Etude de l’épître de Paul aux Hébreux – (Suite N° 9)

« Ombres des choses célestes »

HEBREUX — CHAPITRE NEUF

Dans ce chapitre Paul décrit en détail certaines des dispositions typiques importantes que Dieu avait prises avec Israël en rapport avec l’alliance de loi, le Tabernacle et son service. Tout Israël a été béni dans le cadre de cet arrangement typique, mais les sacrificateurs étaient les ministres du peuple, et seul le Souverain Sacrificateur entrait dans le lieu Très Saint du Tabernacle le jour de l’expiation.

En considérant la réalisation, il est essentiel de garder à l’esprit que dans toute l’Epître, Paul identifie l’église de cet âge au sacerdoce antitypique, et non au camp antitypique d’Israël ; et en ce chapitre (aussi bien qu’en Hébreux 6:19,20), il indique que le fait pour l’église d’être cohéritière avec Jésus signifie qu’elle entre avec lui dans le lieu très saint antitypique, et oeuvre avec lui en tant que Souverain Sacrificateur du monde.

Si nous gardons à l’esprit cette position antitypique de l’église, nous n’aurons aucune difficulté à comprendre correctement n’importe quelle partie du livre d’Hébreux concernant les alliances et l’offrande du péché.

Versets 1 à 5

« La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus. »

« Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus. » Paul n’a pas écrit cette épître afin d’expliquer la signification typique de tous les détails du Tabernacle et de son service, mais il se rapporte à ces derniers comme à d’autres images de l’Ancien Testament pour raviver la foi et le zèle des frères hébreux, en soulignant que c’est en Christ et dans leur association avec Christ, qu’ils pourraient voir l’accomplissement et la substance de tout ce que Dieu leur avait promis par les prophètes, et qu’Il avait illustré par le Tabernacle et son service. Il est vrai, cependant, que ses références fortuites aux types jettent un éclairage précieux sur leur vraie signification que nous ne pourrions pas comprendre autrement.

Le point que Paul met en exergue dans cette référence au Tabernacle typique et à son service est le fait qu’il soit lié à la première alliance, ou alliance de la loi. Cela faisait partie des arrangements concernant la médiation de cette alliance.

Transposons cette leçon à l’âge actuel, cela signifie qu’il y a aujourd’hui encore un tabernacle et des sacrifices, et que l’église en tant que « frères » du Christ, participe avec lui à tout cela, même jusqu’à entrer dans le lieu antitypique « le saint des saints ».

Dans l’énumération faite par Paul des différents articles contenus dans le Tabernacle typique, la version Second place l’autel d’or pour les parfums dans le lieu très saint. Le Manuscrit du Vatican, par contre, le place correctement dans le lieu saint, comme cela est clairement montré dans l’Ancien Testament. C’est la traduction correcte, parce que le « lieu très saint » représente le ciel lui-même, la présence de Dieu, et il n’y a aucun travail de sacrifice qui se perpétuerait dans le ciel, comme pourrait le suggérer la présence d’un autel dans le lieu très saint.

Chacun des trois objets du lieu saint du Tabernacle représente l’église engendrée de l’esprit. La table des pains de proposition décrit l’église gardant fermement la Parole de vie ; le chandelier montre l’église dans le rôle de dispensateur de lumière, alors que l’autel d’or est typique d’une église de sacrifice. C’est la fumée de l’encens sacrifié sur l’autel, pénétrant dans le lieu très saint qui prépare son entrée acceptable en gloire, une entrée tant attendue dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.

L’arche d’alliance représente l’église, tête et corps, dans la gloire. Dans l’arche il y avait :

— le vase d’or rempli de manne, représentant l’immortalité du Christ,

— la tige d’Aaron qui avait bourgeonné, montrant l’élection de ceux qui doivent bénir le monde,

— enfin, les tables de la loi, suggérant non seulement que le Christ avait accompli les exigences de la loi, mais qu’il effectuera un grand travail consistant à écrire la loi de Dieu dans le coeur des hommes pendant les mille années du royaume que durera sa médiation.

Dans l’arche d’alliance nous trouvons symbolisés les quatre grands attributs de Jéhovah. Le propitiatoire, couvercle d’or sur l’arche d’alliance, sur lequel était aspergé le sang de l’expiation, représente la justice de Jéhovah, les deux chérubins symbolisent son amour et sa puissance, tandis que l’arche elle-même (le coffre en or) représente sa sagesse.

