Etudes de la Bible |
Persister dans la foi
Verset mémoire : « Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie » — Matthieu 15:22
Texte choisi : Matthieu 15:21-31
Dieu a promis à la nation d’Israël soixante dix semaines de faveur exclusive (Daniel 9:24) dans lesquelles sont comprises 490 années, commençant en 454 avant Jésus-Christ, lorsque Néhémie fut désigné par Arthaxercès pour reconstruire les murs de Jérusalem jusqu’à ce que le Messie vienne (69 semaines plus tard) en l’an 29 de notre ère. Ceci se réalisa lorsque Jésus vint au Jourdain pour se faire baptiser par immersion, et pour commencer son ministère.
La clé de ces calculs est donnée en Ezéchiel 4:6 : un jour pour un an.
Jésus était averti que cette faveur concernait exclusivement Israël qui bénéficiait des miracles de guérison, mais il quitta Israël pour se retirer dans le territoire de Tyr et de Sidon ainsi que cela est écrit en Matthieu 15:21-28. Pendant qu’il se trouvait là, une femme cananéenne (une païenne) vint et lui demanda de guérir sa fille cruellement tourmentée par un démon. La renommée de notre Seigneur avait été au-delà des frontières d’Israël. Certains de ces païens—comme apparemment cette femme—avaient entendu parler des promesses faites à Israël.
Il est difficile d’imaginer notre Seigneur si généreux, ignorant la demande de cette femme, mais « il ne lui répondit pas un mot » (verset 23). Elle insistait et continuait à pleurer derrière eux si bien que les disciples qui étaient avec Jésus le prièrent de la renvoyer. Jésus essaya en disant : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (verset 24).
Ceci ne découragea pas la femme qui vint se prosterner devant Jésus, lui barrant le chemin, et implorant son aide. Alors Jésus lui répondit qu’il n’était pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens, la traitant en fait de « chien » comme les païens le faisaient envers les israélites (verset 26).
Ceci non plus ne découragea pas la femme qui répondit : « Oui, Seigneur, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (verset 27).
Cette réponse faite par la femme cananéenne ne pouvait être ignorée par Jésus qui constata sa grande foi et qui lui dit : « Qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie ».
Ce fut l’un des cas exceptionnels où Jésus accorda aux païens une bénédiction au cours des années où la faveur était exclusivement accordée à Israël.
Une autre exception est rapportée en Matthieu 8:5-13 et Luc 7:1-10. Dans chaque cas, les païens firent preuve d’une grande et solide foi, qui caractérisait les païens appelés à la fin de la période de faveur exclusive envers Israël. Cette faveur prit fin en 36 après Jésus-Christ lorsque Corneille, le premier païen converti, sa famille et ses amis firent partie du corps de Christ.
L’arrivée de Corneille dans la famille de Dieu ne signifie pas la fin de la faveur d’Israël. Mais plutôt que l’exclusivité cessait, comme mentionné en Amos 3:2 : « Je vous ai choisis, vous seuls, parmi toutes les familles de la terre ». Après Corneille, les Juifs comme les Païens avaient accès à l’Eglise.
Ceci est mis en évidence lorsque Paul et Barnabas firent leur premier voyage à la recherche du peuple de Dieu. Ils allaient toujours pour commencer dans une synagogue, car ils y trouvaient la Parole de Dieu. Le peuple d’Israël entendit et crut le message de Paul, mais il en fut de même pour les Païens qui étaient assis au fond de la synagogue.
A Antioche en Pisidie « On les pria de parler le sabbat suivant sur les mêmes choses ; et à l’issue de l’assemblée, beaucoup de Juifs et de prosélytes pieux suivirent Paul et Barnabas » (Actes 13:42,43).
Seuls ceux qui persistaient dans la foi, cependant, continuaient à être des disciples.
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