La Bible – 7ème partie

Le Nouveau Testament
Ses quatre premiers livres

Le Nouveau Testament est semblable à l’Ancien en ce qu’il contient des vérités historiques, prophétiques, doctrinales et dévotionnelles.

Mais dans le Nouveau Testament les proportions de ces importants éléments de vérité sont quelque peu différentes. Il contient moins de vérités historiques et prophétiques, et plus de vérités doctrinales et dévotionnelles.

Une partie importante de passages historiques qui apparaît dans le Nouveau Testament attire notre attention sur l’accomplissement de certaines prophéties importantes de l’Ancien Testament.

C’est vrai en particulier des quatre premiers livres, connus comme les quatre «Evangiles» et écrits respectivement par Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ces Evangiles rapportent la vie et les enseignements de Jésus, et en les comparant avec les prophéties de l’Ancien Testament, on a la conviction que celui-ci vint sur la terre en accomplissement des promesses de Dieu, qu’il fut le Messie annoncé que le Créateur envoya pour racheter et bénir le monde.

Dans le grand thème de rédemption et de rétablissement qui est présenté tout au long de la Bible, la naissance, la vie, la mort et la résurrection de Jésus sont des événements d’importance fondamentale, et par la Providence divine, les vérités essentielles qui en font état furent écrites sans aucun doute par ces hommes de Dieu qui écrivirent les quatre Evangiles.

Jusqu’à un certain point, les quatre récits de la vie de Jésus se répètent, mais il y a finalement plus de choses qui sont différentes dans chacun d’eux, et ceci est particulièrement vrai quant à la manière avec laquelle chaque auteur traite un sujet particulier. Matthieu présente Jésus comme le Roi annoncé que Dieu a promis comme descendant de la lignée de David, celui qui serait ‘né Roi des Juifs’ (Matthieu 2:2).

Quand nous pensons à un roi, cette idée est associée dans notre esprit à celle d’un royaume et dans le récit de Matthieu de la vie de Jésus, nous voyons qu’il cite beaucoup des paroles prononcées par Jésus concernant ce royaume promis. Le prophète Esaïe, prédisant la naissance de Jésus et le grand objectif de sa naissance, écrit que « l’accroissement de son empire et de la paix n’auront pas de fin » (Esaïe 9:7). Matthieu insiste sur le fait que Jésus était le roi promis de ce royaume ou ‘empire’ et que par lui toutes les promesses rassurantes de Dieu seront accomplies.

Plusieurs paraboles de Jésus commencent par l’expression ‘le royaume des cieux est semblable à’. Mais pour comprendre ces paraboles, il est essentiel de réaliser que plusieurs d’entre elles illustrent non la gloire et la puissance du royaume, mais ses timides débuts ; et quelques-unes parlent des efforts de Satan pour contrefaire le véritable royaume, le nom de royaume étant également donné à ces efforts illicites et impies.

Le livre de Matthieu

Le premier chapitre de l’Evangile de Matthieu expose la généalogie de Jésus commençant par Abraham. Le second chapitre relate la venue des mages et la manière dont Hérode se servit d’eux pour attenter à la vie du roi nouveau-né. En racontant cet épisode, Matthieu attire particulièrement notre attention sur la manière dont une des prophéties de l’Ancien Testament s’y est accomplie. Voir Matthieu 2:17,18, ainsi que Jérémie 31:15,16.

Matthieu raconte quelques expériences et enseignements de Jean-Baptiste, le dernier des prophètes, et nous informe que Jésus vint vers ce serviteur de Dieu pour être baptisé. C’est après son baptême que Jésus fut tenté par le grand adversaire de trois différentes manières. L’une d’elle fut de lui offrir de devenir roi de la terre d’une manière facile et rapide. Satan lui dit : « Je te donnerai toutes ces choses (les royaumes de ce monde), si tu te prosternes et m’adores » (Matthieu 4:8-9). Jésus refusa. Il savait qu’il deviendrait roi de la terre, mais il voulait que ce soit de la manière et au temps voulus par Dieu.

Commençant par le chapitre 5, Matthieu raconte le fameux sermon sur la montagne de Jésus, lequel commence par ce qui est appelé communément les Béatitudes ou ‘bénédictions’. Celles-ci, de différents points de vue, attirent notre attention sur les qualités essentielles de ceux que Jésus peut utiliser pour être les ‘lumières du monde’ (Matthieu 5:14).

Le récit du sermon sur la montagne continue presque jusqu’à la fin du chapitre 7, où Jésus dit : « C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande » (versets 24-27).

