La Bible – 12ème partie

Tite, Philémon, Hébreux

TITE

L’épître de Paul à Tite, comme ses deux lettres à Timothée, est adressée à l’un de ses compagnons de ministère. De même que ses lettres à Timothée, elle peut être considérée comme une lettre pastorale. Son thème principal est d’instruire Tite dans les qualifications et devoirs d’un serviteur ou pédagogue de l’église.

Tite est aussi considéré par Paul comme son ‘fils’ dans la foi, indiquant que c’est directement par le ministère de Paul que ce jeune homme entendit l’Evangile et consacra sa vie au service de Dieu. A son ‘fils dans la foi commune’ Paul adresse ses salutations chrétiennes : « Que la grâce et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Sauveur ! » (Tite 1:4).

Au verset 5 du chapitre 1, Paul informe Tite qu’il l’a laissé en Crète « afin qu’il mette en ordre ce qui reste à régler, et que, selon ses instructions, il établisse des anciens dans chaque ville ». Puis il lui énumère les qualifications de ceux qui doivent être nommés : « Un ancien ou un diacre irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1:6-9).

Dans cette épître comme dans d’autres passages du Nouveau Testament, l’espoir réel de l’église est porté à l’attention du lecteur, insistant sur le fait que le christianisme n’est pas simplement un chemin de vie, ou juste une philosophie morale, mais le grand plan de Dieu pour la rédemption et le rétablissement du monde perdu, par le Messie, le Christ.

Christ était déjà venu pour racheter le monde. Il était retourné au ciel mais reviendrait lors de son second avènement avant la réalisation du glorieux plan de Dieu. Paul écrit à ce propos : « Attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise ! » (Tite 2:13-15).

Le ‘peuple’ évoqué ici décrit ceux qui sont appelés du monde par la puissance de l’Evangile et sont invités à souffrir et mourir avec Jésus, avec la promesse que s’ils sont fidèles, ils vivront et régneront avec lui. Cela a été le travail de l’Age de l’Evangile. Après ce travail, les ‘bonnes œuvres’ de Dieu, c’est-à-dire son dessein de bénir toutes les familles de la terre par Christ et son église, seront réalisées.

LA LETTRE DE PAUL A PHILEMON

La lettre à Philémon révèle l’une des histoires du plus grand intérêt humain qui puisse se trouver dans la Bible. Philémon était un frère chrétien de Colosse. Il possédait des esclaves, ce qui était commun en ce temps-là.

Le fait que les apôtres n’aient rien fait pour corriger ce fléau qui s’était abattu sur la société humaine montre que ces derniers ne considéraient pas que le travail du chrétien, dans la chair, était de réformer le monde. Mais Paul aimait les esclaves chrétiens, au même titre que leurs maîtres.

Un des esclaves de Philémon s’était enfui et était arrivé à Rome pendant que Paul y était emprisonné. Cet esclave, Onésime, avait sans doute fait connaissance de l’apôtre quand celui-ci était l’hôte de Philémon et il avait contacté Paul à Rome. Comme Paul était prisonnier, il est clair qu’Onésime choisit de voir Paul de son propre chef. Nous n’en connaissons pas la raison, mais il avait dû se souvenir positivement de l’apôtre et avait peut-être été impressionné par l’Evangile qu’il avait entendu prêcher par Paul dans la maison de son maître.

Suite à ce contact avec Paul à Rome, l’esclave accepta l’Evangile et devint Chrétien. Ceci constituait cependant un problème pour Paul, ainsi que pour Onésime et Philémon, le maître qu’il avait fui. Paul persuade Onésime de retourner chez Philémon et de lui demander pardon pour ce qu’il avait fait.

Pour parvenir à une réconciliation sincère et chrétienne, Paul écrit une lettre à Philémon et la donne à Onésime pour qu’il la porte à son maître. C’était une situation difficile, mais Paul agit noblement pour l’occasion, manifestant du tact et de la considération à la fois pour le maître et l’esclave.

Nous n’en connaissons pas le résultat, mais nous pouvons supposer que cette réconciliation fut complète et que tous se réjouirent dans le Seigneur.

L’EPITRE AUX HÉBREUX

L’Epître aux Hébreux est la dernière de Paul relatée dans le Nouveau Testament. Tout en étant adressée aux Chrétiens hébreux, il semble qu’elle était destinée à un groupe particulier ou une ecclésia de Juifs convertis plutôt qu’à tous les Juifs qui avaient accepté Christ. Le manque de foi et de zèle de la part de ceux auxquels l’épître était destinée est une tendance qui peut difficilement être appliquée à tous les Juifs convertis au temps de Paul.

