L’eau de la vie

« Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. » — Apocalypse 22:1

Lorsque Dieu conçut la Terre pour être la demeure éternelle de l’homme, Il assura la production d’eau en abondance. Il assura également les moyens de nettoyer les eaux usées ou contaminées.

Le soleil fournit l’énergie pour évaporer l’eau quelle qu’en soit la provenance — les océans, les lacs, les étangs et les rivières. Cette vapeur d’eau est soufflée par les vents à l’intérieur des terres où elle rencontre de l’air plus froid dans l’atmosphère.

L’air, à une température inférieure, provoque la condensation de cette vapeur en petites gouttelettes d’eau qui forment les nuages. Lorsqu’un air suffisamment refroidi se combine avec cette vapeur d’eau, la pluie tombe alors sur la terre et forme des ruisseaux, des petits cours d’eau et des rivières ; ou elle s’infiltre dans le sol et en rencontrant une strate rocheuse elle forme une rivière souterraine.

La purification de l’eau

Cette évaporation de l’eau la sépare de tous les éléments polluants auxquels elle est associée. C’est de l’eau pure qui tombe sous forme de pluie, et les rivières seraient pures si les polluants contenus dans l’air n’étaient pas dissous par la pluie lorsqu’elle traverse l’atmosphère.

L’homme déverse des polluants dans les rivières qui les emmènent loin dans l’océan. Dieu a permis également que de telles eaux polluées puissent être nettoyées par d’autres moyens que la distillation. Certains déchets jetés dans les rivières peuvent contenir des bactéries anaérobies, (c’est-à-dire vivant sans oxygène), lesquelles peuvent provoquer des maladies.

Lorsque la rivière s’écoule, l’eau dissout de l’oxygène dans l’air qui stimule la croissance de bactéries aérobies, lesquelles alimentent les bactéries anaérobies nocives, et après un certain temps l’eau de la rivière est purifiée.

Les cours d’eau resteraient propres si personne d’autre n’y jetait des polluants ; mais aujourd’hui avec la croissance de la population, cela n’est pas possible.

C’est pourquoi l’homme doit traiter et purifier l’eau destinée à être bue provenant des rivières en surface. Cette méthode de traitement consiste généralement à aérer l’eau dans d’énormes bassins en y ajoutant des coagulants et des absorbants ainsi que la filtration et un traitement à base de bactéricide pour détruire les organismes nocifs. Pour ce faire, on utilise habituellement de petites quantités de chlore. Toutes les nations développées possèdent de tels équipements pour faire en sorte que leurs habitants aient de l’eau purifiée potable.

Une enquête des Nations Unies

Il n’en est malheureusement pas ainsi dans le monde entier. Dans une étude publiée dans le journal New York Times du 22 Novembre 2000, on pouvait lire : « Selon un rapport des Nations Unies publié aujourd’hui, 40 % des 6 milliards d’êtres humains sont toujours dépourvus d’hygiène alors que celle-ci pourrait leur être facilement accessible.

Plus d’un milliard d’hommes manquent d’approvisionnement le plus primaire en eau souligne l’étude, soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé et le Fond pour l’Enfance des Nations Unies.

« Ce n’est pas une question de coût mais de priorité » déclare Richard Jolly, président du Conseil pour l’Approvisionnement en Eau et la Collaboration pour l’Hygiène, parrainé par L’O.M.S.

« Apporter l’eau et l’hygiène à tous coûterait 9 milliards d’Euros par an », dit M. Jolly. Et d’ajouter, « Ceci représente un dixième de ce que l’Europe dépense chaque année en boissons alcoolisées, soit à peu près autant que les dépenses annuelles européennes en crèmes glacées, ou encore la moitié de la dépense annuelle des Américains pour l’alimentation des animaux domestiques ».

« Selon les estimations du Conseil pour l’Approvisionnement en Eau et la Collaboration pour l’Hygiène, les gouvernements ont fait quelques progrès durant la dernière décennie, mais ils ont à peine suivi la croissance de la population du monde en voie de développement ».

« Selon l’étude, progresser plus vite permettrait de sauver beaucoup plus de vies. L’eau potable et l’hygiène pourraient diminuer d’un tiers le nombre de cas de diarrhées chaque année — actuellement, les 4 milliards de cas dans le monde entier engendrent encore 2,2 millions de décès par an ».

Le rapport fait suite à la campagne « Vision 21 » entamée en Mars par le Conseil. Il pousse fortement à s’éloigner des hautes technologies et des projets coûteux. Il soutient également que la responsabilité devrait être confiée à des chefs de famille ou à des communautés ou organisations locales.

