La Bible – 9ème partie

Les lettres de Paul aux Chrétiens de Rome et de Corinthe

Le livre des Actes est le dernier livre historique de la Bible. A l’exception de l’Apocalypse, qui est largement prophétique, les livres restants du Nouveau Testament se composent d’Epîtres, de lettres écrites par des apôtres à différentes assemblées de l’Eglise Primitive et à des particuliers. Cet article se propose d’examiner les lettres de Paul aux Eglises de Rome et de Corinthe.

Tandis que des pensées nombreuses et variées sont exprimées dans les Epîtres du Nouveau Testament, chacune semble avoir été exprimée par un besoin spécial que l’auteur a discerné, et auquel il a essayé de remédier. Ce qui fait que chacune de ces lettres a un thème auquel tous les points évoqués sont directement ou indirectement rattachés.

La lettre de Paul aux chrétiens de Rome indique que cette assemblée était composée en partie de Juifs qui avaient accepté Jésus comme leur Messie et en partie de Gentils convertis au christianisme. Comme nous l’avons noté dans le livre des Actes, cette situation avait créé un problème pour les chrétiens, juifs et gentils à la fois.

La conséquence pour l’église de Rome était semblable à celle qui avait posé problème en d’autres endroits. Les chrétiens juifs, habitués à penser à leur relation avec Dieu dans les termes de leur loi et de ses ordonnances, trouvaient difficile de reconnaître les Gentils convertis à Christ comme étant réellement dans la faveur de Dieu à moins qu’ils ne consentent, au moins, à la circoncision de la chair.

Les Gentils convertis, quant à eux, qui n’avaient jamais vécu sous la loi, s’emparèrent avec empressement de l’idée de leur liberté en Christ et s’offensèrent de la pensée d’être amenés sous le joug de la loi par déférence à leurs frères juifs. Paul n’avait pas encore été à Rome, néanmoins il avait appris la situation qui y régnait et, conscient de sa responsabilité d’apôtre à l’égard de l’église, il écrivit ‘l’Epître aux Romains’ dans un effort d’aider les frères à voir plus clairement la voie du Seigneur.

Le thème de l’Epître est la manière par laquelle un Chrétien peut savoir qu’il est en harmonie avec Dieu et se réjouir du privilège de l’Evangile de Christ qui est « une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (Romains 1:16). Paul touche ce thème en différents points à travers l’Epître et sous différentes formes.

Au chapitre 5 verset 1, il se réfère à une ‘justification’. Au chapitre 8 verset 1, il la décrit comme une condition où il n’y a ‘pas de condamnation’. Au verset 16 du même chapitre il en parle comme d’un ‘témoin de l’esprit’ que nous sommes ‘enfants de Dieu’. Aux versets 33 et 34, toujours dans le même chapitre, il devient éloquent sur ce point et déclare : « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! ».

Au chapitre 12, versets 1 et 2, il atteint le point fort de sa leçon et montre qu’aucun manquement à un sacrifice complet à Dieu par Christ ne peut, pendant cet âge, placer quelqu’un dans une position de faveur devant le Seigneur. Paul dit : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Le reste de l’épître présente les détails de la volonté de Dieu pour le chrétien consacré.

Etroitement lié à ce thème principal de l’Epître, on trouve la présentation de Paul du fait que les Juifs et les Gentils sont des pécheurs aux yeux de Dieu et que le seul moyen de s’approcher de Lui est le mérite du sang précieux de Christ. C’était la loi, dont les Chrétiens juifs mal informés de Rome avaient cherché à imposer des détails aux Gentils convertis, qui avait amené les Juifs sous la condamnation. Les Gentils, d’un autre côté, étaient par nature également coupables devant Dieu parce que, bien que n’ayant jamais lu une loi écrite par lui, « ils sont une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs » (Romains 2:14,15).

Car c’est, comme Paul le présente, « afin que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu » (Romains 3:19). Les Chrétiens juifs réalisèrent que dans un sens, ils avaient besoin de Christ, mais ils sentaient également qu’ils devaient au moins pratiquer la circoncision. Mais au chapitre 4 Paul corrige cette fausse impression. Il leur fait remarquer qu’Abraham fut justifié par sa foi avant d’avoir été circoncis et qu’aucune circoncision ne le rendait juste devant Dieu, mais sa foi dans ses promesses. Cela serait donc d’autant plus vrai pour les Chrétiens, juifs ou gentils.