La condition spirituelle de ceux à qui la lettre était destinée révèle la raison pour laquelle Paul a écrit cette lettre et elle aide à ajouter de plus grandes significations aux choses qu’il écrit. Citons quelques textes de la lettre qui indiquent ce fond de pensée :

« C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles » (Hébreux 2:1).

« Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant » (Hébreux 3:12).

« Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard » (Hébreux 4:1).

« Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide » (Hébreux 5:12).

« Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10:23).

« Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée » (Hébreux 12:3).

« Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux » (Hébreux 12:25).

Comme la lettre est écrite pour renforcer la foi des Juifs croyants, il utilise le langage, la logique et les écritures qui leur étaient particulièrement familiers. Il leur assure que le Dieu qui avait parlé à leurs pères par les prophètes leur avait à présent, ‘dans ces derniers jours’ parlé par son fils, Jésus-Christ (Hébreux 1:1-2).

Dans la première moitié du chapitre 1, Paul s’efforce d’améliorer l’appréciation du lecteur sur la position élevée de l’autorité du fils bien-aimé de Dieu par qui il parle à présent à son peuple. Il mentionne la position honorable des anges dans le dessein de Dieu et il montre que Jésus était exalté très au-dessus d’eux et oint d’une huile de joie au-dessus de ses ‘égaux’ (Hébreux 1:9).

C’est à cause de cette haute autorité revêtue par Jésus, par qui son Père nous parle, que nous devons d’autant plus « nous attacher aux choses que nous avons entendues » (Hébreux 2:1).

Les épreuves et les souffrances du Chrétien pouvaient peut-être affaiblir la foi et refroidir le zèle des Chrétiens hébreux.

Au chapitre 2, Paul explique que c’est le dessein de Dieu d’amener « beaucoup de fils à la gloire » (verset 10), même s’il avait exalté son fils bien-aimé Jésus vers la gloire. Il explique que pour Jésus le chemin vers la gloire est un chemin de souffrance et implique que c’est le même pour les ‘nombreux fils’ qui seront cohéritiers avec lui dans la gloire.

Dans le chapitre 3, Paul révèle que dans notre association avec Jésus, nous sommes membres de la sacrificature dont il est « l’Apôtre et le Souverain Sacrificateur » (verset 1). Un des principaux travaux d’un sacrificateur est d’offrir des sacrifices. Aussi, en expliquant ce point de vue de la vie chrétienne, Paul rappelle que le chrétien doit s’attendre à souffrir ; car pendant cet âge, les sacrificateurs de Dieu n’offrent pas d’animaux en sacrifice comme ils le faisaient pendant l’Age judaïque, mais ils s’offrent eux-mêmes (voir aussi Romains 12:1).

Au chapitre 3, Paul approfondit les expériences de l’Israël naturel pour en tirer une leçon de mise en garde pour ceux qui sont les membres de la ‘maison des fils’ de l’âge de l’Evangile. Il rappelle au lecteur (et aux croyants juifs auxquels cette lettre fut d’abord destinée) que les Israélites ne sont pas entrés dans le repos, mais au contraire ont continué à marcher dans le désert pendant 40 ans à cause de leur incrédulité.

Le chapitre 4 élargit cette pensée de ‘repos’ pour le peuple de Dieu. « Nous qui croyons, sommes entrés dans son repos » dit-il au verset 3. Puis au verset 10 « Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes ».

Plus tôt dans le chapitre, Paul parle du repos dans lequel Dieu est entré après le travail de la création et il explique qu’à présent les croyants se reposent de la même manière. En d’autres termes, Dieu permet à Christ de réaliser ses desseins vis-à-vis de la race humaine et nous, nous croyons au travail accompli de Christ.

Ayant présenté Jésus dans le chapitre d’ouverture comme élevé au rang de porte-parole du Père Céleste, Paul continue à insister sur la position élevée que le fils bien-aimé de Dieu occupe dans le plan divin et sur ce que cela représente pour nous.

Dans les derniers versets du chapitre 6, il nous rappelle la promesse que Dieu avait faite à Abraham et avait scellée de sa propre bouche. Puis, Paul nous apprend que cette espérance est centrée sur l’alliance faite par serment à Abraham. Citons :

« Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même, certainement je te bénirai et je multiplierai ta postérité. Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, obtint l’effet de la promesse. Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends.

C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée.

Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek » (Hébreux 6:13-20).

