Etude de l’épître de Paul aux Hébreux – (Suite N° 17)

« Persévérez dans l’amour fraternel ! »

HEBREUX — CHAPITRE TREIZE - Versets 1 à 25

Une lecture rapide du dernier chapitre de l’épître aux Hébreux peut donner l’impression qu’il s’agit de diverses recommandations et d’avertissements mélangés à quelques vérités doctrinales. Cependant, les seize premiers versets sont étroitement liés en pensée et présentent la manière de vivre du chrétien illustrée par l’image des services dans le Tabernacle, comment nous devons présenter nos corps en sacrifices vivants, saints et acceptables par Dieu, ce qui est pour nous un sacrifice raisonnable. (Romains 12:1)

CHAPITRE 13

Verset 1 :

« Persévérez dans l’amour fraternel. »

Le principal traité de l’Apôtre Paul sur l’amour chrétien contenu en 1 Corinthiens 13 montre que sans l’amour, toute vertu chrétienne serait vaine. En revoyant ce thème présenté dans les quinze prochains versets, nous pouvons considérer à juste titre ce premier verset comme le slogan du chapitre.

Verset 2 :

« N’oubliez pas l’hospitalité ; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. »

L’hospitalité est l’une des preuves de l’amour chrétien. Ceux qui peuvent partager leur maison et leur nourriture avec les autres quand une opportunité ou un besoin se présentent et ne le font pas, manifestent un manque de cette grâce particulière qu’est l’amour. Abraham est celui dont il est dit qu’il a « logé des anges, sans le savoir » . Ce fut lorsque trois anges, apparaissant sous forme humaine, appelèrent Abraham et lui annoncèrent que sa femme Sara allait avoir un fils. Ils l’informèrent par la même occasion de la destruction de Sodome et Gomorrhe. (Genèse 18)

Verset 3 :

« Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers ; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. »

Dans ce verset Paul nous rappelle comment l’amour se manifeste par notre intérêt envers ceux qui sont prisonniers et qui souffrent l’adversité. Aux jours de l’Eglise primitive il n’était pas rare que des frères soient en prison. Paul met l’accent sur la nécessité de prendre soin des prisonniers. Se souvenant d’eux, il dit avec la même sollicitude : « comme si vous l’étiez aussi ! »

Nous devons aussi nous souvenir d’eux dans l’adversité. Nous sommes tous membres d’un seul corps, le corps de Christ. Dans un corps physique, quand un membre souffre, tous souffrent et il devrait en être de même du corps de Christ. Il en est ainsi quand on persévère dans l’amour fraternel.

Verset 4 :

« Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. »

Au premier coup d’œil ce verset semble étranger au thème principal présenté. Cependant, à cause des mœurs existant de son temps, peut-être Paul a-t-il voulu rappeler que l’amour dont il parlait n’était pas celui qui trouve son expression dans la sensualité.

Verset 5 :

« Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. »

Quand l’amour fraternel remplit le cœur, il n’y a pas de place pour la cupidité. Si nous sommes contents de ce que nous avons, notre manière de vivre ne sera pas sous-tendue par des désirs égoïstes de se procurer ce qui appartient à autrui. Les chrétiens sont les gens les plus « riches » du monde, car abstraction faite du peu de choses de ce monde que nous possédons, nous avons la promesse de Dieu : « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » Si Dieu prend soin de nous, de quoi aurions-nous besoin ?

Verset 6 :

« C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; que peut me faire un homme ? »

La peur est cause de cupidité, peur de ne pas avoir de quoi faire face aux aléas de la vie, et peur de ne pas être suffisamment préparé pour affronter les défis de la vie. L’amour efface la peur et même plus, et comme le Seigneur est notre aide et nous a promis de ne jamais nous abandonner, nous n’avons plus besoin d’avoir peur. Nos adversaires peuvent être autorisés par Dieu à nous nuire temporairement, mais Il est capable de diriger de telles expériences pour notre bien éternel et pour sa gloire.

