La religion universelle à venir

« Alors je donnerai au peuple des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord. » — Sophonie 3:9

L’homme fut créé à l’image de Dieu, et de par sa nature, il désire adorer son Créateur. Avant la chute de l’homme dans le péché et la mort, ses qualités de dévotion étaient en parfait équilibre avec tous les autres aspects de son être, lui permettant d’apprécier une communion bénie et gratifiante avec Dieu.

Une des conséquences immédiates de la désobéissance à la loi divine fut l’apparition de la peur dans la relation entre l’homme et son Créateur. « J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché » dit Adam à l’Eternel après avoir partagé du fruit interdit. (Genèse 3:10)

La peur de Dieu

Depuis cette tragique expérience dans le jardin d’Eden, l’homme, à l’instar d’Adam, a toujours eu, instinctivement, peur de Dieu, semblant réaliser sa nudité, sa honte et son indignité de se trouver en la présence de son Créateur. Cet esprit de peur a constitué un terrain fertile dans lequel Satan, le diable, a semé des graines de confusion dans l’adoration et la pratique.

Ces erreurs germèrent à travers les âges pour devenir des myriades de conceptions fausses ou distordues de la divinité. De nos jours, en dépit de l’éclaircissement du monde dans beaucoup de domaines, les gens sont plus que jamais confus et divisés à propos de leurs idées religieuses.

Le point commun fondamental à toutes les fausses croyances religieuses est le mensonge de Satan à notre mère Eve, en contredisant Dieu qui avait prévenu que la mort serait la conséquence du péché et en lui déclarant « Vous ne mourrez point » (Genèse 3:4).

La croyance presque universelle selon laquelle la mort n’existe pas provient de ce mensonge qui fut conçu par celui que Jésus qualifie de « menteur et père du mensonge » — autrement dit le père de tous les mensonges et erreurs se rapportant à Dieu et à l’adoration de Dieu. (Jean 8:44)

De faux dieux

Une des méthodes de tromperie favorites de Satan a été de remplacer purement et simplement auprès des gens l’adoration du Dieu vivant et véritable par de faux dieux. Il a incité les personnes à adorer le soleil, la lune, les étoiles, les animaux et les poissons. Paul écrit en Romains 1:23 : « Ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles ».

Très tôt dans le récit biblique, nous trouvons des preuves de l’œuvre de Satan qui pousse les hommes à adorer de faux dieux. Laban, le père de Rachel qui fut la femme de Jacob, possédait des « dieux » et fut réellement perturbé lorsqu’il constata qu’ils avaient été volés par Rachel au moment où Jacob et sa famille quittaient Paddan-Aram pour retourner en Canaan. (Genèse 31:30-32)

Malgré son fort attachement à Jacob, Rachel n’avait pas cessé de chérir les dieux de sa famille, et elle pensait qu’il était nécessaire de les emmener en Canaan. Plus tard, Jacob prit cette affaire en main et ordonna à toute sa famille de rejeter les « dieux étrangers » qui étaient au milieu d’eux. (Genèse 35:2)

Dans les temps anciens, cette « marque du serpent » apparaît à de nombreuses reprises au sein du peuple choisi de Dieu. Un des dix commandements avait pour but de protéger les Israélites des efforts de Satan pour corrompre leur adoration religieuse : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20:3). Ce commandement ne conférait toutefois qu’une protection partielle à Israël contre les abus de l’Adversaire. Car, au moment même où Moïse se trouvait sur la montagne afin d’y recevoir les Tables de la Loi, le peuple érigea un veau d’or et commença à l’adorer.

L’adoration de faux dieux ne provint pas des descendants d’Abraham, mais ils ne firent que la copier. Baal était la divinité mâle suprême des nations cananéennes tandis qu’Astarté était leur suprême divinité femelle. Le soleil était de toute évidence un symbole de Baal, et la lune un symbole d’Astarté. Ces astres constituaient leurs dieux du soleil et de la lune. Les gens possédaient également un dieu du feu appelé Moloch.

