune d’elles comme base de leçons pour l’église de tout l’âge de l’Evangile.
Comme nous l’avons noté, Jean introduisit le thème principal du livre de « La révélation de Jésus-Christ » et dans le chapitre d’ouverture il nous donne des informations importantes sur Jésus, dont parle cette révélation. Il est présenté comme «le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre» (1:5).
Jean cite directement les paroles de Jésus : «Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant» (1:8). Les traducteurs de la version King James ont utilisé le T majuscule pour Tout-Puissant dans leur souci de répandre l’idée que Jésus, le Fils de Dieu, est également le Père. Cependant, le mot tout-puissant n’est pas utilisé ici en tant que titre ; il décrit plutôt une caractéristique de Jésus après sa résurrection, quand il dit lui-même : «Tout pouvoir m’est donné sur la terre et dans les cieux» (Matthieu 28:18). Il est ce fils puissant de Dieu, qui est mort pour les péchés du monde, a été ressuscité de la mort, et qui d’adresse à Jean sur l’île de Patmos. Jean nous dit :
«Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’être retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! (1-18) Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.»
Dans le dernier verset de ce chapitre, Jésus explique que les ‘sept chandeliers’ sont les sept églises d’Asie, symboles de l’église toute entière. Les ‘sept étoiles’ qu’il tient dans sa main droite représentent les ‘anges’ ou messagers de ces sept églises. Par conséquent, c’est par ces messagers que Jésus a parlé à l’église tout au long de l’âge. Ses promesses aux ‘plus que vainqueurs’ sont merveilleuses. Citons certaines d’entre elles :
«A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit» (Apocalypse 2:17).
«A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père» (Apocalypse 2:26,27).
«Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau» (Apocalypse 3:11-12).
«Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône» (Apocalypse 3:20,21).
La vision du trône
Immédiatement après ces messages de conseil, de mise en garde et de promesse aux sept églises, Jean voit ce qu’il identifie à «un trône … dans le ciel» (Apocalypse 4:2). Il s’agit d’une description très symbolique de la gloire de Dieu le Père, où ‘quatre créatures vivantes’ et ‘vingt quatre vieillards’ l’acclament en disant : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant » (Apocalypse 4:4,8).
Le chapitre 5 donne une présentation hautement symbolique de Jésus comme ‘Agneau’ de Dieu qui a été trouvé digne d’ouvrir un ‘livre’ tenu dans la main droite du Seigneur, Jéhovah, décrit dans la vision du trône du chapitre précédent. Les mêmes ‘créatures vivantes’ et les mêmes ‘vingt quatre vieillards’ glorifiant Dieu dans le chapitre précédent chantent les louanges de ‘l’Agneau’. Se joignant à leur chant de louange … «des anges dont le nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers» (Apocalypse 5:11).
Leur louange est : «L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve…A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! » (Apocalypse 5:12, 13).
Pour le résumer brièvement, ce chapitre d’ouverture de ce merveilleux livre est surtout destiné à présenter Celui qui est l’auteur véritable de ce livre, Jésus. Il le montre debout au milieu des chandeliers qu’il identifie aux sept églises, ou à l’église unique complète. Dans ce symbolisme, nous voyons Jésus accomplissant sa promesse à ses disciples : «Voici, je suis toujours avec vous, jusqu’à la fin du monde (âge en grec) » (Matthieu 28:20).
Puis, dans les chapitres 2 et 3, on trouve les messages de Jésus aux sept églises, qui dans une certaine mesure évoluent, tout d’abord promettant qu’il viendra bientôt, et enfin «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe». Par conséquent, ce retour personnel du Maître est montré différent de sa présence avec l’église tout au long de l’âge, laquelle était symbolisée par sa présence debout au milieu des chandeliers.
Les chapitres 4 et 5, comme nous l’avons vu, présentent d’abord Jéhovah et ensuite Jésus dans leur gloire, avec Jésus, l’Agneau mis à mort, présenté comme celui qui est digne d’ouvrir le livre qui était tenu dans la main droite de Jéhovah. Le symbolisme de l’Agneau met admirablement en valeur la dignité de Jésus à être le grand exécuteur du plan divin. Il est présent dans le livre, car il a bien voulu donner sa vie en tant que Rédempteur du monde.
« L’Agneau » et « la bête »
A partir du chapitre 6, le livre de l’Apocalypse donne une image mélangée de fidélité et d’apostasie, reflet du combat entre les forces de la justice et celles du mal. Dans ce grand combat, l’Agneau est montré comme le chef des forces de la justice, tandis que les forces qui s’opposent à Dieu sont dominées par «la bête». Il y a là différentes formes de cette bête. Dans l’une des images, elle ressemble à un léopard tandis que dans une autre, c’est une bête colorée de rouge. Il y a également une ‘image de la bête’.
