Qui peut juger ?

Verset mémoire : « Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute. » — Romains 14:13

Textes choisis : Romains 14:1-17

Cette leçon aborde le thème du jugement. Dans le dernier verset du chapitre précédent, l’apôtre Paul, en donnant des conseils pratiques pour la vie quotidienne, dit : « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour satisfaire les convoitises » (Romains 13:14). Le but du Chrétien est de ressembler à Christ autant que sa nature humaine le permet. Nous trouvons dans notre Seigneur un grand exemple de perfection dans la chair ; mais, étant imparfaits, nous ne pourrons jamais être à la hauteur de ce critère. Sachant cela, nous voyons alors que ce sont nos intentions qui doivent être aussi parfaites que possible.

Cette leçon traite de la manière dont nous nous comportons avec les autres, en particulier avec ceux qui s’efforcent d’être aussi proches de Christ que possible. Paul commence par cette exhortation : « Accueillez celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions » (Romains 14:1). Certains avaient la foi depuis peu de temps, et ceux qui l’avaient depuis plus longtemps se mirent à émettre des critiques concernant ce qu’il fallait manger ou pas.

A l’époque, les animaux étaient offerts en sacrifice aux idoles. Il y avait tellement d’offrandes adressées aux dieux païens que seule une petite partie était sacrifiée et le reste était vendu dans des boucheries à des prix avantageux. La question suivante se posa alors : les frères et sœurs devaient-ils ou pas acheter et consommer une telle viande ?

L’apôtre dit à une autre occasion : « Ce n’est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus ; si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins. Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles » (1 Corinthiens 8:8,9).

Si nous nous sentons libres de manger une telle viande et qu’un frère ou un voisin le voit différemment, nous devons alors nous abstenir de cette liberté, de crainte de causer la chute d’autrui. L’Apôtre Paul explique : « C’est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère » (1 Corinthiens 8:13).

On ne peut considérer le jugement à la légère. Nous lisons : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. » « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matthieu 7:1,2).

L’apôtre explique que tel fait une distinction entre les jours alors que tel autre les estime tous égaux ; mais nul ne vit pour lui-même et chacun doit avoir en son esprit une pleine conviction. Nous avons un maître, Jésus-Christ. C’est Christ qui est mort et ressuscité et qui domine sur les morts et les vivants (Romains 14:9). C’est pourquoi Paul dit : « Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ?… puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu » (verset 10), et il fait plus loin une exhortation : ne mets pas « une pierre d’achoppement » sur le chemin de notre frère. (verset 13) Achopper signifiant « trébucher ».

L’apôtre Paul était persuadé que « rien n’est impur en soi, et qu’une chose n’est impure que pour celui qui la croit impure » (verset 14). Il dit d’ailleurs : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile » (1 Corinthiens 6:12).

Nous devons être attentifs pour voir que notre chemin longe les voies de l’amour « que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie, Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par l’esprit saint » (Romains 14:16,17). Nous ne devrions jamais exercer notre liberté en Christ d’une manière qui ferait trébucher nos frères et sœurs.