Versets 6 à 10

« Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle et dans la seconde, le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. C’est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation. »

Les services effectués par les Sacrificateurs dans le lieu saint (verset 6) étaient, soir et matin : l’entretien des lampes, l’offrande de l’encens, et une fois par semaine, le remplacement des pains de proposition. Cela était fait par les Sacrificateurs, et l’église constitue une partie du sacerdoce antitypique.

Le souverain sacrificateur seul entrait une fois par an dans le lieu très saint, le jour symbolique de l’expiation, exception faite des fois où le Tabernacle devait être déplacé : c’était alors la tâche du souverain sacrificateur d’entrer dans le lieu très saint pour recouvrir l’arche et le propitiatoire pour le déplacement. La visite annuelle du souverain sacrificateur dans le lieu très saint avait pour but d’asperger le propitiatoire du sang de l’expiation « pour lui-même, et pour les péchés du peuple. »

Jésus est celui dans la réalisation qui « a aspergé de sang » (de son propre sang) le propitiatoire, « le trône de la grâce ». Il n’était pas nécessaire qu’il fasse ceci pour lui-même, mais dans la réalisation, l’église est le corps du grand souverain sacrificateur ; il était donc essentiel qu’il « apparaisse en présence de Dieu pour nous. » Comme dans l’image, le souverain sacrificateur a aspergé le propitiatoire au nom « du peuple », il en sera également ainsi dans la réalisation.

L’indication « une fois par an » ne doit pas être prise d’une manière trop littérale. La pensée est que le souverain sacrificateur entrait une fois par an dans le lieu très saint pour un service. Pendant ce service, il entrait réellement deux fois dans le lieu très saint, et par deux fois aspergeait de sang le propitiatoire ; d’abord, avec le sang d’un taureau, et ensuite avec celui du bouc du Seigneur. Mais il y a plus sur ce sujet, comme Paul nous en dévoile la leçon.

Le sang a été aspergé, dit l’Apôtre, pour les « péchés du peuple » . Le mot grec utilisé ici signifie ignorance, le fait de ne pas savoir, ce qui suggère fortement l’idée d’imperfections, ou de péchés qui ne sont pas délibérés, en fait, ceux qui sont dus aux faiblesses héritées. En d’autres termes, il désigne le péché adamique.

Paul explique que la restriction empêchant le souverain sacrificateur d’entrer dans le lieu très saint le jour de l’expiation était que « le chemin du lieu très saint antitypique n’était pas encore ouvert. » Au chapitre 6, Jésus est désigné sous le nom de « précurseur », entrant le premier dans le lieu très saint antitypique. C’est Jésus qui a ouvert la voie à cette récompense céleste, quand il est apparu « en présence de Dieu pour nous » (verset 24).

Personne ne pouvait être participant à l’appel Céleste avant que Jésus ne vienne. Il « a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (2 Timothée 1:10). Nous soulignons encore que cet appel céleste, participant avec Jésus dans le travail sacerdotal, est pour l’église seule, tandis que le monde sera béni d’une vie terrestre par ce sacerdoce spirituel.

Il n’est pas difficile pour ceux d’entre nous qui n’ont jamais vécu dans le cadre de l’alliance de loi de se rendre compte que ces sacrifices et ordonnances typiques ne pouvaient pas effacer le péché, et ne pouvaient donc donner à qui que ce soit une conscience innocente devant Dieu. Mais la situation des chrétiens hébreux de l’église primitive était probablement tout à fait différente.

Pour eux, ces choses visibles ont peut-être eu un grand degré de réalité, surtout si leur foi ne pouvait saisir facilement les arrangements invisibles et spirituels du sacerdoce antitypique. Paul souligne donc plus d’une fois dans l’Epître que les anciens arrangements n’ont jamais été prévus pour être autre chose que des « figures » des « choses meilleures à venir », et il encourage les Hébreux à garder plus fermement ces choses meilleures.

Le point ultime vers lequel les sacrifices typiques et les autres services sous l’ancienne alliance de la loi pointaient, est ce que Paul décrit dans le verset 10 comme une « époque de réformation ». C’est ce que Pierre évoque comme « le temps de rétablissement » (Actes 3:21).