Versets 7, 8 :

« Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement »

Il est dit en 1 Timothée 5:17 « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur. » Le mot grec traduit par « qui dirigent » dans cette épître à Timothée signifie « qui se tiennent devant », autrement dit qui prennent la direction par l’enseignement et l’exemple. Dans l’épître aux Hébreux cependant, le mot grec utilisé (« conducteurs ») semble plus fort. Une autre traduction utilise le mot « guider. » Le Seigneur a placé ses membres dans le corps de Christ selon son bon plaisir. Aussi, l’amour fraternel se manifestera par une humble reconnaissance des dispositions prises par le Seigneur et le désir d’y coopérer.

Ceux dont nous devons nous « souvenir » doivent faire la preuve d’avoir choisi le Seigneur. Ils doivent parler de la « parole de Dieu » et non de leurs propres théories. Leur foi dans ce qu’ils enseignent doit être montrée. Le but de leur vie et de leurs actions doit toujours être « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement. » Les vrais disciples de Christ, qualifiés pour être nos guides, doivent être comme lui en toutes choses, y compris en constance. Les vrais chrétiens ne chancelleront pas, ils ne seront pas influencés par quelque débordement de leur imagination d’homme déchu.

Verset 9 :

« Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi à rien à ceux qui s’y sont attachés »

La tendance dans les églises chrétiennes est de ne pas être « établi. » L’une des raisons en est que les dirigeants des différentes dénominations reconnaissent que leur credo ne peut pas être prouvé par la Bible. Le retour de balancier les place dans une position où il y a peu de différence entre ce que chacun croit.

Ceux qui ont renoncé à leur credo et sont retournés à la pure Vérité de la Bible se réjouissent de tenir ferme dans la foi. Ils ne se laissent pas « entraîner par des doctrines diverses et étrangères » . Leurs cœurs ont été affirmés par la « grâce », c’est-à-dire par la faveur de Dieu d’avoir ouvert leurs yeux pour comprendre les mystères de l’Evangile du Royaume.

« Pas avec des aliments » : La question des « aliments » et des « boissons » en tant que dispositions de l’ancienne Alliance de la loi était un sujet de controverse dans l’Eglise primitive. En écrivant aux frères Galates au sujet de la même controverse générale, Paul a dit : « Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile » (Galates 1:6).

En ces jours de l’Eglise primitive l’expression « grâce » fut souvent utilisée par opposition à la supposée nécessité d’observer quelques-unes ou toutes les dispositions de la loi en vue d’obtenir le salut par Christ ; et comme Paul l’expliquait, c’était « une bonne chose que le cœur soit affermi par la grâce, pas avec les aliments. »

Verset 10 :

« Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger »

Un autel était toujours destiné aux sacrifices, au contraire d’une table où l’on mange. Les sacrificateurs étaient autorisés et même devaient manger certaines portions précises des sacrifices qu’ils offraient, mais visiblement, ils n’en mangeaient pas au sens d’en user comme d’une table de festin. Mais il y a d’autres images dans la Bible qui suggèrent que nous nous « nourrissons » grâce à Jésus - nous « mangeons sa chair » et nous « buvons son sang » (Jean 6:53-54). C’est une belle illustration, pleine de signification, mais apparemment Paul n’a pas ceci à l’esprit en se référant à « l’autel » . Il ne dit pas que nous avons le privilège de manger ce qui venait de l’autel auquel les serviteurs de Dieu — dans l’image — n’avaient pas accès pour se nourrir.

