Christ est né

A l’aube de l’an 2000, le monde était excité à l’idée d’entrer dans un nouveau millénaire dont la date de début était calculée d’après la naissance du Christ. Selon certains événements et dates donnés dans la Bible, la naissance de notre Seigneur aurait eu lieu le 1er octobre de la 2ème année avant le début de notre ère chrétienne. Nous serions donc entrés dans le 3ème millénaire depuis 4 années !

A la naissance du Christ, l’annonce faite par un ange à un groupe de bergers qui veillaient sur leurs troupeaux la nuit, constitua une avancée remarquable dans l’accomplissement du plan divin de Salut.

Nous lisons en Luc 2:9 à 14 :

« Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie ; c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.
Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! »

Avant cet événement, la venue attendue du Messie se fondait dans un ensemble de promesses ; c’est pourquoi un des aspects très importants de ce message de bonne nouvelle repose sur le fait que le Messie était né ce jour-là.

Le terme « Evangile » signifie « bonne nouvelle ». L’apôtre Paul nous informe que l’Evangile fut prêché auparavant à Abraham lorsque Dieu promit à ce vieil ami qu’au travers de sa semence, toutes les familles de la terre seraient bénies (Galates 3:8 ; Genèse 22:18).

A cet égard, Paul identifie Jésus comme étant la « semence » promise (Galates 3:16). Ce fut une bonne nouvelle pour Abraham que d’apprendre que sa progéniture serait le canal de bénédictions pour toute l’humanité. Toutefois, ce fut une bonne nouvelle fondée uniquement sur une promesse. Plus tard, cette promesse fut confirmée par un serment de Dieu, mais ce n’était toujours qu’une promesse.

Par la suite, cette promesse fut confirmée à Isaac puis à Jacob, mais il ne s’agissait là encore que d’une promesse. Peu de temps avant de mourir et alors qu’il bénissait ses douze fils, Jacob prophétisa que des reins de Juda sortirait un homme que l’on appellerait Schilo - un pacifique - et autour duquel les hommes se rassembleraient pour lui obéir (Genèse 49:9,10).

Il s’agit là d’une autre promesse de la venue d’un Messie autour duquel les gens se rassembleraient et par lequel ils recevraient des bénédictions de paix.

Moïse, en son temps, était très attaché à ces merveilleuses promesses à savoir que le Dieu d’Israël enverrait un Messie pour libérer son peuple et bénir toute l’humanité. De toute évidence, la mère de Moïse, alors qu’elle s’occupait de son enfant à la cour de Pharaon, lui parla de la promesse faite au père, Abraham, et de ce que cela impliquait car nous lisons en Hébreux 11:24-26 que lorsque le temps fut venu « Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. »

Dans le Nouveau Testament, Christ est le nom donné au Messie. Moïse comprit manifestement que les promesses divines faites à Abraham, Isaac et Jacob, signifiaient que Dieu enverrait un Messie. Il se réjouissait grandement du sort qui lui était réservé avec le peuple de Dieu auquel ces promesses avaient été faites.

Plus tard, après que la Loi fut donnée à Israël des mains de Moïse, il reçut des instructions pour dire à ce peuple que Dieu lui susciterait un prophète comme luimême et que chacun serait amené à l’écouter et à lui obéir (Deutéronome 18:18,19).

Dans le Nouveau Testament, ce passage s’applique à Jésus durant la période de sa seconde présence (Actes 3:22,23).

Beaucoup de prophéties

Esaïe a prophétisé : « Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Esaïe 7:14).

Une autre prophétie d’Esaïe nous apprend « qu’un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’emprise de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours ; voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées » (Esaïe 9:5,6).

En Esaïe 11:1 à 5, Esaïe prophétisa à nouveau à propos de la venue du Messie : « Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel. Il respirera la crainte de l’Eternel, il ne jugera point sur l’apparence, il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses flancs, et la fidélité la ceinture de ses reins. »

En Daniel 9:25, une autre assurance de la venue du Messie nous est donnée. Dans cette prophétie, une indication de temps nous est mentionnée pour savoir quand il viendrait. On peut y lire : « Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept semaines. »

A l’époque où Jésus apparut en tant que Messie, beaucoup l’attendaient, et cette attente pouvait tout à fait trouver son application, en partie du moins, dans cette prophétie rapportée par Daniel (Luc 3:15).

