Nos aides invisibles

« L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger. » — Psaume 34:8

L’Ancien et le Nouveau Testaments parlent beaucoup du ministère des anges, et nous donnent des informations considérables sur leur nature et leurs capacités.

Nous savons, par exemple, qu’ils sont supérieurs à l’homme dans la hiérarchie de la création, car David nous informe que l’homme a été fait ‘un peu inférieur aux anges’ (Psaume 8:5). Dans le Nouveau Testament, il nous est dit que lorsque Jésus est ressuscité, « Il est devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1:4).

Nous savons donc qu’ils sont supérieurs à l’homme, mais de nature inférieure à Jésus qui a été hautement exalté.

Plus loin, Paul fait ressortir le contraste de la nature et la gloire de Jésus par rapport aux anges. Il écrit : « De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses serviteurs une flamme de feu. Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité » (Hébreux 1:7,8).

A nouveau, parlant des anges, Paul dit : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14).

Jésus fait également référence aux anges dans leur rôle de serviteurs ou ministres, pour assister le peuple de Dieu ici-bas, sur le plan de la vie humaine. Il dit : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 18:10).

Ceci indique une relation très proche, même intime, entre les anges et notre Père Céleste, en particulier lorsqu’il s’agit pour eux de prendre soin de son peuple. Puisqu’ils se tiennent toujours devant la face du Père, il est évident qu’ils sont totalement informés de sa volonté à l’égard de son peuple, et, lorsqu’ils déterminent nos expériences, ils savent exactement quelles sortes d’événements accompliront au mieux la volonté de Dieu en nous-mêmes.

Lorsque Pierre tira son épée pour essayer d’empêcher l’arrestation de Jésus, le Maître lui dit : « Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? » (Matthieu 26:52,53).

Une légion se compose de 6000 membres, donc Jésus disait à Pierre que son Père aurait pu lui envoyer plus de 72.000 anges pour le protéger s’il lui avait demandé de l’aide. Quelle image de puissance protectrice cela représente-t-il pour nous !

Un seul ange en une nuit a détruit une puissante armée assyrienne qui campait autour de Jérusalem (2 Rois 19:35). Si un ange était capable tout seul de délivrer le peuple de Dieu de la main d’une importante armée, pensez à la protection que Jésus aurait pu obtenir en étant entouré par ‘plus de douze légions’ d’anges !

Jésus n’a pas demandé l’aide que les anges auraient pu lui apporter pour empêcher son arrestation, car il savait que la volonté du Père était qu’il meure en tant que Rédempteur pour le monde, et il désirait faire la volonté de son Père.

Cependant, d’après le Psaume 68:17,18, il est évident que les anges étaient disponibles pour assister Jésus. Le verset 18 de ce Psaume nous dit : « Les chars de l’Eternel se comptent par vingt mille, et même par milliers et par milliers d’anges ; le Seigneur est au milieu d’eux, comme au Sinaï dans le lieu saint ».

L’apôtre Paul cite le 18ème verset de ce Psaume en Ephésiens 4:8 et l’applique à la résurrection de Jésus. L’indication est que de ‘nombreux milliers’ d’anges ont participé de cette manière au plus grand des miracles.

David déclare que le Seigneur était parmi les anges ‘comme au Sinaï’. Le diacre Etienne, dans sa défense devant le sanhédrin Juif, dit que la nation a reçu la loi au Sinaï ‘d’après des commandements d’anges’ (Actes 7:53).

Paul révèle la nature de leur service lorsqu’ils donnèrent la Loi, disant : « La parole annoncée par des anges a eu son effet », c’est-à-dire qu’ils étaient les porte-parole de Dieu (Hébreux 2:2).

Avec plusieurs milliers d’anges proclamant la Loi au Sinaï, ne pouvons-nous pas nous imaginer la signification de la description grandiose de ce qui se déroulait : « Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’il ne leur en fut adressé aucune de plus » (Hébreux 12:18,19).

Nous ne pouvons pas savoir de quelle manière les anges accomplissent la tâche qui leur est assignée de prendre soin du peuple de Dieu durant cet âge de la foi, car ils sont des êtres spirituels et donc invisibles aux yeux humains. Nous savons cependant que, dans les temps anciens, lorsque Dieu le leur permettait, ils étaient capables de se matérialiser et de prendre une forme humaine.

