Etude de l’épître de Paul aux Hébreux – (Suite N° 6)

Tendre vers la perfection

HEBREUX — CHAPITRE SIX

Versets 1, 2

« C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel ».

Ces versets d’introduction du chapitre 6 constituent en réalité une suite de la leçon présentée dans les versets clôturant le chapitre 5. C’est une leçon conçue pour encourager le peuple consacré du Seigneur, par l’étude de la Parole et l’application sincère de ses principes, de croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.

« Laissant les éléments » : Cette expression doit être prise en liaison avec l’explication, « sans poser de nouveau le fondement ». En mettant ensemble les deux expressions, la pensée de « laisser les éléments » est simplement celle de construire à partir du fondement ; elle n’est pas les laisser dans le sens de les abandonner ou de les remettre en question. L’illustration est claire ; c’est celle de la construction d’un bâtiment. Un bâtiment n’est pas complet ou « parfait » quand seule la fondation est créée ; il ne serait pas non plus parfait si la superstructure était construite ailleurs que sur la fondation.

Le mot éléments dans ce verset est la traduction d’un mot grec signifiant « commencement » ou « chef ». C’est le mot grec arche qui est le même que la première partie du mot archange, signifiant « le chef des anges ». Ce n’est pas le même mot qui était employé dans le chapitre précédent, dans l’expression les « premiers principes ». Là, comme nous l’avons vu, le mot grec utilisé signifie l’arrangement ordonné, la pensée y étant l’arrangement ordonné des doctrines de la Bible pour constituer le divin plan des âges.

Les principes de la doctrine de Christ ne sont donc pas des enseignements sans importance de la Bible, mais au contraire, les grandes vérités de base sur lesquelles toute la foi et le travail chrétiens doivent être établis. Combien il est donc important que nous nous maintenions en contact constant, essentiel, avec ces principes de base.

Il ne serait pas nécessaire d’établir la base à plusieurs reprises, mais puisque les frères hébreux ont laissé « glisser » ces choses, ils ont dû en être enseignés à nouveau, pour qu’en renouvelant leur dévotion, ils puissent avoir une fondation sur laquelle ils pourraient construire (Hébreux 2:1).

« Renoncement aux oeuvres mortes » : Puisque Paul s’adressait aux chrétiens hébreux, les oeuvres mortes mentionnées ici pourraient être en particulier leurs efforts pour gagner la vie en observant la loi. C’étaient des oeuvres mortes, non seulement parce qu’elles ne leur ont pas apporté la vie, mais également parce que par elles, ils ont été portés sous la condamnation additionnelle de la loi. Mais la repentance est la pensée principale en liaison avec cette doctrine, et la repentance est essentielle pour recevoir les bénédictions de Dieu, indépendamment de son ancienne position dans la vie.

La repentance est une étape définie dans la vie de tous ceux qui deviennent des chrétiens. Elle nous a concernés momentanément quand nous nous sommes tournés vers Dieu. Comme chrétiens, nous désobéissons à Dieu tous les jours, et quotidiennement nous devons être dans une attitude repentante qui cherche le pardon divin par le mérite du sang versé. Cette doctrine fondamentale dans le plan du salut devrait servir continuellement à nous maintenir humbles devant Dieu et dans la reconnaissance constante de notre besoin de grâce et de pitié divines par Christ.

« La foi envers Dieu » : La relation de la foi et de notre position vis-à-vis de Dieu est un principe fondamental du plan divin. « Sans la foi il est impossible de plaire à Dieu » disent les Ecritures (Hébreux 11:6). Nous voyons l’importance de cette doctrine en notant la façon dont Paul la relie avec le renoncement aux oeuvres mortes. Personne ne peut être justifié par les oeuvres de la loi, mais nous pouvons être justifiés par la foi et avoir la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Romains 5:1). Comme il est important de maintenir cette vérité fondamentale clairement à l’esprit et de gérer nos vies en conséquence !

« La doctrine des baptêmes » : Puisque tous ceux de la nation juive avaient été « baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer », il était d’abord nécessaire pour les juifs convertis de l’Eglise Primitive d’être baptisés par le baptême de Jean pour la rémission de leurs péchés, et d’être rétablis ainsi dans leur position vis-à-vis de Dieu sous l’alliance de loi, afin d’être transférés en Christ (1 Corinthiens 10:2).

