L’Agneau de Dieu

« Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » — Jean 1:29

Pendant près d’un an, beaucoup de publicité a été faite aux Etats-Unis autour d’un film produit par Mel Gibson : ‘La passion du Christ’. Comme c’est un film religieux, les méthodes promotionnelles utilisées étaient inhabituelles. Gibson envoya 250.000 DVD promotionnels aux pasteurs des églises. Un site web leur fournissait des centaines de cartes postales et de posters pour leurs congrégations. Près de 15.000 responsables religieux furent invités aux projections en avant-première.

Le sujet principal des discussions était de savoir si le film blâmait les Juifs pour la crucifixion de Jésus, et s’il était antisémite. Le film sortit dans 3000 salles le mercredi des Cendres et le bénéfice du premier jour fut de 26,5 millions de dollars, soit la troisième plus grande entrée de l’histoire du cinéma.

Description du film

Un article de fond paru dans le périodique ‘US News and World Report’, daté du 8 mars 2003, était intitulé : ‘Le véritable Jésus’. Il décrivait ce film. Sur la page de couverture, un sous-titre disait : ‘Recherche de la vérité entre Mel Gibson et les Evangiles’. La légende de l’article mentionnait : ‘Comment un réformateur Juif perdit son identité Juive ?’.

L’article disait :

« Les spectateurs réunis pour ‘La Passion du Christ’ de Mel Gibson avaient un peu d’appréhension au sujet du film qu’ils allaient voir. Beaucoup appartenaient à une importante église évangélique. Et même avant que les lumières diminuent d’intensité, beaucoup de ceux qui avaient attendu impatiemment la projection au cinéma Virginia, à Arlington, disaient qu’ils attendaient une version ‘précise’ et ‘fidèle’ de l’histoire de la Passion. Beaucoup également admettaient être perdus, et même sceptiques à propos des allégations d’antisémitisme qui circulaient à propos du film depuis quelques mois.

« Les commentaires entendus ensuite suggéraient que le film avait été au-delà de leurs attentes. ‘Je pourrais le voir encore 10 fois’ s’extasia Sandra Correa, une responsable de banque chargée des hypothèques, tandis qu’elle quittait le cinéma. Elle ne l’avait pas trouvé antisémite du tout, et même la violence brutale décrite lui paraissait justifiée. ‘C’est à peine plus réaliste que les bêtises que beaucoup d’adultes permettent à leurs enfants de voir à la télé. Et cette violence, disait-elle, avait une raison’.

« Comme les controverses soigneusement emmagasinées depuis des mois l’ont démontré, tous les spectateurs ne donnèrent pas au film des commentaires aussi éloquents. Des responsables Juifs en vue, bien que n’accusant pas Gibson ou son film d’être délibérément antisémite, avaient le sentiment qu’il attiserait ou renforcerait les sentiments antisémites en hausse dans le monde. Et les Juifs ne sont pas les seuls à penser que la description faite par Gibson des événements conduisant à la crucifixion et comprenant la crucifixion elle-même est une déformation de l’histoire à des fins d’exploitation et pour faire sensation.

« C’est aussi ce que dit James Carroll, un ancien prêtre Catholique, romancier, et auteur de ‘Constantine’s Sword : The Church and the Jews’.

Questions posées

« Une chose est certaine, le film pose des questions importantes — même pour des Chrétiens fidèles — sur la manière dont les gens doivent lire, interpréter et comprendre les Ecritures sur lesquelles Gibson a construit son film. Gibson lui-même en était presque venu à le dire dans ses remarques à Diane Sawyer pendant une interview deux semaines auparavant. ‘Vous savez, les critiques qui ont un problème avec moi n’ont en réalité pas un problème avec moi et avec ce film. Ils ont un problème avec les quatre Evangiles.’

« Gibson aurait pu plus précisément dire que les gens — Chrétiens, Juifs, et même païens — ont depuis toujours eu un problème avec la manière dont la vie et les enseignements de Jésus ont été représentés et interprétés. Et pas seulement dans les quatre Evangiles mais aussi dans le reste du Nouveau Testament, de même que dans les enseignements subséquents des nombreuses sectes de la Chrétienté. En fait, pour beaucoup de Chrétiens fervents, la majeure partie de leur vie religieuse consiste à débattre de ces thèmes.

« Et rien d’étonnant à cela, étant donné qu’il y a peu d’autres religions dans lesquelles les revendications de la vérité historique et théologique sont plus confusément mélangées. Spécifiquement, les Chrétiens ont toujours dû faire face au fait que Jésus de Nazareth — le fondateur de leur religion, leur Messie, et la deuxième partie de leur Dieu Trinitaire — était lui-même non pas un Chrétien, mais incontestablement, un Juif.