La première mention spécifique d’un ange faite dans la Bible nous dit que l’un d’eux parla à Agar, la servante de Saraï, et lui communiqua une information importante la concernant. Le récit n’indique pas si l’ange apparut à Agar sous une forme humaine, mais il a conversé avec elle. Il lui dit qu’elle était enceinte et qu’elle devait retourner vers sa maîtresse. (Genèse 16:7-11).

L’ange de l’Eternel appela le fils qu’attendait Agar du nom d’Ismaël « car l’Eternel t’a entendue dans ton affliction ». Nous avons ici une illustration de ce que Jésus disait à propos des anges, lorsqu’il disait qu’ils sont devant la face de notre Père dans les cieux.

Cet ange, en parlant à Agar, représentait l’Eternel qui lui avait donné toutes les informations concernant la situation. Ceci révèle qu’il était en très proche association avec l’Eternel. Agar appela celui qui lui avait parlé « Tu es le Dieu qui te révèle » (Genèse 16:13).

Qu’elle ait vu ou non l’ange, Agar savait que l’ange l’avait vue, et ceci accentue l’un des faits rassurant concernant leur action envers nous. Ils voient et connaissent chaque situation de notre vie, et connaissant parfaitement la volonté de Dieu nous concernant, ils sont en mesure de déterminer nos expériences de manière à ce qu’elles arrivent au but souhaité.

Une manière de s’en sortir

Un ange parla à Abraham juste au moment où il étendit la main et prit le couteau pour sacrifier son fils, en accord avec les instructions de Dieu.

L’ange dit : « N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique » (Genèse 22:12). Dieu avait sévèrement testé la foi et la loyauté d’Abraham, et à ce moment-là une solution a été trouvée.

C’est probablement par l’intermédiaire d’un ange qu’a été faite la promesse d’une ‘semence’ à Abraham (Genèse 12:7). Il attendit pendant de longues années la naissance d’Isaac, et il attendit encore quelques années supplémentaires pour qu’il grandisse, aussi pouvons-nous aisément comprendre ses sentiments lorsque l’Eternel lui demanda de rendre ce précieux et miraculeux enfant.

Le peuple de Dieu traverse maintenant des épreuves équivalentes. Vouloir être un disciple implique la volonté d’abandonner son père ou sa mère, sa sœur ou son frère, son mari ou sa femme — en réalité toute notre propre famille, si besoin est. En nous consacrant nous donnons notre accord à ces obligations, et nous ne devrions pas être surpris d’être éprouvés dans ce domaine.

Des épreuves sévères sont envoyées dans d’autres domaines. Nous sommes souvent confrontés à des situations qui paraissent effrayantes pour la chair ; mais nous ne devons pas craindre, car nous avons la promesse que l’Eternel, en temps voulu, fournira une solution pour s’en sortir. Et la providence de Dieu est entre les mains des anges qui le servent.

Notre privilège est d’avancer dans l’étroit chemin, sans jamais faire de halte, et sans jamais se dérober à notre devoir, ainsi que l’Eternel nous l’a révélé. Tout peut sembler sombre autour de nous ; un obstacle formidable peut surgir devant nous. Dieu peut cacher son visage souriant, mais il nous faut toujours avancer. Et nous pouvons le faire en ayant l’assurance que lorsque les épreuves deviennent trop difficiles, l’ange du Seigneur qui ‘campe autour de nous’ prendra le dessus et nous apportera la délivrance.

Victorieux dans la bataille

Les Israélites, après avoir traversé le Jourdain vers la terre promise, obtinrent, par des anges, le signal d’une victoire sur leurs ennemis. Ce récit est rapporté en Josué 5:13, et dans le chapitre six. Dans ce récit, un des anges, s’identifiant lui-même comme le ‘chef de l’armée de l’Eternel’, se matérialisa.

Au moment où l’ange apparu, Josué ‘était près de Jéricho’, à l’évidence suffisamment près pour qu’il inspecte ses défenses dans le but de déterminer quel était le meilleur moyen de procéder à la capture de cette puissante cité entourée de murs. Il vit alors un ‘homme’ qui ‘se tenait debout devant lui’.

Vu les circonstances, Josué ne prit aucun risque. Il s’approcha aussitôt de ‘l’homme’ et lui dit : « Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ? ». L’ange répondit : « Non, mais je suis le chef de l’armée de l’Eternel, j’arrive maintenant ».

