Des lèvres pures

« Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord. » — Sophonie 3:9

En juillet 2001, un article intitulé ‘La Tour de Babel s’écroule lentement’ est paru dans le magazine US News & World Report dans la section appelée Statistiques Vitales. Cet article disait : « Il y a des milliers de langues dans le monde, mais la plupart d’entre elles sont parlées par peu de personnes par rapport aux langues les plus importantes.

« Quelques experts prévoient que 50 à 90 % des langages parlés dans le monde s’éteindront au cours de ce siècle. Une langue doit être parlée par 100 000 personnes au moins pour survivre, ce chiffre étant trop important pour les anciennes cultures en voie de disparition. »

Le magazine présente ensuite les statistiques suivantes :

Langues parlées par le plus grand nombre de personnes dans le monde :

Chinois1,2 milliards
Anglais478 millions
Hindî437 millions
Espagnol392 millions
Russe284 millions
Arabe225 millions
Portugais     184 millions
Français125 millions

Langues en danger de disparition

« Un article publié en mai 2003 dans le magazine Nature fournit des données statistiques étayant la comparaison précédente. L’analyse, par William J. Sutherland de l’université d’East Anglia, met en évidence le fait suivant : si l’on applique aux communautés de langues les critères habituellement employés pour mesurer le risque des espèces, on remarque alors que les langues humaines sont plus menacées de disparition que les animaux. »

C’est par l’utilisation de cette analogie que le problème des langues en voie de disparition a été mis en avant.

L’article continue ainsi :

« La métaphore des langues ‘menacées de disparition’ est facile à comprendre et fait aussi appel à un certain sens de justice : les personnes parlant couramment une langue comme le kasabe, l’ona ou le eyak disparaissent peu à peu, tandis que leurs enfants et petits-enfants parlent de plus en plus des langues comme l’anglais, le chinois, l’espagnol ou le swahili.

« Ceux qui essaient de conserver les langues ont employé cette analogie pendant des années. La question, souvent citée, que le professeur émérite de linguistique à l’université d’Alaska, Michael Krauss a posée, est par exemple : ‘Devrions-nous pleurer davantage la perte de l’Eyak ou du Ubykh que la perte du panda ou du condor de Californie ?’

« Il n’est pas surprenant que les linguistes et ceux qui militent pour la recherche linguistique favorisent le maintien des langues parlées. Tout comme le Syndicat de la Volaille et des œufs souhaite que nous mangions des œufs, les linguistes veulent des langues à étudier. Je voudrais bien savoir, cependant, où finit la science et où commence la politique.

« Comment, en réalité, le panda et l’Ubykh peuvent-ils être équivalents ? Le panda, une fois disparu, a disparu pour toujours. Si l’information et la volonté politique sont là, l’Ubykh peut revivre même après 500 ans. L’hébreu, après tout, a été tiré de textes anciens pour être utilisé quotidiennement 2000 ans plus tard. L’Ubykh, une langue turque, est une création humaine. Le panda ne l’est pas ; c’est notre voisin, pas notre invention. »

L’article continuait en expliquant la position que les conservateurs (de langues) ont pris pour tenter de préserver les langues en voie de disparition. L’auteur de l’article concluait ensuite que les conservateurs n’avaient pas d’arguments solides pour conserver les langues et qu’il n’y a pas lieu d’utiliser l’analogie des langues en danger pour obtenir le support du public.

L’origine des langues

L’information étonnante publiée au cours des deux dernières années est qu’il existe près de 6000 langues. Il y a environ 60 ans, il était connu que la Bible avait été traduite en plus de 800 langues. C’était un nombre important. À ce moment-là, on estimait qu’il existait 1200 communautés avec une langue distincte. Mais on ne savait pas si les dialectes étaient compris dans les statistiques. Et on ne sait toujours pas aujourd’hui si les 6000 langues actuelles incluent les dialectes. Par conséquent, l’extinction de quelques langues ne changera pas grand chose dans la barrière des langues.

Les recherches effectuées dans les bibliothèques indiquent que nos érudits n’ont aucune explication satisfaisante en ce qui concerne l’apparition de la barrière linguistique. Ils ont suggéré quelques explications. Elles n’ont pas reçu d’approbation générale. Aucune n’est populaire. Pour la communauté scientifique, l’existence d’une barrière linguistique reste une inconnue.

Pour les étudiants de la Bible, la barrière linguistique est d’origine divine ; ce fut Dieu qui l’imposa aux hommes. Les événements qui conduisirent à l’apparition de cet obstacle sont rapportés en Genèse 11:1-9. Cette époque est celle qui suivit le déluge, et comme nous pouvons nous y attendre, voici ce que les Ecritures nous disent : « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots ». Ces conditions paraissent logiques car tous les hommes étaient des descendants de Noé et très vraisemblablement ils parlaient la même langue qu’Adam.