En Michée 5:2, nous trouvons une prophétie qui identifie le lieu où le Messie devait naître : « Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité. »

Et en Malachie 4:2, nous lisons : « Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes. »

Ces promesses ainsi que d’autres, et les prophéties relatives à la venue du Messie, ont représenté une grande source d’inspiration pour l’Israël zélé. Le peuple n’a pas réalisé que toutes ces prophéties ne pourraient pas s’accomplir immédiatement. Israël a totalement échoué dans son effort à saisir le sens de certaines prophéties qui parlaient des souffrances du Messie et de sa mort en tant que Rédempteur d’Israël et du monde entier. Ils ne savaient pas qu’il devrait ressusciter des morts et retourner aux cieux puis venir revisiter l’humanité à la fin de l’Age de l’Evangile. Ils n’avaient, présentes à l’esprit, que les nombreuses assurances divines qu’un Messie viendrait, qu’Israël serait exalté, et que toutes les familles de la terre seraient bénies.

Les véritables israélites étaient tout à fait conscients que Dieu avait promis d’envoyer un Messie. Beaucoup de noms et de titres furent employés à son sujet dans les prophéties. Il devait être la « semence », le « schilo », un « prophète » plus grand que Moïse. Il devait être appelé « Emmanuel », « admirable », « conseiller », « Dieu puissant », « Père Eternel », « Prince de la paix ». Le Messie devait également être un « rameau qui sortira du tronc d’Isaï » et un « rejeton » qui naîtra de ses racines. Il devait être le « soleil de justice » avec « la guérison sous ses ailes ».

Durant tous ces longs siècles d’attente pour Israël, la caractéristique messianique du plan divin demeurait dans l’ensemble des promesses. Alors arriva le temps de la concrétisation de toutes ces promesses lorsqu’un ange vint annoncer « qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ (Messie), le Seigneur ». Enfin, ces promesses devenaient quelque chose de palpable - le Messie était né !

Neuf mois plus tôt, Marie avait reçu l’assurance qu’elle serait la mère de celui qui deviendrait le grand Messie et le Libérateur d’Israël et du monde :

« L’ange lui dit : ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1:30-33).

L’annonce de cet ange nous rappelle une prophétie d’Esaïe dans laquelle il est prédit que le Messie s’assiérait sur le « trône de David et son royaume afin de l’affermir et de le soutenir par le droit et par la justice dès maintenant et à toujours » (Esaïe 9:6).

Le royaume du roi David a chuté en 606 avant Jésus-Christ. C’est parce que Dieu a tant aimé David qu’Il fit en sorte que le futur royaume messianique ressemble à celui reconstruit par cet homme qui était selon le cœur de Dieu (1 Samuel 13:14 ; Actes 13:22). Jésus représente la réalisation de l’image de David et de par sa mère, il était un véritable descendant de David.

D’humbles circonstances

A partir de l’annonce fait par l’ange Gabriel, Marie savait qu’elle devait être la mère du Messie. Et il est probable qu’elle se soit demandé les raisons pour lesquelles Dieu a permis que les circonstances amènent Jésus à naître dans une étable. Cependant, même une étable a dû sembler être comme un palais à Marie - un palais royal - puisque Dieu avait permis à son saint enfant de naître ici.

Toutefois, bien que l’endroit de la naissance de Jésus fut modeste, et que sa mère était une inconnue en Israël, sa naissance fut annoncée par des anges. C’était tout à fait approprié. Dieu s’était servi d’anges à de nombreuses reprises pour informer les anciens de son projet d’envoyer un Messie, et maintenant que le temps de la réalisation de ces promesses était arrivé, il était approprié que l’annonce de la conception et la naissance de ce Messie se fasse par des anges.