Versets 11 à 13 :

« Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. »

Il est toujours important de noter les mots « car » et « c’est pour cela » dans notre étude de la Bible. C’est précisément le cas ici. Tout d’abord Paul identifie l’autel et le service du Tabernacle qui préfigurait notre privilège du sacrifice, insistant sur le fait que c’était celui dont les sacrificateurs typiques n’avaient pas le droit de manger. Ainsi, au lieu de les manger, comme cela était fait lors de certains sacrifices, « les corps de ces bêtes … sont brûlés hors du camp (Lévitique 16:27) … Allons … après lui hors du camp, portant son opprobre. »

Exactement comme ceux qui servaient dans le Tabernacle n’étaient pas autorisés à manger les animaux du sacrifice pour le péché, de la même manière notre participation à cette disposition n’est pas de recevoir des bénédictions futures, mais de devenir co-sacrificateurs avec Jésus, participant avec lui à la grande offrande pour le péché du plan divin. Au lieu de rester près de l’autel pour manger, nous devons sortir vers lui hors du camp, portant son opprobre, autrement dit, être brûlés avec lui.

Dans l’image, le service auquel Paul se réfère dans cette leçon était celui effectué chaque année le jour de réconciliation d’Israël, le dixième jour du septième mois. Dans ce service, deux animaux étaient sacrifiés à titre d’offrande pour le péché, un taureau et un bouc.

Le taureau était mis à mort en premier. Sa graisse était brûlée sur l’autel de bronze dans le parvis du Tabernacle ; son sang était pris dans le lieu Très Saint du tabernacle et aspergé sur le propitiatoire ; sa carcasse quant à elle était amenée hors du camp et brûlée. Le bouc pour l’offrande du péché était traité de la même manière.

L’Apôtre Paul nous montre clairement qu’en tant que disciples de Jésus, nous avons le privilège de partager son opprobre, de souffrir avec lui « hors du camp » et il explique aussi que l’autel sur lequel nous offrons nos sacrifices est l’image de celui dont les sacrificateurs n’avaient pas le droit de manger. Aussi il semble clair que les deux animaux utilisés dans le jour de Réconciliation représentaient l’image du travail de sacrifice de Christ et de l’Eglise.

Le taureau, étant sacrifié en premier, représentait le sacrifice parfait de Jésus, tandis que le bouc représentait l’Eglise. Le fait que les deux animaux étaient traités de la même manière illustre le fait que « Nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort. » (Romains 6:5)

Ce point de vue donne une pleine signification à l’invitation de Paul : « Je vous exhorte donc, frères, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, acceptable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » (Romains 12:1)

Nos « corps » ne seraient pas acceptables en tant que sacrifice, excepté par le mérite du sang de Christ.

Verset 14 :

« Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. »

A nouveau le mot « car » constitue une transition dans la pensée. Si nous acceptions les bénéfices du sacrifice de Christ pour nous-mêmes, cela signifierait que notre espérance serait un rétablissement de vie sur la terre. Dans ce cas c’est ici, sur terre, que nous aurions une « cité permanente » . Au lieu de cela nous donnons nos corps pour qu’ils soient brûlés, comme le fit Jésus.

En plus de symboliser l’opprobre de Christ que nous partageons, cette pensée suggère aussi le renoncement à notre vie humaine. Nous savons qu’aller vers Jésus « à l’extérieur du camp » veut dire que la terre ne peut être notre cité permanente, car nous cherchons une cité à venir. Jésus promit de préparer une place où ses disciples pourraient être avec lui. Donc « si nous mourrons avec lui, nous vivrons avec lui » à la droite du trône de Dieu.

Verset 15 :

« Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom »

Dans l’image du service du jour de Réconciliation, avant que le sacrificateur n’asperge le sang du taureau sur le propitiatoire, il prit un encensoir plein de charbons ardents qui brûlaient sur l’autel de bronze dans le parvis, là où la graisse du taureau et du bouc était brûlée. Puis, « ayant dans ses mains de l’encens finement broyé » il entrait dans le lieu saint du Tabernacle, aspergeait d’encens les charbons du feu, ce qui dégageait un riche parfum remplissant le Tabernacle, pénétrant jusque dans le lieu très saint. Les charbons du feu étaient placés sur l’autel d’or qui était dans le lieu saint (Lévitique 16:12,13).