Comme les descendants de Noé se multipliaient et se dispersaient sur la terre, il se trouve que, se souvenant de la catastrophe du déluge, ils s’unirent pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise.

Cependant, ils oublièrent l’alliance que Dieu avait faite avec Noé, à savoir qu’il ne détruirait jamais la terre par un autre déluge. Il semblerait qu’ils s’organisèrent afin de construire une ville sûre, avec une tour s’élevant dans le ciel.

Nous manquons d’informations détaillées, mais nous savons cependant que :

  1. les hommes parlaient une seule langue et étaient unis.
  2. Ils avaient peur d’être dispersés dans le monde.
  3. Ils construisirent une ville et un nom pour eux-mêmes.

Leurs langages confondus

Ce qui paraît évident, c’est qu’ils n’inclurent pas Dieu dans la conception de leur projet. Ils utilisèrent leur propre sagesse pour arriver à leurs fins. Dieu savait que leur projet apporterait plus de mal que de bien. Donc, voyant les travaux que les hommes entreprenaient, il dit : « Voici, ils forment un seul peuple [uni] et ont tous une même langue [la base de l’unité] ; et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. » (Genèse 11:6)

Ainsi, comme indiqué dans les versets suivants, l’Eternel confondit leur langage de telle manière qu’ils ne purent plus se comprendre les uns les autres. Le peuple fut tellement désorganisé qu’ils ne purent jamais terminer le projet qu’ils avaient formé.

L’événement même qu’ils redoutaient se produisit ils furent dispersés vers l’étranger sur toute la face de la terre. L’endroit fut connu sous le nom de ‘Babel’ ce qui signifie confusion.

Pourquoi Dieu provoqua-t-il cet événement ? Certains répondent que si le monde avait pu continuer sur cette lancée, cela aurait résulté uniquement en l’accroissement du mal et que la synchronisation des événements importants pour le déroulement du plan de Dieu aurait pu en être affectée.

Nous ne pouvons pas occulter Satan et le rôle qu’il a joué dans de nombreux événements du monde. Il exprima clairement son désir d’être semblable au Très-Haut (Esaïe 14:14). Non seulement Satan usurpa l’autorité de Dieu sur la terre, mais en s’emparant de l’humanité son but était de la rassembler pour faire activement le mal. Il n’est pas à l’avantage de Satan d’avoir affaire à une masse de sujets désorganisée.

Jésus raisonnait très logiquement à ce propos quand il fut accusé de chasser les démons par Béelzébul (voir en Matthieu 12:25,26) : « Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : tout royaume divisé contre lui-même… ne peut subsister. Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? » (Voir aussi Marc 3:24-26). Il apparaît qu’une des raisons pour lesquelles Dieu érigea la barrière des langues était dirigée contre Satan, destinée à contrer ses efforts à unir ses sujets pour amplifier l’action du mal.

Si Dieu n’avait pas employé de tels moyens, Le Jour de la Colère aurait dû arriver des siècles plus tôt car les conditions de vie dans le monde auraient été intolérables. Comme elles deviennent de plus en plus difficiles à supporter de nos jours, c’est une évidence de l’imminence du royaume de Dieu.

Il y a d’autres raisons pour lesquelles, afin d’accomplir sa volonté, Dieu a dû prolonger la période qui s’étend de la ‘tour de Babel’ jusqu’à nos jours. L’une était de remplir la terre. L’autre raison, plus importante, était de permettre une époque pour la sélection de plusieurs classes de personnes fidèles. Une de ces classes est l’église.

La première barrière linguistique

Un autre genre de barrière linguistique ou de communication est apparue lorsque notre père Adam a désobéi à Dieu. Depuis la chute de l’humanité, une importante barrière de langue a existé entre Dieu et l’homme. Elle les empêcha de communiquer et de se comprendre.

Il n’y a qu’une seule langue parlée par Dieu, et c’est celle dont les idées et les sentiments vont de pair avec la justice. Le langage Divin est une langue pure. Lorsque l’humanité désobéit, en la personne de notre père Adam, elle cessa de parler le langage de Dieu.

Et tout comme des nations de langues différentes développent différents buts, ambitions et modes de pensée, il en est de même avec l’humanité. Elle aussi développa de nouveaux buts, ambitions et mode de pensée.

Tout ceci s’est produit en raison de la chute de l’homme. Son discours est devenu confus et les hommes devinrent des indésirables et des étrangers pour Dieu, cette condition étant décrite par l’apôtre Paul en Ephésiens 2:1,2 :

« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air [le diable], de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » « Souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde ».