Que nous pensions à cet ange en tant que ‘plus de douze légions’ en nombre, en tant que ‘plusieurs milliers’ [traduction marginale] cités dans le Psaume 68:17, ou en tant que ‘myriades de myriades et milliers de milliers’ mentionnés en Apocalypse 5:11, il est certain que l’un d’eux était prêt pour la conquête de Jéricho ; et leur ‘chef’ — prince, comme le dit la version marginale — apparut personnellement à Josué pour définir la stratégie de l’assaut.

Nous nous souvenons tous de cette stratégie. L’armée d’Israël devait faire le tour de la ville chaque jour pendant six jours. Le septième jour, sept sacrificateurs, devaient ‘porter devant l’arche sept trompettes retentissantes’.

Lorsque le septième tour de la ville serait accompli, les sacrificateurs devaient sonner des trompettes. C’était le signal pour que le peuple tout entier pousse des cris. Grâce à ces cris, comme l’avait dit l’ange de l’Eternel, les murailles de la ville devaient s’écrouler — et cela se déroula comme c’était prédit (Josué 6:2-5).

Des tentatives ont été faites pour pouvoir expliquer ce miracle. Il a été suggéré que les terribles vibrations poussées par les cris d’un aussi grand nombre de personnes furent la cause de l’écroulement des murailles de la ville.

La simple réalité semble être que les anges de l’Eternel étaient les auteurs de la destruction des murailles de Jéricho. Si les anges avaient pu produire toutes les secousses de la nature qui s’étaient produites au Mont Sinaï lors de la remise de la Loi, provoquant même des tremblements violents de la montagne, il était sûrement facile pour eux de détruire les murs de Jéricho construits par la main de l’homme. (Exode 19:18).

Les sacrificateurs sonnant de la trompette, et les cris du peuple, jouèrent un rôle important dans l’accomplissement de la stratégie. Cela avait d’abord aidé à terroriser les gens à l’intérieur de la ville, les plongeant dans une telle confusion que l’armée d’Israël put facilement entrer dans la ville et en prendre possession. Mais la victoire réelle peut être attribuée à la présence des anges et à la direction du chef de l’armée de l’Eternel.

La situation est tout à fait la même avec nous. En tant qu’Israélites spirituels, nous aussi nous avons nos ennemis, des ennemis formidables qui nous font face tout comme ‘les murs de la ville’, se dressant sur le chemin de notre progression vers le royaume. Notre bataille est celle de la foi et nos ennemis les plus puissants sont invisibles. « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Ephésiens 6:12).

Le Seigneur nous a fourni gratuitement une armure pour nous permettre de lutter contre nos ennemis. C’est l’armure de la Vérité, car notre champ de bataille est dans notre esprit. Satan essaie continuellement de renverser notre défense de la Vérité et de la justice, et nous sommes sans cesse confrontés à des obstacles pour progresser sur l’étroit chemin. Le Seigneur, en plus de nous fournir une armure, nous a également expliqué la stratégie pour la bataille.

Même si nous sommes aussi fidèles que possible dans l’utilisation des providences divines, si nous obéissons à ses instructions à la lettre, nous ne serions pas pour autant victorieux sans l’aide qui nous est procurée par les anges de l’Eternel. Les cris d’Israël ont joué un rôle dans la victoire de Jéricho, mais sans les anges, la ville n’aurait pas pu être conquise.

De même sans l’aide de l’Eternel, fournie par l’intermédiaire des anges, nous ne pourrions pas être ‘plus que vainqueurs’ (Romains 8:37). C’est seulement si nous nous fortifions « dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante » que nous pouvons être assurés de la victoire (Ephésiens 6:10).

Etes-vous découragés ?

Gédéon était en train de parler avec un ange, et cette expérience met en lumière une autre situation dans laquelle les anges de l’Eternel nous assistent en temps de besoin.

Le récit se trouve en Juges 6:12,13. A cette époque, Israël était assiégé par ses ennemis, les Madianites. La nation n’avait pas d’armée pour se défendre et il n’y avait personne, apparemment, capable de faire quoi que ce soit en cette désagréable situation.

C’est alors qu’un ange de l’Eternel apparut à Gédéon pour lui expliquer que l’Eternel l’avait choisi pour délivrer son peuple. La première annonce de l’ange fut : « L’Eternel est avec toi, vaillant héros ! ». A ceci Gédéon répondit : « Si l’Eternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : l’Eternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Egypte ? Maintenant l’Eternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian ! ».