Avec le temps, l’adoration de ces dieux païens fut à nouveau réintroduite parmi les Israélites. Elle prédominait au temps où Gédéon fut appelé par le Seigneur afin de délivrer les Israélites de leurs ennemis. Et un des premiers actes de Gédéon fut de détruire cette fausse adoration au sein du peuple. Plus tard, Samuel eut également à contester cette fausse adoration. La faveur divine à l’égard de Salomon cessa parce qu’il se prêta à l’adoration de faux dieux après y avoir été amené par l’influence de ses nombreuses femmes païennes.

L’adoration de Baal en Israël

Après la mort de Salomon, lorsque les dix tribus d’Israël se révoltèrent contre le pouvoir de son fils Roboam, l’adoration de faux dieux fut établie officiellement parmi eux par Jéroboam qu’ils choisirent comme roi. Ce fut un exemple parmi les temps anciens où la religion fut utilisée à des fins politiques.

Jéroboam, le roi des dix tribus d’Israël implantées dans le nord de la Palestine, réalisa l’important besoin que le peuple aurait d’effectuer le pèlerinage annuel à Jérusalem, afin d’adorer le Dieu d’Israël. Il redouta que le mélange avec les deux autres tribus pour l’adoration religieuse ne détourne les gens de leur loyauté envers lui.

C’est pourquoi, afin de trouver un culte de substitution, il instaura l’adoration de Baal à Béthel. Cela marcha si bien que le royaume des dix tribus ne revint jamais à l’adoration du Dieu véritable.

Même le royaume des deux tribus adopta par périodes irrégulières l’adoration de dieux païens en tant que religion officielle de la nation. Ceci fut tellement vrai que le prophète Jérémie écrivit : « Le péché de Juda est écrit avec un burin de fer, avec une pointe de diamant ; Il est gravé sur la table de leur cœur, et sur les cornes de vos autels. Comme ils pensent à leurs enfants, ainsi pensent-ils à leurs autels et à leurs idoles d’Astarté près des arbres verts, sur les collines élevées » (Jérémie 17:1-2). L’adoration de Baal et d’Astarté était conduite au milieu de « bosquets d’arbres », au sommet de collines spécialement consacrées à ce culte.

Dieu ne tenta pas de changer les pratiques religieuses des nations païennes à travers les siècles. Durant l’âge judaïque, son seul souci fut de protéger son peuple choisi des puissances des ténèbres afin qu’il n’ait pas totalement sombré avant la venue du Messie promis - la « postérité » d’Abraham qui devait bénir toutes les familles de la terre. (Genèse 22:18)

L’établissement de la chrétienté

Jésus devint la « lumière du monde », et sera finalement cette véritable Lumière qui éclairera tout homme déjà né, ou qui doit encore venir au monde (Jean 1:9). Il demanda à ses imitateurs qui deviendraient ses « ambassadeurs » d’être la « lumière du monde » (2 Corinthiens 5:20 ; Matthieu 5:14).

Le dessein Divin n’est pas de convertir le monde entier à Christ durant l’âge présent par l’intermédiaire de ces ambassadeurs de Christ, mais simplement de servir de témoins afin que la puissance de l’Evangile puisse choisir dans le monde, un « peuple qui portât son nom ». (Actes 15:14-17)

Entre-temps, Satan a encouragé et promu les fausses religions. De nouvelles formes de ténèbres païennes ont émergé et ont prospéré. C’est ainsi que la grande majorité des croyants qui se réclame de la chrétienté a été détournée de la Vérité, et tout comme les Israélites dans le passé, elle a admis en son sein différents points de vue, rites, pratiques d’autres religions. De nos jours, les pratiquants non chrétiens aussi bien que ceux dans le monde de la chrétienté sont divisés en de nombreux groupes. Cependant, ils possèdent tous en commun le mensonge originel de Satan, à savoir — ils croient tous que « la mort n’existe pas ».

