La Bible est-elle vraie ?

En octobre 1999, un article ainsi intitulé est paru dans la revue américaine « U.S. News and World Report » ; cette dernière avait obtenu l’autorisation de publier certains extraits d’un livre tout récent portant le même titre. L’article commence ainsi :

« La journée de travail touchait à sa fin pour l’équipe d’archéologues qui effectuait des fouilles dans les ruines de l’ancienne cité israélite de Dan en Haute Galilée. Sous la conduite d’Avraham Biran de l’Université de l’Union Hébraïque de Jérusalem, le groupe s’était épuisé depuis tôt ce matin à passer au crible les débris d’une place pavée de pierres, située à l’extérieur de ce qui avait constitué un jour la porte principale de la cité ».

La découverte de l’inscription de David

« A présent l’ardent soleil de l’après-midi rendait les ouvrages de pierres, brûlants comme des fours réfléchissants. Gila Cook, la responsable de l’équipe s’apprêtait à prendre une pause lorsque quelque chose attira son regard - une ombre inhabituelle dans une portion d’un mur récemment mis à jour le long du côté Est de la place.

En s’approchant, elle découvrit une pierre de basalte aplatie qui dépassait du sol et sur laquelle apparaissaient ce qui semblait être des lettres en langue araméenne gravées sur une surface lisse. Elle appela Biran afin qu’il y jette un coup d’oeil. Alors que l’archéologue vétéran s’agenouillait pour examiner la pierre, ses yeux s’écarquillèrent et il s’exclama, « Oh, mon Dieu ! Nous avons une inscription ! ».

En un instant, Biran sut qu’ils étaient tombés sur un trésor rare. La pierre de basalte fut rapidement identifiée comme provenant d’une partie d’un monument détruit ou d’une stèle datant du 9ème siècle avant Jésus-Christ, commémorant vraisemblablement une victoire militaire du roi de Damas sur deux anciens ennemis. Selon le fragment retrouvé, un des ennemis identifié serait le ‘roi d’Israël’ et l’autre, ‘la Maison de David’ ».

Au regard de l’histoire, la référence faite au roi David fit l’effet d’une bombe. Jamais à ce jour le nom familier de l’ancien roi guerrier du royaume de Juda, une figure centrale de la Bible hébraïque et selon les écrits de la chrétienté, un ancêtre de Jésus, n’avait été trouvé dans les récits de l’Antiquité, si ce n’est dans la Bible.

Les sceptiques utilisaient depuis toujours cet argument pour affirmer que David n’était rien d’autre qu’une légende inventée par les scribes hébreux pendant l’exil des Hébreux à Babylone ou peu de temps après, soit environ 500 ans avant la naissance de Christ.

Maintenant, on disposait enfin de preuves matérielles : une inscription non pas écrite par des scribes hébreux mais par un des ennemis des Israélites un peu plus d’un siècle après la vie présumée de David ! Cela semblait être une corroboration manifeste de l’existence de la dynastie du roi David et par extension, de David lui-même.

D’autres découvertes archéologiques

L’article évoquait également d’autres découvertes archéologiques qui ont apporté un nouvel éclairage sur l’Ancien et le Nouveau Testament, corroborant des passages clé de l’histoire des patriarches d’Israël, de l’Exode, de la monarchie de David, ainsi que de la vie et de l’époque de Jésus.

Parmi les différents exemples donnés, on peut citer le fait que Joseph fut vendu pour vingt sicles d’argent (Genèse 37:28), ce qui correspond exactement au prix qui avait cours dans la région pendant les 19ème et 18ème siècles avant Jésus-Christ.

Ceci fut attesté par des documents retrouvés dans une région qui correspond aujourd’hui à la Syrie. Au 8ème siècle avant Jésus-Christ, le prix des esclaves selon des écrits assyriens avait augmenté régulièrement pour atteindre 50 à 60 shekels. Et au temps de l’empire perse, durant les 5ème et 4ème siècles avant Jésus-Christ, le prix atteignit même 90 à 100 shekels.

Le scepticisme à propos de la Bible a toujours été abondant dans les temps modernes. Des critiques plus virulents n’ont manifesté qu’incrédulité envers les Ecrits bibliques en proclamant même que certains personnages mentionnés tels qu’Abraham, Joseph ou David n’étaient que pure imagination. C’est pourquoi rattacher le récit de Genèse au sujet des 20 shekels au prix des esclaves à l’époque où Joseph était enfant constitue une importante corroboration de la Bible.

Il existe également une autre inscription sur la stèle de Mesha qui mentionne la maison de David bien qu’elle ne soit pas aussi claire que celle trouvée à Dan en 1993.

