La Bible – 5ème partie

Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias et Jonas

Dans la 4ème partie nous avons résumé les principales pensées exprimées par quelques-uns des prophètes de l’Ancien Testament : Esaïe, Jérémie et Ezéchiel. Ils sont généralement appelés les ‘grands prophètes’ de l’Ancien Testament, par opposition aux autres prophètes dont les écrits sont moins volumineux.

Il reste encore un autre grand prophète, Daniel, et les douze chapitres de la prophétie qui portent son nom sont parmi les plus riches en intérêt et en informations de l’Ancien Testament.

Daniel était l’un des captifs de Juda emmené à Babylone quand le pays fut conquis par le roi Nabuchodonosor. Il était très jeune en ce temps-là, mais totalement dévoué au Dieu d’Israël. Par la Providence divine il obtint rapidement la faveur du roi et fut élevé à une position importante dans le gouvernement babylonien. Il fut très employé par Dieu comme prophète.

Même ceux qui ne sont pas familiers avec la Bible connaissent quelques récits de ce livre remarquable. Beaucoup, par exemple, ont entendu l’histoire de Daniel dans la fosse aux lions, même s’ils ne connaissent pas bien les circonstances qui ont placé le prophète à cet endroit (Daniel 6). Plusieurs ont entendu parler de l’aspect irrévocable des lois mèdes et perses, mais peu sans doute réalisent comment cette disposition a fait jeter Daniel dans la fosse.

Dans le deuxième chapitre des prophéties de Daniel est relaté le songe du roi Nabuchodonosor où il vit une image d’homme dont la tête était d’or, la poitrine et les bras d’argent, les cuisses d’airain, les jambes de fer et les pieds en partie de fer et en partie d’argile. Dans ce songe, Nabuchodonosor vit également une pierre détachée d’une montagne sans l’aide d’aucune main. Cette pierre atteignit les pieds de l’image, causant sa chute. Puis la pierre grandit au point de devenir une grande montagne qui remplit toute la terre.

C’est d’abord grâce à ce songe que Daniel acquit une faveur spéciale du roi, car avec l’aide divine il fut capable de rappeler son songe au roi Nabuchodonosor et de l’interpréter pour lui. Daniel expliqua au roi que l’or, l’argent, l’airain et le fer de cette image représentaient quatre royaumes, en commençant par Babylone. Historiquement, les autres royaumes se sont révélés être la Médo-Perse, la Grèce et Rome.

Les pieds et les orteils de l’image, d’après Daniel, étaient d’un mélange de fer et d’argile, représentant l’affaiblissement ultime de l’empire Romain, les orteils étant une image de sa division. Cette prophétie est remarquable par son explication historique que nous pouvons vérifier aujourd’hui, avec le recul du temps.

En relation avec l’un des grands thèmes généraux de la Bible, Daniel prophétisa que la pierre qui abattit l’image et la détruisit, grandit ensuite pour devenir une grande montagne qui remplit toute la terre. Cette montagne, d’après Daniel, représente le royaume de Dieu. Le fait que nous avons vu la destruction complète de l’ancien empire Romain doit nous donner l’assurance que le royaume de Dieu, qui doit prendre sa place et devenir la prochaine puissance mondiale, est désormais proche.

Dans le livre de Daniel nous trouvons aussi le récit des trois jeunes Hébreux qui furent jetés dans une fournaise ardente parce qu’ils ne voulaient pas se prosterner et adorer une image que le roi Nabuchodonosor avait fait ériger (Daniel 3).

Dans le cinquième chapitre de Daniel est décrit le festin donné par le roi chaldéen Belschatsar, où il vit la ‘main écrivant sur le mur’. Elle écrivit les fameuses paroles « Tu as été pesé sur la balance et tu as été trouvé léger » — « Mene, Mene, Tekel, Upharsin » (versets 24-28).