Mais même dans le cas de ces derniers, la vraie doctrine du baptême a réclamé leur ensevelissement en Christ, leur alliance pour être morts avec lui. Les païens convertis ont dû symboliser ce baptême dans la mort par l’immersion dans l’eau. Ainsi des « baptêmes », au pluriel, sont impliqués dans cet enseignement de base de la vérité, et tous sont des vérités de base importantes sur lesquelles il faut construire.

« L’imposition des mains » : Cette pratique était bien connue des Juifs sous l’alliance de loi. Aux jours de Jésus il s’est trouvé que des malades ont été guéris par l’imposition des mains. Les serviteurs de l’Eglise primitive ont été élus par l’imposition des mains ou, plus littéralement, en tendant la main. Paul conseilla à Timothée de ne pas imposer ses mains à n’importe qui, spontanément, sans considération (1 Timothée 5:22). Comme doctrine chrétienne, l’imposition des mains semble indiquer clairement le fait de donner reconnaissance et autorité.

L’acte littéral de l’imposition des mains cessa avec la mort des Apôtres, mais sa signification symbolique a continué avec l’église tout au long de l’âge, et elle est un facteur essentiel de la vie chrétienne aujourd’hui. Ceux sur qui les Apôtres ont étendu leurs mains ont reçu l’Esprit Saint. Ce signe extérieur d’approbation fut très tôt d’une grande valeur dans l’église primitive ; mais le peuple du Seigneur a toujours besoin de ce que l’imposition des mains a représenté, à savoir l’approbation et l’acceptation de Dieu, qui sont manifestées par le « témoin » de l’Esprit (Romains 8:16).

La doctrine ou l’enseignement liés à notre onction par l’Esprit Saint et à notre reconnaissance de ce fait par Dieu comme membres du corps du Christ, autorisés à être ses ambassadeurs, sont donc fondamentalement importants.

Assurément, nous ne voulons pas perdre de vue cette signification glorieuse de la Vérité !

« La résurrection des morts » : « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » écrit Paul en 1 Corinthiens 15:19. Il est certain que la doctrine de la résurrection est essentielle, surtout si nous l’évoquons comme concernant la « première résurrection » que nous espérons partager, les autres étant la « meilleure résurrection » des Anciens Dignes et la résurrection générale du monde (Apocalypse 20:6 ; Hébreux 11:35 ; Actes 17:31).

C’est la base même de notre espérance. Cela exige une vision spirituelle vive qui ne peut être appréciée que par « ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal » pour découvrir la vraie profondeur de cette doctrine glorieuse de la vérité (Hébreux 5:14).

Dans le premier chapitre d’Ephésiens, Paul dit qu’il a prié pour l’ouverture des yeux de la compréhension « des saints qui sont à Ephèse » pour qu’ils puissent réaliser la puissance exercée en leur nom, expliquant que c’est la puissance qui a relevé Jésus Christ des morts et l’a élevé « au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer » (Ephésiens. 1:18-21).

« Le jugement éternel » : La référence ici semble être au jugement final ou à la détermination quant à la dignité ou à l’indignité de l’individu à la vie éternelle. L’église est à l’épreuve maintenant, et pour chaque membre, le moment de la décision viendra. Faisons en sorte que nous puissions être trouvés parmi ceux qui entendront ces paroles « bon et fidèle serviteur » (Matthieu 25:21).

Il est certainement important que nous conservions constamment devant nous le fait que nos vies sont un livre ouvert devant Dieu et que, comme il est miséricordieux et juste, notre épreuve finira favorablement, mais seulement si nous maintenons nos coeurs purs en lui rendant le meilleur de ce que nous pouvons.

Verset 3

« C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet ».

Paul marque de deux manières son humilité par ces mots. Il avait critiqué les frères hébreux pour leur manque de zèle, et leur avait précisé leur grand besoin d’accomplir des progrès dans la vie chrétienne ; pourtant il se met au même niveau qu’eux et dit que c’est ce que « nous » ferons, si Dieu le permet.

Il s’était rendu compte que chaque bénédiction ressentie par le chrétien est une manifestation de grâce divine. Nous ne pourrions absolument pas avoir hérité de cette communion bénie à moins que le Père Céleste ne nous l’ait prévue (Jean 6:44). Nous ne pourrions pas connaître la vérité s’il ne nous avait donné des « oreilles pour entendre » (Matthieu 13:16). Nous ne pourrions pas accomplir de progrès dans la vérité si Dieu ne le permettait pas, et nous ne pouvons faire notre salut que parce qu’il produit en nous « le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Philippiens 2:12,13).

Versets 4-6

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie ».