Les Juifs étaient familiers avec l’ordre aaronique de sacrificateurs, mais l’idée que Melchisédek, qui précéda Aaron de plusieurs siècles, était un sacrificateur reconnu de Dieu qui préfigurait Christ, était une nourriture ‘solide’ pour les chrétiens hébreux. Pas solide dans le sens d’être complexe ou difficile à comprendre, mais parce qu’elle était un test sévère pour leur foi.

En fait c’est l’un des plus simples et des plus beaux symboles que l’on puisse trouver dans la Bible. Melchisédek, au contraire d’Aaron, était un sacrificateur et un roi. Les sujets sur lesquels il régnait lui apportaient également des sacrifices. En cela il était une figure des charges combinées de sacrificateur et de roi, telles qu’elles se retrouveront en Christ pendant les mille ans de son règne.

Dieu dirigeait la nation juive par l’alliance de la loi qu’il avait faite avec eux au mont Sinaï, Moïse en étant le médiateur. Ils transgressèrent cette alliance et c’est par le prophète Jérémie (Jérémie 31:31-35) que Dieu promit de conclure une ‘nouvelle alliance’ avec eux.

Au chapitre 8 de l’épître aux Hébreux, Paul mentionne cette alliance. Il explique que Jésus est son serviteur ou Médiateur.

Paul mentionne cela comme une preuve que Jésus vint pour accomplir les promesses que Dieu avait faites à Israël, pas pour les rejeter. Dans ce chapitre il n’entre pas dans les détails concernant le ‘ministère’ de cette alliance comme il le fait en 2 Corinthiens 3, où il explique que les disciples de Jésus sont aussi des ‘ministres capables’ de cette nouvelle alliance en association avec Jésus.

Cela signifie que la nouvelle alliance est actuellement en cours de réalisation dans le sens que ses ‘ministres’ sont en train d’être choisis en ce monde et préparés pour le grand travail futur d’administration des lois de l’alliance.

Dans le chapitre 9 Paul utilise une illustration qui serait plus significative pour un chrétien juif, en l’occurrence le tabernacle dans le désert. Les services de ce tabernacle, particulièrement celui du jour d’expiation effectué chaque année, désignaient symboliquement le travail de sacrifice de cet âge. Jésus s’offrit lui-même une fois pour toutes, et par le mérite de son sang ses disciples sont capables de s’offrir eux-mêmes en sacrifice « saint, acceptable par Dieu » (Romains 12:1).

Cette leçon est présentée en partie dans le but d’expliquer à ces chrétiens hébreux pourquoi ils souffraient. C’était parce que l’âge du royaume de gloire et son alliance n’avaient pas encore commencé, que le ministère de l’alliance était celui du sacrifice et que ce n’est pas avant son second avènement que Jésus ‘apparaîtra’ pour donner, dans son royaume, le salut promis par la nouvelle alliance (Hébreux 9:28).

Dans les premiers versets du chapitre 10, Paul continue l’étude du type et de l’antitype, et au verset 22 il en fait l’application pratique à la foi et à la persévérance chrétienne. « Approchons-nous de Dieu avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi », dit-il, puis il ajoute au verset 24 : « Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres ».

Les versets 26 et 27 du chapitre 10 sont un avertissement opportun pour les Chrétiens tout en révélant un aspect important du plan de Dieu. On y lit : « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles ».

Tandis que ce passage indique la possibilité que l’on perde la faveur de Dieu en tombant dans ce que la Bible appelle ‘la seconde mort’, il nous montre distinctement que cela ne peut arriver qu’à ceux qui ont reçu préalablement une connaissance de la Vérité. En d’autres termes, il décrit un péché volontaire contre Dieu, connaissant toutes les circonstances qui en découlent.

Le passage du verset 31 « C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant », n’est pas une menace de torture éternelle. C’est plutôt un rappel à ceux qui pécheront volontairement après être venus à Christ, qu’ils ne pourront continuer à être couverts de sa robe de justice. Par conséquent, ils n’auront plus de protection contre la sentence de mort qui est le salaire du péché. Personne dans l’humanité ne peut se tenir devant Dieu et satisfaire aux exigences de sa loi parfaite par sa propre justice.

Les 5 derniers versets de ce chapitre 10 encouragent à une attente patiente du Seigneur, rappelant que le fruit glorieux de l’espérance chrétienne est le retour de Christ. Paul dit que ce retour interviendra dans ‘un peu de temps’. Cela exprime la dimension divine du temps. Pour Dieu, 1000 ans sont comme un jour et « comme une veille dans la nuit » (Psaume 90:4).