Plutôt que de s’attendre à ce que le monde se convertisse durant l’âge présent pour adorer et servir le Dieu véritable, Jésus demanda s’il y aurait encore de la foi sur la terre à son retour (Luc 18:8). Jésus ne demanda pas s’il y aurait encore de la ferveur religieuse ou un esprit de dévotion religieuse. La « foi » à laquelle il se référait était la foi du véritable Evangile, qui fut « prêché précédemment … à Abraham » (Galates 3:8) - à savoir, la bonne nouvelle que Dieu, au temps voulu et à sa manière, bénirait toutes les familles de la terre par la postérité promise d’Abraham.

Cette « foi » n’existe pas actuellement sur terre sauf dans les cœurs et les esprits du peuple du Seigneur qui ne constitue qu’un petit troupeau. Sur un plan religieux, on peut dire que le monde actuel se trouve dans un état de chaos plus grand que par le passé. En dehors des groupes qui tiennent fermement à leurs crédos, il est devenu louable aujourd’hui, d’un point de vue mondain, de posséder des convictions religieuses tellement superficielles qu’elles n’en constituent plus de croyance du tout.

La menace de l’athéisme

La tendance dans le monde chrétien va dans le sens de l’athéisme. Lorsque le communisme dominait sur une grande partie du monde, on a essayé de promouvoir l’athéisme en disant que « la religion est l’opium du peuple ». Depuis la chute du communisme en Russie et dans ses pays satellites, l’intérêt de la religion s’est accru dans ces pays. Sporadiquement, il existe un renouveau de l’intérêt religieux dans le monde de la chrétienté. Cela se manifeste par des ventes croissantes de littérature religieuse et en particulier de Bibles.

Parmi les scientifiques connus pour leur athéisme, il y en a toujours plus qui expriment leur croyance en une puissance supérieure, mais ils ne sont pas désireux d’accepter la Bible en tant que révélation de cette puissance supérieure.

Ils sont très semblables au professeur Einstein, qui, à ses débuts, avait déclaré ne pas croire en une puissance supérieure, mais qui plus tard dans sa vie, déclara la chose suivante : « Ma religion consiste en une humble admiration d’un esprit supérieur illimité qui se révèle dans les moindres détails que nous sommes capables de percevoir avec nos esprits faibles et fragiles. La profonde conviction émotionnelle de la présence d’une puissance raisonnante supérieure qui est révélée dans un univers incompréhensible, forme ma conception de Dieu ».

La situation dans le monde non chrétien est assez différente. La croissance extraordinaire de l’Islam à travers le monde a suscité le désir et la ferveur de ses pratiquants de convertir le monde entier à l’Islam. Certains groupes fanatiques à l’intérieur de l’Islam sont responsables de l’escalade du terrorisme, dirigé en particulier contre les Etats-Unis en tant que grand Satan. Ils ont enseigné à des enfants de douze ans comment devenir des martyrs en leur promettant des cieux remplis de plaisirs sensuels. Ce type d’enseignement a conduit aux événements récents tels que la destruction des tours jumelles du World Trade Center à New-York. Depuis lors, les Etats-Unis d’Amérique ont déclaré la guerre à ce genre de terrorisme.

Le « dieu inconnu »

Un survol général des convictions et des pratiques religieuses à travers les âges et la prise en compte des conditions religieuses telles qu’elles prévalent aujourd’hui nous aident à mieux comprendre les sentiments qui animaient Paul lorsqu’il se tenait sur la colline de Mars pour prêcher aux philosophes d’Athènes.