Près de 500 experts en santé publique en eau, et en hygiène devaient se réunir dernièrement à Foz do Iguacu, au Brésil, pour une conférence sur le programme avec pour objectif de diviser par deux d’ici 2015 le nombre de personnes dépourvues de moyens sanitaires et d’eau potable.

« Ceci est à la portée du monde et de n’importe quel pays qui choisirait de rendre disponibles ces ressources modestes indispensables » dit M. Jolly.

Globalement, ce sont 2,4 milliards de personnes sur terre qui sont privées d’accès à l’hygiène la plus élémentaire précise le rapport. Cela représente près de 40 % de la population mondiale.

L’Asie occupe la dernière place en matière d’hygiène avec 1,77 milliards de personnes dépourvues d’équipements sanitaires. Le rapport indique que tous ces chiffres proviennent d’études effectuées sur des ménages représentatifs à l’échelle nationale et non pas d’études gouvernementales.

Concernant l’eau potable, l’Afrique se trouve dans la plus mauvaise des situations déclare le rapport. Il estime que 300 millions de personnes sur le continent — soit plus d’un tiers de la population — ne possèdent pas de point d’approvisionnement assuré.

« Et même ceux pour qui c’est le cas, on ne peut parler d’eau totalement potable puisque l’on n’a pas les moyens de mesurer actuellement la qualité de l’eau » selon José Hueb, un officiel de l’Organisation Mondiale de la Santé.

« D’après le rapport seulement 35 % des eaux usées sont épurées en Asie. Ce chiffre tombe à 14 % en Amérique Latine et il est négligeable en Afrique ».

Une situation scandaleuse

C’est en effet une situation scandaleuse que tant de personnes dans le monde entier ne possèdent pas d’équipements sanitaires ou de moyens permettant de traiter et d’acheminer de l’eau potable.

L’eau, essentielle à la vie, se classe en importance juste derrière l’oxygène contenu dans l’air que l’on respire. Chacun devrait posséder de l’eau potable saine pour la santé. Nous pouvons être assurés qu’il en sera ainsi dans le royaume de Dieu. L’humanité entière y recevra non seulement de l’eau pure à boire mais également de « l’eau de la vie » qui lui apportera la vie éternelle.

L’eau de la vie

L’eau est utilisée dans les Saintes Ecritures pour montrer comment la vie éternelle sera octroyée pour toute l’humanité. Elle est une illustration de la Parole de Dieu qui procure la vie éternelle à tous ceux qui y croient.

Cette pensée était à l’esprit de Jésus lorsqu’il déclara à la femme samaritaine au puits : « Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive » (Jean 4:10).

Cela a été notre privilège béni de recevoir de la part de Jésus cette eau bénie à boire.

La foi dans la rançon nous a donné la vie et Jésus nous a amenés au Père, le donateur de toutes les choses bonnes et parfaites. Nous avons découvert qu’Il est la source de toute vie et que de Lui proviennent l’eau de la vie et la vérité.

En parlant au prophète Jérémie, Dieu se décrit Lui-même comme une « source d’eau vive » (Jérémie 2:13). Jérémie utilise la même expression pour louer Dieu lorsqu’il écrit : « Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Eternel ! Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. — Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils abandonnent la source d’eau vive, l’Eternel » (Jérémie 17:13).

David évoque Dieu de la même manière en disant : « Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière » (Psaume 36:10).

Les Saintes Ecritures nous ont donné une image du Royaume de Dieu. Cette « eau » est une rivière débordante aussi limpide que du cristal. Elle est appelée « l’eau de la vie » et elle sort « du trône de Dieu et de l’agneau » (Apocalypse 22:1).

Les Psaumes évoquent également cette rivière. David parlant à Dieu dit : « Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, tu la combles de richesses ; le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi » (Psaumes 65:10).

La planète est une terre desséchée

Le monde est comme un désert, une place abandonnée ; et dans les Ecritures, l’humanité est décrite de manière tout à fait appropriée comme perdue et mourant de soif, sans Dieu ni espoir.

C’est l’image qui nous est donnée dans le Psaume 107, versets 33 et 34 :

« Il change les fleuves en désert, et les sources d’eaux en terre desséchée, le pays fertile en pays salé, à cause de la méchanceté de ses habitants ». Puis le processus est inversé : « Il change le désert en étang, et la terre aride en source d’eaux, et il y établit ceux qui sont affamés. Ils fondent une ville pour l’habiter » (versets 35 et 36).