Remarquez l’utilisation du mot ‘étrangers’. Comment peut-on dire qu’un homme est un étranger ? Réponse : aussitôt qu’il parle et que son langage est différent.

La condition humaine est décrite en termes similaires dans l’ancien testament, au chapitre 6 d’Esaïe. Quand le prophète Esaïe eut une vision de Dieu, il s’écria : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Eternel des armées » (v. 5). Le mot hébreu traduit par ‘lèvres’ dans ce verset est le même mot que le mot traduit en Genèse 11 par ‘langue’. La langue d’Esaïe était impure dans le sens où il était un être humain sous l’emprise du péché qui ne pouvait pas parler avec son Créateur juste.

Dans le récit, un des séraphins prit une pierre ardente sur l’autel (ce pourrait être le brasier de l’autel du tabernacle où les sacrifices d’expiation quotidiens étaient consumés) et toucha les lèvres d’Esaïe avec cette pierre ardente, montrant symboliquement une action de purification : « Il en toucha ma bouche, et dit : ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. J’entendis la voix du Seigneur, disant : qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? Je répondis : me voici, envoie-moi » (Esaïe 6:7,8).

Esaïe devint alors un homme aux « lèvres pures », symboliquement, car son iniquité avait été enlevée. Mais comment l’iniquité d’Esaïe a-t-elle pu avoir été enlevée sans que Jésus ait payé le prix de la rançon ? Ceci était une vision destinée à annoncer un événement de l’âge évangélique.

Disparition de la barrière linguistique

Esaïe représentait ceux qui devaient être choisis pour parler pour Dieu. Les événements de ce chapitre sont destinés à annoncer les expériences des fidèles de l’âge de l’évangile.

Le peuple de Dieu de nos jours (âge de l’évangile) est devenu un peuple aux lèvres pures (ou au langage pur) car leur iniquité a été enlevée grâce à la rançon. Nous tous, par la grâce de Dieu, avons été capables de parler à Dieu avec des lèvres pures car il nous a appris son langage de justice.

Comme l’apôtre Paul le dit : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. » (Ephésiens 2:19)

Quand Jésus présenta le mérite de son sacrifice devant le trône du Père, il rendit possible l’envoi du Consolateur promis, ou Esprit saint sur les apôtres. Il fallait s’attendre à ce qu’un événement aussi important soit clairement indiqué ; et il le fut, le jour de la Pentecôte, par trois signes distincts tandis que les apôtres attendaient dans la chambre haute.

Le premier signe fut celui d’un puissant vent impétueux qui emplit la pièce : « Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis » (Actes 2:2). L’invisible puissance de Dieu, sous la forme d’un puissant vent impétueux, fut envoyée sur ces personnes.

Le deuxième signe fut celui des ‘langues de feu’ posées sur chacun des apôtres. Ils avaient été choisis par Dieu pour être ses porte-parole. Ces deux signes indiquaient que la barrière de la langue avait été enlevée entre Dieu et les apôtres — et tous ceux de son peuple élu, l’église, qui croyaient en Christ —. A présent, grâce à la rançon, ils allaient être en mesure de parler la langue de justice de Dieu.

Le troisième signe est décrit en Actes 2:4 « Ils furent tous remplis du saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ». En d’autres mots, les apôtres commencèrent à parler en d’autres langues. Ce signe signifiait que pour l’église — et seulement pour l’église — la barrière de la langue avait été enlevée.

Dieu ne pouvait pas attendre l’invention de l’imprimerie, ni à la fin de l’âge de l’évangile l’accroissement de la connaissance, événements qui auraient permis aisément de faire face à la barrière de la langue.

Au lieu de cela, Dieu fit disparaître, de manière miraculeuse, tout ce qui pouvait empêcher une entière communication au sein de son peuple, et la propagation de l’évangile. La description de cet événement continue en Actes 2:5-8 : « Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? »

Nations présentes le jour de la Pentecôte

Le récit d’Actes nous relate que ceux qui étaient assemblés à Jérusalem le jour de la Pentecôte comprenaient des représentants de toutes les nations civilisées dans le monde. Quelques-uns sont nommés : « Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Egypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes ». Si ceci se déroulait de nos jours, les Ecritures pourraient dire qu’il y avait des Norvégiens, des Suédois, des Polonais, des Allemands, des Grecs, des Russes, des Chinois, des Japonais, nommant ainsi toutes les nations importantes du monde actuel.

Le récit continue ainsi « Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ? » (v. 9-11). Chacun d’eux constatait que des hommes du peuple sans instruction (voir Actes 4:13) parlaient dans leur langue ; il ne s’agissait pas de charabia ou de quelque chose d’inintelligible, mais cela concernait les ‘merveilles’ de Dieu.

