Vie chrétienne et doctrine |
La Bible – 4ème partie
Prophéties de l’Ancien Testament
L’annonce d’événements futurs se trouve pratiquement dans tous les livres de la Bible. Ils sont tous plus ou moins historiques, ce qui est le cas des livres que nous verrons dans cet article : Esaïe, Jérémie, les Lamentations et Ezéchiel. Cependant, la plus grande partie de ces livres (à l’exception des Lamentations) est prophétique par nature, annonçant la disparition de l’entité politique de la nation d’Israël en 606 avant JC, le premier et le second avènements du Messie et les riches bénédictions de paix, de santé et de vie qui seront assurées à tous grâce à l’établissement du royaume messianique.
Le livre d’Esaïe
Esaïe prophétisa pendant les règnes d’Ozias, Jotham, Achaz et Ezéchias, tous rois de Juda (Esaïe 1:1). Dans le chapitre d’ouverture il prédit la chute de la nation à cause de ses péchés : « Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquités, à la race des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Eternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils se sont retirés en arrière… » (verset 4).
Dans un langage coloré et puissant, Esaïe décrit la future désolation de la nation et du pays en disant : « Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux, ils ravagent et détruisent, comme des barbares. Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée » (verset 8).
La nation d’Israël allait être conquise et emmenée en captivité à cause de ses péchés, mais même en annonçant cela, Esaïe révèle que la miséricorde de Dieu allait s’exercer sur la nation si ses habitants se repentaient et se détournaient de leurs mauvaises voies : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, défendez la veuve » (versets 16 et 17).
Esaïe, parlant au nom du Seigneur, leur fait une invitation : « Venez et plaidons ! dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays ; mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par le glaive, car la bouche de l’Eternel a parlé » (versets 18 à 20).
Mais la prophétie d’Esaïe comporte bien plus que les punitions de Dieu à l’égard de cette petite nation à ce moment-là. Entre les prédictions de calamités devant affecter son peuple, le prophète prédit de bien plus grands événements dont certains devaient se dérouler des milliers d’années plus tard dans le plan de Dieu.
Ainsi, dans le chapitre 1, il parle des punitions qui allaient rapidement s’abattre sur Israël ; puis comme pour donner l’assurance que les desseins de Dieu pour le monde n’ont pas échoué, il prophétise dans le chapitre suivant le triomphe ultime et glorieux du plan de Dieu et de sa justice, disant :
« Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre » (Esaïe 2:2-4).
Le royaume et le thème du rétablissement
La prophétie citée est remarquable. Sa beauté et sa puissance sont renforcées si nous gardons à l’esprit, comme nous l’avons fait remarquer au début de cette série d’articles, que comme toutes les autres prophéties de la Bible, elle se réfère à l’unique grand thème que le Seigneur présente, à savoir la rédemption de l’homme et son rétablissement par l’effet du royaume messianique. Ainsi, la suite des temps se réfère à la fin du règne du péché et de la mort, au temps où le Seigneur interviendra dans les affaires des hommes par l’établissement de son royaume annoncé depuis si longtemps.
Dans les prophéties d’Esaïe, il est beaucoup parlé du royaume du Messie et du travail de préparation du Seigneur conduisant à son plein établissement. Au chapitre 9, versets 6 et 7, l’on trouve une prophétie sur la naissance de celui qui allait être le Maître de ce royaume ; il est écrit : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées ».
Décrivant plus loin les glorieuses qualifications de ce futur juge et roi de la terre, Esaïe écrit :
« L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel. Il respirera la crainte de l’Eternel ; il ne jugera point sur l’apparence, il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant » (Esaïe 11:2-4).
Parlant ensuite des bénédictions porteuses de vie du royaume du Messie, Esaïe rajoute :
« Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la solitude… Les rachetés de l’Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront » (Esaïe 35:5,6,10).
La mort de Jésus
Esaïe prédit la mort de Jésus aussi bien que sa naissance et les gloires de son royaume. La mort de Jésus fut une partie du plan de Dieu nécessaire à la rédemption de la mort de la race humaine. Jésus prit la place des pécheurs dans la mort. C’est le joug de la prophétie d’Esaïe telle que nous la trouvons au chapitre 53, qui nous dit :
« Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage… Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié…. On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche… Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance. Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards » (versets 3-11).
