La Bible – 13ème partie

Jacques, I et II Pierre

JACQUES

L’Epître de Jacques fut écrite, conformément à son verset d’introduction, «aux douze tribus qui sont dans la dispersion». Nous pouvons en déduire que son message est particulièrement destiné aux Juifs convertis au christianisme, quelle que soit la tribu dont ils seraient originaires. Ce passage révèle également que l’Evangile de Christ, même à cette époque où naissait l’ère chrétienne, avait touché des représentants de tout Israël.

Sans considération sur l’identité de ceux à qui ces épîtres ont pu être adressées à l’origine, les vérités du plan de Dieu qu’elles présentent sont fondamentales et sont valables pour tous les chrétiens aujourd’hui, comme elles l’étaient pour le petit groupe à qui elles étaient destinées à l’origine.

Il est toujours essentiel de «regarder comme un sujet de joie les épreuves auxquelles nous sommes exposés» ; il est toujours vrai que «l’épreuve de votre foi produit la patience» ; et il est toujours important de «laisser la patience accomplir parfaitement son œuvre afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien» (Jacques 1:2-4).

Dans ce chapitre d’ouverture, Jacques présente aussi une leçon tout à fait révélatrice au sujet de la prière. «Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur» (Jacques 1:5-7).

Dans le verset 12, Jacques donne à chaque chrétien une promesse merveilleuse, disant : «Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment». Le Seigneur Jésus fait une promesse presque identique, en disant : «Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie» (Apocalypse 2:10).

C’est aussi dans cette épître que nous lisons : «Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité» (Jacques 1:22-25).

Dans les 9 premiers versets du chapitre 2, Jacques présente une leçon sur le défaut de montrer de la partialité dans l’église. Il cite comme illustration le cas d’un riche et d’un pauvre cherchant une communion dans l’église, et le fait que le riche puisse être favorisé par rapport au pauvre. Il affirme que ceci est mauvais, et n’a rien de chrétien.

Commençant avec le verset 14 de ce chapitre, Jacques nous donne une leçon sur la foi et la manière dont elle est montrée par nos œuvres. Il nous dit qu’Abraham n’était pas justifié par sa foi uniquement, mais que celle-ci fut montrée par ses œuvres. Jacques pose la question : «Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ?» (Jacques 2:21).

Dans les versets d’ouverture du chapitre 3, Jacques insiste sur l’importance pour le chrétien de contrôler sa langue de son mieux. C’est un membre petit mais indomptable du corps, nous rappelle-t-il, et un membre que personne ne peut complètement maîtriser. Il dit que la langue est «un monde d’iniquité», qu’elle est «placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne» (Jacques 3:6).

La ‘géhenne’ est utilisée dans les Ecritures comme un symbole de la mort éternelle, punition pour tous les pécheurs délibérés qui continuent à rejeter la grâce de Dieu par Christ. La leçon de Jacques est que la langue, si elle permet de parler de mal et d’engendrer des discordes parmi les frères, peut finalement amener son possesseur à souffrir la mort éternelle.

Au verset 11 la raison en est suggérée. Alors qu’il admet au verset 8 que personne ne peut complètement «dompter» la langue, il se demande si «la source peut faire jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère»? La pensée est que si la langue parle continuellement de mal, elle indique une condition de cœur corrompue. Il y a toujours la possibilité de se tromper en paroles aussi bien qu’en actions, mais si le cœur est pur, le niveau général de notre conversation sera lui aussi élevé et pur.

Les 6 premiers versets du chapitre 5 sont une prophétie qui s’applique aux derniers jours, au temps de la présence du Seigneur (verset 8). Jacques prédit les calamités qui surviendront sur ceux qui ont «amassé des trésors dans les derniers jours» (Jacques 5:3). Nous sommes indubitablement en train de vivre la réalisation de cette prophétie. Jamais il n’y a eu autant qu’aujourd’hui de trésors amassés par des individus ou des sociétés ; et jamais il n’y a eu autant qu’aujourd’hui de peur de la part des riches concernant les dangers qui les menacent.

Il ne faudrait pas prendre cette prophétie comme une condamnation générale de tous ceux qui possèdent plus de richesses qu’ils n’en ont besoin. La valeur principale de la prophétie pour le chrétien est le fait qu’elle aide à identifier l’importance du temps où nous vivons.

L’application pratique de la prophétie, Jacques la fait pour les frères de son temps, et nous citons : «Soyez donc patients, frères jusqu’à l’avènement (parousia) du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cœurs, car l’avènement (parousia) du Seigneur est proche» (Jacques 5:7-8).

Dans cette épître, qui est fondamentalement faite d’exhortations pour la fidélité dans la vie chrétienne, l’apôtre rappelle au lecteur le but final de la fidélité chrétienne, qui est le retour de Christ et l’établissement de son royaume. De ce fait Jacques, comme les autres auteurs de la Bible, nous présente le grand Plan divin de rétablissement de l’humanité par les acteurs du royaume de Christ.

C’est le thème central de toute la Bible.