Avez-vous jamais cherché à savoir ce que ces ‘merveilles’ de Dieu pouvaient être ? Un échantillon en est donné dans le merveilleux sermon de Pierre ce jour où il expliqua comment Jésus avait accompli la prophétie annoncée dans les Psaumes 16 et 110 concernant sa résurrection. La résurrection de Jésus était une des œuvres les plus grandioses de Dieu !

Ensuite, le récit relate : « Ils étaient tous dans l’étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres : que veut dire ceci ? » (Actes 2:12). Certains, ne comprenant pas d’autres langues que la leur, suggérèrent que les apôtres étaient ivres. Pierre répondit immédiatement, leur disant qu’ils n’étaient pas ivres et qu’il était improbable qu’un homme puisse être saoul si tôt le matin, mais que ceci était l’accomplissement de la remarquable prophétie de Joël 2:28,29 :

« Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon esprit. »

Bien que Pierre ait cité entièrement la prophétie de Joël, seule la dernière partie — l’envoi de l’esprit sur ses serviteurs et sur ses servantes — s’était accomplie. Avant la fin de la journée, 3000 disciples furent immergés dans le corps de Christ. Quelle journée remarquable !

Dons de l’Esprit

Dieu continua à utiliser le don des langues pour constituer l’église primitive. Mais alors, tout comme de nos jours, quelques-uns ne comprirent pas clairement la raison pour laquelle Dieu utilisait ces remarquables dons de l’Esprit sur son peuple. Paul écrivit 3 chapitres en 1 Corinthiens (12, 13 et 14) pour clarifier le sujet et donner les raisons utiles qui sont clairement énoncées.

Dieu ne souhaitait pas qu’il puisse exister de barrière de la langue entre son peuple. Au contraire, il désirait qu’ils coopèrent complètement les uns avec les autres car tous les membres du corps de Christ doivent être en harmonie (1 Corinthiens 12).

Il ne devait y avoir de différences d’aucune sorte, ainsi que Paul le dit en Galates 3:28 : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » et aussi en Colossiens 3:11 : « Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous. »

La leçon de la nécessité de la coopération est aussi pour nous. Y a-t-il des difficultés qui apparaissent à cause de la barrière de la langue, ou avons-nous créé des différences ou élevé des barrières nous-mêmes ? Y a-t-il des Polonais ou des Allemands ? des Suédois ou des Anglais ? des immigrants ou des natifs du pays ? des jeunes ou des vieux ? des hommes ou des femmes ?

Comprenons-nous pourquoi Dieu nous a donné des lèvres pures ? Désirons-nous la Vérité pour augmenter notre connaissance cérébrale, ou pour la compréhension par le cœur ? Sommes-nous des pratiquants ou seulement des auditeurs de la Parole ?

Si en nous posant ces questions, les réponses ne sont pas favorables, cherchons à enlever toutes les barrières afin de parvenir à une coopération totale parmi le peuple de Dieu.

Le saint Esprit sur toute chair

Quoique l’église ait eu la merveilleuse opportunité de voir ces barrières linguistiques enlevées entre ses membres, il n’en a pas été de même pour le monde, même s’il aurait bien aimé que cela arrive. Le monde a été tenu derrière ces barrières, et il y restera jusqu’à ce que l’église soit complète.

Parmi les nombreuses prophéties parlant de ce temps de détresse qui vient sur le monde à la fin des temps, nous pouvons citer Sophonie 3:8,9 : « Attendez-moi donc, dit l’Eternel, au jour où je me lèverai pour le butin, car j’ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l’ardeur de ma colère ; car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé. »

Cette prophétie se réfère à l’apogée de la période de détresse. Mais elle continue ainsi : « Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord. »

Notons ici que la grande détresse est suivie par le fait que Dieu donnera ‘aux peuples des lèvres pures’. C’est à cette époque que la prophétie de Joël trouvera son total accomplissement, ou lorsque « Dieu répandra son esprit sur toute chair ».

La disparition de la barrière des langues et l’envoi du saint Esprit vont de pair. C’est alors, et seulement alors, que toute chair souhaitera volontairement servir Dieu ‘d’un commun accord’.

Avec l’envoi de son saint Esprit, Dieu enlèvera les barrières de toutes sortes, y compris la barrière de la langue. Les obstacles de ce présent monde mauvais disparaîtront. Satan sera lié afin de ‘ne plus séduire les nations’ (Apocalypse 20:3).

Et par-dessus tout, grâce aux mérites de la rançon, les nations apprendront un langage qu’elles ne connaissaient pas, celui de la justice — langage qu’elles chériront éternellement, car elles apprendront à parler avec leur Dieu. Le zèle de l’Eternel accomplira cela !

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Association des Etudiants de la Bible