Cette fête eut lieu à Babylone, la capitale de l’empire babylonien. Pendant ce temps, le roi des Médo-Perses, Cyrus, détournait les eaux de l’Euphrate qui coulaient normalement sous les murs de la cité. Puis avec son armée, il entra dans la ville par le lit du fleuve desséché et la conquit.

Par la providence divine, Daniel devint également une personnalité importante dans le gouvernement des Médo-Perses. Ce fut pendant ce temps-là que Dieu lui révéla la vision où il vit les quatre grandes bêtes. Celles-ci représentent quatre royaumes ou empires, les mêmes empires que Nabuchodonosor vit sous la forme d’or, d’argent, d’airain et de fer dans l’image de la statue de son songe. Ce qui apparut à un roi païen comme glorieux et beau, apparut comme bestial et repoussant à Daniel, serviteur de Dieu.

De la même manière que le songe prophétique de Nabuchodonosor prédisait l’histoire de l’humanité jusqu’au moment où le Royaume de Dieu exercerait son autorité et son pouvoir sur la terre, ainsi en était-il de cette prophétie de Daniel.

La quatrième bête de la vision de Daniel représente Rome, de même que l’acier des jambes, les pieds et les orteils du songe de Nabuchodonosor. Le royaume qui lui succède dans ces deux prophéties est le royaume de Dieu (Daniel 2:44 ; 7:26-27).

Le dernier chapitre du livre de Daniel prédit quelques événements remarquables de nos jours. Le verset 4 parle d’une augmentation de connaissance et prédit que ‘beaucoup courront çà et là’. Ceci semble clairement décrire le progrès important que le monde a fait en connaissance et en science pendant les deux cent dernières années, ce qui figure des moyens de transport très rapides évoqués par l’expression ‘beaucoup courront çà et là’ (verset 4).

Encore plus remarquable est la prophétie contenue dans le premier verset de ce chapitre, où Daniel prédit « un temps de détresse, tel qu’il n’y en pas eu depuis que le monde existe ». Daniel indique que ce ‘temps de détresse’ interviendrait quand se lèverait ‘Micaël’. C’est là un des titres bibliques donnés à Jésus, ce temps se référant à celui de son retour. Son objectif ultime est d’exercer son autorité sur toute la terre.

Jésus cite cette prophétie et l’applique au temps de sa seconde présence sur terre (Matthieu 24:21-22). Jésus dit que ce temps prophétique de détresse serait si sévère que si ces jours n’étaient abrégés, ‘aucune chair’ ne pourrait survivre. Il ne fait aucun doute que nous vivons précisément dans le temps où cette prophétie s’accomplit ; d’ailleurs les sages de ce monde nous mettent en garde contre la destruction possible de la race humaine par l’utilisation incontrôlée d’armes nucléaires ou biologiques.

Indéniablement Daniel avait raison en disant que ce serait « un temps de détresse, tel qu’il n’y en a pas eu depuis que le monde existe » ! Cependant, nous pouvons puiser du courage dans cette prophétie de Daniel, car elle mentionne l’augmentation de la connaissance, les déplacements çà et là et le grand temps de détresse sous la forme de simples indicateurs qui nous révèlent l’imminence de la venue du royaume de Christ, selon ce qui est écrit « ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront » (Daniel 12:2).

Ce prophète, comme d’ailleurs d’autres auteurs de la Bible, présente au lecteur le dessein de Dieu de rétablir la race humaine à la vie pendant le royaume messianique. Le fait que Daniel mette si clairement en avant cet espoir de rétablissement en fait l’un des ‘saints prophètes’ de Dieu, car dans le Nouveau Testament, l’Apôtre Pierre nous dit que des « temps de rétablissement de toutes choses » ont été prédits par « la bouche de tous les saints prophètes depuis que le monde existe » (Actes 3:19-21).

Le livre d’Osée

Il y a douze ‘petits prophètes’. Leurs écrits apparaissent comme les livres concluant l’Ancien Testament. Osée fut le premier d’entre eux. Sa prophétie fut écrite avant celle de Daniel. Il fut contemporain de certains rois de Juda et de Jéroboam, roi d’Israël (Osée 1:1), ce qui le place chronologiquement après la séparation des dix tribus d’Israël d’avec les deux tribus de Juda et Benjamin, et avant la conquête de la nation et sa déportation en captivité.

