Tranquillité et Confiance

« Car ainsi dit le Seigneur, l’Eternel, le Saint d’Israël : c’est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. » — Esaïe 30:15, traduction Darby

La qualité (ou vertu) de la tranquillité et de la confiance habituelles dans la course chrétienne de la foi devant Dieu est diamétralement opposée aux règles de vie et aux habitudes modernes du monde. Le monde agit dans la précipitation alors que les chrétiens agissent en s’attendant à l’Eternel. Ainsi, comme le dit Jésus, nous sommes dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde.

Le conseil de Dieu

Nous sommes encouragés à toujours examiner les conseils et les avertissements de la Parole de Dieu, en particulier les promesses convaincantes résultant de l’obéissance à sa Parole. Nous trouvons, dans notre texte de référence, la merveilleuse caractéristique à laquelle Dieu a souhaité accorder une si grande valeur — à savoir, la tranquillité, un esprit paisible. Salomon nous rappelle : « Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent. » (Ecclésiaste 4:6).

L’apôtre Pierre attire également notre attention sur ces vertus. Il écrit : « Ayez la parure cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. » (1 Pierre 3:4). Ceci signifie que c’est un trésor de grande valeur. Il est incorruptible, et c’est une parure cachée dans le cœur.

Verts pâturages et eaux paisibles

Le mot ‘tranquillité’ est parfois traduit par ‘calme’, ‘harmonie’, ‘paix’ et ‘repos’. Lorsque nous pensons au calme, nous visualisons facilement des espaces verts de pâturages, des eaux rafraîchissantes ; et nous nous remémorons certaines de ces agréables visites que nous avons effectuées, à l’écart de l’effervescence et de l’agitation de la routine quotidienne. Comme c’est saisissant ! Comme c’est réconfortant et apaisant pour l’esprit ! Le psalmiste doit avoir bien connu la douceur, la tranquillité et la joie de telles expériences lorsqu’il écrivit le psaume 23 : « Il me fait reposer dans de verts pâturages. Il me dirige près des eaux paisibles » — des eaux de tranquillité (verset 2).

Nous devons nous laisser conduire chaque jour par notre Divin Berger dans les verts pâturages de sa Parole, et les eaux paisibles du repos, de la foi et de la confiance. Nous devons nous repaître de lui, en buvant aussi des eaux de la Vérité et de la révélation de ce qu’il nous souhaite comme c’est écrit dans sa Parole, à l’aide de son Esprit saint. Jésus rappela à la femme de Samarie : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:14).

C’était aussi l’avis de Jérémie. Il écrivit, « Il y a dans mon cœur comme un feu dévorant qui est renfermé dans mes os. Je m’efforce de le contenir, et je ne le puis. » (Jérémie 20:9). Jésus dit : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. » (Jean 7:38) « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain [s’il se l’approprie par des principes et des maximes de la vie], il vivra éternellement. » (Jean 6:51).

Si nous ne mangeons ni ne buvons les paroles de Jésus, nous perdrons alors l’art de la méditation et du repos dans la foi, et nous manquerons de cette préparation intérieure tellement indispensable à l’expression extérieure de la foi et de l’amour pour le Seigneur.

Méditation

Tirons une leçon d’Isaac (Genèse 24:63). Il sortit un soir méditer dans les champs. Il leva les yeux et vit approcher Rebecca, sa future femme. Comme c’est intéressant pour nous qui attendons et recherchons aujourd’hui cette espérance bénie et cette glorieuse révélation ! C’est à l’occasion d’une telle méditation que nous vivons des saisons exaltantes d’édification concernant la Parole de l’Eternel, avec un amour et un empressement croissants à son égard.

Peut-être que nous croîtrions davantage spirituellement si nous étions plus souvent seuls, et que nous accomplirions davantage de choses si nous essayions moins d’en faire. Cherchons donc à racheter notre temps en cessant certaines des habitudes inutiles de la vie quotidienne pour nous mettre à méditer et à nous attendre à Dieu. C’est lorsque Jacob se retrouva seul qu’un homme lutta « avec lui jusqu’au lever de l’aurore » et que Jacob triompha, disant, « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni » et son nom fut changé en Israël, car en tant que prince, il avait « lutté avec Dieu et avec des hommes, et [il avait] été vainqueur. » (Genèse 32:24-27).

