Vérité et caractère

Verset mémoire : « Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui. » — Jean 18:37, 38

Versets choisis : Jean 18:31-38 ; 19:12-16

Pilate était le gouverneur romain assigné à la région de la Judée dans l’empire romain qui comprenait Jérusalem. Il est clair d’après les récits bibliques qu’il ne voulait pas être impliqué dans le sort de Jésus de Nazareth. Toutefois, du fait que les Juifs lui présentèrent l’affaire, et que le gouvernement romain détenait finalement toute autorité, il n’eut d’autre choix que de s’en mêler.

Alors que Jésus se tenait devant lui, Pilate demanda : « Es-tu le roi des Juifs ? » (Jean 18:33) C’était une question grave de la part d’un gouverneur romain, puisque le seul roi qu’il reconnaissait était César. Jésus interrogea Pilate en retour, lui demandant s’il lui posait cette question de son propre chef ou s’il ne faisait que répéter ce qu’il avait entendu d’autres personnes.

Pilate répondit : « Moi, suis-je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi : qu’as-tu fait ? » (v. 35). La réponse de Pilate montra que, s’il avait sûrement entendu cette rumeur de sources juives, il n’éprouvait ni intérêt ni sympathie pour les Juifs ou toute personne susceptible d’être considérée comme leur roi. Pilate se contenta d’être honnête et réagit comme nous aurions pu nous y attendre.

Jésus se mit ensuite à parler du royaume à Pilate. C’était différent de tous les autres royaumes dont Pilate avait entendu parler. Jésus dit, « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici-bas » (v. 36). Selon le verset mémoire, Pilate était alors convaincu que Jésus avait réclamé le titre de roi. Jésus continua à répondre en disant que c’était dans ce but qu’il était né et était venu dans le monde, et que sa royauté était une vérité qui devait être annoncée, même au prix de sa vie.

Les paroles de Jésus ont intrigué Pilate, et celui-ci demanda : « Qu’est-ce que la vérité ? » (v. 38). Mais en dépit de sa confusion et de son ignorance concernant la mission de Jésus, il réalisa que Jésus n’avait commis aucun crime. Il dit : « Je ne trouve aucun crime en lui » (v. 38). En fait, Pilate cherchait à relâcher Jésus, mais il fut effrayé par la réponse des Juifs selon laquelle s’il le laissait partir, cela reviendrait à s’opposer à César (Jean 19:12). Pilate tenta de dissuader de nouveau les Juifs, disant : « Crucifierai-je votre roi ? » (Jean 19:15). Leur réponse : « Nous n’avons de roi que César », montre combien ils s’étaient éloignés de la faveur de Dieu.

Pilate vit que Jésus n’avait commis aucun crime, certainement rien qui méritât la mort. Pourtant, il n’avait pas le caractère nécessaire pour défendre la vérité même au détriment de sa position en tant qu’officiel romain. C’était le dilemme dans lequel il se trouvait.

Le titre de cette étude : ‘Vérité et Caractère’, montre que ces deux éléments sont nécessaires pour que nous soyons acceptés. Tandis que Pilate manquait de caractère, Jésus annonçait à la fois la vérité et illustrait un caractère divin, car il était « le fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1:14)

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Association des Etudiants de la Bible