Ces derniers passages concernent le travail dans l’âge millénaire, lorsque l’humanité sera ramenée de la condition du péché à la perfection et que chacun aura le privilège de connaître Dieu. Le prophète Esaïe évoque de manière semblable la faveur divine et le retour de la bénédiction à l’Israël charnel qui s’étendra à toute l’humanité lorsqu’il déclare : « Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver : ne la connaîtrez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude. Les bêtes des champs me glorifieront, les chacals et les autruches, parce que j’aurai mis des eaux dans le désert, des fleuves dans la solitude, pour abreuver mon peuple, mon élu » (Esaïe 43:19,20).

D’autres passages des Ecritures donnent des illustrations de la terre remplie de la connaissance de Dieu, tel en Habacuc 2:14 : « La terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent ».

Un fleuve d’eau de la vie

Le merveilleux « fleuve d’eau de la vie » qui jaillit du « trône de Dieu et de l’agneau » dans le royaume sera destiné à tous les résidents permanents de la cité de Dieu. C’est une bénédiction à laquelle peuvent accéder tous ceux qui ont vraiment faim et soif de justice.

Cette invitation est décrite en Apocalypse 22:17 : « l’Esprit et l’épouse disent : Viens et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement ».

Ce fleuve représente la vie éternelle qui sera accessible à tous ceux qui viendront boire cette eau. Il est décrit comme étant un fleuve d’eau pure comme du cristal, un excellent symbole de la vérité ainsi que de la sagesse de Dieu dont Jacques parle en ces termes :

« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie » (Jacques 3:17).

De même que l’eau a toujours été essentielle pour la croissance de la végétation, de même le « fleuve d’eau de la vie » est en relation avec « l’arbre de vie ».

Dans une terre désertique où les précipitations sont limitées, le cours d’un fleuve traversant une zone aride est aisément reconnaissable par la bande verte de végétation qui pousse sur ses berges.

Dans les terres où les précipitations sont normales, la végétation est encore bien plus luxuriante le long des berges des rivières. Il en est de même dans cette cité où coule ce fleuve d’eau de la vie : l’arbre de vie pousse sur les deux bords du fleuve.

Cette végétation qui procure la vie représente la nourriture pour la vie éternelle pour tous les hommes de bonne volonté et obéissants :

« Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations » (Apocalypse 22:2).

Notre père Adam avait accès à un tel arbre, et lorsqu’il désobéit à Dieu, il fut chassé du jardin d’Eden de peur qu’il ne profite encore du fruit de cet arbre et continue à vivre. Il est écrit que les fruits de cet arbre sont « pour les nations ».

Ils sont proches des fruits de l’Esprit qui sont : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur et la tempérance » (Galates 5:22,23). Dans le royaume, l’esprit naturel des peuples de la terre se développera selon ces lignes directrices.

Le premier psaume utilise cette même image d’un arbre planté près d’une rivière pour décrire un homme religieux : « Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne du fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit » (Psaumes 1:3).

Bien que ce passage se rapporte à la classe de l’Eglise, choisie au sein de ce « présent monde mauvais », il peut s’appliquer également, en principe, à tous les hommes de bonne volonté et obéissants dans le royaume de Christ. Le fleuve d’eau de la vie leur permettra de croître et de prospérer.

Esaïe, en évoquant le royaume de Christ, utilise la même formule de langage en disant :

« Alors le roi régnera selon la justice, et les princes gouverneront avec droiture. Chacun sera comme un abri contre le vent, et un refuge contre la tempête, comme des courants d’eau dans un lieu desséché, comme l’ombre d’un grand rocher dans une terre altérée » (Esaïe 32:1,2).

Tous les hommes viendront à Dieu

Le psaume 65 parle de ce royaume et nous dit comment tous les hommes viendront à Dieu : « O toi qui écoutes la prière ! Tous les hommes viendront à toi » (verset 3).

Le « ruisseau de Dieu », mentionné dans le dixième verset de ce chapitre, qui coule au milieu de la terre (l’humanité) pour l’enrichir, symbolise ce même fleuve de l’eau de la vie :

« Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, tu la combles de richesses ; Le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi. En arrosant ses sillons, en aplanissant ses mottes, tu la détrempes par des pluies, tu bénis son germe. Tu couronnes l’année de tes biens, et tes pas versent l’abondance ; Les plaines du désert sont abreuvées, et les collines sont ceintes d’allégresse ; Les pâturages se couvrent de brebis, et les vallées se revêtent de froment. Les cris de joie et les chants retentissent » (versets 10 à 14).

Tous les éléments d’une terre magnifique et prospère seront mis en place en évidence pour rendre honneur et gloire à Dieu, le Père, tandis que ce ruisseau coulera sur toute la terre.

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Association des Etudiants de la Bible