Moïse était seul « derrière le désert » quand « l’ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson » et l’Eternel l’appela (Exode 3:1,2). Pierre était seul sur le toit et il avait faim, lorsqu’il eut la révélation que Corneille avait besoin de ses services (Actes 10:9). Le prophète Esaïe rapporte ces paroles pour Israël, des paroles d’encouragement de la part de Dieu : « Oh ! Si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être [calme] serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer. » (Esaïe 48:18).

Cœurs paisibles

Les cœurs paisibles sont aussi rares que le radium. Pourtant la tranquillité raffermit et réconforte tellement la foi. Quelqu’un a dit : « Les silences ou pauses en musique contribuent aux plus belles expressions de l’harmonie et de la mélodie ». Les silences ou pauses contribuent sans aucun doute à la plus belle musique de la vie avec les chers saints de l’Eternel.

Notre Seigneur, au cours de son ministère, appréciait ces moments de détente, car nous lisons que Jésus se retira « à l’écart dans un lieu désert » (Matthieu 14:13). Luc dit : « Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu » (chap. 6:12). Dans chaque vie, il y a une pause qui vaut bien mieux qu’une ruée en avant.

Il devrait y avoir du zèle et de l’activité pour le Seigneur et nous devons effectuer les nombreux devoirs de la vie ; mais il devrait aussi y avoir une Selah [pause, ou fin] dans chaque vie chrétienne, pour réfléchir, examiner, évaluer, comparer, et prier. « Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel » (Lamentations 3:26).

L’agitation de la vie

La dureté de la vie aujourd’hui, avec les distractions croissantes du monde autour de nous, exige de ceux qui suivent le Seigneur qu’ils cherchent un lieu de silence et un moment de calme. Comme pour de nombreux autres aspects de la vie de la foi, la manière de vivre pour un chrétien est en contraste direct avec celle du monde.

Le monde agit dans la précipitation, l’insécurité et la confusion. Le prophète dit : « Leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de répandre le sang innocent ; leurs pensées sont des pensées d’iniquité, le ravage et la ruine sont sur leur route. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix » (Esaïe 59:7,8).

En conséquence, le monde est rempli de peur, d’agitation, de mécontentement et de trouble. A nouveau, comme le prophétisa Esaïe : « Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer, et dont les eaux soulèvent la vase et le limon. Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu. » (Esaïe 57:20, 21). Egalement, « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n’y a point de justice dans leurs voies ; ils prennent des sentiers détournés : quiconque y marche ne connaît pas la paix » (Esaïe 59:8).

Esaïe décrit une nouvelle fois les conditions de vie actuelles comme s’il vivait ici avec nous. Il écrit : « Et le jugement est repoussé en arrière, et la justice se tient loin ; car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne peut entrer. Et la vérité fait défaut, et celui qui se retire du mal devient une proie » ou est « considéré comme fou » (Esaïe 59:14, 15).

La manière de vivre d’un chrétien devrait être celle du Maître — une vie faite de douceur, d’humilité, de générosité ; une vie faite de vérité, de constance, de pureté et de respect de l’alliance, quoi qu’il puisse arriver. Un chemin étroit est fait d’abnégation, du port de la croix, de sacrifice, de rectitude, de justice et d’amour. Comme les paroles de Jésus sont vraies : « Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7:14).

Dans le chapitre sur lequel est basée notre étude (Esaïe 30), Israël avait conclu une alliance avec l’Egypte et était entré en guerre contre l’Assyrie. Ils cherchaient asile et protection en Egypte, un refuge sous son ombre, ou un abri. Le prophète leur dit qu’en agissant ainsi ils accumulaient les péchés. « La protection de Pharaon sera pour vous une honte, et l’abri sous l’ombre de l’Egypte une ignominie » (v. 3).

L’Eternel leur garantit qu’« en revenant [à lui] et en se tenant en repos », ils seraient « sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force ». L’aide des Egyptiens serait vaine. La force du peuple de Dieu était de ne rien faire (v. 7). Nous avons si souvent besoin d’apprendre cette leçon : « ne rien faire » et attendre… comme le dit David, « Attends-toi à l’Eternel. » (Psaume 27:14, traduction Darby).