Le mot grec rendu ici par « une fois » exprime plus que le simple fait d’avoir été éclairés une fois. C’est un mot qui signifie la finalité. Une disposition a été prise pour sauver la race humaine du résultat du péché d’Adam, mais si nous avons été vraiment éclairés à ce sujet, si nous avons accepté le don de la grâce divine et sommes entrés dans un rapport d’alliance avec Dieu, et si nous échouons ensuite, alors aucune disposition supplémentaire n’est prévue pour nous.

Nous sommes éclairés par la Parole de la vérité, qui est toujours la première étape pour nous approcher de Dieu. Nous pouvons « nous sentir près de lui », mais pour le trouver nous devons être éclairés pour savoir où il est et comment l’approcher (Actes 17:27 ).

« Le don céleste » : Ce don céleste est quelque chose qui peut « être goûté ». Qu’est-ce ? C’est Jésus, notre Rédempteur. Le fait que nous l’ayons goûté implique que nous avons plus que simplement entendu parler de lui et cru qu’il est le Sauveur du monde. Jésus a dit, « si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jean 6:53). Ceci implique une communion étroite avec le Maître, basée sur une pleine consécration à suivre ses traces. « J’ai désiré m’asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais » (Cantiques 2:3).

« Participants de l’Esprit Saint » : Ceux qui ont goûté au don Céleste en raison de leur pleine consécration à Dieu reçoivent l’engendrement de l’Esprit Saint. Ils sont des participants de l’Esprit Saint, suggérant une association dans le partage de ses bénédictions.

« Les puissances du siècle à venir » : Ce sont les puissances de la régénération. La puissance de Dieu dans le monde ou l’âge à venir ne sera nulle part aussi merveilleusement démontrée que dans la résurrection des morts. Ceux qui sont des participants de l’Esprit Saint maintenant ont, par la foi, goûté la puissance de la résurrection. Ils sont, même maintenant, dans leurs coeurs et leurs esprits, « élevés avec Christ » et assis avec lui « dans les endroits Célestes » (Colossiens 2:12 ; 3:1-3 ; Ephésiens 2:6).

Si, après l’étude des « principes » et l’expérience des bénédictions chrétiennes de cet âge, quelqu’un tombe, alors il serait impossible, dit Paul, de le ramener de nouveau à la repentance. A l’évidence les frères hébreux n’avaient pas évolué suffisamment pour être exposés à ce danger, bien qu’il les avertisse ici qu’ils ne doivent pas s’attendre à ce que la repentance leur soit continuellement renouvelée. Présumer de la grâce divine après être arrivé à une pleine connaissance de la vérité en expérimentant sa puissance dans nos vies serait comme crucifier à nouveau le fils de Dieu, et il n’y a aucune disposition pour cela dans le Plan Divin : « Christ ne meurt plus » (Romains 6:9).

Versets 7, 8

« Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ; mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu ».

L’Apôtre emploie une illustration pour nous aider à saisir plus clairement ce qu’il veut dire par l’expression « tendre vers la perfection ». Le dessein de Dieu en arrosant la terre, et le dessein de ceux qui labourent la terre, est qu’elle produise des plantes, c’est-à-dire qu’il puisse y avoir des fruits ou une moisson. Dans cette illustration la terre symbolise ceux à qui est donnée l’eau de la vérité, alors que les laboureurs du sol pourraient être ceux qui sont employés par Dieu pour aider les frères à mieux comprendre la vérité.

Cet arrangement coopératif est supposé produire le fruit, mais si rien d’autre que des épines et des bruyères apparaissent, l’effort est vain. Ainsi, l’objet de notre réception de la vérité n’est pas simplement que nous puissions l’apprécier, mais qu’elle produise des fruits dans nos vies, « le fruit paisible de justice » (Hébreux 12:11).

Versets 9, 10

« Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des choses meilleures et favorables au salut. Car Dieu n’est pas injuste, pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints ».

Bien que ces chrétiens hébreux n’aient pas profité des occasions comme ils l’auraient dû, Paul était heureux de les appeler « bien-aimés ». C’est l’esprit de l’amour divin, l’amour qui n’abandonnera pas un individu tant qu’il reste des évidences qu’une repentance est possible.

L’expression « des choses meilleures » contraste avec la possibilité mentionnée précédemment de chuter après avoir été entièrement éclairé, en crucifiant de ce fait à nouveau le Fils de Dieu. Ici l’Apôtre les encourageait à prendre une attitude plus ferme dans la vérité et à suivre cette course de zèle et de dévotion qui aurait comme conséquence leur salut, ce « grand salut » évoqué pour la première fois par notre Seigneur (Hébreux 2:3).