Pour convaincre ses lecteurs sur l’inefficacité de la loi comme moyen de justification ou salut, Paul rappelle ses propres efforts désordonnés pour gagner une position devant Dieu par l’exercice de la loi. Cette touche personnelle de l’épître se trouve dans le chapitre 7. Au verset 24 il compare la loi à un corps mort auquel il était enchaîné et crie : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?… »

Puis dans le verset suivant, Paul insiste sur le vrai chemin de justification et de vie, disant : « Je remercie Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur », c’est-à-dire que je remercie Dieu de ce que par Jésus-Christ je peux être délivré de la mort.

Puis le chapitre 8 commence avec l’assurance : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ lequel marchait non selon la chair, mais selon l’esprit ». Pour avoir une belle présentation de la grâce de Dieu par Christ pour chaque Chrétien consacré, nous suggérons la lecture du chapitre 8. Chaque ligne est à la fois belle et rassurante.

A travers les 8 chapitres précédents de l’épître, Paul est particulièrement sévère à l’égard de ses compatriotes à cause de leur lenteur à chercher la plénitude de la grâce divine par Christ. A en juger par les 8 premiers versets du chapitre 9, il semble qu’il craignait presque qu’ils en concluent qu’il faisait du tort à son propre peuple, aussi avait-il dû les assurer qu’il n’en était rien. Il écrit : « Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le saint Esprit : j’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair » (Romains 9:1-3).

Ces premiers versets du chapitre 9 introduisent ce qui peut être considéré comme une parenthèse dans le thème général de cette épître, traitant de la position des descendants naturels d’Abraham, la nation juive qui rejeta Jésus en tant que Messie. Le point fort de cette brève présentation se trouve dans le chapitre 11, où Paul montre que quoique Israël ait été temporairement rejeté à cause de son incrédulité et n’ait pas obtenu le grand prix en tant que cohéritier avec Jésus, il aura le salut.

Dans ce chapitre, Paul compare la grande alliance faite avec Abraham concernant la bénédiction de toutes les familles de la terre par une ‘semence’, à un olivier dont les branches naturelles jaillies du tronc étaient le peuple juif au temps de Christ. Il montre qu’à cause de leur incrédulité, la plupart de ces branches naturelles furent coupées et que les branches païennes furent greffées à leur place.

De ce fait il démontre que cette grande perte de l’Israël naturel conduisit à ‘la réconciliation du monde’, une opportunité pour les Gentils d’être réconciliés à Dieu et d’être greffés à l’olivier d’Israël, devenant cohéritiers avec lui dans son royaume (Romains 11:12-22). Mais le temps est venu, ajoute Paul, où l’Israël naturel sera réintégré dans la faveur divine, disant : « Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? » (verset 15).

Parlant de l’aveuglement d’Israël à reconnaître Jésus comme étant leur Messie, Paul explique que cet état continuera « jusqu’à ce que la totalité des païens soient entrée » ajoutant « et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion (symbole de Christ et de son église), et il détournera de Jacob les impiétés » (versets 25-26). Cela veut dire, comme l’affirme Paul, « ressuscités de la mort ». Il sera ensuite temps pour la résurrection des morts de commencer.

Première épître aux Corinthiens

Paul écrivit deux lettres à l’Eglise de Corinthe. Elles sont généralement appelées « 1 et 2 Corinthiens ». Une chose importante à noter en liaison avec les lettres des apôtres du Nouveau Testament est qu’elles sont adressées exclusivement aux chrétiens, et jamais au monde en général. Leur thème général ne convient pas aux incroyants et toute tentative de leur appliquer ces lettres amène des non-sens.

Notons la salutation d’introduction de 1 Corinthiens : « Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène, à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » (versets 1-3).

Quoique Paul s’adresse aux frères de Corinthe comme à une église de Dieu et qu’il parle d’eux comme des « sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints » sa lettre leur indique qu’ils étaient loin d’être des chrétiens affermis. L’épître fut écrite, en fait, pour corriger de mauvaises pratiques parmi les frères corinthiens et leur montrer plus clairement les voies du Seigneur.

Dans le dixième verset du premier chapitre, Paul évoque l’une de leurs difficultés, disant : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. » La raison de cette exhortation apparaît quelques versets plus loin où il dit : « Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (versets 12-13).