Pour comprendre le thème général du drame décrit dans le livre, il suffit de penser à des puissances qui suivent d’un côté l’Agneau, et de l’autre la bête. L’Agneau est montré ouvrant les sept sceaux du livre qu’il a pris de la main droite de celui qui était assis sur le trône.
Quand il ouvrit le ‘premier sceau’, un ‘cheval blanc’ apparut et «celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre (ou pour conquérir, version sinaïtique) » (Apocalypse 6:2).
Quand le ‘second sceau’ est ouvert, un ‘cheval roux’ apparaît et «celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre» (Apocalypse 6:4).
A l’ouverture du ‘troisième sceau’, un ‘cheval noir’ apparaît. «Celui qui le montait tenait une balance dans sa main» (Apocalypse 6:5).
Quand le ‘quatrième sceau’ est ouvert apparaît un cheval d’une couleur ‘pâle’. «Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait.» (Apocalypse 6:8).
Bien des choses ont été écrites sur les quatre cavaliers de l’Apocalypse, s’appliquant généralement à des guerres entre nations et à des aventuriers cherchant à conquérir le monde.
En fait, le livre de l’Apocalypse ne concerne pas les royaumes et empires humains, sauf quand ceux-ci sont liés au destin du peuple de Dieu. Ainsi, sans entrer dans le détail, ces quatre chevaux et leurs cavaliers sont des symboles des activités et développements parmi ceux qui, tout au long de l’âge, ont pris le nom de Christ sur leurs bannières, commençant par le ‘cheval blanc’, symbole de la pureté de l’église primitive.
Le chapitre 6 continue de décrire ce qui se passe quand les ‘sceaux’ sont ouverts (verset 1). Quand le sixième sceau est ouvert, il y a un ‘grand tremblement de terre’ (verset 12). Le Seigneur utilise un ‘tremblement de terre’ pour illustrer les ébranlements que nous appelons révolutions. Beaucoup de choses se passent à la suite du tremblement de terre à l’ouverture du sixième sceau. Le verset 17 de ce chapitre identifie ces événements comme appartenant au ‘jour’ de la ‘colère’ de Dieu.
Cette expression identifie le temps des événements comme étant la fin de l’âge. Le jour de la colère de Dieu, ou jour de vengeance est montré par plusieurs prophéties comme étant une période de temps qui suit le retour de notre Seigneur, son but étant de renverser les ‘royaumes de ce monde’, préparant ainsi la manifestation du royaume messianique (Apocalypse 11:15).
Une image remarquable nous en est présentée au chapitre 7. L’époque est toujours ce jour de colère du Seigneur. De grands bouleversements sociaux ont lieu, mais des influences qui restent restreintes nous sont montrées. ‘Quatre vents’ sont retenus par des ‘anges aux quatre coins de la terre’ (verset 1).
C’est un moment dramatique. Littéralement, quatre vents impétueux convergeant de quatre coins peuvent créer un puissant ouragan capable de tout détruire sur son passage.
Ces ‘vents’ sont symboliques de certains éléments du trouble qui prévaut à travers le monde le jour de la colère de Dieu, mais ils sont montrés comme étant retenus. La raison en est que l’œuvre de Dieu est de ‘marquer du sceau le front de ses serviteurs’ (verset 3). Ceci révèle la grande importance que Dieu attache à son propre peuple en ces derniers jours que Paul évoque sous le terme de ‘présent monde mauvais’ (Galates 1:4)
Ces ‘serviteurs’ de Dieu sont montrés dans le chapitre comme étant au nombre de 144 000, répartis également entre les 12 tribus symboliques d’Israël. Ce sont les fils de Dieu de l’Age de l’Evangile. Au début de l’âge, presque tous ceux qui étaient qualifiés pour cette position spéciale dans le plan de Dieu étaient par nature les Israélites.
Jean écrit concernant Jésus : «Elle (la Parole) est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir [privilège] de devenir enfants de Dieu» (Jean 1:11,12).
Mais ces derniers n’étaient pas assez nombreux pour constituer le nombre fixé par Dieu, de ce fait «Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom» (Actes 15:14). Ceux-là sont devenus aussi fils de Dieu, mais par un arrangement constitué de promesses royales faites d’abord à Israël. Ils étaient les branches d’olivier ‘sauvages’ qui furent greffées sur les promesses abrahamiques, et devinrent des branches ‘naturelles’ ; de ce fait ils sont montrés dans l’image de l’Apocalypse comme étant des Israélites spirituels (Romains 11:17-29).