Dans ce passage, les mots « Il a plu à l’Eternel » font référence au dessein divin qui avait été annoncé à Abraham : « En ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies » (Genèse 22:18). C’est par la mort de Jésus comme rédempteur que ces bénédictions de vie promises se déverseront sur le monde pendant les mille ans de son royaume.
Jésus fut « retranché de la terre des vivants » et « parmi ceux de sa génération, qui a cru ? » écrit le prophète (Esaïe 53:8). Cependant « à cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards » (verset 11). Ceci arrivera pendant les mille ans de son règne, afin que la race humaine tout entière soit réveillée du sommeil de la mort et qu’il lui soit donné l’opportunité de vivre éternellement par Jésus. Tous ceux qui accepteront seront sa descendance, ses enfants, car il sera leur Père, celui qui leur donnera la vie.
En plus des nombreuses prophéties et promesses parlant des arrangements divins pour le rétablissement ultime de la race humaine en harmonie avec Dieu, le livre d’Esaïe contient également des assurances réconfortantes sur la protection divine, sur ses serviteurs au temps présent. L’une d’elle dit : « A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi. Confiez-vous en l’Eternel à perpétuité, car l’Eternel, l’Eternel est le rocher des siècles » (Esaïe 26:3-4).
Le Livre de Jérémie
Le livre de Jérémie est le suivant dans la suite des livres inspirés composant l’Ancien Testament. Il porte le nom du prophète qui l’a écrit. Tous les prophètes furent utilisés par le Seigneur pour adresser directement des messages à la nation d’Israël, réprimandant le peuple pour ses péchés, et prédisant des punitions s’il ne se repent pas. On en trouve beaucoup dans le livre de Jérémie.
Ce prophète servit Israël juste avant que son gouvernement ne soit renversé et le peuple emmené en captivité à Babylone. Il prédit cette tragédie aussi bien que les autres calamités qui allaient venir sur cette nation. A cause du ton pessimiste avec lequel il écrit, Jérémie est souvent appelé ‘le prophète de la ruine’. Le nom de Jérémie signifie ‘chargé par le Seigneur’ et la mission dont le Seigneur l’a chargé est notée dans le premier chapitre de ce livre, dont un extrait dit :
« Puis l’Eternel étendit sa main, et toucha ma bouche ; et l’Eternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes » (versets 9,10).
Jérémie lui-même n’a jamais ruiné ou détruit de nations ; il n’a pas non plus ‘bâti’ ou ‘planté’ ; il est question ici de sa mission de proclamer la parole de l’Eternel concernant ces événements, ce qu’il a fait fidèlement. Comme le dit la mission dont il était chargé, ses prophéties ne sont pas complètement celles de la ruine, car il parle également du rétablissement, de celui d’Israël et de toute l’humanité.
La nation d’Israël fut emmenée en captivité à Babylone et rétablie plus tard en Palestine. Jérémie prophétisa qu’après cela, la nation ferait l’objet d’une captivité plus dure encore et que le peuple serait dispersé parmi les nations ; mais cette dispersion cesserait également, et le prophète précise que le peuple rassemblé d’entre toutes les nations serait rétabli dans la terre promise (Jérémie 16:12-18). La phase de rétablissement de cette prophétie est en train de s’accomplir.
Au chapitre 31, Jérémie présente une prophétie de rétablissement plus compréhensive. Elle indique un changement complet dans l’expérience humaine quant à la loi de Dieu. Il déclare que vient un temps où l’on ne dira plus : « Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité ; tout homme qui mangera des raisins verts, ses dents en seront agacées » (versets 29-30).
Quel changement radical cela implique ! Dans une vue plus large de l’expérience humaine, ce fut Adam qui mangea ‘les raisins verts’ du péché, avec comme résultat la mort pour la race humaine entière. Mais, comme le dit Jérémie, cela changera. Le temps vient où personne ne mourra, excepté pour ses transgressions volontaires de la loi divine.
Comme nous l’avons vu, le prophète Esaïe attire notre attention sur le fait que les transgressions de la race humaine furent endossées par Jésus. Il mourut pour les péchés du monde. C’est pourquoi, au temps fixé par le Seigneur, chaque membre individuel de la famille humaine aura une opportunité de montrer son désir personnel d’obéir à la loi de Dieu, et ceux qui obéiront vivront.