De la même manière, d’autres découvertes archéologiques ont permis de confirmer l’existence des Philistins et leur origine probable. Ce peuple semble avoir migré de la Crète et d’autres îles de la mer Egée. L’archéologie moderne a découvert une mine d’informations concernant ce ‘peuple de la mer’ que sont les Philistins, qui est cohérente avec les récits bibliques, ce qui confirme bien qu’ils ne sont pas sortis tout droit de l’imagination de certains scribes sacerdotaux.

L’importance de l’existence de David

Pourquoi est-il nécessaire d’établir que David a vraiment existé ? La raison est que beaucoup de prophéties parlent de David et de sa descendance.

Le nom de David figure 1273 fois dans les Ecritures (comme nom seul ou associé à l’appartenance à quelque chose). Par exemple, la généalogie de Jésus est donnée au début de l’Evangile selon Saint Matthieu en ces termes, ‘Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham’ (Matthieu 1:1). La généalogie en Matthieu est celle de Joseph et passe par Salomon. Joseph et Marie proviennent tous deux de la Maison de David. La généalogie de Marie est donnée en Luc 3:23-38 et passe par Nathan, un des fils de David. Et puisque Marie a été choisie par Dieu pour mettre au monde le Messie, notre Seigneur Jésus, il pouvait être appelé à juste titre le Fils de David !

Lorsque Jésus débuta son ministère, beaucoup de personnes en Israël l’appelaient le ‘Fils de David’. Par exemple, deux hommes aveugles le suivirent en disant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Matthieu 9:27).

Jésus venait juste de réveiller la fille de Jaïrus du sommeil de la mort (Matthieu 9:23-26), « et le bruit s’en répandit dans toute la contrée » (verset 26). Lorsque Jésus accomplit d’autres miracles, ils se demandèrent à nouveau « N’est-ce point le Fils de David ? » (Matthieu 12:23). Même une païenne, une femme cananéenne l’appela « Fils de David » (Matthieu 15:22).

L’ange qui fut envoyé à Marie pour lui annoncer qu’elle serait la mère de Jésus dit de lui : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son Père » (Luc 1:32).

Fils de David et Fils du Très-Haut

Il est intéressant de remarquer que l’on parle de Jésus en tant que « Fils du Très-Haut » tout en déclarant également que son père était David. Ce point fut soulevé alors que Jésus discutait avec les Pharisiens en leur demandant : « Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? Ils lui répondirent : De David. Et Jésus leur dit : Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? Nul ne fut capable de lui donner un mot de réponse et, à partir de ce jour-là, personne n’osa plus lui poser de questions » (Matthieu 22:41-46).

Les Etudiants de la Bible comprennent que Marie a donné naissance à Jésus, descendante elle-même de la Maison de David ; par conséquent, Jésus lui-même, était le Fils de David par le biais de la famille de Marie.

Cependant son engendrement fut l’oeuvre de Dieu, le Père Céleste (Jéhovah) ; c’est pourquoi il était le Fils du Très-Haut. Après avoir déposé sa vie en rançon par le sacrifice, Jésus a ainsi racheté toute la famille humaine d’Adam (y compris David). C’est pourquoi à la résurrection, David l’appellera Seigneur. Après sa résurrection, Jésus fut souverainement élevé comme nous le lisons en Philippiens 2:9 : « C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom ».

On trouve également un lien entre David et le Messie en rapport avec le lieu de naissance de l’homme, Jésus. Joseph et Marie vivaient à Nazareth, en Galilée. Lorsque Marie fut sur le point d’accoucher, César Auguste fit promulguer un édit ordonnant à chacun de retourner dans sa ville pour se faire recenser ce qui força beaucoup de gens à se déplacer.

Bien que ce fut pour Marie une période difficile pour voyager, elle dut retourner néanmoins avec Joseph dans la cité de David, appelée également Bethléhem, où Jésus naquit (Luc 2:1-7). La nation d’Israël ne savait rien à propos de ce grand événement et personne n’en fut informé à l’exception de quelques pauvres bergers qui gardaient leurs troupeaux la nuit.

Le message apporté par un ange de Dieu leur apprit la chose suivante : « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:8-14). Ces bergers ont été utilisés par Dieu pour annoncer aux autres ce qu’ils avaient vu.

Plus tard, lorsque trois mages arrivèrent d’Orient en suivant une étoile, pour demander à Hérode où ils pourraient trouver le Roi des Juifs afin de l’adorer, le roi Hérode en fut troublé. Lorsqu’il consulta l’avis des principaux prêtres et des scribes, ils lui citèrent tous, sans l’ombre d’une hésitation, la prophétie de Michée 5:2 : « Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple » (Matthieu 2:1-6).