Commençant au chapitre 8 et tout au long des différents chapitres restants du livre, Matthieu rapporte les expériences quotidiennes de la vie de Jésus, les miracles qu’il accomplit, les paraboles qu’il raconta pour illustrer l’un ou l’autre de ses enseignements sur le royaume, ses explications à ses disciples et ses propos à l’égard de ses ennemis, les scribes et les pharisiens.

Cinq jours avant sa crucifixion, Jésus entra à Jérusalem sur un ânon, et ses disciples et amis l’acclamèrent Roi. Mais les responsables religieux d’Israël refusèrent de le reconnaître comme tel. Au contraire, ils tramèrent sa mort et y réussirent en le faisant crucifier. Matthieu rapporte ces choses dans un style simple mais dramatique.

Pendant ses derniers jours de sa vie sur terre et dans l’ombre de la croix, Jésus exprima la plus extraordinaire prophétie que l’on puisse trouver dans la Bible. Matthieu la rapporte dans les chapitres 24 et 25. Elle fut donnée en réponse aux questions posées par ses disciples concernant le moment de son retour et la fin de l’âge (mal traduit par «monde» dans certaines versions) (Matthieu 24:3).

Dans cette prophétie beaucoup d’extraordinaires événements de notre époque sont très exactement prédits. Il parle de ‘détresse’ si grande qu’à moins d’une intervention divine pour y mettre fin, ‘aucune chair’ ne serait sauvée (v. 21-22). Aujourd’hui les hommes sont dans la crainte qu’une bombe atomique ne détruise la race humaine tout entière.

Les trois derniers chapitres rapportent les faits concernant le dernier souper, Jésus à Gethsémané, son jugement, le reniement de Pierre, la crucifixion et la résurrection. Jésus se rendit volontairement à ses ennemis pour être mis à mort. Il fit ceci parce qu’il savait que c’était la volonté du Père Céleste qu’il meure en tant que Rédempteur des péchés du monde et de la mort.

Mais Jésus, par la puissance de Dieu, fut ressuscité de la mort et l’une de ses dernières paroles citées par Matthieu après la résurrection fut « Tout pouvoir m’est donné dans les cieux et sur la terre » (Matthieu 28:18). C’est ce pouvoir qui sera manifesté pour bénir toutes les familles de la terre, comme Dieu l’avait promis par la bouche de ses saints prophètes.

Le livre de Marc

Le Livre de Marc ou, d’après son titre dans la Bible «L’Evangile selon St Marc», est également un récit de la vie, du travail et des enseignements de Jésus. Comme Matthieu, Marc présente également Jésus comme celui qui devait accomplir les promesses messianiques de l’Ancien Testament.

Dans le second verset du premier chapitre, Marc écrit «selon ce qui est écrit par les prophètes» et il cite les prophéties de l’Ancien Testament qui prédisaient la venue et le ministère de Jean-Baptiste, annonciateur du Messie, et montre comment ces prophéties furent accomplies par le ministère de Jean (Malachie 3:1 et Esaïe 40:3).

Le plan de Dieu pour le rachat du péché et de la mort en appelle à la puissance opérant des miracles et insiste sur le fait que l’homme ne peut pas se sauver lui-même des conséquences de son péché. Le récit de Marc de la vie de Jésus, attire spécialement notre attention sur le fait que Jésus, dans son ministère, utilisait la puissance divine, que les choses qu’il faisait pour les hommes étaient au-delà des capacités humaines.

C’est dans ce contexte que Marc évoque les mises en garde que Jésus adressait aux scribes et aux pharisiens, lesquels prétendaient qu’il utilisait la puissance de Satan pour accomplir les miracles dont bénéficiait si grandement le peuple. Dans ces mises en garde, Jésus disait que l’attitude des scribes et des pharisiens était un péché contre le saint Esprit.

Le saint Esprit est la sainte puissance de Dieu et cette puissance fut incontestablement manifestée dans les miracles accomplis par Jésus. Les scribes et les pharisiens étaient au courant des prophéties de l’Ancien Testament et de la manière dont Dieu avait œuvré par l’intermédiaire de ses serviteurs particuliers.

Par conséquent, il n’y avait pas de raison légitime pour qu’ils nient l’évidence de l’existence messianique de Jésus, laquelle était si clairement démontrée par les œuvres miraculeuses associées à son ministère. Le fait de l’accuser d’utiliser la puissance de Satan les rendait des plus répréhensibles, d’où la suggestion de Jésus qu’ils étaient en train de commettre un péché contre le saint Esprit qui ne pouvait être pardonné (Marc 3:22-30).