Tout le chapitre 11 est consacré à une leçon sur la foi où Paul cite la plénitude de la foi de plusieurs personnages de l’Ancien Testament et leur fidélité à Dieu et à ses promesses. C’est l’un des plus magnifiques chapitres de la Bible.

Dans le début du chapitre 12, il se réfère aux personnages qu’il a présentés aux lecteurs dans le chapitre 11, et il parle d’eux comme d’une ‘nuée de témoins’ dont les chrétiens sont ‘environnés’.

Paul cite ensuite le plus grand de tous les exemples de foi, Jésus, « le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu ». Il nous incite ensuite à ‘considérer’ Jésus. Le mot grec traduit par ‘considérez’ veut plutôt dire ‘faites une comparaison avec’ (Hébreux 12:2-3).

Paul voulait que les chrétiens hébreux auxquels il écrivait cette lettre réalisent que, quoiqu’ils aient souffert pour Christ, ils n’ont pas encore enduré autant que leur Maître. «Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché», leur rappelle-t-il (Hébreux 12:4).

Paul explique aussi dans ce chapitre que certaines de leurs souffrances ont pu être des châtiments venant du Seigneur. Mais ils doivent accepter cela comme une preuve de l’amour divin, « car le Seigneur châtie celui qu’il aime » (Hébreux 12:6).

Il parle d’Esaü, qui vendit son droit d’aînesse pour un met, et il nous avertit de veiller pour ne pas devenir comme ce ‘profane’ (Hébreux 12:15-16).

Commençant par le verset 18 et jusqu’à la fin du chapitre 12, Paul utilise une autre méthode très puissante d’exhortation. Il présente au lecteur un aperçu des gloires à venir pour ceux qui ne se détournent pas de leur foi et de leur fidélité. Pour ce faire, il se réfère une fois de plus à des images tirées du temps où la loi fut donnée sur le mont Sinaï.

Paul compare ce qui était arrivé naguère avec ce qui arrivera lors de l’inauguration de la nouvelle alliance. La montagne qui tremblait, le feu et les trompettes de ce temps-là étaient symboliques d’un ébranlement social à l’échelle mondiale qui arrivera à l’inauguration de la nouvelle alliance et l’établissement du royaume.

Selon le texte grec, Paul dit que nous « nous approchons » de la scène de la réalisation. Ceci était vrai de l’Eglise primitive et cela a été vrai des frères à travers les âges, ou du ‘peu de temps’ à attendre dont parle Paul (Hébreux 10:37). Et c’est toujours vrai de tous ceux qui n’ont pas encore affermi leur appel et leur élection.

Paul parle de la montagne correspondant à la réalisation de l’image de laquelle nous nous approchons comme du ‘mont Sion’ et il dit que nous nous approchons aussi « de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel » (Hébreux 12:22-24).

C’est une perspective glorieuse qui devrait stimuler tout le peuple de Dieu à une plus grande fidélité à son service. Paul résume le fait au verset 28, en disant : « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte ».

Une des plus importantes leçons exprimées dans le dernier chapitre de cette épître, écrite dans un premier temps aux chrétiens hébreux, se trouve dans les versets 10 à 13. Dans ces versets, l’apôtre nous rappelle le jour typique de l’expiation où un taureau et un bouc étaient sacrifiés, leur sang aspergé pour le péché sur le propitiatoire du lieu Très Saint du Tabernacle, et leurs corps brûlés en dehors du camp d’Israël.

Paul indique clairement que les disciples de Jésus participent dans la réalisation de l’image à ces sacrifices. Il est clair que le taureau dans cette cérémonie typique représente Jésus et le bouc ses disciples, ceux qui seront membres de son corps, son église.

Comme Jésus souffrit et mourut à l’extérieur du camp (Hébreux 13:11), c’est-à-dire parce qu’il fut rejeté par le monde et expulsé, ainsi nous avons le privilège de souffrir de la même manière. Paul dit : « Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre » (Hébreux 13:13).

C’est pourquoi l’apôtre, dans le chapitre 13, le dernier de sa lettre, rappelle à ces Hébreux que leurs souffrances ne doivent pas être une cause de découragement, mais plutôt l’inverse, car cela indique qu’ils ont le privilège de souffrir avec Christ, le Capitaine de leur salut, qu’ils sont en cours de préparation pour la gloire comme lui, et que c’est la volonté de Dieu pour eux. Il en est de même pour tous ceux qui ont pris leur croix pour suivre le Maître.

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Association des Etudiants de la Bible