La prophétie d’Osée est presque entièrement dirigée contre les péchés de la nation (les ‘dix’ tribus ainsi que les ‘deux’ tribus) ; elle est également une mise en garde contre ce que le peuple pouvait espérer de son adoration des idoles et de son rejet des lois de l’Eternel. Ce prophète prédit la chute de la nation, dans le royaume des dix tribus comme dans celui des deux tribus ; il prédit également leurs captivités respectives en Assyrie et à Babylone.

La prophétie d’Osée n’est pas uniquement une malédiction, car elle promet aussi le rétablissement d’Israël dans les ‘derniers jours’ (Osée 3 ;5). Dans cette prophétie, la transgression d’Israël contre l’alliance contractée avec Dieu au Mont Sinaï est comparée avec la transgression de la loi de Dieu au jardin d’Eden. Une traduction du chapitre 6 verset 4 dit : « Comme Adam, ils ont transgressé l’alliance ».

A cause de leur infidélité, Osée prophétisa que les enfants d’Israël « resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod, et sans théraphim » (Osée 3:4).

D’après les précédentes expériences d’Israël, chacun de ces éléments était une preuve de la bénédiction de Dieu sur la nation. Or, en leur annonçant qu’ils en seraient privés, Osée voulut souligner de manière imagée que la faveur de Dieu leur serait retirée pour ‘longtemps’.

Le cinquième verset déclare « qu’après cela, les enfants d’Israël reviendront ; ils chercheront l’Eternel, leur Dieu, et David, leur roi ; et ils tressailliront à la vue de l’Eternel et de sa bonté, dans la suite des temps. » Dans le témoignage des ‘petits prophètes’ de Dieu au sujet du grand espoir de rétablissement, nous sommes assurés qu’il y aura une résurrection des morts, ce qui signifie, bien sûr, que le roi David lui-même sera ressuscité des morts et associé à nouveau à son peuple.

Cependant, l’accomplissement de cette prophétie sera bien plus large, car David est utilisé dans la Bible comme symbole de Jésus, le Messie de la promesse, celui qui sera le grand roi d’Israël dans ‘la suite des temps’. Jérémie dit : « Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je susciterai à David un germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; et voici le nom dont on l’appellera : L’Eternel notre justice » (Jérémie 23:5-6).

Par cela nous voyons qu’en dépit du fait que la plus grande partie du livre d’Osée est une dénonciation des péchés du peuple d’Israël, ce prophète, comme tous les autres, fut utilisé par Dieu pour leur donner l’assurance d’un retour final de la faveur divine. L’accomplissement de ces promesses signifie de riches bénédictions de prospérité et de vie pour Israël sous l’autorité du David antitypique. Ce prophète nous rappelle que, comme toute l’humanité perdit la vie par la transgression adamique, dans la suite des temps, cette famille élargie à la famille humaine elle-même, sera également rétablie.

Le livre de Joël

Joël est le deuxième des petits prophètes. Sa prophétie fut écrite environ 800 ans avant JC. Comme bon nombre d’autres prophètes, Joël attire l’attention sur les péchés d’Israël et les événements catastrophiques qui allaient de ce fait s’abattre sur la nation. En particulier, il prédit une période où il y aurait un manque dramatique d’eau et une invasion de sauterelles (Joël 1:3-13).

Le but du message de Joël à Israël était d’amener la nation à la repentance, laquelle devait lui permettre d’éviter les calamités qu’il prédisait. Mais la nation ne se repentit pas et souffrit de ce fait des jugements de Dieu, et finalement a été emmenée en captivité.

Des étudiants de la Bible attentifs, cependant, discernent que la prophétie de Joël ne mentionne qu’incidemment les calamités qui allaient s’abattre sur la nation d’Israël. Les citations de ce livre faites par Jésus et Pierre dans le Nouveau Testament nous révèlent son plus large accomplissement dans des événements qui devaient survenir au début et à la fin du présent âge.