Beaucoup des miracles accomplis par Jésus étaient illustrés par la manière dont la puissance divine serait utilisée pendant les mille ans de son règne pour guérir les malades et réveiller les morts. Une des prophéties de l’Ancien Testament évoquant les bénédictions du royaume de Christ compare le royaume à une montagne, et la promesse est que sur cette montagne, le Seigneur dressera pour tous les hommes « un festin de mets succulents » (Esaïe 25:6-8).

Le ‘festin de mets succulents’ inclura beaucoup des merveilleuses bénédictions que le monde a longuement attendues, son point fort sera la destruction de la mort et l’effacement des larmes de tous les visages. Ce sera assurément un merveilleux ‘festin’, aspect que Jésus illustra par le miracle où il nourrit la multitude en ayant seulement au départ quelques pains et quelques poissons. Jésus accomplit deux fois un tel miracle et Marc rapporte chacun des deux. Voir Marc 6:35-46 et 8:1-9.

Jean-Baptiste, annonciateur de Jésus, disait en parlant de lui « le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:1,2). Jésus est le grand roi de ce royaume et pour montrer qu’il était désigné par Dieu pour cette importante position, il ne se contenta pas de prêcher l’Evangile du Royaume, mais il illustra la manière dont son royaume bénirait le peuple quand, au temps marqué par Dieu, il serait établi en puissance et en grande gloire.

Comme le récit de sa vie le montre, Jésus enseigna également qu’un certain temps s’écoulerait avant que les bénédictions de ce royaume ne touchent le monde sur une grande échelle, comme les prophéties l’avaient prédit. Pendant cette attente, un travail complémentaire de préparation du royaume devait s’accomplir. Il consistait à y inclure un groupe de personnes du monde entier qui montreraient leur dignité pour régner avec lui dans son royaume, par leur volonté à suivre ses traces, offrant leurs vies en sacrifice avec lui (Psaume 50:5 et 2 Timothée 2:11,12).

C’est cette phase du plan divin que Jésus enseigna quand il dit au jeune homme riche : « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi » (Marc 10:21).

Suivre Jésus de tout son cœur était une disposition illustrée par la veuve qui donna tout ce qu’elle avait, même si elle n’avait que deux pièces. Marc expose cette leçon quand il dit : « Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve, elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12:41-44).

Dans les derniers chapitres de son livre, Marc relate l’arrestation, le jugement, la crucifixion et la résurrection de Jésus, comme Matthieu le fait. Le ministère de Jésus fut accompli dans l’esprit et par l’autorité de son Père Céleste. Il nourrit les affamés, guérit les malades et ressuscita les morts. Il exposa les principes divins de justice comme guide vers une vie sainte. Il engendra dans les cœurs de ses fidèles disciples l’espoir de régner avec lui dans son royaume, les invitant à en prouver leur dignité en souffrant et en mourant d’abord avec lui.

Puis Jésus se rendit à ses ennemis qui le mirent à mort. Il mourut pour prendre la place du pécheur dans la mort et préparer ainsi la voie du futur rétablissement de la mort à la vie. Que ces choses soient possibles pour la puissance divine fut démontré par le fait que Jésus-Christ lui-même fut réveillé de la mort.

Le récit de ce puissant miracle, repris non seulement par Marc mais aussi par Matthieu, Luc et Jean, fut le point culminant des miracles du Maître et servit à démontrer finalement qu’il était sans conteste le Messie de la promesse.

L’Evangile de Luc

Le mot Evangile signifie ‘bonne nouvelle’, ce mot correspond donc parfaitement à la description par Luc de la naissance et du ministère de Jésus. Dans le second chapitre, il raconte le message des anges aux bergers, quand l’un d’eux annonce la naissance de Jésus en disant : « Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie » (Luc 2:10).

Tandis que les quatre auteurs des évangiles sont en harmonie sur leurs récits des faits essentiels concernant la vie et le ministère de Jésus, par la providence divine, chacun a exposé des points omis par les autres. Ceci fait que, ayant les quatre récits, nous connaissons toutes les informations concernant ‘la plus grande vie jamais vécue’.

Le ministère de Jean-Baptiste, l’annonciateur de Jésus, est montré par l’Evangile de Marc comme étant l’accomplissement des prophéties de l’Ancien Testament, mais Marc ne nous dit rien concernant les circonstances conduisant à la naissance de Jean-Baptiste. Cette information est donnée par Luc. Voir Luc 1:5-80.

