Choisis la vie et vis

« Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. »
— Deutéronome 30:15

« J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. » — Deutéronome 30:19

Nous trouvons les paroles de notre texte de référence parmi les dernières que Moïse prononça à l’attention de la nation d’Israël. Moïse était un porte-parole de Dieu et il rappelait les termes de la Loi d’Alliance donnée à cette nation. Israël avait reçu une loi parfaite qu’il ne put pas accomplir. Si le peuple avait été capable de le faire, il aurait reçu la vie.

Le seul à être parvenu à accomplir la loi fut Jésus-Christ. Il donna sa vie en rançon afin qu’Israël puisse être racheté, non seulement de la sentence de mort mais également de la condamnation par la loi. Moïse était conscient qu’Israël aurait besoin d’une aide pour observer la loi et il annonça à l’avance la venue de Jésus disant : « L’Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : Vous l’écouterez ! » (Deutéronome 18:15).

La promesse du Royaume

Finalement toute l’humanité bénéficiera de la rançon et aura une opportunité de vivre. Les Ecritures promettent que « comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22). Le seul moyen de vivre sera par Jésus-Christ. Dieu fera connaître la vérité à tous les hommes, et ce ne sera que par l’obéissance à cette connaissance que l’homme parviendra à observer les conditions de la Nouvelle Alliance et à obtenir la vie (1 Timothée 2:4). Parvenir à la connaissance universelle requerra également l’obéissance aux commandements divins pour continuer cette vie.

L’accroissement de la connaissance

Le vingtième siècle a vu l’accomplissement de la merveilleuse promesse que la connaissance s’accroîtrait à la fin des temps (Daniel 12:4). Dans toute l’histoire de l’humanité nous n’avons jamais connu une explosion de connaissance telle que celle dont nous avons pu être témoins. Nous avons pu voir déjà beaucoup d’applications de cette connaissance et pourtant nous n’en avons vu que le début.

Maintenant que nous sommes entrés dans le vingt et unième siècle, nous pouvons nous attendre à une croissance de la connaissance encore plus forte et à de multiples applications. Dans son égoïsme l’humanité pense que cela est de son fait et elle croit que la science connaît tout et que toutes bonnes choses seront réalisées par elle.

Dans ce même état d’esprit, un scientifique impliqué au coeur de ces applications a publié un article pour Wired.com où il tire la sonnette d’alarme. Il a été publié dans le Washington Post début juillet 2000 sous le titre « Le point sur la technologie ». L’auteur, co-fondateur et directeur scientifique de Sun Microsystems y déclarait :

« Dans le flux de l’accélération rapide et étourdissante du progrès technologique, avec tous les bénéfices qu’il confère, il est temps de nous arrêter et de nous demander vers où nous emmène cette explosion de la science. Pour avoir dévolu la majeure partie de ma vie à résoudre des problèmes liés à la technologie, j’ai accordé trop peu de temps aux conséquences ultimes de la puissance que nous avons commencé à provoquer.

En fait, la plupart des avertissements que nous avons entendus proviennent soit de la science-fiction soit de la part de Luddites qui apportent au débat à peine plus qu’un discours creux anti-technologique. Mais ce n’est pas une raison pour ignorer ces questions. Au fur et à mesure, j’ai de plus en plus de profondes inquiétudes au sujet du chemin sur lequel nous sommes engagés.

Aussi terribles qu’aient pu être les menaces d’armes de destruction massive tels que les armements nucléaires, biologiques ou chimiques durant le vingtième siècle, les technologies sous-jacentes qui en découlaient trouvaient souvent des débouchés à vocation militaire détenus essentiellement par un petit nombre de pays. Depuis plus de cinquante ans nous avons été suffisamment chanceux pour éviter de graves incidents impliquant des armes de destruction massive.

Aujourd’hui nous devons faire face à un autre défi encore plus vital pour notre survie. Nos technologies les plus puissantes du vingt et unième siècle, à savoir, la génétique, les nanotechnologies et la robotique (GNR en abrégé), recèlent un risque caché de grande dimension. Elles possèdent deux caractéristiques qui les rendent différentes des précédentes technologies : elles sont auto-reproductibles et « adaptées à la connaissance » — c’est-à-dire qu’elles peuvent être utilisées par beaucoup d’individus ou par des petits groupes de personnes qui les apprendront et sauront les mettre en oeuvre, ce qui dans certains cas pourrait causer des dommages catastrophiques.

A moins de prendre des mesures énergiques, il est très probable que nous nous retrouverons en présence d’une nouvelle catégorie de technologies de destruction massive, toutes capables d’être utilisées au moyen d’articles commerciaux largement disponibles sur le marché. »

La menace de la nouvelle technologie

L’auteur déclare que, contrairement aux armes nucléaires, biologiques ou chimiques, certains aspects de la nouvelle technologie pourraient être utilisés par n’importe quel individu, alors que les précédentes armes de destruction restent sous le contrôle des dirigeants d’Etats et de gouvernements.