Il dit : « Hommes athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j’ai même découvert un autel avec cette inscription : A un dieu inconnu ! Ce que vous révérez sans le connaître, c’est ce que je vous annonce. » (Actes 17:22,23)

Les Athéniens doivent être loués pour leur manière ouverte de confesser leur croyance en un dieu qu’ils ne connaissaient pas. De nos jours, en dépit des nombreuses déformations religieuses que Satan a immiscées de tout temps dans l’esprit des gens, beaucoup de personnes ont recherché du plus profond de leur cœur, à s’en remettre à l’amour bienveillant d’un Dieu qui leur est resté inconnu jusqu’à présent. La plupart des millions de personnes qui ont essayé d’adorer le dieu absurde de tourments ont, très certainement, souvent espéré un dieu plus bienveillant qu’ils pourraient servir, et dont ils pourraient partager les louanges avec les autres.

Einstein ainsi que d’autres scientifiques peuvent s’incliner avec révérence devant un dieu d’une intelligence et d’une puissance supérieure, mais du point de vue des choses matérielles de l’univers seul, ils ne peuvent imaginer un dieu motivé par l’amour, tout en espérant probablement qu’Il est amour.

Autant que nous le sachions, parmi les idoles en bois, en pierre et en métal dans le monde non chrétien actuel, il n’y en a aucune qui soit dévolue à un ‘dieu inconnu’ comme c’était le cas dans l’ancienne Athènes. Mais nous pouvons affirmer sans risque que dans le cœur d’un nombre incalculable de personnes, prévaut l’image d’un dieu dont chacun aimerait croire en l’existence, un dieu bon et bienveillant, capable et désireux, en outre, de prendre soin de ce présent monde mauvais, (Galates 1:4) un dieu capable de ramener l’ordre au milieu du chaos, la paix au milieu du tumulte de la guerre, la compréhension et la coopération au milieu des amères querelles de mots et des conflits d’idéologie.

C’est à ce dieu inconnu que les gens pensent lorsqu’ils se répètent souvent la lancinante question : « Où se trouve Dieu dans ce monde de souffrances d’aujourd’hui ? ». Aucune des religions non chrétiennes ne dit mot à propos de cela. Et les chrétiens ne proposent pas davantage d’explication. Cependant, ce Dieu inconnu à ces millions de gens à travers les siècles existe bien ; et, dans notre texte, nous avons la promesse qu’alors, il donnera aux gens des « lèvres pures », qui leur permettront à tous de le servir d’un « commun accord ».

La période de temps évoquée par les paroles de cette merveilleuse promesse concerne la totalité de la ‘terre’ symbolique qui a été dévorée par le ‘feu de la jalousie de Dieu’ comme cela a été prophétisé dans le verset précédent. On peut y lire : « Attendez-moi donc, dit l’Eternel, au jour où je me lèverai pour le butin, car j’ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l’ardeur de ma colère ; Car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé. » (Sophonie 3:8)

La vision

« Attendez-moi donc, dit l’Eternel ». Depuis toujours les hommes craignant Dieu sont encouragés à attendre l’Eternel. A chaque génération, il y a ceux qui se sont demandés pourquoi Dieu continuait à permettre le mal. Le Seigneur dit à Habacuc : « Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas ; si elle tarde, attends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement » (Habacuc 2:3). Paul cite un extrait de cette prophétie en l’appliquant à la seconde présence de Christ (Hébreux 10:37).

Il n’existe par conséquent pas d’erreur sur la période de réalisation de cette prophétie. Elle a lieu à la fin de notre âge de l’Evangile, au temps de la seconde présence de notre Seigneur. La vision ‘parle’ de donner au peuple du Seigneur la compréhension des temps dans lesquels il vit. Entre autres choses, la signification de cette « époque de [grande] détresse » (Daniel 12:1) qui est maintenant sur le monde, est l’assurance que le temps d’attente touche à sa fin. Le temps est proche où le Seigneur mettra un terme à l’iniquité pour exalter la justice sur la terre.