La patience de Dieu

Quelles merveilleuses patience et miséricorde nous sont révélées dans la manière qu’a Dieu de s’occuper d’Israël, et de nous aujourd’hui ! Sa miséricorde, sa patience, sa résignation, son indulgence et son amour sont si souvent répétés dans nos erreurs, nos oublis irréfléchis, et nos actions. Et comme il est caractéristique de la part de notre bien-aimé Rédempteur, notre Souverain Sacrificateur miséricordieux et notre Avocat d’agir ainsi envers nous !

Lorsque nous devenons trop inquiets et entêtés, et que nous sommes enclins à chercher refuge et réconfort chez les autres, il dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu 11:28, 29).

C’est l’objectif de Dieu d’avoir une Nouvelle Création — une famille divine, un peuple pour son nom — qui possède la nature divine et le caractère de sagesse, de justice et d’amour dans la perfection. La sérénité, un tempérament égal, une existence tranquille, le calme, et le contrôle total de son esprit avec une confiance inébranlable en Dieu et dans les uns et les autres, doivent sûrement être des caractéristiques essentielles à développer et à posséder éternellement dans une telle famille, tout en supportant toutes les expériences et en traversant toutes les époques avec bonheur.

C’est dans ce but que Paul fit sa prière. « A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Ephésiens 3:14-19).

Quelle précieuse pensée c’est pour nous qui sommes appelés auprès d’un trône, pour le Haut-Appel de Dieu en Christ pour compléter la famille divine, que notre Père accepte, par les mérites de Jésus-Christ notre Seigneur, les désirs et les affections de notre cœur, notre volonté de chercher sans cesse, avec tout le zèle possible, la justice et la sainteté, de tout notre cœur et avec une volonté parfaite !

L’exemple de Jésus

On trouve également dans la vie de Jésus une grande leçon pour nous, concernant la soumission paisible et la tranquillité d’esprit. Lorsque Jésus était devant Pilate, qui l’interrogeait : « Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole ». Pilate « s’étonna beaucoup », comme on pouvait s’y attendre, et dit : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? Jésus répondit : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut » (Matthieu 27:14 ; Jean 19:10, 11).

Quand Judas escorta une foule d’hommes, d’officiers et de soldats, avec des flambeaux et des armes, pour l’arrêter : « Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s’avança, et leur dit : Qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth, Jésus leur dit : C’est moi … Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci » (Jean 18:4, 5, 8). Ce calme et ce courage remarquables, la tranquillité, la paix d’esprit et de cœur dans des circonstances aussi injustes et cruelles, ne cessent de nous impressionner.

Nous pourrions pourtant être appelés à nous tenir auprès de Jésus en faisant preuve de fidélité envers Dieu et notre alliance avec lui, lorsque nous aurons alors besoin de la même force et du même courage que posséda Jésus. Notre entière confiance dans la providence suprême de notre Père sera la source de notre calme et de notre sang-froid pour témoigner en sa faveur.

Oh ! Pour que ne s’amoindrisse pas la foi
   Bien qu’opprimée par tous ses adversaires ;
Et qu’elle ne tremble à aucun pas
   Sur les rivages des malheurs de cette terre.
                                 — Cantiques du Dawn

C’est sans aucun doute parce que Jésus avait confiance en son Père, et qu’il était entièrement soumis à Sa volonté le concernant, qu’il conserva un esprit doux et paisible, inébranlable quelle que fût l’épreuve. Jésus dit : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jean 4:34). C’était sa grande ambition et sa noble réalisation.

Cherchons à nous fortifier avec cet esprit qui était l’esprit de Christ, afin que dans la pire des provocations, quelle qu’en soit la source — le monde, la chair, ou l’adversaire — nous puissions être remplis de force, que nous recevrons et conserverons dans la tranquillité, le calme et la paix dont fit preuve notre grand Modèle, Jésus-Christ, notre Seigneur et Tête.