L’ange arriva à un moment de découragement. Il est probable qu’à un moment ou à un autre, tous les membres du peuple du Seigneur connaissent le découragement dans des circonstances malheureuses qu’ils sont obligés de subir. Souvent rassurer quelqu’un qui est dans ce cas en lui disant que l’Eternel est avec lui accentue en réalité la cause du découragement, comme ce fut le cas avec Gédéon.

En effet, il dit à l’ange, comment peux-tu dire que l’Eternel est avec moi et avec Israël, alors que tu sais que les Madianites sont prêts à réduire en esclavage la nation tout entière, et que nous ne pouvons rien faire pour empêcher cela ? C’est très bien, dit Gédéon, de parler des miracles du passé, mais en quoi cela nous aidera-t-il, car l’Eternel ne fait rien pour nous délivrer de la main de nos ennemis ?

L’ange assure alors Gédéon que l’Eternel l’a choisi pour délivrer son peuple. Le message de l’Eternel par l’intermédiaire de son ange était : ‘N’est-ce pas moi qui t’envoie ?’. Mais Gédéon n’était pas convaincu. Il demanda : « Avec quoi délivrerai-je Israël ? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père ». Il était très important que Gédéon reconnaisse ainsi sa propre insuffisance, car c’est alors seulement que l’Eternel agit (versets 14, 15).

Une des raisons probables pour lesquelles l’Eternel nous permet de faillir, et d’avoir d’autres épreuves qui provoquent notre découragement, est que nous puissions ainsi prendre conscience de notre propre insuffisance. Mais là encore, les anges veillent.

Vivant à la face de notre Père Céleste, ils savent exactement quand et comment commencer à changer les choses. Quand le Père dit qu’un de ses enfants a appris la leçon nécessaire de l’humilité et du besoin de l’aide Divine pour le guider, les sombres nuages du découragement commencent à se dissiper, et à nouveau l’expression souriante du visage du Père reflète sur lui. Gédéon, nous le savons, en suivant les instructions du Seigneur, délivra Israël de la main des Madianites. L’Eternel était avec lui !

Ils font face à notre entêtement

Une autre manière dont les anges agissent à notre égard est illustrée dans l’expérience de Balaam, l’homme à qui un roi païen demanda de maudire les Israélites. Le récit se trouve en Nombres, chapitres 22 et 23. Dans ce récit, il nous est rappelé que l’une des fonctions des anges est de placer des obstacles sur le chemin de ceux qu’ils doivent protéger, lorsque ceux-ci font fausse route.

Balaam n’était pas un Israélite. C’était un Païen, mais il avait apparemment du respect pour le Dieu d’Israël. Jude se réfère à lui en indiquant qu’il était un homme qui, à un certain moment, aurait pu être influencé par l’offre d’une récompense matérielle pour son service religieux. Ceci ressort clairement quand nous étudions les faits qui le concernent.

Telles étaient les circonstances : Israël avait battu et détruit les Amoréens. Balak, le roi des Moabites, l’avait remarqué et était dans la crainte de ce qui pouvait arriver à son propre peuple. Ainsi, il conçut l’idée de demander à Balaam de prononcer une malédiction sur les Israélites, qui supposait-il les empêcherait de continuer à être victorieux.

Ayant ceci en tête, il envoya des messagers vers Balaam pour lui demander ce service, en lui offrant une récompense très importante.

Ces messagers étaient ‘les anciens de Moab et les anciens de Madian’ (Nombres 22:7). Ils apportèrent avec eux ‘des récompenses pour le devin’. Apparemment, on savait que Balaam était capable de prononcer une malédiction sur les gens, mais quand il fut approché par les messagers et qu’ils lui demandèrent de maudire les Israélites, il hésita.

Au lieu d’accepter immédiatement la récompense, ce qu’il aurait aimé faire, sans aucun doute, il demanda aux messagers de passer la nuit chez lui, promettant qu’il leur donnerait une réponse le lendemain matin. C’était une grave erreur. Il n’aurait jamais dû inviter la tentation à demeurer, mais résoudre immédiatement le problème.

Pendant ce temps, l’Eternel parla à Balaam, probablement par l’intermédiaire d’un ange, et dit : « Tu n’iras point avec eux ; tu ne maudiras point ce peuple car il est béni » (verset 12). Balaam transmit le message aux messagers envoyés par Balak, et ils repartirent vers lui avec cette information.