Bien qu’il dépende d’un esprit mauvais de faire un usage destructif d’une nouvelle technologie, il apparaît qu’il existe déjà quelques risques potentiels possibles d’une utilisation détournée dans ces nouveaux domaines de la technologie. L’auteur en suggère :

« Le danger à plus court terme est de laisser s’échapper un agent pathogène mortel pour être utilisé sur des personnes de groupes spécifiques. La menace robotique est plus lointaine, cependant comme l’a suggéré Hans Moravec, les espèces biologiques survivent rarement à des rencontres avec des prédateurs de rang supérieur. Si nous utilisons une technologie pour créer des intelligences robotiques qui seraient supérieures à la nôtre, alors elles pourraient nous considérer comme des produits consommables. »

La nécessité du développement du caractère

Beaucoup de ces arguments sont à la limite de la science-fiction et apparaîtront comme tels à un grand nombre, mais aux yeux de ce scientifique ce sont autant de menaces réelles pour l’existence de l’humanité. Aussi longtemps que l’égoïsme et l’avidité motiveront l’humanité, il semble que ces maux demeureront de réelles menaces pour l’existence de l’homme. Pour les Etudiants de la Bible il est absolument nécessaire que ces traits de caractère basiques de l’homme soient maîtrisés à cause de sa nature déchue.

Les scientifiques se sont donnés comme règle de ne pas rechercher de puissance supérieure pour les assister dans ce domaine. Beaucoup d’entre eux ne croient pas en l’existence d’un Créateur intelligent Suprême. C’est pourquoi ils recherchent des solutions à de tels problèmes au sein même de la société humaine. Afin d’éviter ces dangers potentiels, l’auteur avance les idées suivantes :

« A l’image de ceux qui se sont attaqués aux problèmes des armes nucléaires, biologiques et chimiques, nous qui sommes impliqués dans le développement des nouvelles technologies devons déployer tous nos efforts pour éloigner tout désastre. Je suggère donc ci-dessous une liste de premières mesures à prendre inspirées par l’histoire de nos armes de destruction massive :

(1) Que les scientifiques et les chercheurs dans le domaine de la technologie (aussi bien que les responsables de corporation) fassent le voeu, dans le même esprit que le serment d’Hippocrate, d’éviter de travailler à l’élaboration d’armes de destruction massive actuelles ou potentielles ; Hans Bethe, lauréat du prix Nobel, a déjà proposé cette mesure.

(2) Créer un observatoire international pour examiner publiquement les dangers et les enjeux éthiques de la nouvelle technologie. Joshua Lederberg, un autre lauréat du prix Nobel, qui a travaillé sur le stockage des armes biologiques et chimiques, fait remarquer que ce travail avait été déjà fait partiellement, aux Etats-Unis, par l’Office d’Evaluation de la Technologie, qui malheureusement a été supprimé dans les années 90.

(3) Appliquer des notions plus strictes du domaine de responsabilité, en obligeant les entreprises à prendre à leur charge, par le moyen d’assurances privées, les conséquences en cas de catastrophes. Une compagnie pourrait utiliser l’avis d’un nouvel Office d’Evaluation de la Technologie, peut-être international et non gouvernemental, afin de pouvoir revendiquer des taux d’assurances inférieurs.

(4) Internationaliser le contrôle de la connaissance des technologies qui ont un grand potentiel mais qui sont jugées trop dangereuses pour être accessibles dans le commerce. Cette mesure avait été proposée dans le rapport d’Acheson-Lilienthal à l’aube de l’ère atomique comme moyen pour éviter la course aux armements nucléaires pour les usages militaires de l’énergie atomique.

(5) Abandonner la poursuite de cette connaissance et le développement de ces technologies si dangereuses que nous jugeons qu’il est préférable de ne jamais les rendre disponibles. Je crois néanmoins à la poursuite de la connaissance et au développement des technologies. Toutefois, nous avons déjà vu des cas, comme pour les armements biologiques, où la renonciation fut le choix sage par excellence.

Nous devons commencer à fournir un effort collectif international pour prendre des mesures de sauvegarde pratiques et efficaces. Les technologies GNR sont poursuivies commercialement ; elles sont tirées en avant par une concurrence intense et la puissance grandissante des ordinateurs.

Il est clair que si elles sont laissées sans contrôle, ces technologies peuvent causer un génocide, voire l’extinction de races. Fort heureusement, nous semblons disposer encore d’assez de temps pour considérer correctement ces questions éthiques et agir ; mais ce temps est limité. Je pense qu’il serait immoral de ne rien faire en attendant de voir ce qu’il adviendra. Nous pouvons faire beaucoup mieux. » (Fin de citation)

La faiblesse de la sagesse humaine

Lorsque nous considérons ces suggestions, nous voyons leur faiblesse si elles ne sont pas cautionnées par une puissance supérieure pour que leur adoption soit appliquée.