Une restriction appropriée

Le silence, ou être seul, ou encore s’empêcher de riposter ou de se venger d’accusations injustes, n’est pas l’esprit paisible auquel nous faisons référence. La tranquillité née d’une restriction ne va pas longtemps apporter un esprit paisible à quelqu’un. Elle se développe par elle-même et est temporaire, et : « Si tu faiblis au jour de la détresse, ta force n’est que détresse » dit Salomon. (Proverbes 24:10) L’esprit paisible auquel nous faisons allusion, et que nous sommes exhortés à posséder, est engendré en nous par l’Esprit saint à travers la Parole écrite de Dieu, étant « répandu dans nos cœurs » (Romains 5:5).

Cet esprit calme, cette confiance implicite, a été, et est toujours, l’aspiration de tous les saints de Dieu à travers tous les âges. Ceux-ci ont tous fait l’expérience de cette exclamation de David : « Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? » (Psaume 42:5, traduction Darby), quand, lors de la routine quotidienne, ce bien précieux est brisé par un oubli ou une action, ou est attaqué de l’extérieur. Le cœur et l’esprit recherchent alors immédiatement refuge et délivrance, murmurant : « Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : Il est le salut de ma face et mon Dieu » (v. 11, traduction Darby). Le cantique que nous chantons parfois exprime merveilleusement un tel état d’esprit :

Comme à la prunelle de l’œil humain,
   Oh Dieu, à ma conscience, accorde vivacité ;
Réveille mon âme à l’approche du malin,
   Et conserve-la ainsi toujours éveillée.
                                    — Cantiques du Dawn

La consécration

Cette tranquillité peut être savourée au cœur de la plus grande confusion, et s’acquiert en se dévouant entièrement à la volonté de l’Eternel jour après jour. L’essentiel est cité en Malachie 3:10 : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance ». Une offrande à Dieu doit toujours être gratuite, faite de tout son cœur et avec plein de bonne volonté, et sans défaut.

L’apôtre explique très clairement ce même thème de la consécration à Dieu, qu’il a toujours exigée de la part de ceux qui souhaitent l’adorer et le servir : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12:1).

Ce qui ressort du verset 2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence » est un des plus grands honneurs accordés aux hommes, et l’action la plus noble que ces derniers puissent effectuer. Si l’homme s’efforce de respecter cette règle, sa vie deviendra « cachée avec Christ en Dieu » et « quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire » (Colossiens 3:3, 4).

La sincérité d’une telle résignation et d’un consentement aussi paisible à l’Eternel dans chaque expérience repose non pas sur l’indépendance mais sur la relation avec l’Eternel à travers sa Parole. Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23).

Jean, dans son épître, confirme aussi cette magnifique et parfaite unité de l’Eternel avec ses enfants : « Nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jean 4:16). Ceci inspire la confiance, et la confiance inspire le repos paisible en lui.

« La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment » ou une restriction, comme les mandats grecs (v. 18). Cet amour merveilleux pour l’Eternel et sa Parole trouve sa source à l’intérieur, et résiste instinctivement à la crainte. Il est manifesté par un esprit paisible, calme — un esprit et un cœur possédant implicitement la foi en Dieu et en Jésus-Christ.

Demeurer en Christ notre Seigneur et en communion avec le Père est, ou devrait être, le précieux trésor de tous ceux qui gardent sa Parole. Ils possèdent ce trésor, non pas à cause de leur talent, de leur habileté, de leur courage, ou de leur âge, mais malgré tout ce qui est en eux, ou en dehors d’eux. Ils sont convaincus intérieurement de leur amour et de leur joie pour le Seigneur et sa présence constante dans leur vie quotidienne. Ils sont capables de chanter :

Mais qu’en est-il de ceux qui le trouvent ? Ah ceci,
   Ni la plume ni la langue ne peuvent le montrer,
L’amour de Jésus, ce qu’il signifie,
   A ses bien-aimés, seuls, il est révélé.
                                         — Cantiques du Dawn

Paul, en rapportant certaines de ses expériences à Timothée, appréciait cette félicité et cette précieuse relation, disant : « Mais je n’en ai point honte, car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder mon dépôt jusqu’à ce jour-là » (2 Timothée 1:12). Cette disposition de cœur et d’esprit est la garantie d’une confiance intérieure, alors qu’une foi défaillante et la désobéissance troublent l’esprit et le cœur devant Dieu. « A celui qui est ferme dans ses sentiments, tu assures la paix, parce qu’il se confie en toi » (Esaïe 26:3).