En d’autres termes un certain esprit de division s’était établi dans l’église de Corinthe et l’un des objectifs de la lettre de Paul était d’aider les frères à voir à quel point c’était mauvais et non chrétien. Une partie importante de cette épître est directement ou indirectement rattachée à ce problème. Le chapitre 12 consiste en grande partie à établir l’unité du corps de Christ, montrant que si différentes opportunités de service peuvent être données à des individus dans ce corps, ils sont tous une partie d’un seul corps. Paul écrit : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps » (1 Corinthiens 12:13).

Les chapitres 13 et 14 insistent sur l’amour et sur la manière dont ce principe divin devrait prévaloir dans l’église, plaçant tous les membres pour travailler ensemble d’un seul esprit. Il y a un service pour chacun dans le corps de Christ, et quand l’amour règne dans les cœurs chrétiens, tous ses membres travailleront ensemble, harmonieusement à la gloire de Dieu.

Les premiers versets du chapitre 6 révèlent que les frères s’étaient créé des difficultés entre eux ; ils les considéraient comme tellement sérieuses qu’ils s’attaquaient en justice. Paul corrige aussi cela, en rappelant au lecteur l’un des futurs services de ceux qui seront associés à Jésus dans son royaume. Il écrit : « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? » (1 Corinthiens 6:1-2).

Parmi les autres problèmes que Paul essayait de résoudre pour les Corinthiens dans cette épître se trouvaient des dispositions domestiques :

  1. le bon comportement d’esclaves convertis à l’égard de leur maître,
  2. l’attitude des maîtres à l’égard des esclaves,
  3. le fait de manger ou non de la viande sacrifiée aux idoles,
  4. le fait pour ceux servant spirituellement l’église de s’attendre à ce que les frères pourvoient à leurs besoins matériels.

Sur ce dernier point, Paul explique que, conformément à la loi, un travailleur était méritant de son salaire, qu’il ne fallait pas museler le bœuf qui foule le grain, mais que lui-même ne voulait pas en tirer avantage, car il assurait lui-même son existence, étant un ‘fabriquant de tentes’ (1 Corinthiens 9:7-15 ; Actes 18:1-3).

Paul se réfère à cela quand il écrit qu’il tient son corps assujetti, ou comme le texte grec le dit : « Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres » (1 Corinthiens 9:27).

Certains frères de l’église de Corinthe étaient immatures quant aux points de doctrines. Dans le chapitre 15 de son épître Paul demande au verset 12: « Comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? » La secte juive des Sadducéens ne croyait pas à la résurrection et peut-être certains de ceux qui vivaient à Corinthe avaient accepté Christ dans une certaine mesure, mais ne croyaient toujours pas à la résurrection.

Quelle qu’en soit la raison, Paul consacre le chapitre entier au thème de la résurrection. Il montre tout d’abord que Christ fut ressuscité des morts, que si ce n’était pas vrai, notre foi serait vaine. Il montre que la mort et la résurrection de Jésus ont ouvert la voie de la résurrection pour tous de la mort. « Comme tous meurent en Adam, tous revivront par Christ » (1 Corinthiens 15:22).

Paul explique ensuite la manière dont la résurrection s’effectuera : « Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement ». Une autre traduction donne « ceux qui deviennent de Christ pendant sa présence » (1 Corinthiens 15:23).

Les versets 24 à 28 révèlent que la période de présence de Christ, pendant laquelle la résurrection générale aura lieu (faisant suite à la ‘première résurrection’ de l’Eglise, les ‘prémices’) est le temps de règne de son royaume. Christ doit régner, dit Paul jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds et « le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:26).

La glorieuse réalisation du plan divin pour la réconciliation avec Dieu de l’humanité perdue est magnifiquement décrite dans le verset 28 : « Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous ».

A ce propos, quelle preuve plus précise pourrions-nous avoir que ce verset qui montre que le Père Céleste et son bien-aimé Fils ne sont pas une seule et même personne !

Deuxième épître aux Corinthiens

Une partie importante de la seconde épître aux Corinthiens, de même que la première, est consacrée aux conditions particulières de l’église de Corinthe, bien que l’approche soit toutefois différente.

Dans la première épître, l’apôtre condamne l’église de manière énergique pour la compréhension et les pratiques erronées de ses membres. Il leur dit qu’ils sont sectaires, qu’il y a parmi eux des mœurs dépravées, qu’ils ont tort d’avoir recours aux tribunaux civils pour régler leurs difficultés personnelles. Il semble que Paul savait que cette épître aurait fortement ‘attristé’ les frères. Cependant, cette tristesse était bénéfique, car, dit-il, « votre tristesse vous a menés à la repentance » (2 Corinthiens 2:2 et 7:10). L’apôtre était heureux de cet impact bénéfique.