L’image nous montre clairement que les derniers de ceux-ci sont appelés du monde par la puissance de l’Evangile et ‘scellés’ sur leur ‘fronts’ ; autrement dit, ils reçoivent la compréhension du plan et de la volonté de Dieu les concernant pendant les visions de la fin de cet âge, après que les ‘jours de vengeance’ aient déjà commencé (Luc 21:22).
En fait, le temps de trouble le plus sévère sur le monde est montré comme étant retenu jusqu’à ce que le travail soit accompli. Il est merveilleux de réaliser que le Seigneur emploie des forces si puissantes liées à un nombre si faible de ses petits. Il n’est pas étonnant que Jésus dise : «Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume» (Luc 12:23).
Les Trompettes
Le premier verset du chapitre 8 mentionne l’ouverture du septième et dernier sceau. Puis ‘sept anges’ apparaissent et ‘sept trompettes’ leur sont données (verset 2). Bien sûr, ce ne sont pas des trompettes littérales. Globalement, les trompettes sont utilisées dans la Bible pour symboliser des messages que Dieu a prévu de donner. C’est là l’image donnée par ces ‘sept trompettes’.
En relation avec la ‘voix’ ou trompette du septième ange, «quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait» (Apocalypse 10:7). Aux versets 8 et 9 du 10e chapitre, le mystère de Dieu en voie de finition est comparé à un ‘petit livre’, qui au goût, est doux comme du miel mais qui est ‘amer pour les entrailles’.
Beaucoup comprennent que ce ‘petit livre’ symbolise la grande Vérité du plan divin que le Seigneur a révélé à son peuple en ces derniers jours. Cette vérité est évidemment ‘douce’, mais quand elle est assimilée, et mise en pratique, elle conduit à l’exclusion et souvent à la persécution.
Un autre développement est noté dans le chapitre 11, verset 15 : «Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles». Puis dans les versets 17 et 18 nous est donnée une brève description des résultats du règne de Christ, de son début à sa fin. Citons :
«Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre» (Apocalypse 11:17-18).
Les bêtes de l’Antichrist
Le chapitre 13 décrit la ‘bête aux 7 têtes et 10 cornes’ (verset 1). Concernant cette ‘bête’, il nous est dit : «Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l’agneau qui a été immolé» (Apocalypse 13:7-8).
Au chapitre 14 verset 1, l’Agneau est montré debout «sur la montagne de Sion, et avec lui 144 000 personnes, qui avaient le nom de son Père gravé sur leurs fronts». Ce sont là les ‘scellés’ du chapitre 7.
Par opposition, ceux qui se sont soumis à la domination de la bête sont montrés comme recevant «une marque dans leur main droite ou sur leurs fronts» (Apocalypse 13:16-17).
C’est pourquoi nous avons mis en relief ces deux forces opposées. D’un coté l’Agneau et ceux qui sont avec lui ; de l’autre, la bête et ceux qui ont leur marque d’esclave ‘sur leur main droite, ou sur leur front’. Il faudrait un livre complet pour analyser tous les symboles utilisés pour décrire le combat entre le Christ et l’Antichrist.
Tandis que la vision se développe, un autre symbolisme est introduit, à savoir une ville, ou plus exactement deux villes. L’une est appelée ‘Babylone’ (Apocalypse 17:5,8). C’est une cité impie qui règne sur les rois de la terre, et commet ‘l’adultère’ avec eux (verset 2). L’autre est la «sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d’auprès de Dieu» (Apocalypse 21:2).
La cité impie, Babylone, symbolise l’église apostate. Son ‘adultère’ représente son alliance avec les gouvernements civils. C’est parce que cette union était un facteur prédominant en Europe que cette combinaison a été représentée par la bête. Mais même après cela, la femme, la fausse église est montrée assise sur la bête ‘écarlate’ (Apocalypse 17:1-18).
D’après ce chapitre 17, c’est cette bête qui détruit la femme en fin de compte. Dans ce chapitre, la bête qui détruit la femme fait également la guerre à l’Agneau. Ceci indique que l’église apostate est détruite.
Contrairement à l’image qui nous est donnée dans le chapitre 13, où la bête est montrée en train de vaincre les saints, c’est à présent l’Agneau qui triomphe de la bête qui va à la ‘perdition’ (versets 8 et 11).
Les chapitres 16 à 19 révèlent en détail la destruction complète de toutes les forces de l’Antichrist, celles de l’injustice, y compris la prostituée, la bête, l’image de la bête et le faux prophète.
Commençant au chapitre 20, le triomphe glorieux de l’Agneau et de ceux qui lui sont associés est largement décrit. Au chapitre 19, ceux qui sont associés à l’Agneau sont montrés comme devenant ‘l’épouse’ de l’Agneau (Apocalypse 21:2), contrastant avec la prostitution de la femme qui a commis l’adultère avec les rois de la terre.