PREMIERE EPITRE DE PIERRE

Cette lettre, d’après les paroles d’introduction de Pierre, était destinée aux frères «étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie». Des groupes de frères de cette vaste région avaient été créés par le ministère de l’apôtre Paul. On peut penser que l’un des objectifs de Pierre en écrivant cette lettre était de confirmer que l’Evangile était vrai et que Paul, quoique le plus récent des apôtres, pouvait être considéré comme un pédagogue spécialement envoyé par Dieu.

Cette pensée a pu être celle de Pierre en écrivant l’épître, mais le thème de sa lettre est résolument de nature doctrinale et il est destiné sans doute à renforcer les frères dans leur endurance à souffrir comme chrétiens, en révélant l’étroite relation de ces souffrances à la cause messianique. Pour l’apprécier, nous devons nous souvenir brièvement des épreuves personnelles de Pierre qui l’avaient particulièrement préparé à parler de ce sujet particulier.

Pierre, plus qu’aucun autre apôtre, s’était rebellé contre les déclarations de son Maître quand celui-ci évoquait sa prochaine arrestation par ses ennemis et sa mise à mort sans raison véritable.

Ainsi, il avait dit à Jésus : «Cela ne t’arrivera pas» (Matthieu 16:22). Au jardin de Gethsémané, il sortit son épée et essaya d’empêcher l’arrestation de Jésus, mais son Maître lui ordonna d’y renoncer, disant que ceux qui prennent l’épée périssent par l’épée (Matthieu 26:52).

Pierre trouvait injuste que Jésus, qui n’avait rien fait de mal, qui avait passé sa vie à faire le bien en consolant le peuple par le message du royaume, en guérissant les malades et en ressuscitant les morts, puisse être arrêté et mis à mort.

Dans la chambre haute, Jésus dit à Pierre : «Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères» (Luc 22:32).

Pierre n’était pas complètement «converti», ni capable de comprendre comment celui qui perdait sa vie ou y renonçait, la gagnerait (Matthieu 16:25). Cependant, le saint Esprit le lui révéla bien vite et ici, dans sa première épître nous le trouvons en harmonie avec cette recommandation de son Maître, s’efforçant de raffermir les frères sur ce point qu’il avait présenté comme un problème, à savoir, souffrir en faisant le bien.

Dans le chapitre d’ouverture de sa lettre, Pierre expose le fondement de sa leçon sur ce point, qui est tiré des Ecritures. Il parle d’un grand salut que les prophètes avaient prédit sans comprendre, «voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies» (1 Pierre 1:10,11).

Pierre nous rappelle que les prophètes avaient prédit les «souffrances de Christ». A présent, il comprenait que les souffrances et la mort de Jésus étaient conformes au témoignage prophétique, et que sa mort était nécessaire pour racheter le monde du péché adamique et de la mort. Pierre comprenait aussi davantage ces prophéties touchant les souffrances de Christ, car il réalisait à présent qu’elles s’adressaient également à ses disciples.

Jésus avait, en maintes occasions, expliqué à ses disciples que s’ils voulaient marcher dans ses pas, ils devaient se charger de leur croix et le suivre jusqu’à la mort (Matthieu 16:24).

A présent Pierre comprenait pleinement ce que cette invitation impliquait. Dans cette épître, il essaye d’aider les frères à endurer les souffrances au service du Maître. Citons les passages remarquables suivants :

«Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ» (1 Pierre 2:5).

«Car c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement» (1 Pierre 2:19-23).

«D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés» (1 Pierre 3:14).

«Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal. Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit» (1 Pierre 3:17-18).

«Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché» (1 Pierre 4:1).

«Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra» (1 Pierre 4:12-13).

Ainsi Pierre explique clairement le grand privilège de souffrir avec Christ, pour pouvoir régner avec lui. C’est ce que le saint Esprit avait annoncé par les prophètes, c’est-à-dire, «les souffrances de Christ et la gloire qui s’en suivrait». Cette gloire à supporter la souffrance est décrite par Pierre comme «un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux» (1 Pierre 1:4).

Pierre réalisa qu’il serait impossible pour quelque disciple du Maître que ce soit, d’endurer ces souffrances prédites de son propre chef, aussi parle-t-il de ces disciples comme «étant gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps» (1 Pierre 1:5). Il explique aussi que cette épreuve de notre foi est «plus précieuse que l’or qui est périssable, qui cependant est éprouvé par le feu» (1 Pierre 1:7).

Il parle de «l’apparition de Jésus-Christ, que vous aimez sans l’avoir vu» (1 Pierre 1:7-8). Une des forces d’inspiration dans la vie des premiers chrétiens fut leur forte espérance dans le retour du Christ. La gloire d’avoir subi leurs souffrances serait alors révélée, puis le royaume du Messie serait établi et ils seraient associés à lui dans cette domination qui serait «d’une mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre» (Psaume 72:8).

C’est pour les affermir dans leur foi que Pierre écrit : «Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A lui soit la puissance aux siècles des siècles !» (1 Pierre 5:10-11).

DEUXIÈME ÉPÎTRE DE PIERRE

La deuxième épître de Pierre a également un thème principal, à savoir le retour de Christ et l’établissement de son royaume, qui constituent l’espérance majeure du chrétien. L’établissement du royaume de Christ implique la victoire sur les autorités établies sur la terre et la désintégration du monde de Satan.