Mais Balak n’était pas satisfait. Il décida de négocier à un niveau plus élevé. Il envoya « des chefs en plus grand nombre et plus considérés que les précédents » (verset 15). Il augmenta ses offres de récompense. Son message à Balaam était : « Que l’on ne t’empêche donc pas de venir vers moi ; car je te rendrai beaucoup d’honneurs, et je ferai tout ce que tu me diras » (versets 16,17).

La perspective des honneurs et d’une haute position est souvent séduisante même aux yeux du peuple du Seigneur, et elle l’était pour Balaam, bien qu’il hésita toujours. A nouveau, il demanda aux messagers de passer la nuit chez lui afin de lui donner le temps de savoir ce que l’Eternel attendait de lui. Il respectait le Dieu d’Israël et craignait d’aller à l’encontre de ses souhaits.

Pendant cette nuit, sans aucun doute par l’intermédiaire d’un ange, l’Eternel parla à nouveau à Balaam et lui dit qu’il irait avec les messagers, mais avec une restriction : ‘mais tu feras ce que je te dirai’ (verset 20). Ces ‘paroles’ que l’Eternel souhaitait que Balaam prononce étaient en fait des bénédictions (Nombres 24:1-10).

Mais Balaam ne le savait pas encore, croyant égoïstement qu’il avait reçu la permission de maudire les Israélites. Il était déterminé à recevoir la récompense offerte par Balak, et était heureux, le matin suivant, de seller son ânesse et de partir ‘avec les chefs de Moab’ (Nombres 22:21).

Il avait le consentement de Dieu pour partir, mais l’Eternel avait vu ce qui était en son cœur, et savait que ce qui l’intéressait au plus haut point était la récompense qu’il recevrait s’il maudissait le peuple d’Israël, aussi « la colère de Dieu s’enflamma parce qu’il était parti » (verset 22).

Il n’était pas bien loin lorsque l’ânesse qu’il montait « se détourna du chemin et alla dans les champs » (verset 23).

Balaam frappa l’ânesse pour la ramener dans le chemin. Lorsqu’elle se détourna du chemin principal, l’ânesse se trouva dans une vigne, entre deux murs sur lesquels les vignes grimpaient. Lorsque Balaam frappa l’ânesse à nouveau pour tenter de la faire revenir sur le chemin, l’animal se serra à nouveau contre l’un des murs, pressant le pied de Balaam contre le mur. Puis Balaam frappa l’ânesse une troisième fois.

L’ânesse, incapable d’aller plus loin, s’abattit sous Balaam. La colère de Balaam s’enflamma et il frappa à nouveau l’ânesse avec un bâton.

Alors l’ânesse commença à parler à Balaam, et lui demanda si elle ne lui avait pas en tout temps rendu service. Balaam dut reconnaître que c’était vrai, et alors l’Eternel lui ouvrit les yeux et il vit ce que l’ânesse avait vu : ‘l’ange de l’Eternel qui se tenait sur le chemin’ (verset 31).

L’ange de l’Eternel autorisa Balaam à continuer avec les messagers, mais le prévint qu’il ne devait prononcer que les paroles que l’Eternel lui permettrait de dire. Evidemment, Balaam, dans son désir égoïste de récompense, avait interprété les précédentes instructions de l’Eternel plus qu’il n’aurait dû, ce qui explique l’intervention de l’ange.

La leçon pour nous est claire et importante. Dans notre vie de Chrétiens, nous sommes parfois enclins à vouloir faire certaines choses, ou à vouloir que les choses aillent de la manière qui nous convient, et nous insistons dans ce sens. Nous pouvons, comme Balaam, interpréter les choses pour que les instructions de l’Eternel nous conviennent, ce qui est le plus souvent en accord avec ce qui nous convient selon la chair.

Mais, dans notre préoccupation constante de faire que ce que nous avons égoïstement décidé être la volonté du Seigneur, nous trouvons des obstacles sur notre route. Si cela est en rapport avec la maison, nous blâmons quelqu’un dans la famille de se mettre en travers de nos plans. Si c’est dans le travail, nous faisons des reproches à nos collègues. Si c’est dans notre assemblée, et que nos suggestions ne sont pas approuvées, nous pensons qu’un ou plusieurs frères complotent contre nous.

Tout comme Balaam, nous blâmons ‘l’ânesse’ de se mettre en travers de notre chemin au lieu de voir que ‘l’ange’ de l’Eternel a été envoyé pour nous empêcher de prendre une décision qui lui déplaît, et qui pourrait nous blesser.