Prêt à toute attaque contre Christ et sa véritable église à travers les âges, nous est montré ‘le serpent ancien, qui est le diable, et Satan’. Dans ces premiers versets du chapitre 20, Satan est ‘lié’ par un ‘ange’ qui descend du ciel. Nous voyons la résurrection de ceux qui ont été ‘décapités pour le témoignage de Jésus, et pour l’œuvre de Dieu’ et ‘ils vivent et règnent avec Christ mille ans’ (Apocalypse 20:2-4).
Mais non seulement sont mis en évidence ceux qui règnent avec l’Agneau comme son épouse, bénis dans ce triomphe glorieux de justice, mais tous les morts qui sont réveillés pour participer aux bénédictions du royaume.
D’autres ‘livres’ sont ouverts pour eux (Apocalypse 20:12) — pas pour le ‘petit troupeau’, dont le livre est si doux pour les saints maintenant — mais ‘des livres’ qui contiennent la volonté de Dieu pour l’humanité pendant l’âge du royaume. Ils sont jugés par les choses écrites dans ces livres, c’est-à-dire que leur jugement se fera sur la base de la volonté de Dieu que révèlent les livres ouverts. Ceux qui passeront les tests auront leurs noms inscrits dans le ‘livre de vie’, qui sera également ouvert pour le monde.
« De nouveaux cieux et une nouvelle terre »
Le chapitre 21 présente une autre image de ce royaume. Le verset 1 nous parle de ‘nouveaux cieux et d’une nouvelle terre’. Ce sont des symboles des deux phases du royaume de Christ, le spirituel et le terrestre.
«Et la mer ne fut plus». La ‘mer’ symbolise les masses mouvantes de l’humanité combattant pour leurs droits réels et fantaisistes, surtout pendant la dernière phase de la vision de cet âge. Avec l’établissement du royaume de Christ ils trouveront la paix et la sécurité; de ce fait il n’y aura plus de ‘mer’.
Jean voit la «sainte cité, la nouvelle Jérusalem, descendant du ciel, d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse pour son époux» (verset 2). Il n’y a pas d’erreur possible sur la signification de ce symbolisme, puisque les versets 9 et 10 l’expliquent. Nous apprenons ici que la ‘nouvelle Jérusalem’ est ‘l’épouse de l’Agneau’, en d’autres termes, ceux que nous avons vus plus haut avec l’Agneau sur la montagne de Sion.
Le glorieux résultat de la venue de cette ‘sainte cité’ est révélé dans les versets 4 et 5 : il n’y aura plus ni souffrance ni mort, il n’y aura plus de larmes, car toutes choses seront nouvelles.
Comme l’avons appris du premier livre de la Bible, c’est à cause du péché que Dieu a condamné l’humanité à mort et a détourné d’elle sa faveur. Mais maintenant, comme nous le révèle le verset 3, Dieu agit en direct avec son peuple et par les directives du royaume de Christ, l’humanité pécheresse et mourante deviendra son peuple, avec le résultat ‘qu’il n’y aura plus de mort’.
Le chapitre 22 présente encore une autre image du règne de mille ans de Christ. Ici le royaume est symbolisé par le ‘trône de Dieu et de l’Agneau’, et sortant de ce ‘trône’, un ‘fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal’. «Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations» (versets 1et 2).
Dans les premiers chapitres de la Bible, l’homme a été chassé d’Eden et ‘une épée de feu’ utilisée pour l’empêcher de revenir sur ses pas pour manger de l’arbre de vie (Genèse 3:24). A présent, dans ce dernier chapitre, il n’y a plus d’épée et une invitation à ‘venir’ et à ‘prendre de l’eau de la vie, gratuitement’ (verset 17).
Cette invitation est donnée en premier par ‘l’Esprit et l’Epouse’, puis tous ceux qui l’entendent sont invités à répercuter cet appel.
Ce ‘fleuve’, bien sûr, n’est pas littéral. Il symbolise l’accomplissement de ces merveilleuses promesses de Dieu que nous avons vues tout au long de la Bible, promesses de bénédictions de toutes les familles de la terre.
Nous voyons ici ces bénédictions sous la forme d’un puissant fleuve d’eau rafraîchissante et vivifiante, sortant du ‘trône de Dieu et de l’Agneau’. C’est pourquoi il nous est rappelé que les promesses de Dieu de bénir toutes les familles de la terre dépendent, quant à leur accomplissement, de deux choses :
— tout d’abord, de l’œuvre de sacrifice de l’Agneau mis à mort, c’est-à-dire le travail de rédemption accompli par Christ ;
— ensuite, de l’autorité et de la puissance du trône de Dieu.
Ce sera un gouvernement qui dirigera le monde pendant mille ans et qui donnera la vie éternelle à tous ceux qui croiront et lui obéiront.
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