La naissance de Jésus fut un tournant majeur dans l’accomplissement du plan divin car cette naissance signifie que le plan de Dieu était passé du stade de la promesse à celui de la réalisation. Il est vrai que par l’entremise de ses serviteurs dans le Nouveau Testament, Dieu a continué à faire des promesses, mais à ce moment-là, la figure centrale des promesses de l’Ancien et du Nouveau Testament était arrivée et sa naissance à Bethléhem annoncée par les anges.

Les bergers à qui cette annonce a été faite ont dû être saisis d’une grande crainte mais également rendus très joyeux par la même occasion ! Leur première pensée par exemple fut de se rendre à Bethléhem pour vérifier ce qu’ils avaient entendu. Lisons Luc 2:15,16 : « Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethléhem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. »

Les bergers furent totalement convaincus. Poursuivons notre lecture avec les versets 17 et 18 : « Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers. » Le désir des bergers de raconter à autant de personnes que possible la bonne nouvelle qui leur avait été donné d’entendre était naturel et digne de louanges. Nous devrions posséder le même désir aujourd’hui.

Actuellement, le peuple du Seigneur a le privilège de comprendre le plan de Dieu plus pleinement que les bergers. La bonne nouvelle de la naissance de Jésus et tout ce que cela signifie en relation avec le plan divin dans son ensemble, devrait nous pousser à faire tout ce qui est en notre possibilité pour répandre ce message le plus loin possible et de la manière la plus large possible, par tous les moyens mis à notre disposition.

Pas encore Messie

La naissance de Jésus fut véritablement importante en tant qu’avancée significative dans le plan de Dieu, toutefois en tant que bébé, Jésus n’était pas le Messie. Le mot « Messie » signifie « oint » ou « celui qui est oint ». La signification du mot vient de la coutume en Israël de oindre les rois et les prêtres afin de pouvoir officier. L’onction représentait leur désignation officielle pour l’office. Elle préfigurait l’onction du Saint-Esprit qui descendit sur Jésus au moment de son baptême, ainsi que sur l’Eglise au moment de la Pentecôte.

Quand Jésus prit le baptême, il entendit son Père Céleste lui parler depuis les cieux, disant « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection. » (Luc 3:22)

La naissance de Jésus fut annoncée par les anges, mais en tant que bébé il n’en savait rien et ne pouvait pas plus s’en réjouir. A l’âge de 12 ans, on le trouva dans le Temple avec des docteurs de la Loi, s’efforçant d’apprendre tout ce qu’il pouvait sur sa mission.

Mais ce n’est qu’après son baptême dans le Jourdain où il se consacra pour faire la volonté de son Père durant la phase publique de son ministère, qu’il reçut l’assurance bénie de sa filiation au Père et que son Père Céleste était très satisfait de lui. Maintenant il était devenu le Messie de la promesse.

Cet événement intervint 30 ans après la naissance de Jésus. Peut-être que les bergers à qui l’on avait annoncé sa naissance étaient déjà morts. Il est certain en tous cas, que beaucoup de ceux à qui on avait annoncé cette bonne nouvelle devaient être décédés.

Quelle qu’en soit la raison, le fait est qu’une fois le ministère de Jésus commencé, plus aucune mention de l’annonce angélique de sa naissance n’est faite. Il se pourrait que Dieu voulait insister sur le fait que ce sont à la fois le ministère, la mort et la résurrection de Jésus représentant chacun des points importants qui doivent être pris en considération.

Il est vrai que la naissance de Jésus était nécessaire pour la réalisation du dessein de l’Eternel mais Dieu ne veut pas que nous adorions particulièrement l’enfant Jésus, mais que nous prenions notre croix pour suivre Jésus, Oint, dans ses souffrances, et ce, jusqu’à la mort.

Le don de Dieu

Les promesses concernant la venue du Messie mettent l’accent sur le fait qu’il serait envoyé par Dieu. Cette pensée est omniprésente tout au long du Nouveau Testament, et en Jean 3:16, Jésus est évoqué comme étant le « don » de Dieu. « Dieu a tant aimé le monde » est-il écrit, « qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Paul parle de Jésus comme du « don ineffable » de Dieu (2 Corinthiens 9:15). Les mots sont totalement inadéquats pour décrire le don gracieux et inestimable que notre Père Céleste fit pour nous et toute l’humanité.