Tandis que dans la réalisation, le sacerdoce de l’âge de l’Evangile tire bénéfice du sacrifice du Christ, le sacerdoce typique était assuré à l’attention de tout Israël.

Dans la réalisation, la bénédiction d’Israël et du monde est l’objectif final du travail de l’âge actuel, le jour de la réconciliation. Cette bénédiction sera la réformation et la restitution « annoncée par la bouche de tous les saints prophètes de Dieu depuis que le monde a commencé. »

Versets 11 à 14

« Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! »

Les sacrifices typiques ne pouvaient pas purger la conscience, mais le sang de Christ le peut. C’est la substance de l’argument de Paul dans ces versets. Il parle du sang du Christ en tant qu’antitype du sang des taureaux et des boucs offerts par les Sacrificateurs d’Israël.

Dans l’arrangement divin pour l’expiation du péché, il n’y a, en réalité, aucun autre sang que le sang de Christ. L’église prend sa part dans l’oeuvre de l’offrande pour le péché, comme annoncé par le sacrifice du bouc du Seigneur le jour typique de l’expiation, mais cela n’est possible que par le sang de Christ. Le sang symbolise la vie, et la vie que nous sacrifions est la vie que nous recevons de lui par la foi. Nous n’avons pas la vie par nous-mêmes, étant condamnés à mort en raison du péché.

Verset 15

« Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis. »

« C’est pour cela ». Pourquoi ? Pour sanctifier, épurer et purger la conscience. Le sang de Christ accomplit ce nettoyage nécessaire du péché pour les membres de son corps, l’église, mais le travail de nettoyage du sang du Christ ne s’arrête pas avec l’église ; car, comme l’explique Paul dans ce texte, c’est pour ce dessein également qu’il est le médiateur de la nouvelle alliance.

On ne peut comprendre correctement ces versets en Hébreux qu’à la lumière du plan de Dieu d’accorder des bénédictions à Israël et à toutes les nations pendant l’âge à venir. Une compréhension incorrecte est que la nouvelle alliance fonctionne déjà maintenant, qu’à la mort de Jésus elle a immédiatement remplacé l’alliance de loi, et que maintenant tous les croyants sont bénis par elle.

Mais il est significatif de reconnaître la distinction entre les « serviteurs » et ceux que le Seigneur prépare à devoir servir quand la classe de ces serviteurs sera complète. C’est la même différence qui devrait être discernée entre ceux qui maintenant sont disposés à être les futurs rois de la terre, régnant avec Jésus, et les sujets sur lesquels ils régneront. C’est la même différence que nous devrions identifier entre ceux qui sont préparés à juger le monde, et les personnes du monde qui, au jour futur du jugement, doivent être jugées par eux.

Versets 16, 17

« Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit. »

Le « testateur » de la nouvelle alliance est au départ Christ. Assurément, il ne pouvait y avoir aucun début de réalisation de cette alliance avant que Christ ne meure. Conformément aux Ecritures, des personnes doivent y être appelées pour participer avec Christ à l’administration de ses lois. Mais même le choix et la préparation de ces derniers ne pouvaient commencer avant la mort du testateur, et que le fait qu’ils soient choisis n’implique pas le fonctionnement de l’alliance elle-même. En effet, l’alliance ne peut pas fonctionner tant que tous ses serviteurs n’ont pas été choisis, préparés, et qualifiés pour servir.

Versets 18 à 20

« Voilà pourquoi c’est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée. Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope ; et il fit l’aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, en disant : Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée pour vous. »

Comme Paul l’explique ici, c’était après que Moïse eut présenté chaque précepte de la loi « à tout le peuple » que l’alliance typique fut consacrée par le sang. Personne ne relèvera le fait que le pur Evangile n’avait pas encore été expliqué à tout le peuple à ce moment-là. Mais quand la nouvelle alliance entrera réellement en fonction, personne ne pourra dire à son voisin : « Connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand » (Jérémie 31:34 ).

Versets 21, 22

« Il fit pareillement l’aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte. Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. »

Exode 24:6-8 montre clairement que l’aspersion du « livre et de tout le peuple » suivait celle de l’autel, ou comme Paul le détaille, celle du tabernacle et tous les ustensiles du ministère. Paul n’a apparemment pas essayé de donner à ces deux aspersions de sang leur vrai ordre séquentiel.