C’est dans le récit de Luc que nous sont racontées la naissance de Jésus et les circonstances de l’humble entrée du roi de gloire en ce monde de péché (Luc 2:1-14). Ces récits ne sont pas sans rapports entre eux dans la vie de la plus grande personnalité que le monde ait jamais connu. Aussi intéressants et captivants qu’ils soient, la chose importante à garder à l’esprit est de réaliser que ces histoires sont toutes racontées pour le grand dessein unique de la Bible, à savoir le rachat et le rétablissement de la race perdue.

Comme nous l’avons vu dans notre bref examen du livre de la Genèse, après le récit de la création de l’homme et sa chute dans le péché et la mort, la promesse d’une ‘postérité’ qui apporterait une délivrance nous est faite.

En Genèse 12:3 et 22:18 elle est identifiée comme la ‘postérité’ d’Abraham ; c’est en fait Jésus qui était cette postérité promise. En racontant la naissance de Jésus, Luc nous assure d’une étape suivante importante dans le grand dessein de Dieu de délivrer la race humaine, délivrance du péché et de la mort. Ceci fut bien sûr la teneur du message de ‘bonne nouvelle’ de l’ange qu’un Sauveur était né, lequel sauverait le peuple de ses péchés (Luc 2:10).

En regardant brièvement les livres de l’Ancien Testament nous avons découvert beaucoup de promesses concernant le Messie et Rédempteur à venir. Il fut prédit qu’il naîtrait à Bethléem, qu’il serait le roi des rois et le prince de paix. Les livres ouvrant le Nouveau Testament mettent en évidence le début de l’accomplissement de ces merveilleuses promesses et nous commençons à en voir la réalité.

Luc, cependant, expose une leçon de Jésus prévue pour montrer que, quoiqu’il était le Messie promis (Christ dans le Nouveau Testament), ils ne devaient pas s’attendre à voir son royaume établi immédiatement. Il devait y avoir d’abord un âge de sacrifice et de souffrance pour ses disciples. Ceci est rapporté dans le chapitre 9 des versets 18 à 24. Pierre avait identifié Jésus comme le Messie de la promesse et nous lisons que « Jésus leur recommanda sévèrement de ne le dire à personne ». Il expliqua « qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour ».

Puis Jésus dit à ses disciples que s’ils voulaient réellement être ses disciples, il était nécessaire pour eux de le suivre jusqu’à la mort, de « prendre leur croix » tous les jours. Il ajouta : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » (verset 23). Cela signifie que pendant l’âge présent, la seule manière d’avoir la vie par Jésus est celle du sacrifice avec lui.

Jésus enseigna que non seulement il allait souffrir et mourir, mais que ses fidèles disciples pendant l’Age de l’Evangile allaient être persécutés de la même manière. Mais il n’en sera pas toujours ainsi de ceux qui servent le Seigneur, car le prophète Esaïe prédit un temps où le Seigneur allait faire disparaître ‘l’opprobre’ de son peuple de ‘toute la terre’ (Esaïe 25:8).

La promesse de Jésus au larron sur la croix nous est familière. C’est Luc qui raconte cette promesse et les circonstances qui y ont conduit. Cependant, une méconnaissance du plan de Dieu a fait mettre aux traducteurs une mauvaise ponctuation, amenant ainsi une idée fausse.

Il y avait une inscription au sommet de la croix où Jésus était crucifié disant « Celui-ci est le roi des Juifs » (Luc 23:38). Le larron était mourant, et se raccrocha à cet espoir que si Jésus était réellement un roi, il pourrait faire quelque chose pour lui.

Jésus répondit : « En vérité je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43). Remarquons bien que nous avons placé la virgule après le mot ‘aujourd’hui’ et non après ‘dis’. Ceci prend en compte le fait que Jésus n’irait pas de suite au paradis, mais resterait trois jours dans le tombeau.

Connaissant cela à l’avance, Jésus put dire dans sa grande foi : « Aujourd’hui [aujourd’hui même], je te le dis, tu seras avec moi au paradis ».

Ceci était en pleine harmonie avec la prière du larron que Jésus se souvienne de lui dans son royaume, car ce sera ce royaume qui restaurera les conditions de paradis dans le monde. Le larron y sera parce qu’il sera réveillé du sommeil de la mort et qu’il aura une opportunité d’apprécier les bénédictions de ce royaume.

Le récit de Jean

Comme nous l’avons vu, aucun des récits des Evangiles ne contient tous les détails de la vie de Jésus, de ce qu’il fit et dit. Celui de Jean est le moins complet des quatre. Environ deux tiers du livre concernent les six derniers mois de la vie de Jésus et un tiers celui de la dernière semaine de vie du Maître sur terre.