Puisque la ‘vision’ a parlé, maintenant nous voyons les nations en train d’être rassemblées, le « feu » de la jalousie de Dieu déjà sur eux, et lorsque cet aspect de l’intervention divine aura atteint son but, un langage pur sera adressé aux gens. Alors, ce Dieu inconnu leur sera révélé, et avec des cœurs réjouis, ils le serviront dans l’unité, leurs chants de louanges remplissant la terre de sa gloire.

Paul expliqua aux Athéniens certaines des caractéristiques de ce Dieu inconnu. Il a « fait le monde et tout ce qui s’y trouve ». « Il n’habite point dans des temples faits de main d’homme ». Paul fonde de toute évidence sa remarque en désignant le magnifique temple païen d’adoration qui était situé au-dessus de lui sur sa droite. C’était une manière habile de dire aux Athéniens que le Dieu inconnu n’avait pas besoin de ce genre de temple. (Actes 17:24)

Paul explique plus loin que le Dieu inconnu « a fait que tous les hommes, sortis d’un seul rang, habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure ; Il a voulu qu’ils cherchent le Seigneur, et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun d’entre nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être. » (Actes 17:26-28)

Paul poursuit plus loin en expliquant que, étant de la semence de Dieu, sa Création, « nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent, ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’industrie de l’homme » (verset 29). De quelle superbe manière Paul oppose le Dieu véritable à tous les autres dieux pour révéler ensuite la qualité de miséricorde qu’il possède « car en lui, nous avons la vie, le mouvement et l’être ». Paul explique que Dieu « n’a pas tenu compte des temps d’ignorance » (verset 30). Cela signifie qu’il ne leur tiendra pas rigueur pour leur adoration aveugle de faux dieux et qu’il ne donnera pas de punitions sévères.

Le jour du jugement

« Dieu annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils ont à se repentir », et Paul de continuer, « parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts. » (Actes 17:30-31)

L’ordre de se repentir a été annoncé au monde par l’Evangile et n’a été limité à aucune nation ou race car son application universelle s’adresse à tous les peuples. Cependant, le nombre de personnes qui a entendu le message de manière compréhensible est très faible. Quant à ceux qui n’ont point entendu, Dieu ne ‘tient toujours pas rigueur’ de leur ignorance tout en continuant à préparer leurs bénédictions à venir.

Cette bénédiction leur sera accordée par des éclaircissements. Notez comment Paul fait contraster le ‘temps de leur ignorance’ avec le fait que Dieu a prévu un Jour de jugement à venir. Paul savait que ceci était en harmonie avec le Plan de Dieu car le prophète Esaïe avait écrit : « Lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. » (Esaïe 26:9)

Nous lisons également en Psaumes 96:13 : « Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa fidélité ». Dans la scène du Jour du jugement décrite pour nous en Apocalypse, les « livres » qui sont « ouverts » nous préfigurent la connaissance et la compréhension qui sont révélées. (Apocalypse 20:12)

Esaïe nous dit que les gens apprendront la justice au Jour du jugement et nous parle des autres « maîtres », ou « dieux » qui ont dominé sur nous (Esaïe 26:13). Tous ces dieux seront alors morts, et par les éclaircissements du Jour du jugement, Satan ne pourra plus tromper les gens car il sera lié (Apocalypse 20:2). Tous les dieux en argent, en pierre, en bois, en or, de feux et de tourments, à trois têtes et tous les autres, disparaîtront de l’esprit et de la mémoire des personnes.

Paul explique que ce futur travail d’éclaircissement et de jugement sera entre les mains de Jésus, et que Dieu en a donné l’assurance à tous les hommes par le fait qu’il l’a ressuscité des morts. Une des caractéristiques concernant ce futur juge de l’humanité nous est donnée par le prophète Esaïe. Jésus y est identifié comme un « rameau [qui] sortira du tronc d’Isaï et un rejeton [qui] naîtra de ses racines » (Esaïe 11:1).

Esaïe écrit à propos du Seigneur : « L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel. Il respirera la crainte de l’Eternel ; Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. [celui qui s’opposera délibérément au nouveau roi et juge de la terre] La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins » (versets 2 à 5).