L’ordre symbolique déterminé dans le récit de l’Exode est cependant en accord avec la réalisation ; car, comme nous avons vu, le sang du Christ est d’abord employé pour sanctifier la classe de serviteurs, ceux qui serviront la nouvelle alliance du sanctuaire Céleste, spirituel.

Le récit d’Exode explique que Moïse a utilisé la moitié du sang pour l’autel, et avec l’autre moitié il a aspergé le livre et le peuple. Ceci s’harmonise avec les deux aspersions de sang sur le propitiatoire le jour de la fête annuelle des expiations d’Israël, d’abord le sang du taureau, puis celui du bouc.

Dans les deux cas le sang met l’accent sur le sacrifice du Christ, et les deux types enseignent qu’il devait y avoir deux applications du sang antitypique, d’abord pour l’église, et puis pour le monde. Il n’y a aucune rémission de péché pour l’une ou l’autre classe en dehors du sang versé de Christ.

Versets 23 à 26

« Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. »

Les Apôtres savaient qu’un certain temps devait s’écouler avant que leur Seigneur ne revienne. Ils pensaient tous mourir et être ressuscités quand ce grand événement se produirait. Néanmoins, ils croyaient que la première venue de Jésus avait marqué ce que Paul décrit ici comme « la fin du monde ». Pour eux la nuit était « bien avancée » et le jour était « proche » (Romains 13:12).

Ayant cette pensée à l’esprit, il n’était pas difficile pour Paul de voir la signification des deux aspersions de la fête annuelle des expiations d’Israël ; c’étaient celles qui, dans la réalisation, se sont produites « une seule fois ».

C’était, en effet, une seule cérémonie dans l’image, mais répétée année après année. Dans la réalisation, à « la fin des siècles », il y a aussi une cérémonie unique où Christ efface le péché. Mais dans ce service unique il y a, comme dans le symbole, les deux aspersions et ses deux aspects : le premier est pour l’église de Christ, et le second sera pour tout le peuple.

Versets 27, 28

« Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut. »

Le verset 27 est fréquemment utilisé à tort pour prouver la théorie incorrecte qu’il n’y a aucune épreuve après la mort, et que le destin de chacun individu est irrévocablement fixé au moment de sa mort. Le texte ne fait aucune référence directe à la mort de l’humanité en général ; mais même si c’était le cas, le langage montre que le jugement n’est pas rendu à l’heure de la mort mais « après » la mort, et les Ecritures confirment généralement ceci. Après être morts de la mort adamique, les hommes seront réveillés de celle-ci et une autre chance leur sera donnée de vivre.

Cependant le texte poursuit la discussion sur la mort en sacrifice. Les « hommes » visés semblent clairement être les souverains sacrificateurs d’Israël, ce qui est confirmé par l’article défini grec « toiv » (les). Ils sont morts en sacrifice comme représenté par les animaux qu’ils ont offerts. S’ils n’effectuaient pas chaque détail du service selon les instructions de l’Eternel, ils étaient jugés indignes d’entrer avec le sang dans le lieu très saint, et mourraient pendant qu’ils passaient sous le second voile.

Ainsi Christ a été offert une fois, continue Paul. Il n’a pas offert un taureau comme le faisait le souverain sacrificateur dans le type, mais s’est offert lui-même. S’il n’avait pas été fidèle dans cette offrande, il serait mort de la seconde mort et n’aurait pas été ressuscité des morts, ni ne serait apparu en présence de Dieu pour nous.

Mais il a été fidèle, et l’assurance de cela a été donnée à tous les hommes, a dit Paul sur la colline de Mars, « car Dieu l’a ressuscité des morts » (Actes 17:31).

Il est apparu pour l’église au début de l’âge, événement rendu évident par l’effusion de l’esprit saint le jour de la Pentecôte. Mais il doit « apparaître » à nouveau, non en robe longue de sacrificateur, mais dans la gloire, et cela sera rendu évident par l’effusion de l’esprit saint sur toute chair. Ce sera pour « ceux qui l’attendent ».

Notez encore la distinction entre « ceux » et « nous », comme dans les versets 24 et 28. Ceux qui « l’attendent » constitueront sans aucun doute pratiquement toute l’humanité quand ils connaîtront l’amour de Dieu et la disposition merveilleuse qu’il a prévue par Christ pour leur salut, leur restauration à la perfection humaine et à la vie éternelle (Esaïe 25:9).

&


Association des Etudiants de la Bible