Rester loyal

Verset mémoire : « Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » — Ruth 1:16

Texte choisi : Ruth 1:1-8, 16, 17

L’histoire du livre de Ruth se situe pendant la période des juges. Une terrible sécheresse provoqua une famine dans le pays et poussa un Ephratien nommé Elimélec à quitter Bethléhem en Judée où il vivait. Il partit avec Naomi sa femme et ses deux enfants, Machlon et Kiljon au pays de Moab afin d’échapper à la privation. Moab n’était pas un pays ami, mais Elimélec et sa famille s’intégrèrent dans sa société. Peu de temps après leur arrivée Elimélec mourut. Ses deux fils prirent comme femme des Moabites, Orpa et Ruth. Après avoir séjourné dix ans à Moab, les deux fils moururent aussi, laissant ainsi trois veuves.

Naomi entendit que la famine avait pris fin dans le pays de Juda et elle décida de retourner dans la maison où elle avait habité auparavant. Ses deux belles-filles décidèrent de l’accompagner, ce qui rend un bon témoignage de Naomi. Elle était certainement une bonne belle-mère pour ses filles et toutes deux l’aimaient. Mais Naomi savait qu’elles auraient du mal à s’intégrer dans la société d’Israël ; aussi leur conseilla-t-elle de retourner chacune dans la maison de leur mère dans le pays de Moab. Mais toutes deux refusèrent de suivre ce conseil et insistèrent pour partir avec elle. Naomi les dissuada à nouveau en insistant sur le fait qu’elle était trop vieille pour se remarier et avoir d’autres enfants. Même si elle le pouvait, voudraient-elles attendre jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte ?

Finalement Orpa se rangea derrière l’argumentation de Naomi et s’en retourna vers sa famille. Lorsque Naomi le fit remarquer à Ruth, elle lui répondit par les merveilleuses paroles du verset mémoire : « Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » (Ruth 1:16)

C’est la beauté de l’amour de Ruth pour Naomi qui provoque si souvent notre intérêt pour ces mots. Remarquons les dernières paroles qui peuvent échapper à l’attention : « Ton Dieu sera mon Dieu. » Quand Elimélec partit pour Moab, il emporta avec lui l’adoration de son Dieu ; sa femme et ses fils furent aussi dévoués à son service.

Ruth fut impressionnée par le culte pour Dieu et crut aussi dans le Dieu d’Israël. Plus tard Boaz dit à Ruth : « Que l’Eternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l’Eternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! » (Ruth 2:12)

La loyauté de Ruth ne fut pas seulement à l’égard de Naomi qu’elle aimait mais aussi envers le Dieu d’Israël qu’elle adora alors. Quand Naomi vit qu’elle était « décidée à aller avec elle, [elle] cessa ses instances » (Ruth 1:18). Elles partirent ensemble pour Bethléhem et quand elles arrivèrent, elles furent saluées par les habitants de la ville qui furent heureux de revoir Naomi. Ils dirent : « Est-ce là Naomi ? » (verset 19). Naomi dont le nom signifie « plaisant » leur dit : « Ne m’appelez pas Naomi ; appelez-moi Mara [amère], car le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume. J’étais dans l’abondance à mon départ, et l’Eternel me ramène les mains vides. » (Ruth 1:20,21)

Naomi pensait à la perte de son mari et de ses deux fils qui avaient péri dans le pays de Moab. Mais elle avait tort de dire que le Tout-Puissant l’avait ramenée les mains vides, car elle était revenue avec sa belle-fille qui devint un très précieux joyau en Israël.

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Association des Etudiants de la Bible