Comme Paul montre de façon si évidente notre privilège de participer aux sacrifices du jour de réconciliation dans la réalisation, il semble raisonnable de penser que, quand il parle d’offrir le « sacrifice de louange », il en déduit une leçon de l’encens du service du Jour de réconciliation. Cette dernière représente la perception par Dieu de ce sacrifice. C’était pour lui une agréable odeur. Il en est ainsi dans la réalisation, où nos corps sont brûlés hors du camp, là où le monde nous considère comme des « scories » de la terre ; mais nos cœurs vont vers Dieu par la louange pour tout ce qu’il a fait pour nous, et pour notre privilège d’œuvrer avec lui. (1 Corinthiens 4:13)

C’est plus qu’un simple sentiment de reconnaissance dans nos cœurs. Ce sacrifice de louange, dit Paul, est « le fruit de nos lèvres. » Les lèvres sont le symbole de la parole, de l’expression. C’est un bon moyen d’illustrer notre situation d’ambassadeurs, de « témoins de Jésus », la lumière du monde, destinés à prêcher l’Evangile à toutes les nations. Pierre l’exprime pleinement en disant que nous devons exprimer nos louanges à celui qui nous appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pierre 2:9). C’est le fruit de nos lèvres, notre sacrifice de louange, et nous pouvons être sûrs qu’il s’agit d’un encens agréable à Dieu.

Verset 16 :

« Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. »

C’est ici un résumé pratique des pensées que Paul associe à son exhortation du premier verset : « Persévérez dans l’amour fraternel. » Cela suppose d’avoir un intérêt plein de sollicitude dans les membres du « corps », allant vers Jésus hors du camp et offrant des sacrifices de louange.

C’est pourquoi, nous devrions faire le bien et ne pas oublier la libéralité, c’est-à-dire de donner notre temps, nos talents, notre argent et tout ce qui pourrait être une bénédiction pour les autres. Paul écrit aux Galates « pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi » (Galates 6:10).

« Car de tels sacrifices plaisent à Dieu » dit Paul. Nous pouvons le penser des animaux brûlés, ou de l’encens se consumant sur l’autel d’or ; il est merveilleux de comprendre ces symboles et ces images. Une pareille connaissance seule serait cependant sans valeur si elle n’était concrétisée par la pratique de la bienfaisance et de la libéralité, par l’emploi de notre tout au service divin. C’est un exercice de l’amour fraternel. Puisse cet amour fraternel se perpétuer !

Verset 17 :

« Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage » .

Ceux qui doivent être nos « conducteurs » sont les anciens élus par les assemblées. Le texte grec exprime également la pensée de « guides » . Nous devons suivre la direction de nos anciens pour autant qu’ils suivent Christ. Même l’Apôtre ne demande pas plus que cela.

Les guides spirituels, ou conducteurs, ne sont dignes de cette position dans l’église que s’ils remplissent les qualifications mentionnées dans cette recommandation, c’est-à-dire s’ils « veillent » sincèrement sur les « âmes » des frères. Un véritable ancien prendra les intérêts des frères à cœur et il veillera sur eux pour empêcher de faux prédicateurs de les tromper. Il restera humble dans son service, désireux de sacrifier son propre confort et ses aises afin que les meilleurs intérêts de ses frères puissent être servis. Si nous manquons de suivre de pareils conducteurs, nous pouvons être sûrs de perdre de riches bénédictions que le Seigneur a préparées pour nous.

Versets 18, 19 :

« Priez pour nous ; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses bien nous conduire. C’est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je vous sois rendu plus tôt. »

En Actes 23:1 Paul parle d’avoir vécu en « bonne conscience » . La bénédiction particulière qu’il recherche par la prière des frères est de leur être bientôt rendu. Ceci semble indiquer que Paul était emprisonné au moment où il écrivit cette épître.