Parlant le jour de la Pentecôte, l’Apôtre Pierre cite Joël 2:28-29, expliquant que l’effusion promise de l’esprit de Dieu sur ses serviteurs et servantes est accomplie dans l’expérience de par ce qu’ils ont vécu à la Pentecôte.

Par ailleurs, les disciples demandèrent à Jésus quel serait le signe de son retour et de la fin de l’âge. Dans sa réponse, Jésus cita Joël 2:30-31, indiquant que c’est une prophétie qui s’accomplirait au temps de sa seconde présence. Nous attirons ici l’attention sur l’utilisation faite par Jésus de ces versets, davantage pour prouver que la prophétie de Joël prise dans son ensemble avait une plus large application que les malheurs qui allaient s’abattre peu de temps après sur Israël.

C’est en gardant à l’esprit cet aspect élargi de la prophétie que nous arrivons au troisième chapitre, qui évoque le retour final de captivité d’Israël du milieu des nations (verset 1).

Le second verset de ce chapitre nous informe qu’au temps fixé le Seigneur « ramènerait les captifs de Juda et de Jérusalem » et qu’il « rassemblerait aussi toutes les nations ». Notre génération a pu être témoin de ces deux événements et de leur concomitance, comme Joël l’avait prédit.

Au chapitre 3, versets 9-15, le prophète nous décrit des préparatifs insensés et fiévreux pour la guerre, qui semblent être des caractéristiques de notre temps. Mais tout ceci, d’après le prophète, conduit principalement au temps où « le moût ruissellera des montagnes, et le lait coulera des collines » (verset 18).

En comparant ce langage avec celui d’Esaïe 25:6-9, il devient clair que Joël, comme les autres prophètes, nous assure la venue de riches bénédictions du royaume de Christ, qui constitueront la joie de l’humanité immédiatement après le présent temps de détresse, national et international.

Le livre d’Amos

Amos, un autre petit prophète, servit Israël pendant le règne du roi Jéroboam II, entre 850 et 825 avant JC. A l’exception de petites périodes de temps, la course de la nation tendit presque continuellement en mauvaise chute, et c’est ce qui la conduisit à son invasion et à la captivité du peuple en Assyrie et à Babylone. C’est pourquoi tant de prophéties de l’Ancien Testament sont destinées à avertir de punitions à venir.

Par Amos, le Seigneur explique pourquoi Israël avait à souffrir si sévèrement à cause de ses péchés. Il dit : « Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités. Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ? » (Amos 3:2-3). Dieu avait choisi particulièrement cette nation. Il avait contracté une alliance avec son peuple choisi, et la seule base sur laquelle ils pouvaient marcher avec lui et avoir ses bénédictions était d’être fidèles à cette alliance.

Quoiqu’Amos prédisait le résultat du jugement à venir de Dieu sur cette nation, il fut l’un des saints — prophètes qui prédirent aussi son futur rétablissement. Il écrit : « En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, j’en réparerai les brèches, j’en redresserai les ruines, et je la rebâtirai comme elle était autrefois » (Amos 9:11).

En Actes 15:13-17 l’Apôtre Jacques cite cette prophétie et explique qu’elle devait s’accomplir après le second avènement de Christ et après qu’un peuple selon le nom du Seigneur ait été appelé du milieu des Gentils pendant l’âge actuel. Par cela nous voyons que la prophétie d’Amos a une application bien plus grande qu’il n’y paraît.

Tandis que chacune de ces prophéties servait à avertir Israël de ses péchés, par la providence divine, chacune aide aussi à amplifier ce grand thème de l’amour et de la miséricorde divine, révélés dans son plan de rétablissement. Les nombreux livres de la Bible sont tous des parties d’un grand ensemble, nous révélant les nombreux détails du plan de Dieu, plan de rédemption et de rétablissement par Christ.