Dans les quatre Evangiles Jésus est présenté comme le Roi de la promesse, le Fils de l’Homme ainsi que le Fils de Dieu. Jean, cependant, insiste un peu plus que les autres évangélistes sur le fait que Jésus était le Fils de Dieu. Il commence son récit sur ce thème, nous informant que Jésus, connu comme la ‘Parole’ (Jean 1:1) — Logos en grec — était ‘le seul engendré du Père’ (verset 14).

Une mauvaise traduction du texte grec dans ce premier chapitre de l’Evangile de Jean conduit le lecteur à penser que la ‘Parole’ qui fut ‘faite chair’ était le Tout Puissant lui-même plutôt que le Fils de Dieu. Mais ce n’est pas ce qu’enseignait Jean. Conformément au texte grec, ce qu’il écrivit réellement était que le Logos était ‘un’ dieu, qu’il était associé avec ‘le’ Dieu dans l’œuvre originale de la création et que maintenant il fut ‘fait chair’ (Jean 1:1-2). Ceci est en accord avec le reste de la Bible, qui indique la claire distinction entre le Père Céleste et son Fils bien-aimé.

C’est en Jean 3:16 que nous lisons ces paroles bien connues : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Par cela et d’autres manières, Jean identifie Jésus comme celui qui devait venir pour accomplir le grand dessein de Dieu pour restaurer la race humaine à la vie par un travail de Rédempteur et de Sauveur.

C’est Jean qui raconte la conversation bien connue entre Jésus et Nicodème, le docteur en Israël venu voir le Maître la nuit (Jean 3:1-13). Jésus explique à Nicodème que pour entrer dans le royaume de Dieu il devrait ‘naître de nouveau’. Nicodème ne put comprendre cela, aussi Jésus lui expliqua qu’il ne s’agissait pas d’une deuxième naissance physique, mais une naissance sur un plan plus élevé, spirituel.

Jésus illustra les puissances possédées par ceux qui sont ‘nés de nouveau’ en indiquant qu’ils sont invisibles aux yeux des hommes et qu’ils peuvent aller et venir comme le vent. Il expérimenta lui-même la naissance de l’Esprit quand il fut ressuscité de la mort et les quatre Evangiles révèlent qu’il fut ensuite capable d’aller et venir comme le vent, car tandis qu’il resta avec ses disciples 40 jours, ceux-ci ne le virent qu’en de brèves occasions.

C’est Jean qui relate ce merveilleux miracle, le réveil de Lazare du sommeil de la mort (Jean 11:1-46). Lazare, il faut le rappeler, était le frère de Marthe et Marie, et Jésus aimait toute la famille. Mais quand Lazare tomba malade, le Maître n’alla pas chez lui tout de suite. Au lieu de cela, il le laissa mourir, expliquant que c’était pour ‘la gloire de Dieu’. Cela devint apparent quand Lazare fut ramené à la vie.

Jésus dit à propos de Lazare qu’il ‘dormait’. Ceci est conforme à l’enseignement global de la Bible sur le thème de la mort. Le Seigneur considère plutôt la mort comme un sommeil parce qu’une solution a été mise en réserve par le travail de rédemption de Christ pour ramener les hommes à la vie. Ils ne sont pas morts pour toujours. Marthe comprit cela et dit à Jésus concernant son frère : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour » (Jean 11:24).

Le ‘dernier jour’ évoqué par Marthe est l’âge final dans le plan divin de rédemption et de rétablissement. C’est pendant ce jour que ‘tous ceux qui sont dans les tombeaux’ entendront la voix du Fils de l’Homme et en sortiront (Jean 5:28-29). Ceux qui auront fait le mal sortiront pour le jugement. Le dernier jour doit être une épreuve ou une période de jugement.

L’Evangile de Jean est celui qui contient beaucoup de merveilleuses leçons que Jésus a données à ses disciples dans la ‘chambre haute’ la nuit précédent sa crucifixion. Ceci est relaté à partir des chapitres 13 à 17, ce dernier contenant une merveilleuse prière avec laquelle il conclut le service. Ce sont parmi les plus beaux chapitres de toute la Bible et les paroles de Jésus qui s’y trouvent ont réconforté des milliers de chrétiens tout au long de l’âge.

Du chapitre 18 à la fin du livre sont relatés l’arrestation, le jugement, la crucifixion et la résurrection de Jésus ainsi que quelques-unes de ses instructions finales à ses disciples. La discussion de Jésus avec Pierre est particulièrement touchante et pleine de révélation. Pierre fut chargé de nourrir les ‘agneaux’ et les ‘brebis’, indiquant que c’était un travail de préparation à effectuer quand le royaume de Christ serait établi pour bénir toutes les familles de la terre (Jean 21:15-17).

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Association des Etudiants de la Bible