« Depuis les premières années du mouvement Chrétien, les disciples de Jésus avaient tenté de gérer ceci de différentes manières. Particulièrement dans les premiers siècles après la Crucifixion, beaucoup de Chrétiens se voyaient simplement comme une branche du Judaïsme. Comme le temps passait cependant, les Chrétiens eurent tendance à ignorer, ou à minimiser le judaïsme de Jésus, et beaucoup nièrent totalement qu’il était Juif.

« Pour en être sûrs, depuis la Réforme, un nombre croissant de membres du clergé, de théologiens, d’érudits ont travaillé dur pour retrouver le Jésus historique. Pour les Protestants, cet effort faisait partie de la lutte pour se débarrasser des interprétations ‘corrompues’ de l’église Catholique romaine et pour revenir au véritable Jésus.

« Pourtant, même au milieu de ces tentatives, les politiques religieuses, les préjugés tenaces et le manque de preuves ont ensemble empêché jusque tard au 20ème siècle qu’un examen complet ou correct du judaïsme de Jésus soit effectué.

Etudes rectificatives

« Ceci a changé durant les dernières cinquante années. Aidés par des découvertes comme les manuscrits de la Mer Morte, les érudits ont réalisé de grands progrès dans la reconstitution des siècles entourant la Crucifixion. En plus du rétablissement du contexte entièrement Juif de la vie de Jésus, ils ont aussi montré comment certains des premiers Chrétiens ont tenté d’éloigner de leurs racines juives leur fondateur et son mouvement. »

Fin de citation

Les auteurs de cet article citaient ensuite le travail effectué par Geza Vermes, professeur émérite des études Juives à l’Université d’Oxford et le livre qu’il a écrit, intitulé ‘Jésus, le Juif’. Son but était d’établir l’harmonie entre les enseignements Juifs et ceux de la Chrétienté, et en particulier de démontrer que le détournement volontaire de la Judaïcité de Jésus et de ses enseignements avait conduit à l’antisémitisme Chrétien.

Les auteurs avaient également mis en valeur les études rectificatives faites par les Chrétiens, tout comme par les Juifs, pour expliquer pourquoi une religion commençant dans le Judaïsme s’en était éloignée. Le point culminant de ces études rectificatives étant l’examen historique des manœuvres politiques ayant pris place avant et pendant le ministère de Jésus.

Les nouveaux érudits mettaient aussi en avant la variété théologique à l’intérieur du Judaïsme à l’époque de Jésus, et l’opposition que Jésus faisait aux traditions humaines. En dépit de cela, l’harmonie entre les Juifs et les croyants païens était mise en avant.

Une des raisons qui conduisit les Chrétiens à s’éloigner du Judaïsme fut la révolte des Juifs contre Rome dans les années 66 à 74 après JC qui conduisit à la dispersion des Juifs en dehors de leur terre et à la destruction du Temple et de Jérusalem. Mais comme l’article le dit :

« Malgré tout, il serait faux de penser que les liens étroits entre les Chrétiens et les Juifs furent instantanément ou totalement affaiblis. Pendant des siècles, beaucoup de Chrétiens, de l’Asie Mineure à l’Afrique, continuèrent à assister aux services dans les synagogues et à observer les principales fêtes Juives. ‘Les païens Chrétiens du quatrième siècle, écrit Fredriksen, ‘en dépit de l’idéologie anti-Judaïque de leurs propres évêques, gardèrent le samedi comme jour de repos, acceptèrent les cadeaux de matzo de leurs amis Juifs lors de leur Pâque, tandis qu’ils célébraient toujours leur fête de Pâques alors que les Juifs gardèrent leur Pâque. »

L’influence de Rome

Lorsque Constantin se convertit à la Chrétienté (en 312 après JC), des changements eurent lieu, et comme l’empire Romain devint Chrétien, le fait que Jésus soit né Juif fut minimisé.

Au cours du 11ème siècle, avec la première croisade envoyée par le Pape Urbain, les croisés en route pour libérer la terre sainte s’arrêtèrent dans la région du Rhin et tuèrent un tiers des Juifs de l’Europe du Nord.

A partir du 12ème siècle, la violence antisémite continua à se manifester et, en dépit de périodes favorables, les relations entre les Chrétiens et les Juifs ne s’améliorèrent que bien peu.

Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, le résultat de la description de Jésus comme enseignant Juif de son époque était gênant pour beaucoup de théologiens Chrétiens, particulièrement en Allemagne.

Finalement, cela conduisit à l’antisémitisme de l’Allemagne nazie sous Hitler, et à l’holocauste au cours duquel 6 millions de Juifs périrent.