Versets 20, 21 :

« Que le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! »

Quelle merveilleuse bénédiction pour conclure une lettre ! Il n’est pas possible de recommander le peuple du Seigneur à une meilleure source de soin et de bénédiction que « le Dieu de paix, qui a ramené des morts notre Seigneur Jésus-Christ. » Paul désirait que le Seigneur rende les frères hébreux « capables de toute bonne œuvre. »

Le terme grec utilisé ici pour « capables » rend l’idée de « redressé » ou « rétabli. » Il est utilisé en Galates 6:1 dans le sens de « redressé » . Le texte dit : « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. » Il est également utilisé en Matthieu 4:21 et Marc 1:19 pour décrire la « réparation des filets » .

La vie spirituelle des frères hébreux nécessitait d’être « réparée » pour être complète. Leur vie avait bien commencé, mais ils avaient manqué de prêter suffisamment attention aux choses qu’ils avaient entendues et qu’ils avaient laissées échapper, au point de devoir à nouveau être enseignés dans les premiers principes des oracles de Dieu. Paul les avait vivement incités de se souvenir des « premiers jours » où ils avaient été éclairés, et où ils avaient accepté joyeusement d’être dépouillés de leurs biens. Il leur rappela que tandis qu’ils souffraient pour la vérité, ils « n’avaient pas résisté jusqu’au sang » .

Cependant, Paul réalisa que même après avoir fait de son mieux pour raviver la foi et le zèle de ces frères, ses efforts seraient inefficaces, à moins que le Seigneur ne les bénisse ; c’était son vœu à leur égard, sa bénédiction, pour que le Seigneur les rétablisse pour toute bonne œuvre.

Verset 22 :

« Je vous prie, frères, de supporter ces paroles d’exhortation, car je vous ai écrit brièvement. »

La plupart des informations de l’épître aux Hébreux sur les images de l’Ancien Testament et les alliances de Dieu étaient écrites comme une « exhortation », dans un effort de stimuler une plus grande fidélité envers le Seigneur et la vérité chez les frères hébreux.

Paul se sentait concerné, car ces derniers n’avaient pas réellement « supporté la parole d’exhortation », soit en n’ayant pas apprécié ses motifs, soit en n’ayant pas tiré profit des choses qu’il avait écrites comme ils l’auraient dû. Il espérait ne pas avoir manqué la chose et leur rappelle qu’après tout, sa lettre ne contient que de « brèves paroles » . Sans doute aurait-il pu leur écrire beaucoup plus…

Verset 23 :

« Sachez que notre frère Timothée a été relâché ; s’il vient bientôt, j’irai vous voir avec lui »

Cette référence à Timothée, indiquant qu’il était un compagnon d’œuvre de l’auteur, aide à confirmer l’authenticité de Paul sur l’épître.

Verset 24 :

« Saluez tous vos conducteurs, et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. »

Il y avait un lien merveilleux de communion et d’unité chrétienne parmi les frères aux jours des apôtres. Cela signifiait beaucoup pour les frères de Judée de recevoir un message de salutations de ceux d’Europe. Ce même intérêt commun et cet amour se constatent parmi les fidèles disciples du Seigneur, même de nos jours.

Verset 25 :

« Que la grâce soit avec vous tous ! Amen ! »

Après tout ce qui est dit et fait, si nous avons la grâce ou la faveur du Seigneur dans notre vie, rien d’autre ne peut réellement compter ; car « si Dieu est avec nous, qui peut être contre nous ? » (Romains 8:31). La grâce de Dieu prend soin de toute situation ; elle nous assiste dans chaque épreuve, et nous garde avec humilité dans toute joie. Elle couvre nos imperfections et nous donne la force de vaincre.

Et quand nous atteindrons la fin de notre pèlerinage et entendrons les paroles d’accueil : « c’est bien, bon et fidèle serviteur » nous saurons que ce n’est que parce que la grâce de Dieu nous a soutenus tout au long du chemin que nous avons pu terminer notre course victorieusement, et pour la gloire de Dieu.

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Association des Etudiants de la Bible