Pierre note : «Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété» (2 Pierre 3:11).

Dans le chapitre d’ouverture, Pierre évoque «quelle doit être la sainteté de notre conduite et notre piété». Tout d’abord, il nous rappelle «les grandes et précieuses promesses» par lesquelles nous sommes participants à la nature divine et il ajoute «à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité» (2 Pierre 1:5-7).

Dans le verset 9, il explique que si nous ne possédons pas ces choses, nous sommes aveugles et que nous ne pouvons pas «voir de loin». Aux versets 10 et 11, il explique ce que sont ces choses «visibles de loin», en disant : «C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée».

Au verset 12, Pierre dit : «Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente». Il révèle ainsi le dessein de sa lettre, c’est-à-dire de «rappeler» aux frères «la vérité présente». A l’évidence, Pierre était déjà vieux quand il écrivit cette lettre et ne s’attendait plus à vivre longtemps, d’où sa réflexion au verset 15 : «Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses». Quelles choses ?

Le verset suivant (16) l’indique : «Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux».

Ici Pierre se réfère à la merveilleuse expérience qu’il avait eue avec Jacques et Jean, ayant vu Jésus sur la montagne de la transfiguration. Il indique que ce qu’il vit était une image de la gloire associée au retour de Christ et à l’établissement du royaume, ce royaume dans lequel ceux qui font «ces choses» auront pleine entrée.

Ce fut une expérience fantastique, prouvant que l’espoir chrétien du retour de Christ n’était pas une «fable habilement conçue». Mais Pierre ajoute que nous avons quelque chose de plus substantiel qu’une vision sur laquelle nous pouvons baser une telle glorieuse espérance. Il dit au verset 19 : «Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs».

Le ‘jour à paraître’ est le glorieux matin millénaire de la promesse. Pierre indique que le peuple de Dieu à travers l’âge, par l’observation de la «parole prophétique certaine» et de son accomplissement, reconnaîtrait dans son cœur, à un moment très matinal de ce jour que le royaume est à la porte et que «l’étoile du matin» est sur le point de se lever.

Le deuxième chapitre de cette lettre évoque surtout le fait que des faux prophètes allaient entacher d’erreurs l’église tout au long de l’âge. Ceci confirme d’autres prophéties de l’ancien et du nouveau Testaments.

L’image prophétique pour l’âge de l’Evangile est celle de l’apostasie. La réalisation de ces prophéties résulte de l’âge des ténèbres et d’une perte presque complète de la simplicité, de l’esprit et des enseignements de l’Eglise primitive.

Dans le troisième chapitre, Pierre revient sur le thème principal de la lettre en disant (versets 1 et 2): «Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres».

Pierre explique ensuite qu’il y aurait des «moqueurs » dans les «derniers jours» qui diront : «Où est la promesse de son avènement (parousia présence) ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création » (2 Pierre 3:3-4).

En Actes 3:19-21, Pierre nous informe que tous les saints prophètes de Dieu avaient prédit qu’après le retour de Christ il y aurait des «temps de rétablissement de toutes choses». Ce témoignage des prophètes fut donné aux «pères» d’Israël, mais les moqueurs disent que les pères auxquels ces promesses ont été données sont morts, que les siècles ont passé et que les choses n’ont pas changé.

Pierre répond ensuite à ces critiques. Il leur rappelle, concernant les prophéties de Jésus, que les conditions sur terre au temps de son retour et de sa présence seraient les mêmes que celles des jours de Noé. Pierre rappelle au lecteur qu’un ‘monde’ fut détruit par le déluge. Continuant cette leçon, il met l’accent sur le fait qu’à la fin du présent âge de l’Evangile s’effectuerait la destruction d’un autre monde, le tout résultant du retour du Seigneur.

«Mais», ajoute Pierre, «nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera» (2 Pierre 3:13). Pierre dit que l’objectif principal du retour de Christ et de sa présence de mille ans n’est pas la destruction de la terre, mais l’établissement d’un monde nouveau et juste, un monde où le «rétablissement de toutes choses» promis s’effectuera.

Dans ce chapitre différents symboles sont utilisés tels que ‘ciel’, ‘terre’ et ‘feu’. Ce sont des symboles bibliques. Les cieux et la terre évoqués par Pierre symbolisent les aspects spirituels et matériels d’un ordre social sur la terre, appelé dans la Bible un ‘monde’. C’est un ‘monde’ qui prit fin au temps du déluge. Un autre monde est détruit lors du retour de Christ, et son royaume sera le troisième monde (versets 6 à 13).

Il y a d’autres évidences que le «présent monde mauvais» (Galates 1:4) tel que Paul le décrit, arrive à sa fin. D’où la question vitale de Pierre : «Quelles ne doivent pas être la sainteté de notre conduite et notre piété ?» (2 Pierre 3:11).

Le fait de réaliser que ce royaume est si proche devrait amener chaque chrétien, plus que jamais, à «s’appliquer» pour rendre sûrs «son appel et son élection».

&


Association des Etudiants de la Bible