Exemples d’anciens dignes

Hénoc « marcha avec Dieu » (Genèse 5:22). Ceci implique qu’il y avait une communion et une harmonie. Il a dû en être ainsi, parce que Jude nous dit qu’Hénoc prophétisa que le Seigneur viendrait avec « ses saintes myriades » pour juger les impies (Jude 14, 15).

Le sang-froid dont fit preuve Daniel dans les temps d’extrême provocation et de persécution lui permit de déclarer, l’esprit serein : « Roi, vis éternellement ! Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m’ont fait aucun mal » (Daniel 6:21, 22).

Job, au milieu de ses épreuves difficiles et déchirantes, dit : « L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! » (Job 1:21).

C’est une source d’inspiration que de suivre cette confiance sereine et cet esprit paisible, ce grand sang-froid qu’ont démontré tous les saints de l’Eternel. Nous pouvons être grandement affermis dans notre foi en examinant leur entière résignation devant la suprématie de l’Eternel sur chacune de leur expérience ; ceci inspire en nous la même tranquillité d’existence. Notre Père Céleste a gracieusement fait en sorte que nos imperfections, nos faiblesses et nos défauts involontaires, soient couverts par la vertu de Jésus-Christ, et la première bénédiction que produit la foi est la paix. « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5:1).

Obtenir la tranquillité et la confiance

L’Eternel nous conduit bel et bien auprès des eaux paisibles de la Vérité. Nous vivons à une époque où tout va très vite dès les premiers rayons du soleil jusqu’à la fin de la journée, nos responsabilités sont importantes, nos engagements sont urgents, nos devoirs se multiplient, et nous trouvons difficile de nous éloigner de ces liens qui nous raccrochent à un tel monde avec ses soucis et ses exigences.

Néanmoins, un moment ou deux de tranquillité au commencement et à la fin de la journée est indispensable à notre développement en grâce et en vérité. Même si les pieds risquent de rejoindre la foule à la poursuite des besoins quotidiens, l’esprit et le cœur pourraient bien profiter d’une agréable communion avec Dieu n’importe quand, n’importe où.

Nous avons besoin d’un moment paisible pour nous attendre à l’Eternel, de telle sorte que nous puissions librement prendre « le vol comme les aigles » et reprendre des forces, afin de courir, et de ne pas être las ; et afin de marcher, et de ne pas nous fatiguer. (Esaïe 40:31).

La confiance, c’est la foi, et la posséder, c’est avoir les moyens efficaces de convaincre un public et d’obtenir son approbation. Elle s’acquiert par la communion constante dans la méditation et la prière avec notre Père Céleste et notre Seigneur Jésus-Christ. L’apôtre exhorte : « Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense » et « Nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui » (Hébreux 10:35 ; Ephésiens 3:12, traduction Darby).

Quelle est alors la prière qui permettra de posséder et de profiter de l’état béni de repos dans la foi, de paix et de tranquillité, engendrant la confiance ? Ce n’est pas une prière pour mettre un terme à chaque occasion de trouble, mais il s’agit d’un désir et d’une prière tournés vers le consentement agréable, confiant et rempli d’amour à la volonté révélée de Dieu. C’est ce qui apportera « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence » gardant nos cœurs et nos pensées en Jésus-Christ. (Philippiens 4:7).

Utilisons donc au mieux l’héritage de notre Maître bien-aimé, laissé aujourd’hui en notre possession, l’héritage de la paix « Je vous laisse la paix, je vous donne la paix » (Jean 14:27). Approprions-nous la dans chaque expérience par sa grâce, afin que nous puissions être, à l’image de notre Seigneur, imperturbables, tranquilles, paisibles en lui.

Si nous demeurons ainsi fidèles jusqu’à la fin, nous devrions bientôt recevoir la récompense, car nous approchons de notre maison. Lorsque notre Seigneur et Maître béni, Jésus-Christ, nous présentera à notre Père et aux anges saints, nous ne souhaitons pas être gênés. Nous souhaitons nous sentir comme chez nous. Prenons la résolution suivante : dans la tranquillité et la confiance repose notre force.

« L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours » (Esaïe 32:17)

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Association des Etudiants de la Bible