Et puisque la première évidence de ce don fut manifestée par la naissance de Jésus, il serait tout à fait approprié que cette caractéristique du plan divin engendre en nous le désir altruiste de mettre tout en œuvre pour la bénédiction des autres.

Tout d’abord, lorsque nous prenons connaissance du grand don d’amour de Dieu pour nous, nous devrions volontairement lui donner tout de nous. Il nous a invités à lui donner nos cœurs et lorsque nous répondons à Son invitation, cela signifie que tout ce que nous possédons et ce que nous sommes lui sont acquis avec la compréhension qu’Il peut nous utiliser de la manière qui lui sera agréable. C’est cela la consécration. C’est ce que l’apôtre Paul appelle offrir son corps comme un « sacrifice vivant » (Romains 12:1).

Un Sauveur

Lorsque l’ange annonça aux bergers que le Messie était né, il se référa à lui sous le vocable de « Sauveur ». Pour les bergers, cela signifiait peut-être rien moins que d’être libérés du joug de la servitude des Romains auxquels la nation israélite était soumise en ce temps-là.

Mais pour nous cela représente bien plus. Cela signifie qu’à travers sa mort en tant que rédempteur de l’homme, Jésus offrirait l’opportunité de Salut de la mort pour toute l’humanité. Le Père Céleste savait qu’en donnant son Fils pour le rachat de l’humanité, cela signifiait l’abandonner à ses souffrances et à la mort. Quel cadeau inestimable cela fut ! aussi, si nous voulons imiter l’amour de notre Père dans son don, nous devons être désireux de souffrir et même de mourir comme le fit Jésus.

Après que l’ange annonça la naissance de Jésus, « soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » (Luc 2:13,14). Il est certain que tous ceux qui aiment Dieu et qui se réjouissent de son grand plan de Salut, rendront de même gloire à Dieu et le loueront pour le don de son Fils.

Nous savons que la naissance de Jésus amènera la paix sur terre. En réalité, plus de 2000 ans se sont écoulés depuis ce chant de gloire entonné par les anges et pourtant, la paix ne règne toujours pas sur la terre. Mais ceci ne signifie en rien que le plan divin a échoué. Cela signifie simplement qu’une autre caractéristique préparatoire du grand plan divin est en cours de réalisation. C’est le choix parmi le monde de personnes qui sont invitées à marcher dans les traces de Jésus en souffrant et en mourant avec lui afin de pouvoir vivre et régner avec lui.

Et il y a toutes raisons de penser que ce travail touche maintenant à sa fin ce qui signifie que, bientôt, le royaume du Messie apportera la paix aux nations, et que Jésus sera reconnu par les peuples de toutes les nations comme le véritable « Prince de paix ».

Jésus servira alors de faiseur de paix entre Dieu et la race humaine détournée. Il ne peut y avoir de paix durable entre les nations tant que les gens ne seront pas en paix avec Dieu. Nos premiers parents ont décidé d’emprunter un chemin contraire à la loi divine et ont attiré sur eux une sentence de mort. De manière héréditaire, toute leur descendance est née dans le péché et s’est dégradée dans l’iniquité. Toute l’humanité incroyante s’est donc séparée de Dieu en étant sous la condamnation de la mort. Jésus a donné lui-même sa vie comme rançon pour Adam et sa race, ce qui a ouvert la porte de la résurrection de la mort et du rétablissement à la faveur de Dieu de toute la race humaine.

Cette glorieuse perspective deviendra effective pendant les mille ans du royaume messianique de par les dispositions de la Nouvelle Alliance promises en Jérémie 31:31-34.

C’est alors que Jésus deviendra « le Père Eternel » c’est-à-dire qu’il sera le père qui offrira la vie éternelle à tous ceux qui - de par leur croyance et leur obéissance - s’en montreront dignes. Quelle glorieuse perspective que celle-là ! Cela signifiera la fin de la maladie, de la douleur et de la mort. Combien était vraie la déclaration de l’ange qui annonçait que le fils auquel Marie donnerait vie, deviendrait un « Sauveur » !

Alors que nous examinons la naissance de Jésus, nous ne devrions pas perdre de vue le glorieux résultat du plan divin de Salut qui s’accomplira au moment choisi par Dieu.