L’article se concluait sur un commentaire de Gibson : ‘Mon travail est de faire un film aussi bien que je puisse le faire’.

Peut-être. Mais, au bout du compte, Gibson a aidé à perpétuer un peu de la même incompréhension qui empoisonne les relations entre Chrétiens et Juifs depuis près de 2000 ans.

Il y avait eu plusieurs tentatives depuis la naissance de l’industrie du cinéma, dans la toute première partie du 20ème siècle, pour décrire la vie de Jésus. Elles avaient toutes manqué d’exactitude à cause du manque de connaissance du message Biblique des producteurs et des scénaristes.

Même ceux qui écrivent à propos de ce film manquent de cette connaissance. Dans cet article, passant en revue les tentatives de Mel Gibson pour faire un autre film de ce type, il est dit : ‘Les Chrétiens ont toujours dû faire face au fait que Jésus de Nazareth — le fondateur de leur religion, leur Messie, et la deuxième partie de leur Dieu Trinitaire — était lui-même non pas un Chrétien, mais indiscutablement un Juif’.

Jésus n’a jamais été la deuxième partie d’un Dieu trinitaire. C’était là l’erreur introduite dans les enseignements de l’église durant le quatrième siècle. Jésus disait clairement : « Mon Père est plus grand que moi » (Jean 14:28). L’apôtre Paul confirma qu’il n’y avait qu’un seul Dieu (non pas trois) quand il écrivit : « Pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes » (1 Corinthiens 8:6).

Existence pré-humaine de Jésus

Jésus, dans son existante pré-humaine, était connu en tant que Logos, ou ‘Parole’ de Dieu (Jean 1:1). Il était la première création directe de Dieu le Père (Apocalypse 3:14 ; Colossiens 1:15). En tant que Fils unique engendré de Dieu, il travailla avec son Père à la création de toutes choses.

Le plan de Dieu prévoyait de tester son Fils afin de le trouver digne de recevoir une nature Divine. Ainsi, la Bible nous parle de la préparation de la terre pour être habitée et y faire naître Adam et sa famille. Tout ce qui suit, la chute dans le péché et la condamnation à mort, la permission du mal, et toutes les prophéties Bibliques concernant le salut allaient conduire à l’Agneau de Dieu qui ôterait le péché du monde.

C’est là le rôle que Dieu avait prévu pour son Fils. Comme l’apôtre Jean l’écrit : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14).

Le plan de salut prévu par Dieu était cousu dans le tissu du message de l’Evangile. Il était déjà démontré très tôt dans les expériences de l’humanité lorsque Abel offrit à Dieu un sacrifice acceptable. Il était berger et offrit le premier-né de son troupeau, c’est-à-dire un agneau (Genèse 4:4 ; Hébreux 11:4).

La manière dont le sacrifice d’un agneau pourrait apporter le salut n’était encore pas connue, excepté que Dieu l’avait déjà minutieusement prévue lorsqu’il annonça la bonne nouvelle à Abraham en disant : « Toutes les nations seront bénies en toi » (Galates 3:8).

L’évangile (bonne nouvelle) annoncé à Abraham était que « toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité » (Genèse 22:18). Les bénédictions viendraient à travers la ‘semence’ d’Abraham. Comme l’Apôtre Paul le dit : « En Isaac sera nommée pour toi une postérité » (Romains 9:7). Il définit plus loin cette postérité promise lors-qu’il dit : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire Christ. » (Galates 3:16)

Le Fils de David et le Messie

Il devient clair à partir de ces écritures que Jésus devait naître dans la famille d’Abraham à travers Isaac. Jacob, dont le nom avait été changé en Israël, avait acheté son droit d’aînesse à Esaü, et devint le moyen qui convenait. Il fallait ensuite que Christ soit un fils du roi David. Il s’avérait alors nécessaire que Jésus naisse en tant que Juif, et c’est ce qui se passa. Sa mère, Marie, venait de la lignée de David, et David descendait de Juda.

Toutes les promesses faites à Israël allaient voir leur accomplissement à travers Christ. L’ancien et le nouveau testaments sont en parfaite harmonie. Comme on le dit : ‘les promesses de Dieu sont cachées dans l’Ancien et révélées dans le Nouveau’.

Les Ecritures sont claires en disant que Dieu bénit particulièrement la nation d’Israël. Comme un de leurs prophètes l’écrivit : « Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre » (Amos 3:2). Cette bénédiction apporta une responsabilité dont ils ne purent se montrer à la hauteur.