Jérémie mentionne une prophétie concernant une ‘nouvelle alliance’ que le Seigneur promit de faire avec ‘la maison de Juda’ (verset 31). D’autres prophéties révèlent que les païens seront également inclus dans cette ‘alliance’. Elle est appelée ‘nouvelle’ parce qu’elle prendra la place de l’ancienne alliance de la loi établie naguère avec Israël au Mont Sinaï.
Concernant cette nouvelle alliance, le Seigneur dit : « Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur… Celui-ci n’enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel » (versets 33,34).
Le livre des Lamentations
Vient ensuite le livre des Lamentations, également écrit par le prophète Jérémie. Ce livre dans son ensemble est ce que son nom implique, une lamentation. Le contexte en est la peine profonde avec laquelle l’auteur décrit la destruction du royaume d’Israël et le fait que la nation ait été emmenée en captivité à Babylone. Ce livre est écrit par quelqu’un qui parle avec réalisme et intensité de l’horreur dont il est le témoin.
Jérémie n’a pas seulement été un patriote pleurant sur les ruines de son pays ; il a aussi été un prophète qui a vu tout ceci arriver et l’a prédit comme inévitable, à moins que le peuple ne se repente de ses péchés et se tourne vers le Seigneur pour le servir de tout son cœur. Tandis que la plus grande partie du livre est une expression de peine infinie, l’auteur ne se plaint pas de Dieu, mais reconnaît le fait que la nation reçoit la juste punition de ses péchés.
Parlant en tant que représentant de toute la nation, Jérémie dit : « L’Eternel est juste, car j’ai été rebelle à ses ordres. Ecoutez, vous tous, peuples, et voyez ma douleur ! Mes vierges et mes jeunes hommes sont allés en captivité » (Lamentations 1:18).
Malgré les coups sévères de la juste rétribution s’abattant sur son peuple, Jérémie put cependant voir les preuves de la miséricorde de Dieu, puisqu’il écrit : « Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! » (Lamentations 3:22,23). Jérémie comprit par sa propre prophétie que la nation n’allait pas périr complètement à Babylone, mais qu’elle allait retourner dans son pays.
Dans sa profonde tristesse, le prophète a gardé sa foi en Dieu et a reconnu que c’est en lui seul que se trouve la source d’espoir, au point qu’il a écrit : « L’Eternel est mon partage, dit mon âme ; c’est pourquoi je veux espérer en lui. L’Eternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel » (Versets 24-26).
C’est là une expression de la confiance de Jérémie en Dieu, qu’il récompense ceux qui le cherchent avec diligence. Ces paroles sont aussi une illustration de la manière dont les expériences des auteurs de la Bible leur ont permis d’écrire de magnifiques expressions de dévotion qui, à travers les âges, ont été une riche source de bénédiction pour tous ceux qui ont mis leur confiance en Dieu et ont cherché à connaître et à faire sa volonté.
Le livre d’Ezéchiel
Le prophète Ezéchiel, comme Esaïe et Jérémie, fut l’un des ‘grands’ prophètes et écrivit le livre qui porte son nom. Les chapitres 1 à 24 parlent de la destruction de Jérusalem. Les chapitres 25 à 32 sont prophétiques de la destruction de huit nations étrangères (Ammon, Moab, Edom, la Philistie, Tyr, Sidon, l’Assyrie et l’Egypte). Le reste du livre (chapitres 33 à 48) est plus réconfortant, puisqu’il parle de la délivrance finale d’Israël de ses ennemis et du rétablissement du peuple par une alliance avec Dieu.
Tandis qu’une grande partie des prophéties du livre a son accomplissement dans le passé, par les expériences d’Israël et des nations païennes qui l’entouraient, Ezéchiel enregistre un certain nombre de remarquables prophéties d’événements à venir, événements associés au rétablissement du royaume de Christ et ses mille ans de règne pour les bénédictions de toutes les familles de la terre.
Tous les saints prophètes de Dieu furent décriés en réprimandant Israël à cause de ses péchés et Ezéchiel ne fut pas une exception. Au chapitre 16 on en trouve une illustration notable avec, en plus, une promesse de bénédiction dans la résurrection malgré les péchés du peuple. Ce passage particulier commence au verset 44.
Ici le prophète dépeint Israël comme une ‘mère’ ayant des ‘filles’ et certaines nations païennes connues pour leur perversité comme des ‘sœurs’ ayant également des filles. Il cite Samarie et Sodome, des villes qui furent détruites à cause de leur perversité. Puis Ezéchiel parle du temps où tous retourneront à leur ‘état premier’ y compris Israël (versets 44-55).