Peu d’Israélites furent capables de relier les événements rapportés par les bergers avec la prophétie de Michée pour conclure à la naissance du Messie dans la cité de David.

Le roi oint David

Saül fut le premier roi d’Israël, mais il tomba dans la disgrâce de Dieu et c’est David qui fut oint pour le remplacer. Les seuls à savoir que David avait été oint comme roi d’Israël étaient ceux de sa proche famille.

David ne commença à régner qu’après la mort de Saül. Entre-temps, il passa son temps à fuir Saül qui cherchait sans cesse à le tuer. David passa donc tout ce temps avec un petit groupe de fidèles partisans à se cacher. Ceci est une excellente illustration du délai nécessaire pour que la classe de fidèles disciples soit complétée avant l’établissement du royaume de Dieu sous la direction de son roi légitime.

David fut un homme aux multiples réalisations mais il possédait quelques défauts flagrants. Ses fautes et mauvais agissements n’étaient pas cachés aux yeux du peuple et le récit de la Bible ne cherche pas à atténuer ses manquements bien que David fût ‘un homme selon son coeur’ (de Dieu). (1 Samuel 13:14 ; Actes 13:22).

Le principal péché de David intervint peu de temps après son accès au pouvoir suite au décès de Saül. Il est mentionné dans les chapitres 11 et 12 du 2ème livre de Samuel. Le récit raconte en détail son péché et la punition qu’il a dû endurer à cause de ce dernier, après qu’il se fut entièrement repenti.

Est-ce que la Bible est vraie ? Très certainement puisque aucun des manquements de ses héros n’a jamais été caché délibérément. Il est important de savoir que David fut une personne qui a réellement existé afin de réaliser les nombreuses promesses afférentes à sa personne et à sa descendance.

Une des promesses parmi les plus importantes est celle que nous appelons « les bontés certaines de David », une alliance contractée avec David par Dieu.

Les versets 2 à 4 du Psaume 89 évoquent l’alliance que Dieu a faite avec David. Voici ce qu’ils déclarent : « Car je dis : La bonté a des fondements éternels ; Tu établis ta fidélité dans les cieux. J’ai fait alliance avec mon élu ; Voici ce que j’ai juré à David, mon serviteur : J’affermirai ta postérité pour toujours, Et j’établirai ton trône à perpétuité ».

Les versets 29 et 30 se poursuivent ainsi : « Je lui garderai toujours toute ma faveur, et je lui garantirai ma fidèle alliance. Je maintiendrai pour toujours sa postérité, et son trône durera autant que les cieux ».

L’alliance avec David

La pleine compréhension de cette alliance avec David n’est possible que par la reconnaissance du fait que le trône de David était une image du trône du royaume Messianique à venir sur lequel Jésus s’assiéra en tant que roi. La providence divine relative à la protection du trône de David confié entre les mains de ses descendants naturels est remarquable. Cela peut se voir par l’étude de tous les rois qui suivirent jusqu’à la chute du dernier, Sédécias, lorsque la nation d’Israël fut emmenée captive à Babylone en l’an 606 avant Jésus-Christ.

Alors, le prophète Ezéchiel écrivit à propos de Sédécias : « Et toi, profane, méchant, prince d’Israël, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ! Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : La tiare sera ôtée, le diadème sera enlevé. Les choses vont changer. Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai » (Ezéchiel 21:30-32).

Ici prend fin le royaume de David mais l’alliance divine n’a pas été rompue. Le prophète Ezéchiel n’a pas dit simplement que le royaume n’existerait ‘plus’ sinon cela aurait impliqué la rupture de l’alliance. Au contraire, il explique qu’il ne sera plus jusqu’à « la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai ».

La phase de réalisation de l’alliance était suspendue jusqu’à l’apparition du roi légitime. Ce roi légitime est Jésus. Cependant, lors de sa première venue, il vint pour offrir le sacrifice de la rançon si nécessaire à toute l’humanité, mais maintenant il est revenu pour prendre son royaume.

Toutefois, il attend que son Eglise—l’Epouse—soit complète avant de demander au Père de lui remettre les nations en héritage ainsi que les contrées les plus éloignées sur terre, en sa possession.

Comme preuve de la véracité de la Bible, les découvertes archéologiques concernant David deviendront insignifiantes dès lors que le règne légitime du Fils de David, notre Seigneur Jésus, commencera sur la terre. C’est alors que la prophétie de l’apôtre Paul s’accomplira : « afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:10-11).

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Association des Etudiants de la Bible