« Bonne volonté envers les hommes »

Parmi les mots utilisés dans le chant des anges à la gloire de Dieu, on trouve l’expression « bonne volonté envers les hommes ». Beaucoup de ceux qui ne connaissent pas le plan de Dieu pour le Salut de l’humanité pensent que cette expression signifie bonne volonté « parmi les hommes ».

Ce point de vue met à rude épreuve leur foi car ils savent qu’il n’y a pas eu davantage de bonne volonté parmi les hommes depuis Christ qu’avant sa venue. Les hommes pensaient que Dieu attendait d’eux qu’ils convertissent le monde au Christ et à ses enseignements, établissant ainsi un esprit de bonne volonté entre les hommes. Nous nous réjouissons de savoir qu’au temps déterminé par Dieu, c’est-à-dire pendant les 1000 ans du royaume messianique, le monde sera converti. Alors l’Esprit du Seigneur sera répandu sur toute chair, et sous sa gouverne éclairante, les gens s’éloigneront de l’égoïsme pour apprendre à s’aimer et à se servir mutuellement.

On relève des interprétations incorrectes de ce passage dans d’autres traductions. La « version révisée » en anglais dit : « Paix parmi les hommes qu’il agrée ». D’autres traductions proposent le sens suivant : « Paix parmi les hommes de bonne volonté ». Il n’existe pas de base dans le texte grec pour traduire cela ainsi - ainsi, ce ne sont que des tentatives pour harmoniser le message angélique avec ce que les traducteurs, dans leur compréhension limitée du plan de Dieu, supposaient que les anges voulaient dire.

Combien ce texte est magnifique lorsqu’il est lu dans sa bonne traduction ! Il dit : « Bonne volonté ‘envers’ les hommes ». Il est donc fait référence à la bonne volonté de Dieu envers les hommes comme cela fut manifesté par la naissance de son Fils qu’Il avait envoyé pour être le rédempteur et le Sauveur de toute l’humanité. La bonne volonté de Dieu fut exprimée envers les hommes parce qu’Il les aimait. Et bien que la race humaine était toujours coupée de Dieu à cause de ses mauvaises actions, Dieu l’aimait toujours ; il l’aimait tant qu’Il donna son Fils afin qu’il puisse servir de rédempteur et de médiateur pour la ramener à la vie en harmonie avec Dieu.

La mort de Jésus et sa résurrection furent d’autres évidences de la bonne volonté de Dieu envers les hommes. Le choix d’un « petit troupeau » pour partager avec Jésus l’administration du royaume montre également la bonne volonté évidente de Dieu envers la race adamique. Le retour de Christ pour établir son royaume manifeste aussi la bonne volonté de Dieu envers les hommes. La bonne volonté divine est exprimée dans chaque détail de son plan d’amour pour que toutes les familles de la terre soient bénies. En gardant tout cela à l’esprit, combien il serait normal que nous nous joignions aux anges pour chanter « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ! ».

Ce fut une merveilleuse expérience pour les bergers que d’apprendre par les anges que celui que le Dieu d’Israël avait promis depuis si longtemps était enfin né. Il est d’autant plus formidable de vivre aujourd’hui, et d’avoir l’assurance que la seconde venue sur terre est une réalité ; qu’il est dorénavant présent, et qu’il établira bientôt son royaume au sein duquel la paix, la santé et la vie seront assurées pour tous.

Pour le monde incroyant, il ne semble pas crédible que nous soyons en train de vivre au seuil d’un âge d’or de paix, de sécurité, de santé et de vie éternelle.

Sans aucun doute, beaucoup n’ont pas cru au récit des bergers à propos de la naissance du Messie ; de même aujourd’hui, la plupart des gens ignoreront notre message. Mais c’est notre privilège que de proclamer cette bonne nouvelle - et en faisant ainsi, d’exprimer notre joie et notre enthousiasme pour le message des anges aux bergers de Bethléhem il y a 2000 ans.

Puisse ce glorieux message ne jamais devenir un lieu commun dans nos vies !

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Association des Etudiants de la Bible