Ces frères hébreux avaient évidemment « bien couru » pendant un certain temps, puisque l’Apôtre parle de « leur travail et de leur amour ». Plus loin, au chapitre 10, versets 32-34, il leur demande de se souvenir de ces « premiers jours » où ils avaient été éclairés la première fois, quand ils ont « joyeusement accepté d’être privés de leurs biens … » Il voulait qu’ils ravivent leur zèle et leur amour d’alors.

Que pouvait-il y avoir de plus encourageant pour ceux qui, peut-être, s’étaient lassés de faire le bien, que de les assurer que le Père Céleste n’avait pas oublié leur fidélité passée ! Une des évidences que Dieu ne les avait pas oubliés était le fait qu’il ait inspiré l’esprit de l’Apôtre pour écrire cette épître comme un moyen de les aider à prendre une attitude plus positive vis-à-vis de la vérité et la justice.

La justice de Dieu non seulement réprimande et punit en cas de besoin, mais retient chaque bonne action et la récompense. Même le fait de donner « un verre d’eau froide à l’un de ces petits » ne sera pas sans récompense. Dieu encourage également chaque bonne caractéristique qui pourrait se développer plus fortement et devenir plus dominante dans la vie. Il se réjouit de chaque progrès réel dans le chemin de la justice.

Versets 11, 12

« Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses ».

« Le même zèle » : Au commencement, leur travail et leur amour étaient manifestes. L’intérêt de Dieu est dans chaque membre de son peuple « chacun de vous », et il ne veut pas que l’on chute.

Mais la victoire dépend de la « pleine espérance », pas pour un peu de temps, mais en ayant été fidèle jusqu’à la mort. Notez ici le rapport avec ses précédentes remontrances et avertissements sur le risque de ne pas entrer dans le repos en raison du manque de foi (Hébreux 2:3 ; 4:1-11).

Chaque disciple véritablement fidèle et zélé du Christ est un exemple encourageant pour ses frères. Ceux qui héritent des promesses agissent ainsi en raison de leur foi et de leur endurance patiente, même jusqu’à la mort. Si nous suivons l’exemple de ces derniers, nous ne serons pas paresseux, mais diligents. Les promesses de Dieu concernant le « grand salut » ne sont pas sans conditions. Ceux qui en héritent réellement doivent en remplir les conditions.

Versets 13-15

« Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même, et dit : Certainement je te bénirai et je multiplierai ta postérité. Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, obtint l’effet de la promesse ».

L’Apôtre ici ne cite pas entièrement l’alliance avec serment faite avec Abraham, parce qu’il ne discute pas l’alliance, mais cite simplement l’illustration de la foi d’Abraham dans les promesses de Dieu, où ce dernier attend patiemment leur réalisation comme étant une chose essentielle. Dieu a fait une « promesse » à Abraham. Ici le mot grec traduit par promesse veut simplement dire une annonce.

Mais la promesse qu’Abraham a obtenue après qu’il ait enduré patiemment est la traduction d’un mot grec signifiant cette fois plus qu’une annonce ; c’est aussi, d’après « la concordance de Strong » un engagement ou une assurance. Dieu a donné à Abraham cet engagement, cette assurance, quand il a ratifié la promesse originale par son serment.

Versets 16-18

« Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends. C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée ».

La volonté de Dieu de donner à son peuple une assurance plus abondante de son dessein affectueux envers lui est entièrement en accord avec sa grâce et sa miséricorde. Il n’a pas eu besoin de confirmer l’alliance par un serment, parce que personne n’aurait jamais douté de sa parole. Plus tard, une des exigences de la loi était que des faits importants devaient être établis par la bouche de deux ou trois témoins, et Dieu était disposé à se conformer à ce principe. Sa parole, comme son serment étaient immuables, ainsi par ces deux choses immuables, il nous a donné une forte consolation qui a décuplé l’espérance issue avant nous de l’alliance avec Abraham.

Versets 19, 20

« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek ».

Notre ancre est agrippée « au-delà du voile ». Ici l’Apôtre met le chrétien dans la position du souverain sacrificateur typique, qui avait seul le privilège d’entrer dans le Lieu Très Saint du Tabernacle. Nous pouvons espérer entrer dans le Lieu Très Saint antitypique, au ciel, parce que Jésus, notre précurseur est, le premier, entré pour nous en préparer le chemin. Quel espoir glorieux !

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Association des Etudiants de la Bible