Les résultats de cette direction et de ce jugement justes de Christ sont alors décrits par Esaïe, de manière symbolique, dans les versets 6 à 9 : « Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau ; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte ; Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, Et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte ; Car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent ».

Un langage pur

La terre sera alors remplie de la « connaissance de l’Eternel » car il s’adressera au peuple avec un langage pur - un langage, ou un message, qui balaiera le lot de mensonges, de fausses représentations et de déviations qui ont rendu confus l’esprit de la race humaine déchue et mourante. Et il éclairera le peuple à propos du Dieu vivant et véritable.

Chacun le servira alors « d’un même accord », c’est-à-dire tous de la même manière. Ce n’est pas par la force qu’ils feront ainsi mais parce qu’ils auront appris à aimer le Créateur, ayant été enseignés par sa sagesse, sa justice, son amour et sa puissance. Ils apprendront comment son amour a été manifesté et sa justice satisfaite par son Fils bien-aimé qui s’est « donné en rançon pour tous » (1 Timothée 2:6). Ils verront sa sagesse d’avoir permis le mal et dans son plan bienveillant de rétablissement de la race humaine déchue, ils verront sa puissance manifestée dans la résurrection.

Paul explique que c’est la volonté de Dieu que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la Vérité, dont la caractéristique fondamentale repose sur le fait que Jésus s’est offert en rançon pour tous (1 Timothée 2:3-6). La connaissance de cette grande Vérité sera partagée avec tous au temps opportun choisi par Dieu. Ce moment étant le ‘Jour’ qui a été arrêté durant lequel le monde sera jugé par le juste Juge, Jésus-Christ.

Concernant ce Jour, le prophète Michée a écrit : « De Sion sortira la Loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel » (Michée 4:2). Le terme « Sion » est utilisé comme symbole de la phase spirituelle du royaume de Christ. L’Eternel a dit : « C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte ! » (Psaumes 2:6). Avec lui, sur la montagne de Sion se trouvera le petit troupeau qui l’aura suivi dans ses souffrances jusqu’à la mort. (Apocalypse 14:1)

La « Jérusalem » citée dans la prophétie de Michée symbolise la phase terrestre du royaume et les Anciens Dignes ressuscités qui seront établis alors « princes sur toute la terre » (Psaumes 45:17). De la bouche de ces représentants terrestres du Christ divin, qui ont été entraînés et disciplinés, sortiront les paroles d’instruction, ce « langage pur » qui, avant la fin des mille ans de gloire du royaume à venir, éclairera toute l’humanité, et offrira ainsi à chacun l’opportunité de se tourner vers le Seigneur.

Nous avons l’assurance que « la mort ne sera plus » (Apocalypse 21:4). Les personnes ressuscitées seront convaincues que Dieu avait dit la Vérité lorsqu’il prononça ces paroles : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Genèse 2:17). Chacun saura alors que « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Mais ces personnes se réjouiront d’apprendre qu’en acceptant les conditions de vie mises à leur disposition par l’œuvre de rédemption du Christ et en obéissant aux lois en vigueur dans le royaume, elles pourront vivre éternellement. Il sera alors vrai que la mort n’existera plus pour l’homme obéissant, non pas dans le sens du mensonge perpétré par Satan, mais parce que chacun aura le droit de profiter des arbres de la vie, et de l’eau de la vie qui coulera du trône de Dieu et de l’Agneau. (Apocalypse 22:1-3,17)

Il existera en ce temps-là une religion mondiale et universelle — la vraie religion. Les lois de Dieu ne seront pas seulement apprises mais mises en pratique et écrites dans le cœur de chacun comme nous l’assure l’Eternel (Jérémie 31:31-34). Personne n’aura besoin d’enseigner son prochain en disant : « Connaissez l’Eternel » car tous le connaîtront, du plus petit jusqu’au plus grand.

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Association des Etudiants de la Bible