A propos de la première suggestion, le serment d’Hippocrate n’empêche pas la malfaçon ni la tromperie parmi eux. Concernant les propositions des points 2 et 4, les Nations Unies ont bien essayé d’instaurer un contrôle relatif à la puissance nucléaire mais elles échouèrent et reconnurent être dans une impasse dans la tentative de créer une Agence Internationale en 1948 après deux années d’efforts infructueux. La manière dont les points 3 et 5 pourraient être mis en oeuvre et leur efficacité à fonctionner comme de véritables mesures préventives contre les désastres sont tout à fait discutables.

La seule solution à ces problèmes soulevés par ce scientifique est celle présentée par l’établissement de l’autorité du royaume de Dieu. Cette autorité annoncée prophétiquement doit se réaliser à travers la maison d’Isaïe et de David. Esaïe dit au sujet de Jésus qu’« un rameau sortira du tronc d’Isaïe, et un rejeton naîtra de ses racines » (Esaïe 11:1).

L’apôtre Paul atteste que cette généalogie se rapporte à Jésus à l’occasion du discours historique qu’il donne sur la faveur divine envers Israël à Antioche de Pisidie lorsqu’il déclare : « Ils [les enfants d’Israël] demandèrent alors un roi. Et Dieu leur donna, pendant quarante ans, Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin ; puis, l’ayant rejeté, il leur suscita pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils d’Isaï, homme selon mon coeur, qui accomplira toutes mes volontés. C’est de la postérité de David que Dieu, selon sa promesse, a suscité à Israël un Sauveur, qui est Jésus » (Actes 13:21 à 23).

La nécessité d’appliquer la justice

Esaïe parle ensuite de Jésus en ces termes : « L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel » (Esaïe 11:2).

Dirigée par l’esprit du grand Créateur Suprême de l’univers, comment la terre pourrait-elle trouver un Maître meilleur ou plus qualifié pour en superviser les affaires ?

La prophétie continue ainsi : « Il respirera la crainte de l’Eternel ; Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre » (Esaïe 11:3,4).

Pour la première fois, la véritable justice prévaudra. La capacité de notre Seigneur à lire les intentions du coeur ne reposera pas sur l’observation et l’écoute d’un cas présenté devant la justice comme cela est nécessaire de nos jours (Matthieu 10:26).

Au contraire, les mauvaises pensées qui visent à nuire à autrui seront interceptées avant que le mal ne puisse opérer. C’est pourquoi Esaïe continue en disant : « Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses flancs, et la fidélité la ceinture de ses reins » (Esaïe 11:4,5).

Lorsqu’une autorité si puissante prévaudra sur la terre, cette dernière deviendra un lieu sûr pour toute l’humanité. Si de nos jours les scientifiques qui peuvent prévoir la mauvaise utilisation de la nouvelle technologie et son cortège de dégâts sur la terre, acceptaient seulement les promesses faites par Dieu par l’entremise de ses prophètes, combien ils se sentiraient soulagés !

L’autorité et la véritable équité instaurées par les nouveaux dirigeants du royaume de Dieu seront tellement puissantes et leur application à tous sans aucune exception au point que le prophète dit de ce temps : « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte » (Esaïe 11:19).

L’homme, un être qui a le libre arbitre

De même, les hommes qui sortiront des tombeaux dans le royaume de Dieu devront apprendre à aimer la justice, car ce n’est que par l’obéissance aux lois de la justice divine qu’ils seront capables de vivre sans crainte ni danger sur la terre. Dieu leur laisse le choix : l’obéissance et la vie ou la désobéissance et la mort. Mais pour recevoir la vie, ils devront développer les fruits de l’Esprit.

Durant l’âge de l’Evangile, Dieu a choisi « un peuple qui puisse porter Son nom ». Il a appris que les oeuvres de la chair doivent être maîtrisées et éliminées. A leur place, ce sont les fruits de l’Esprit qui doivent être développés. L’apôtre Paul a présenté une liste de ces deux catégories de fruits en Galates 5:19-23.

Il déclare : « Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Galates 6:8).

L’Eglise dans ses expériences actuelles est en train d’apprendre la signification de Proverbes 16:18 où il est écrit que : « L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute ».

Elle apprend à rejeter le mensonge et s’efforce d’agir selon ce qui est écrit en Ephésiens 4:25-31 : « que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous ».

Ces exigences pour l’Eglise durant l’âge de l’Evangile seront les mêmes dans l’âge millénaire. La différence pour l’Eglise dans les conditions actuelles réside dans le fait qu’elle doit développer ces fruits de l’Esprit en luttant dans un corps imparfait contre les ruses de l’Adversaire.

Par contre, dans l’âge millénaire, chacun vivra dans un corps parfait et l’Adversaire sera lié. Ce sera leur choix. « Choisissez la vie » dit notre merveilleux Père Céleste et « vivez » ! Nous pensons que la grande majorité de l’humanité fera ainsi.

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Association des Etudiants de la Bible