Il est également vrai, parfois, lorsque nous sommes totalement déterminés à poursuivre un certain but, que le Seigneur nous permette de l’atteindre, seulement pour constater plus tard que nous avons fait fausse route, et qu’il nous empêche avec amour d’aller trop loin dans notre comportement égoïste.

Combien devrions-nous être reconnaissants que l’ange de l’Eternel qui campe autour de nous, nous protège d’une catastrophe spirituelle en nous empêchant de suivre notre propre chemin ! Puissions-nous toujours regarder à l’ange qui se tient sur notre chemin !

En chaque temps de besoin

Ainsi nous voyons que les agissements des anges couvrent chacun de nos besoins. Lorsque les épreuves sont sévères et dures à supporter, ils nous apportent l’aide nécessaire, et nous délivrent de ce qui pourrait être trop lourd à porter.

Tant que nous combattons ‘le bon combat’ (1 Timothée 1:18), l’action des anges qui prennent soin de nous nous assure la victoire.

Lorsque nous sommes découragés, les anges nous apportent les preuves de la bénédiction de l’Eternel, lesquelles nous rappellent les promesses de Dieu, et nous continuons à nouveau en nous réjouissant.

Lorsque, dans des moments ambitieux, nous nous embarquons follement dans une action égoïste qui convient à notre chair, les anges mettent des obstacles sur notre route. Et tandis que notre première réaction est d’accuser les gens ou les choses qui sont apparemment la cause de notre frustration, l’Eternel nous ouvre finalement les yeux et nous voyons ‘l’ange’ et nous reconnaissons que dans son amour il tentait de nous empêcher de faire fausse route.

Cette leçon, et bien d’autres peuvent être tirées de la manière dont Dieu a utilisé les anges à l’époque de l’Ancien Testament. Les récits du Nouveau Testament sont introduits par l’annonce de la naissance de Christ par un ange, à qui une multitude de l’armée céleste se joignit en chantant : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (Luc 2:1-14, version Darby).

Le Nouveau Testament introduit l’âge de la foi lorsque les anges n’apparaissent plus sous forme humaine ; néanmoins leurs agissements sont tout à fait efficaces.

Ils sont mentionnés lors de la tentation de Jésus dans le désert au début de son ministère.

Les anges délivrèrent les apôtres de la prison, un des cas les plus remarquables étant celui de Pierre lorsqu’il fut délivré de ses liens la nuit précédant son exécution (Actes 12:1-11). L’apogée de cette merveilleuse expérience fut lorsque ‘la porte de fer’ qui se tenait entre Pierre et la liberté ‘s’ouvrit d’elle-même devant eux’. En réalité, bien sûr, elle ne s’était pas ouverte d’elle-même. C’était l’ange de l’Eternel qui l’avait ouverte, mais pour Pierre, il semblait en être ainsi.

Et c’est la même chose pour nous ! Presque quotidiennement, le peuple de l’Eternel est confronté à des ‘portes de fer’ — des situations qui les empêchent de progresser. Nous nous approchons d’elles, souvent avec crainte et découragement, seulement pour nous apercevoir qu’elles s’ouvrent ‘d’elles-mêmes’.

Ayons suffisamment de foi pour croire que ces épreuves ne sont pas de pures coïncidences, ou des accidents, mais qu’elles sont entre les mains des anges, et contrôlées par les souhaits de notre Père, dans le but que nous soyons fortifiés, réconfortés, alertés et parfois même pour nous empêcher de nous égarer.

Lorsque Pierre marcha hors de la prison cette nuit-là et qu’il ‘revint à lui-même’ il réalisa alors qu’un ange l’avait délivré. Au temps voulu par Dieu, nous passerons au travers de la dernière ‘porte de fer’, à la totale et glorieuse liberté des fils de Dieu.

Peut-être lorsque nous serons ‘revenus à nous-mêmes’ de l’autre côté du voile, nous lèverons la tête et nous verrons l’ange, ou les anges, qui ont œuvré pour nous tout au long des années de notre pèlerinage terrestre.

Quelle glorieuse rencontre ce sera ! Alors nous connaîtrons, comme il n’est pas possible de le faire à présent, ce que signifie « les anges de l’Eternel » — ces aides spirituels et invisibles — qui « campent autour de nous », et nous remercierons Dieu pour les délivrances quotidiennes et pour la délivrance finale dans laquelle ils auront pris part !

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Association des Etudiants de la Bible