Dans sa seconde épître, sans écrire à aucun moment qu’il regrettait ce qu’il avait dit dans la première, il essaie cependant de soulager les blessures qu’il aurait pu causer. Cette épître révèle l’immense charité de Paul et son désir sincère de voir tous les frères travailler ensemble, dans une unité de paix et d’amour fraternel.

Les chapitres 3 à 6 sont généralement consacrés à un aspect très important du Plan Divin, particulièrement en ce qui concerne la participation de l’Eglise avec Jésus dans ce que Paul décrit comme ‘le ministère de réconciliation’. Il présente cette leçon en se référant aux tables de la Loi données à Moïse, et il leur montre qu’ils sont ces « tables de chair qui sont leurs cœurs » qu’il décrit comme la « lettre de Christ » (2 Corinthiens 3:3).

Moïse était le médiateur de l’Alliance de la Loi, et Jésus et son Eglise seront les médiateurs de la Nouvelle Alliance qui était préfigurée par l’Alliance de la Loi. De même qu’Israël était instruit par les Tables de la Loi, de même Christ, par l’intermédiaire de son Eglise, enseignera au monde la loi de la Nouvelle Alliance. Ainsi Paul se réfère aux membres de l’Eglise comme étant « rendus capables d’être ministres d’une Nouvelle Alliance » (2 Corinthiens 3:6).

L’écriture de cette ‘épître de Christ’, antitype des Tables de la Loi, étant en train de s’accomplir, Paul écrit, inspiré par l’Esprit de Dieu. La précédente à laquelle il se réfère est ‘celle de la lettre’ et la nouvelle ‘celle de l’esprit’. La précédente était un ministère de la mort parce qu’elle était incapable d’accomplir les exigences de la loi, les Juifs étaient donc sous la condamnation. Mais le ministère de l’Esprit dont parle Paul ‘donne la vie’.

C’est évidemment le dessein de Dieu en relation avec la Nouvelle Alliance, car par elle toute l’humanité aura la possibilité de recevoir la vie. Non pas que la loi de cette alliance soit moins parfaite, mais parce que le sang de Jésus qui la scellera effacera efficacement les péchés du peuple.

Mais ceci est encore pour le futur. Parlant de la gloire de la face de Moïse quand il descendit de la montagne en portant les tables de la loi, Paul la compare avec la gloire qui sera celle de l’inauguration de la Nouvelle Alliance, et montre que l’Eglise partagera sa gloire avec Jésus, comme ‘ministres capables’ de la Nouvelle Alliance. Il dit que « sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux. Ayant donc cette espérance, nous usons d’une grande liberté » (2 Corinthiens 3:10-12).

L’usage par Paul du mot ‘espérance’ indique que la ‘gloire’ dont il parle, la gloire d’être associé à l’inauguration de la Nouvelle Alliance, est toujours future. Nous n’espérons pas ce que nous possédons déjà. Paul parle de cette gloire espérée comme d’une gloire bien plus glorieuse. Il utilise cette espérance de gloire comme un encouragement dans les afflictions quand il dit dans le chapitre suivant : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4:17-18).

Dans les premiers versets du chapitre 5, l’Apôtre poursuit sur le même mode d’encouragement en revenant finalement sur la part de l’Eglise dans le ministère de la réconciliation. Dans le verset 1 du chapitre 6, il en parle comme étant ‘co-ouvriers’ avec le Seigneur. Tout au long de ce chapitre il exhorte les Chrétiens pleins de foi « afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme » (2 Corinthiens 6:3).

Il semblerait que certains membres de l’église de Corinthe s’interrogeaient sur la désignation de Paul par le Seigneur pour être l’un des Apôtres, ce qui fait que dans la majeure partie des chapitres 11 et 12, il présente l’évidence de sa position d’autorité dans l’église.

Il y expose les différentes manières de souffrir pour Christ dont il a eu le privilège, et le fait que le Seigneur l’a favorisé par des visions spéciales qui l’ont rendu capable de comprendre clairement le grand plan de Dieu, et donc de le dispenser efficacement aux autres. Dans l’une de ces visions il fut ravi au ‘troisième ciel’ (2 Corinthiens 12:2).

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Association des Etudiants de la Bible