Il projette ensuite la vision loin dans le futur, jusqu’au temps de la résurrection des morts, parce que c’est de cela qu’il s’agit quand il est question de leur ‘état premier’. Quand ceci arrivera, précise le prophète, les Israélites à qui il s’adresse et toute la nation seront honteux, même plus honteux que les peuples de ces villes païennes dépravées qui étaient si notablement corrompues (versets 54-59).
Ezéchiel prophétise que les Israélites entreront à nouveau en alliance avec le Seigneur et que les peuples de Sodome et Samarie entreront dans la même alliance, qu’en quelque sorte ses ‘sœurs’ lui seront données pour ‘filles’ (versets 60-63). C’est ce fait et les autres promesses de l’Ancien Testament qui donnèrent à Jésus l’autorité de dire que Sodome serait traitée ‘moins rigoureusement’ au jour du jugement que les Israélites qui le rejetèrent, lui et son message (Matthieu 10:15).
Cette merveilleuse prophétie du futur rétablissement des Sodomites n’est qu’une petite partie du livre d’Ezéchiel, utilisée par le prophète pour insister sur le péché d’Israël, mais elle aide à garder en ligne de mire ce thème plein d’espérance de la rédemption et du rétablissement que l’on trouve du début à la fin de la Bible. Perdre de vue ce grand thème ne ferait de la Bible qu’un recueil décousu de poètes antiques et de philosophes religieux.
Sédécias fut le dernier des rois hébreux à régner sur la nation. Il fut détrôné et emmené en captivité à Babylone. Ezéchiel parle de ce cette fin de règne et en donne la signification en disant :
« Et toi, profane, méchant, prince d’Israël, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ! Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : La tiare sera ôtée, le diadème sera enlevé. Les choses vont changer. Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai » (Ezéchiel 21:25-27).
Une expression intéressante de cette prophétie est ‘à la venue de celui à qui appartient le jugement’. C’est une référence à la venue et à l’intronisation de Jésus en tant que roi légitime d’Israël et du monde entier. Dieu dirigea cette petite nation par l’intermédiaire de ses rois successifs, Sédécias étant le dernier. Ezéchiel nous apprend que ‘les choses vont changer’ ; cela veut dire que Dieu n’allait plus régner sur ce peuple jusqu’au temps où il allait le faire à nouveau par l’intermédiaire de Jésus.
Ceci s’avéra exact. Le peuple juif, après 70 ans de captivité à Babylone, fut autorisé à retourner dans son propre pays, mais ils ne recouvrèrent pas leur indépendance nationale, ils n’eurent plus jamais de rois.
Dieu permit à une certaine suite de nations païennes de diriger le monde, pour ainsi dire provisoirement, en commençant par Babylone.
Les chapitres 36 à 39 sont une remarquable suite d’événements relatifs au rassemblement d’Israël dans ces derniers jours. Le chapitre 36 nous apprend le dessein de Dieu de rétablir son peuple dans son pays, non parce qu’il méritait une pareille faveur, mais pour l’amour de son nom. Le chapitre 37 décrit la renaissance de l’espoir national pour les Juifs, imagé par la vallée des ossements.
Ces ‘ossements’ sont assemblés, recouverts de chair et finalement reçoivent la vie. Une grande partie a déjà été réalisée dans la renaissance des espoirs d’Israël et dans leur nouvel état, la chair recouvrant les os. Au temps opportun, ils recevront la vie par l’Esprit de Dieu répandu sur eux.
Les chapitres 38 et 39 révèlent cependant qu’après cela l’Israël rassemblé sera attaqué par un agresseur venu du ‘nord’ (Ezéchiel 38:15). Ceci, comme le montre la prophétie, se déroule après qu’Israël soit rassemblé dans le pays de la promesse.
Les derniers versets du chapitre 38 et les suivants au chapitre 39 révèlent que cette attaque du nord sera repoussée et les agresseurs détruits, non par l’armée d’Israël, mais par une intervention divine. Ceci ouvrira les yeux des nations païennes aussi bien que celles des Israélites, pour voir la gloire du Seigneur. Ce sera à partir de ce moment que le royaume de Christ prendra un rôle déterminant dans les affaires des nations, en commençant par Israël.
&