Le livre d’Abdias

Abdias est le quatrième des douze petits prophètes. Sa courte prophétie est un unique chapitre qui ne ressemble pas aux autres, en ce qu’il n’est pas directement dirigé contre les péchés d’Israël, mais est une accusation des Edomites, les descendants d’Esaü.

Presque à la fin de son unique chapitre, la prophétie commence à attirer l’attention de celui qui écoute sur le dessein de Dieu de rétablir Israël. Le dernier verset dit : « Des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour juger la montagne d’Esaü ; et à l’Eternel appartiendra le règne ». Les ‘libérateurs’ sont Christ et ceux qui lui sont associés, qui auront été fidèles en souffrant et en mourant avec lui.

En Apocalypse nous trouvons aussi une présentation de ces libérateurs sur le mont Sion. Jean écrit : « Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts ». Et plus loin il rajoute : « Ce sont ceux qui suivent l’agneau partout où il va » (Apocalypse 14:1,4).

Le livre de Jonas

Ce livre est écrit sous forme d’histoire. En bref, cette histoire est la suivante : le Seigneur demande à Jonas d’aller à la ville de Ninive et de ‘crier contre elle’, car comme il l’explique à Jonas, ‘sa méchanceté est montée jusqu’à moi’ (Jonas 1:2). La prophétie de Jonas est une malédiction contre cette ville pécheresse.

Cependant, le prophète essaye de désobéir au commandement de Dieu, et au lieu de partir à Ninive, s’embarque sur un bateau dans une autre direction. Une tempête survient. L’histoire dit : « Mais l’Eternel fit souffler sur la mer un vent impétueux, et il s’éleva sur la mer une grande tempête. Le navire menaçait de faire naufrage » (verset 4).

Les marins commencent à s’alarmer. Ils sont visiblement des gens superstitieux et suspectent que quelqu’un de présent à bord soit responsable. Ils tirent au sort pour savoir qui est cette personne. Le sort tombe sur Jonas. Il les avait prévenus au préalable que le but de son voyage sur ce bateau était de fuir son Dieu et bien sûr, de ne pas exécuter son ordre de crier contre Ninive.

Ils décident rapidement que c’est le Dieu de Jonas qui a attiré la tempête sur le navire et qu’il faut jeter le prophète par-dessus bord, ce qu’ils font. Au lieu de se noyer, il est avalé par un ‘grand poisson’ que Dieu a préparé. Au bout de trois jours, il est rejeté sur le rivage. Après une pareille expérience, Jonas est prêt à obéir au commandement de Dieu de crier contre la ville.

L’authenticité de cette histoire est attestée ni plus ni moins que par Jésus lui-même, qui évoque l’importance du livre de Jonas en relation avec la révélation de Dieu de son plan de rétablissement. Il dit que comme Jonas fut dans le ventre du poisson « de la même manière le Fils de l’Homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Matthieu 12:40).

Jonas lui-même, racontant cette expérience de l’intérieur du grand poisson, écrit : « Du sein du séjour des morts j’ai crié, et tu as entendu ma voix » (Jonas 2:2). Le mot hébreu traduit ici par séjour des morts est shéol. C’est l’état ou condition de mort. Symboliquement, Jonas fut en état de mort, car il était comme mort, et serait effectivement mort si le Seigneur ne l’avait pas délivré.

C’est donc avec d’autant plus de conviction que, comme Jésus se réfère à l’expérience de Jonas comme préfigurant sa propre mort et sa résurrection, nous pouvons conclure que le Seigneur l’avait destiné à préfigurer la résurrection, non seulement celle de Jésus, mais de tous ceux qui sont morts.

Plus tard, quand Jonas présenta le message du Seigneur à la cité pécheresse de Ninive, le peuple se repentit, et ils ne furent pas détruits. En ceci, il nous rappelle que quoique toute l’humanité est actuellement sous la condamnation de mort, et mourante, il lui est donné une opportunité de se repentir, et ceux qui le feront vivront.

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Association des Etudiants de la Bible