Nous ne sommes pas surpris qu’ils aient été aveuglés et incapables de reconnaître Jésus en tant que Messie car cela avait été prédit (voir Matthieu 13:10-17 ; Esaïe 6:9 ; Romains 11:25). C’est pourquoi, essayer de faire porter la faute aux Juifs ou aux Romains pour la Crucifixion de Jésus n’a pas d’importance. Il avait été envoyé sur terre pour mourir comme Rédempteur de l’humanité et Jésus le savait.

Il dit : « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:17,18).

C’est Dieu, le Père, qui « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Mais c’était Jésus qui avait volontairement coopéré avec le Père et qui abandonna de lui-même sa vie.

Les circonstances font qu’il faut toujours trouver la partie coupable. L’adversaire utilisa assez bien les scribes, les Pharisiens, et les prêtres d’Israël. Comme Jésus le leur disait : « Vous avez pour père le diable » (Jean 8:44).

Dès le début du ministère de Jésus, ils s’étaient consultés sur les moyens de le faire périr (voir Matthieu 12:14 ; Marc 3:6 ; Luc 6:11 ; Jean 5:18). A plusieurs reprises, des gens du peuple l’accusèrent de blasphème et prirent des pierres pour les jeter contre lui (Jean 8:59). Jésus se sauvait à chaque fois.

Finalement, les principaux dirigeants d’Israël avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisit de lui (Jean 11:57). Judas le fit avec complaisance.

Même si les auteurs de cet article mentionnèrent l’opinion d’un expert selon laquelle Jésus n’aurait pu être accusé de blasphème parce que les Juifs auraient pu le lapider en se basant sur leur propre loi, c’est pourtant sans aucun doute le motif qui fut retenu contre lui lorsque la tentative de faux témoignage échoua. (Matthieu 26:59-66).

Pilate essaie de libérer Jésus

Pilate fit tout ce qui était en son pouvoir pour relâcher Jésus, disant : « Je ne trouve aucun crime en lui » (Jean 19:4,6) mais les principaux sacrificateurs rallièrent le peuple pour le crucifier (Jean 19:1-16). Jésus fut donc crucifié sur l’insistance des Juifs.

Plus tard, Pierre témoignerait de ces événements disant au peuple d’Israël, à l’occasion de la guérison d’un homme boiteux à la porte du temple : « Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes témoins. C’est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c’est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous. Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs. Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir. » (Actes 3:13-18)

Digne est l’Agneau

Pierre dit vraiment qu’ils firent ceci par ‘ignorance’. Ce peuple rebelle et idolâtre reçoit une leçon. Dieu prévoit de le sauver ainsi que l’Apôtre Paul l’avait écrit : « Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés » (Romains 11:26 ; Esaïe 59:20). « … Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé… et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. » (Zacharie 12:10 ; Apocalypse 1:7).

La merveilleuse humilité et le merveilleux amour de notre Seigneur Jésus ont été récompensés par une exaltation au-dessus de tout nom qui puisse être nommé. Comme cela a été si bien exprimé par l’Apôtre Paul, lorsqu’il pressait ses disciples d’avoir le même état d’esprit que celui de Jésus, en leur disant : « …lequel existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2:6-11)

Jésus, quoique étant un être spirituel puissant avant d’être fait chair et de venir sur terre, n’a pas cherché à usurper l’autorité du Père, mais s’est humilié lui-même et a obtenu la nature Divine. Ce sera un jour glorieux lorsque chaque genou fléchira devant le nom de Jésus.

Tel est le véritable Jésus. Quel grand privilège c’est pour nous de connaître le véritable Jésus ! Nous nous souvenons des voix fortes dans les cieux qui furent entendues quand il a été déclaré que l’Agneau, qui avait été tué, était digne d’ouvrir les sceaux du livre dans la main de Dieu.

Tous les anges proclamaient : « L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. » (Apocalypse 5:12). Ce qui suit est l’annonce d’un temps où chaque créature chantera ce même refrain, ou lorsque tout genou fléchira au nom de Jésus.

Nous lisons plus loin cette proclamation : « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! » (verset 13).

Jésus, en tant que Logos dans son existence pré-humaine, n’était pas en mesure d’ouvrir le livre (ou d’exécuter le merveilleux plan de Dieu). C’est seulement lorsqu’il fut fait chair, et qu’il fut immolé en tant que « Agneau qui a été immolé » qu’il devint digne. Comme le récit continue de le dire : « Et les autres êtres vivants disaient : Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent. » (verset 14).

Nous disons également ‘Amen’ et nous adorons à la fois Dieu le Père, et l’Agneau qui a été immolé, son ‘unique Fils engendré’ — le véritable Jésus.

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Association des Etudiants de la Bible